Un triomphe public pour la dernière pièce en date signée Laurent Ruquier!
Cela faisait longtemps que je n’avais pas vu une salle pleine à craquer en dehors des générales de presse, et pourtant le soir où je suis allé voir cette pièce qui en est à plus de 170 représentations, il n’y avait pas un strapontin de libre, pas une petite place au dernier balcon. C’est tellement incroyable que je ne pouvais manquer d’ouvrir cet article avec. Je préfère qu’on reste amis, écrit par Laurent Ruquier tout spécialement pour Michèle Bernier et Frédéric Diefenthal connaît donc un tel succès qu’après les dernières représentations début Janvier au Théâtre Antoine, elle part en tournée dans toute la France.
L’histoire, celle d’une jeune femme aux rondeurs apparentes et assumées, Cloclo (Michèle Bernier) qui en a marre de son amitié sans accroche avec Valentin, amitié qui dure depuis 5 ans, alors qu’elle ne rêve que d’une chose, c’est que cette amitié sans faille se transforme. Elle est amoureuse de Valentin (Frédéric Diefenthal) depuis leur première rencontre lors de l’anniversaire d’un pote. Elle a décidé que ce soir, elle allait lui déclarer sa flamme, et tenter de conquérir son coeur. Mais le moins que l’on puisse dire c’est que cela s’avère plus que difficile parce que Valentin n’est pas réceptif, et a bien du mal à comprendre où Cloclo veut en venir. C’est peut-être le moment de livrer, après quelques coupes de Champagne, quelques secrets bien enfouis et de voir les choses sous un nouvel angle.
Laurent Ruquier a bien compris ce que veut le public, et donne l’occasion aux deux comédiens d’en faire des tonnes pour que la salle éclate de rire. Et ça marche. La mise en scène de Marie Pascale Osterrieth est d’une totale efficacité, et on se demande à quel point les comédiens osent s’écarter du texte, parce que tout cela semble tellement rodé, et pourtant on sent une totale complicité entre eux. C’est une pièce où les deux comédiens peuvent s’éclater et ils ne manquent pas de le faire, surtout en voyant à quel point le public réagit avec des rires quasi constants. On voit qu’entre eux, c’est une complicité de chaque moment, et qu’ils prennent un plaisir évident à se produire ensemble sur scène.
Il est rare de voir une salle qui réagisse à ce point, qui chante avec eux lorsque Cloclo s’exprime en chansons, et qui rit à tous les bons mots de l’auteur. Une salle pleine à craquer qui rit pendant deux heures, c’est tellement rare, mais cela peut avoir des inconvénients, parce que si on n’a pas entendu une réplique, c’est trop tard, la suivante arrive vite ensuite. Je ne sais pas qui des acteurs ou du metteur en scène est admirateur de feu Jean Lefebvre, mais comme ce denier le faisait tous les soirs, il passait quelques minutes à dialoguer avec la salle, après les premiers rappels et c’est ce que font avec un plaisir visible les deux comédiens. Personnellement je ne suis pas fan, mais je suis bien obligé d’avouer que la salle en redemandait et que TOUT LE MONDE était ravi de dialoguer quelques minutes avec eux.
Photos : @Gael Rebel
Durée du spectacle : 2 heures
JE PRÉFÈRE QU’ON RESTE AMIS au Théâtre Antoine, 14 Boulevard de Strasbourg Paris 10è
du mardi au samedi à 21h00 avec matinée le samedi à 16h15
Places de 21€ à 56€ (tarifs directs Internet)
Réservations : http://www.theatre-antoine.com/ et : tel 01 42 08 77 71 du lundi au samedi de 11h à 19h et le dimanche de 12h à 17h