Un texte qui a 50 ans, créé en 1964 par Sophie Desmarets et Jean Poiret,qui revient sur la scène du Théâtre Antoine pour une série limitée de représentations.
De mensonge en mensonge….La pièce débute lorsqu’un jeune et beau voisin ( Wallerand Denormandie) sent une odeur de gaz venant de chez sa voisine Antonia (Mathilde Bisson) , qui a raté son suicide . Tout cela par la faute à Julien. Julien Desforges (Michel Fau) qui va demander à Antonia si elle veut l’épouser, mais vu qu’ il lui avait auparavant affirmé qu’il était marié et qu’il avait trois enfants, il devoir jongler avec son mensonge. Pour résoudre le problème, Julien fait croire à Antonia qu’il va divorcer, mais la jeune femme veut absolument connaître Mme Desforges (qui en fait n’existe pas) pour s’assurer qu’elle supportera cette rupture et que les enfants (qui n’existent pas plus) iront bien. La situation est délicate pour Julien qui bien évidemment n’a jamais eu de femme. La seule personne qui puisse alors l’aider se trouve être son assistante, Stéphane (Catherine Frot), avec qui il entretient des rapports strictement professionnels. Cette dernière, vieille fille et secrètement amoureuse du docteur Desforges sans jamais avoir pu se l’avouer, finira par accepter le rôle de Mme Desforges auprès d’Antonia. Avec les conséquences auxquelles on ne s’attend pas vraiment, surtout que d’autres mensonges vont nourrir l’intrigue.
Je ne suis pas assez âgé pour avoir vu la création, mais je me souviens de l’avoir vu en 1987 au théâtre des Champs Elysées toujours avec Sophie Desmarets et Jacques Rosny, et je dois avouer que cette version 2015 est vraiment un grand moment de théâtre, qui repose sur les épaules de Catherine Frot qui est totalement époustouflante. La mise en scène nous ramène dans les années 60, datées par des pochettes de disques de Sheila, Aznavour, Dalida, Mireille Mathieu de ces années là et même des chansons de ces années 60. Les changements de décors sont rapides, ce qui rythme la pièce comme de nos jours. Autre retour dans le passé, c’est le brigadier qui frappe les 3 coups et surtout les saluts avec le rideau qui se lève et se rabaisse comme cela se faisait encore il y a quelques années. Michel Fau est un excellent metteur en scène , qui a su diriger des opérettes comme Ciboulette (voir article sur le site :http://www.onsortoupas.fr/ciboulette-encore-un-spectacle-de-haute-volee-a-lopera-comique-loperette-est-bien-vivante/) à l’Opéra Comique, des Opéras, des films et du théâtre. Bref un homme qui sait tout faire dans son domaine et qui montre une fois encore, ici, l’étendue de son talent. Outre les comédiens cités, vous retrouverez aussi: Cyrille Eldin, Marie-Hélène Lentini, Frédéric Imberty et Audrey Langle, qui méritent tous qu’on parle d’eux, qui en font certes des tonnes, mais on ne songerait pas à s’en plaindre.
Le public ne s’y trompe pas. La salle du théâtre Antoine était pleine à craquer le soir où j’ai vu cette pièce. C’est un triomphe que la salle lui a fait, triomphe amplement mérité pour son rôle d’assistante dentaire dans la pièce écrite par Pierre Barillet et Jean-
toutes les photos : @MARCEL HARTMANN sauf les saluts ci-dessus : @guy courtheoux/onsortoupas.fr
FLEUR DE CACTUS, c’est au théâtre Antoine, du mardi au samedi à 21h00, matinées samedi et dimanche à 16h00 jusqu’au 21 Février 2016
durée du spectacle : environ 2 heures
tarifs : de 22 à 69 €
Réservations au 01 42 08 77 71 ou sur le site : http://www.theatre-antoine.com/fleur-de-cactus