Si vous lisez ces chroniques régulièrement, vous devez penser que je suis ami ou famille avec Eric Emmanuel Schmitt, . Que nenni, je suis admirateur de ses textes , et une fois de plus je dois avouer que son adaptation m’a pris aux tripes.
En apparence, ils sont normaux ; en réalité, ils cachent un secret. Quentin, vingt ans, (Julien Dereims) vient de s’installer dans un studio à Paris. Sa voisine, Julia, (Anouchka Delon)même âge, libérée et rigolote, a envie d’une aventure avec lui tandis que Florence, la mère protectrice, (Nathalioe Roussel) rôde pour faire revenir son fils à la maison. Reste un beau jeune homme, metteur en scène, qui va peut-être tout chambouler (Guillaume Beyeler) Tous aiment, mais aiment maladroitement, en se faisant mal… Libres sont les papillons ? un véritable classique contemporain de Broadway adapté dans le Paris d’aujourd’hui par Eric-Emmanuel Schmitt.
L’idée de monter ce classique de Broadway à Paris, signé Léonard Gershe, est née d’une envie commune des deux acteurs principaux après avoir eu l’occasion de se donner la réplique entre 2013 et 2014 dans Une journée ordinaire, avec Alain Delon. À deux, ils ont donc mis sur pied ce projet et ont contacté des pointures du milieu : Jean-Luc Moreau pour la mise en scène et Eric-Emmanuel Schmitt pour l’adaptation. Et c’est une réussite, une pure merveille. Julien Dereims mériterait déjà le Molière du meilleur acteur pour sa prestation. Vous le comprendrez au bout de quelques minutes, et dévoiler le léger mystère ici ne m’enverra pas aux enfers. Il joue un aveugle, et si vous êtes assez près de la scène, vous verrez son regard qui est celui d’un non voyant, fixe. C’est vraiment incroyable. Si vous êtes un peu plus loin, n’oubliez pas d’apporter une paire de jumelles. Voilà un grand comédien. Quand à Anouchka Delon, elle a de qui tenir. Son père n’est-il pas un des plus grands acteurs de sa génération. Bon sang ne saurait mentir.
Un grand moment de théâtre, des interprètes hors pair, une fois encore le Théâtre Rive Gauche a misé juste. Si certaines répliques sont d’une extrême drôlerie, d’autres sont beaucoup plus sérieuses, L’auteur réussit à nous faire partager toute une gamme de sentiments en 90 minutes et on ne peut que crier bravo à toute la troupe, dont le metteur en scène, Jean-Luc Moreau qui fait dans la sobriété, avec de beaux décors de Stéphanie Jarre
Toutes les photos : @ Fabienne Rappeneau
Courrez au Théâtre Rive Gauche, rue de la Gaité
représentations : Du mardi au samedi à 21h , Matinée le dimanche à 15h
Places de 12 à 36€
réservations : Tél : 01 43 35 32 31
Du lundi au samedi de 11h à 19h ou 21h
Dimanche de 11h à 15h ou 19h
http://www.theatre-rive-gauche.com/
Joli décor, mise en scène vivante, on sourit quelquefois.
Les deux personnages principaux jouent bien avec un surjeu pour la jeune fille qui donne d’ailleurs l’impression d’être plus explosive qu’elle ne veut le montrer. (On verra plus tard dans sa carrière…) La mère aussi surjoue un peu dans son rôle de protectrice castratrice, sauf à la fin où son ton s’affine. Le fils est impeccable, très crédible, touchant. En revanche, l’autre zigoto n’est pas à la hauteur du personnage qu’il devrait figurer ; il semble ballot alors qu’il devrait être un Don Juan opportuniste et menfoutiste.
Et le texte est gentillet, pétri de bons sentiments dans une situation presque banale à propos du handicap, de l’amour maternel et de la prise de liberté. On devine souvent « le mot » qui va suivre. On espère toujours autre chose mais on voit les gros sabots qui avancent pesamment ou au contraire, qui étonnent car il y a des « manques ». Par exemple, aucune indication du changement de point de vue de la mère..
Tiens, à un moment, la jeune fille dont on sait qu’elle n’est pas cultivée a une expression qui ne relève pas du tout de son niveau de langue. Quelque chose comme « Je ne m’aventurerais pas à… » C’est un bug, nan ?
L’ensemble n’est pas très crédible. Particulièrement quand la jeune fille revient au bras d’un autre sans état d’âme, et ne cesse de l’enlacer et de se faire peloter devant son amoureux d’un jour et sa mère devant laquelle elle avait précédemment une attitude plus retenue. Qui fait ça ?! Tout ce cinéma pour bien nous faire comprendre, nous montrer, nous prouver sa légèreté ou son lunatisme. Dans le cas où on ne l’aurait pas bien vu, allez, encore un bisou ! Qu’elle doive faire sa valise nous aurait suffit, monsieur le metteur en scène…
Personnellement, je ne me suis pas profondément ennuyée mais avec cette impression d’avoir quand même perdu mon temps… et ne pas comprendre les critiques dithyrambiques.
Joli décor, mise en scène vivante, on sourit quelquefois.
Les deux personnages principaux jouent bien avec un surjeu pour la jeune fille qui donne d’ailleurs l’impression d’être plus explosive qu’elle ne veut le montrer. (On verra plus tard dans sa carrière…) La mère aussi surjoue un peu dans son rôle de protectrice castratrice, sauf à la fin où son ton s’affine. Le fils est impeccable, très crédible, touchant. En revanche, l’autre zigoto n’est pas à la hauteur du personnage qu’il devrait figurer ; il semble ballot alors qu’il devrait être un Don Juan opportuniste et menfoutiste.
Et le texte est gentillet, pétri de bons sentiments dans une situation presque banale à propos du handicap, de l’amour maternel et de la prise de liberté. On devine souvent « le mot » qui va suivre. On espère toujours autre chose mais on voit les gros sabots qui avancent pesamment ou au contraire, qui étonnent car il y a des « manques ». Par exemple, aucune indication du changement de point de vue de la mère..
Tiens, à un moment, la jeune fille dont on sait qu’elle n’est pas cultivée a une expression qui ne relève pas du tout de son niveau de langue. Quelque chose comme « Je ne m’aventurerais pas à… » C’est un bug, nan ?
L’ensemble n’est pas très crédible. Particulièrement quand la jeune fille revient au bras d’un autre sans état d’âme, et ne cesse de l’enlacer et de se faire peloter devant son amoureux d’un jour et sa mère devant laquelle elle avait précédemment une attitude plus retenue. Qui fait ça ?! Tout ce cinéma pour bien nous faire comprendre, nous montrer, nous prouver sa légèreté ou son lunatisme. Dans le cas où on ne l’aurait pas bien vu, allez, encore un bisou ! Qu’elle doive faire sa valise nous aurait suffit, monsieur le metteur en scène…
Personnellement, je ne me suis pas profondément ennuyée mais avec cette impression d’avoir quand même perdu mon temps… et ne pas comprendre les critiques dithyrambiques.