Une pièce célèbre de Shakespeare, revue et corrigée avec un talent indéniable.
Nous sommes en 1929, dans un monde encore insouciant et léger. Lear (Michel Aumont) décide d’abandonner son empire et de le redistribuer entre ses trois filles (Marianne Basler, Agathe Bonitzer, Anne Bouvier ) . Mais le refus de Cordélia, la plus jeune (Agathe Bonitzer), entraînera sa colère et son propre déclin. Tandis que les deux autres se déchirent pour sa fortune, l’isolant de ses amis et finissant par le jeter dehors, seul sur la lande, accompagné de son fou (Denis d’Arcangelo), il plongera de plus en plus dans la folie. Cornelia et celui qui fut son bras droit (Bruno Abraham Kremer) s’allient pour sauver Lear. Et on ne peut pas oublier le compte de Gloucester (Jean-Paul Farré) et ses deux fils; Le légitime, Edgar ( José-Antonio Pereira) et l’autre, le bâtard Edmond (Arnaud Denis) qui a très mauvais fond. Quand il commencera à perdre la raison, il nous entraîne dans ses visions d’un monde transfiguré. Au début on sent la richesse de Lear, pour aller petit à petit vers sa déchéance tant physique que mentale.
Ce spectacle qui dure près de 3 heures sans entracte est tellement passionnant que lorsque le rideau tombe on a comme l’impression qu’il n’a duré qu’une heure. Un trait de génie du à la fois aux comédiens, mais aussi à une mise en scène brillante de Jean-Luc Revol, qui en a aussi écrit l’adaptation. Si Michel Aumont réalise une véritable performance, dont personne n’oserait douter, tout comme Jean Paul Farré, impossible de passer sous silence celle de José-Antonio Pereira, qui dans le rôle du fils pur va se transformer physiquement et jouer les simples d’esprit. Il en devient totalement méconnaissable, et pourtant crédible de bout en bout. Mais avec toute cette troupe de comédiens, ceux cités plus haut et les autres : Olivier Breitam (le duc d’Albany), Eric Verdin (duc de Cornouailles), Nicolas Gasparl (Roi de France), Martin Guillaud (Duc de Bourgogne), Eric Gueno (Oswald l’intendant) et Frédéric Chevaux (Le Chevalier). Cette troupe en nombre vous offrira un spectacle de qualité, avec quelques moments horribles , comme lorsque Gloucester va perdre la vue…
Du théâtre sérieux, qui n’est nullement recommandé aux plus jeunes, et qui est présenté en français. C’est avec de telles pièces et de grands acteurs que l’on sait que le théâtre a encore de nombreuses belles surprises à nous offrir.
Le Roi LEAR, c’est au théâtre de la Madeleine, du mardi au samedi à 20h00, matinées le dimanche à 17h00.
Locations :
par téléphone au 01 42 65 07 09, ou en ligne : www.theatremadeleine.com
Prix des places : de 10 à 55€. les moins de 26 ans : 10€
la bande annonce :
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