Pour aller plus loin, nous avons rencontré les 2 auteurs, qui ne manquent ni de talent, ni d’humour. On s’amuse presque autant à les écouter qu’à voir leurs textes joués sur scène.
Vous allez comprendre que cette rencontre est, sinon explosive, tout du moins fort intéressante :
Et , si vous n’avez pas encore eu l’occasion d’entendre leur prose, ou si, comme les spectateurs de la salle, vous avez trop ri pour entendre 100% du texte, un éditeur a eu l’excellente idée de sortir le texte en intégrale:
Deux Mensonges et Une Vérité, c’est du mardi au samedi à 21.00 et en matinée le dimanche à 15.00 au Théâtre Rive Gauche, 6 rue de la Gaîté (Métro Edgar Quinet)
Prix des places aux guichets du Théâtre : de 27 à 45€
Dire de cette pièce qu’elle est belle ne suffit pas, c’est une pièce qui vous touche au coeur, un appel, un hymne à la tolérance!
Un banc et un Réverbère.Sur le banc, Joseph (Michel Jonasz) , un vieux juif solitaire. Soudain, des halos de gyrophare…. contrôle d’identité d’Haïssa (Samy Seghir) , un jeune rebeu : «Tu descends de ta voiture et tu sors tes papiers !!!!!! », « Mais j’ai rien fait, M’sieur »… Ça dégénère, un malentendu, une bousculade, un coup de feu… A vingt ans, Haïssa meurt sur le coup, le 19 février 2017. Une porte s’ouvre lourdement…. Haïssa entre en scène et tombe sur Joseph, tué le 16 juillet 1942, jour de la rafle du Vel d’Hiv. La porte se referme. Ce sont deux fantômes ! Sur leur banc, Joseph et Haïssa voient la vie de la rue Papillon se dérouler devant eux. , ce sont des fantômes quasi vivants!. Ils se racontent… En dépit de la différence de génération et de culture leurs difficultés se ressemblent : pour l’un, l’occupation allemande ; pour l’autre, les brimades en 2017.
« Les fantômes de la rue Papillon » évoque, grâce à une facture très moderne (lumières, son, vidéo), la nécessité de rester vigilants face à toute forme d’exclusion, de racisme et d’antisémitisme . La pièce est signée Dominique Coubes qui en assure aussi la mise en scène. Deux comédiens seulement, mais quelle classe! On savait que Monsieur Michel Jonasz était un excellent comédien, même si la majorité le connaît surtout par disques interposés. Ici il est d’une justesse de ton incroyable, qui ne tire pas la couverture, bien au contraire, qui laisse la place à un jeune comédien absolument remarquable, Samy Seghir, qui a quand même une dizaine de films à son actif, alors qu’il n’a que 22 ans, films parmi lesquels : Neuilly Sa Mère , ou A Toute Epreuve. Sa voix bien posée, son côté canaillou, mais de bonne éducation face à un grand comédien, donne l’impression que le rôle a été écrit pour lui, avec une innocence, un dynamisme, une certaine roublardise qui font que le spectateur se régale de bout en bout. Impossible de passer sous silence une apparition filmée de Judith Magre qui est vraiment émouvante.
Le texte et la mise en scène méritent tout autant d’éloges. C’est un grand moment de théâtre que vous pourrez voir au Théâtre du Gymnase Marie Bell
38, boulevard de Bonne Nouvelle 75010 Paris
Représentations du mardi au samedi à 20.00 et le dimanche à 18h00. Durée du spectacle : environ 1h25.
Il y a des films comme celui-là qui vous prennent aux tripes dès les premières secondes et ne vous lâchent qu’après le mot FIN.
Tiré d’une histoire vraie, ce film signé Garth Davis nous transporte en Inde, dans une région très pauvre, où une jeune femme vit avec ses deux fils, très jeunes. L’un des deux, Saroo, va devoir traverser l’Inde seul dans un train, sans son frère qu’il a perdu sur un quai de gare. A des milliers de kilomètres de chez lui, ce petit garçon de 5 ans va devoir apprendre à survivre dans la mégapole de Calcutta. Il finira par se retrouver dans un orphelinat, et adopté par un couple d’Australiens. 25 ans plus tard, il pense toujours à son frère et à sa mère en Inde…mais comment retrouver une famille dans ce pays surpeuplé, alors qu’on ne se souvient même pas du nom du village où on a vécu alors?
Tiré d »un livre autobiographique de Saroo Brierley (A Long Way Home) ce film réunit quelques acteurs connus : Dev Patel (Slumdog Millionnaire, Indian Palace), Nicole Kidman, que l’on ne présente plus et Rooney Mara (MilleniumCarol). Le rôle du jeune garçon est interprété par un gamin absolument extraordinaire, Sunny Pawar, auquel on s’identifie immédiatement, et qui sait nous faire passer toutes les émotions que le film suscite dès les premières minutes. C’est un acteur né, le genre d’interprète que l’on ne peut que remarquer, et qui a été sélectionné après de longues recherches. Dev Patel incarnera ce personnage à 30 ans, et là encore on ne peut que se réjouir de ce qu’il réussit à faire passer à l’écran.
Le film est vraiment bouleversant, passionnant, qui nous comble de bonheur, malgré tout ce que l’on voit dans la jeunesse de ce petit garçon. Dire que c’est un chef d’oeuvre ne devrait pas suffire, C’est encore plus que cela. C’est un film que l’on peut voir en famille, et surtout que l’on doit voir. On doit partager tous ces moments d’émotion, c’est là la marque d’un grand film. Quand on sait que c’est la première réalisation pour le grand écran du réalisateur Garth Davis, on ne peut que lui prédire une carrière formidable s’il travaille dans ce registre.
J’ai rarement été aussi ému au cinéma, j’ai vibré tout au long des 119 minutes de ce film. Génial, grandiose, les mots me manquent. Aidez moi!
Walt Disney accroche un nouveau Cendrillon à son palmarès….et des plus réussis.
Je ne vous ferai pas l’affront de vous raconter l’histoire de ce conte de Charles Perrault que les Studios Disney (et le grand Walt en personne) ont adapté sous forme de film d’animation en 1950. Tout le monde a vu sinon le film en entier, au moins quelques extraits dont celui où les petites souris jouent avec le méchant chat Lucifer ou cousent la robe de bal de Cendrillon. Les animaux étaient aussi importants, sinon plus que les personnages humains. Cette fois, sous la houlette de Kenneth Branagh, ce sont de vrais personnages humains, et le réalisateur leur a donné toute l’importance. Elle – Cendrillon est incarnée par Lily James (que l’on connait pour son rôle dans Downton Abbey). On remonte un peu le temps où sa maman, avant de décéder lui souffle le secret d’une belle vie : Fais toujours preuve de courage et de bonté. Elle en aura bien besoin face à sa marâtre (excellente Cate Blanchett) et ses deux sœurs capricieuses : Anastasir (Holliday Granger) et Javotte (Sophie Mc Shera, elle aussi issue de Downton Abbey). Rajoutez un roi mourant ( Derek Jacobo), un prince charmant très amoureux (Richard Madden) et deux conseillers dont un comploteur, le Duc (Stellan Skarsgard) et l’autre très ami avec le prince (Nonzo Anozie) et vous aurez presque tout le casting. Mais, allez-vous me répondre…et la bonne fée? Impossible de ne pas parler d’Helena Bonham Carter, qui brille comme dans chacune de ses apparitions.
Le film maintenant. C’est un pur délice. Une féerie totale. Les décors de rêve, les costumes éblouissants. La transformation de la citrouille en carrosse d’or, avec les souris qui deviennent chevaux et les lézards des laquets, sans oublier une oie pour cocher, il y a de quoi faire plaisir à tout le monde. Les effets spéciaux pour les deux transformations sont de grands moments de ce film, et cerise sur le gâteau: la robe de bal de Cendrillon. Il a fallu 250 mètres de tissu, plus de 10.000 cristaux Swarovski, plusieurs jupons, 5 kilomètres de couture pour l’assembler…..et 9 exemplaires de la robe ont été nécessaires au tournage. Si vous aimez les chiffres, puisqu’on parle de la robe du bal, parlons aussi de la salle de bal: 140 mètres de long sur 32 de large, un sol de marbre, des kilomètres de tissu pour les tentures, 17 lustres fabriqués sur mesure en Italie, 3700 mètres de velours turquoise, 16.000 fleurs de soir et 5000 lampes à huile qu’il a fallu allumer à la main! Impressionnant, comme toute la scène, avec les figurants. Vous avez compris, ce film est beau, très beau, qui plaira aux petits comme aux grands, et plus à la gente féminine que masculine. Toutes les petites filles auront envie de danser avec la robe Bleue.
Et comme si cela ne suffisait pas, les studios Disney offrent une première partie: un court métrage qui fait suite à La Reine des Neiges, une fête givrée qui dure 8 minutes, que vous ajoutez aux 105 minutes du film. Vous y retrouverez les personnages que vous aviez adoré dans ce film d’animation qui a connu un succès énorme partout dans le monde : Anna Elsa, Kristoff et Olaf, et plein de petits nouveaux dont je vous laisse la surprise de les découvrir.
Troisième expérience de la scène pour Mélanie Thierry dans le rôle titre d’Anna Christie.
La pièce n’est pas récente, écrite en 1920 par Eugene O’Neill, qui est le second volet d’une trilogie, entre Brin de Paille et Le long voyage vers la nuit. Dans la première scène un marin, Chris (Féodor Atkine) rentre saoul, dans un café tenu par sa maîtresse (Charlotte Maury-Sentier) . Il a reçu une lettre de sa fille Anna (Mélanie Thierry), qu’il avait abandonnée une vingtaine d’années plus tôt, confiée à l’âge de 5 ans à des cousins fermiers. Celle-ci doit débarquer à New York d’ici peu pour le rencontrer. Il prévoit de l’emmener avec lui en mer pour qu’elle se repose. Elle ne connaît rien à la vie en mer, mais semble aimer ce dépaysement. Et c’est alors, qu’une nuit de brouillard intense, ils repêchent un jeune marin, Burke ( Stanley Weber), qui tombe immédiatement amoureux d’Anna, sans rien savoir du passé de celle-ci. Va-t-elle dire la vérité sur son passé à son père, à celui qui veut l’épouser?
Ce drame en 1 acte et 1h40 garde le ton des années où il a été écrit. C’est à Jean-Claude Carrière que l’on doit cette nouvelle adaptation qui est mise en scène par Jean-Louis Martinelli, qui offre ainsi une dixième rencontre entre le théâtre de l’Atelier et la pièce d’Eugene O’Neill. C’est une pièce pour comédiens, et il est impossible de voir un faux pas de la part des comédiens. On pourrait penser que les rôles masculins ont été écrits pour Feodor Atkine et Stanley Weber (le fils de Jacques….bon sang ne saurait mentir), tant ils sont sur le fil du rasoir pendant toute la pièce. Mais c’est sur les épaules de Mélanie Thierry que tout repose, et elle prouve une fois encore son immense talent de comédienne, même si le grand public la connaît plus comme actrice, dans des films comme Quasimodo de Paris, Babylon AD, Largo Winch ou Pour une femme de Diane Kurys. Elle possède un charme fou, mais surtout elle illumine la scène lors de ses scènes les plus importantes. C’est avec des rôles aussi difficiles qu’on reconnaît une grande comédienne, et c’est bien le cas.
Cette saison est décidément la saison des grands rôles féminin, comme Miou Miou ou Christina Realli, et Mélanie Laurent les rejoint dans cette série de grands moments de théâtre avec ce rôle d’Anna Christie.
Anna Christie, c’est au théâtre de l’Atelier, Place Charles Dullin dans le 18ème
Représentations du mardi au samedi à 21h00 précises, matinées samedi à 16h30 et dimanche à 15h30.
Prix des places, de 15 à 41€ ; PROMOTION A PARTIR DU 10/02 – Places à tarif réduit : DU MARDI AU JEUDI 26.10 € (frais inclus) en 1ère catégorie (jusqu’au 5 mars et selon disponibilités)
Réservations : 01 46 06 49 24 et www.theatre-atelier.com
Franck Le Hen est un auteur de comédie, j’aurais du…
Franck le Hen m’avait fait rire, m’avait fait bouger sur mon siège, m’avait donné envie de danser et chanter avec Revenir Un Jour…Franck Le Hen est un jeune auteur vraiment talentueux. Sa première pièce« Les homos préfèrent les blondes » a été jouée plus de 800 fois à Paris, et« Bonjour Ivresse » triomphe pour la troisième année consécutive au théâtre du Temple..j’aurais du….
Luq Hamet sait choisir ses spectacles dans son théâtre entièrement remis à neuf et transformé en une salle, j’aurais du….
Franck Delay a une plastique qui ne peut laisser personne indifférent, mais pas seulement, il joue très bien la comédie…j’aurais du…
Oui j’aurais du me souvenir, comprendre qu’un telle réunion de talents, ne pouvait que me faire passer une bonne soirée. ..
Le sujet de la pièce est assez simple, un jeune chanteur Tom (Franck Le Hen), très très gay, revient dans la maison de ses parents où vivent sa mère (Petronille Moss) et sa grand mère (Catherine Day). Il vient là avec une fiancée des plus idiotes (Agnès Miguras) parce que son attachée de presse (Mélanie Kah) veut faire taire les rumeurs selon lesquelles il serait gay. A son arrivée il tombe sur un jardinier d’une beauté époustouflante, qui fait se retourner tous les regards (Franck Delay). Pourquoi l’attachée de presse veut-elle réunir cette famille? parce qu’elle a en tête une émission de télé réalité… qui ne se déroulera peut-être pas comme elle l’avait prévu.
Sur ce canevas, Franck Le Hen a réussi une comédie qui utilise toutes les ficelles pour faire rire la salle pendant 75 minutes. La séquence des pubs est drolissime, le repas de famille avec miss tartignole reste un excellent moment. Bref on rit de bout en bout. La mise en scène est alerte, et quand le rideau tombe, on a vraiment envie d’en demander un petit peu plus. On est certes proche du café théâtre, mais en version nouvelle. On se moque de tout le monde, mais sans animosité. Les vannes homos ne sont pas homophobes, loin de là. Les personnages sont caricaturaux, mais c’est là que réside leur charme. La pièce devait se jouer seulement quelques semaines et elle est déjà prolongée jusqu’à fin mars, et à mon avis, vu les réactions de la salle, elle pourrait bien faire quelques semaines ou quelques mois supplémentaires. Tout cela est bon enfant, et si vous avez vraiment envie de passer une bonne soirée entre potes, n’hésitez pas. Courrez-y. Toutefois vu qu’il faut attendre dehors, les places au premier rang seront pour les plus courageux ou les moins frileux, (mais bon, certains ne voudraient pas manquer d’être juste devant ces comédiens et comédiennes, à moins d’un mètre d’eux (d’elles). Les autres, qui auront été attendre au chaud, se retrouveront un peu plus loin, ou sur les côtés. Mais il n’y a pas de mauvaise place dans ce théâtre…c’est à vous de choisir où vous voulez vous asseoir.
La Famille Est Dans le Pré au théâtre Edgar. en alternance : une semaine sur deux c’est à 19h00 du mardi au samedi, la semaine suivante à 21h00, matinées samedi à 17h00 et dimanche à 17h30
Le film se déroule à une époque enchantée, où les légendes et la magie ne font qu’un…
Unique guerrier survivant d’un ordre mystique , l’épouvanteur, John Gregory, interprété par Jeff Brigdges, capable de terrasser des dragons et autres créatures maléfiques, Jeff Bridges part en quête d’un héros prophétique doté d’incroyables pouvoirs, désigné par la légende comme étant le dernier des Sept Fils (Ben Barnes). Le jeune héros malgré lui, Thomas Ward , est arraché à la vie tranquille de fermier qu’il menait jusqu’à présent et va tout quitter pour suivre ce nouveau mentor rompu au combat. Ensemble ils tenteront de terrasser une reine d’autant plus maléfique (Julianne Moore) qu’elle a levé contre le royaume une armée d’assassins redoutables aux pouvoirs surnaturels.
Le côté féerique de ce conte médiéval est un régal pour les yeux. Le film est tiré d’un roman : L’Apprenti épouvanteurde Joseph Delaney, qui en a écrit une bonne dizaine depuis sa première parution, et nul doute que si ce septième fils marche au box office, nous aurons une franchise qui peut durer une bonne dizaine d’années. je ne m’en plaindrai pas, parce que ce genre de film est un petit régal pour les yeux. Certes il y a beaucoup d’effets spéciaux, mais de bons acteurs, de beaux paysages et une histoire ramassée en 102 minutes de film par un réalisateur nommé Serguei Bodrov ne manquent pas de piment. On ne s’y ennuie pas une seule seconde, on sait dès les dernières images que la suite n’attend que le feu vert d’un bon résultat au box office.
Si vous aimez l’héroïc Fantaisie, plus facile à comprendre que le Seigneur des Anneaux, plus adulte que le magnifique film d’animation Dragons, vous devriez passer un bon moment. C’est un des bons films pour les fêtes, avec un Jeff Bridges qui semble adorer en faire des tonnes, tout autant que Julianne Moore, mais on ne saurait les en blâmer