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Je crois que je vais manquer de superlatifs pour vous parler de cette adaptation en comédie musicale d’un film culte. du même nom, créée par Stephan Elliott et Allan Scott

Les affiches parlent de Feel Good, et c’est le moins que l’on puisse dire. Vous vous retrouvez dans un cabaret de drag queens  à Sidney en Australie, et un des transformistes, Mitzi appelé aussi Dick, (Laurent Ban) décide , suite à coup de fil de sa femme Marion (Corinne Pujet), de traverser l’Australie pour accepter de jouer avec deux de ses amis dans un hôtel Casino à Alice Springs, en plein coeur de l’Australie. Ce coup de fil peut sembler anodin, mais il a là-bas un jeune fils qui rêve de connaître son père.Il entreprend ce voyage avec Bernadette, dont l’ami vient de passer de vie à trépas ( David Alexis), et à ces deux amis vont s’adjoindre un homo de choc, Bradley (Jimmy Bourcereau) tout aussi drag queen que les deux autres. Ils entreprennent le long voyage à travers ce continent dans un bus qu’ils baptisent PRISCILLA. Lors de ces tribulations ils rencontreront bien des déconvenues et même de bonnes rencontres comme celle de Bob (Patrice de La Villehervé) dont la jeune femme Cynthia (Alice Lyn) rêve d’être artiste .

Maintenant plantons le décor, un vrai bus sur la scène, des cabarets, des bars typiques, des déserts, un hôtel casino façon Las Vegas, mais d’une autre taille. La magie de ce spectacle, produit par  Claude CYNDECKI, dans une mise en scène absolument folle de Philippe Hersen, c’est qu’on nous offreun festival de musiques que tout le monde connaît, comme I will Survive, It’s raining Men, Don’t leave me this way, What’s love has to got with it, ou Girl just want to have fun. Plus de deux heures où on fredonne tous ces titres et bien d’autres. Mais ce qui est certainement le plus remarquable c’est la performance du responsable des costumes, Frédéric Olivier, qui a trouvé quelques 200 perruques plus folles les unes que les autres et des costumes avec des plumes dignes des meilleures revues de cabaret comme Le Moulin Rouge ou le Lido, alors que dans l’atmosphère on est plutôt Chez Michou, bon enfant. Mais strass et paillettes se marient tellement bien avec les personnages, avec les décors, avec les lieux qu’on  se complaît à les regarder sous tous les angles. Un festival vous dis-je! Et il faut une troupe qui y croit, et à mon avis c’est le cas parce  que toute l’équipe sur scène mérite bien plus que des compliments : saluons : Amalia Delepierre, Kania Allard, Ana Ka, Sophia Mountassir, Stacey King (les divas) et tous les danseurs : Alexia Degremont, Celia Ruiz, Cindy Kerasso, le magnifique Claude Cormier, Delphine Attal Gelle, Jennifer Abad Garcia, Jérome Zerbi, Ludovic Alvernhe, Mehdi Mamine, Melina Mariale, Pierre Antoine Brunet, Priscilla Villa, Thorian J De Decker, Yvonnick Muller, Marine Nottrelet et les enfants en alternance, dont celui que j’ai vu hier : Nino Magnet, Alexandre Furet , Luka Quinn, Aramis Delamare!

Une équipe de choc pour ce musical qui donne la place belle à des tubes des années disco, que vous reprendrez ou fredonnerez avec la troupe. J’ai passé une soirée folle, et ce dans tous les sens du terme. Voir un tel spectacle vous donne autant envie d’être à leur place, de vous amuser dès les premières secondes, avant de regretter que le rideau ne tombe. Ce n’est pas une bonne soirée, ni même une excellente soirée: C’est LA soirée, où aller avec ses amis, pourquoi pas en famille, ne serait-ce que pour chanter avec eux, admirer ces costumes, s’amuser comme des fous (ou folles selon votre bon plaisir). C’est du FEEL GOOD à 1000 pour 100. Réservez vite vos places, vous ne risquez pas de le regretter. Personnellement j’ai déjà envie d’y retourner ne serait-ce que pour me régaler avec une double dose de gourmandise!

 

Un grand merci à Pascal Ito. pour ces clichés

 

Au Casino de Paris, représentations à 20h30 du mercredi au vendredi, samedi à 15h30 et 20h30 et dimanche à 18h00

Prix des places : de 24.90 (places à visibilité réduite) à 69.90 (carré Or)

Réservations : http://www.priscilla-lacomediemusicale.fr/dates/ ou : https://www.casinodeparis.fr

aux guichets du Casino : 16 rue de Clichy

Pour finir, si vous n’habitez pas Paris, voilà déjà les futures dates de la tournée, sous réserve de changements ou d’ajouts de dates:

Au casino de Paris jusqu’au 6 Mai

20 et 21 Octobre : Amiens

27 et 28 Octobre : Epernay

3 et 4 Novembre : Nantes

10 et 11 Novembre : Marseille

17 et 18 Novembre : Lyon

24 et 25 Novembre : Montpellier

1 et 2 Décembre : Toulouse

8 et 9 Décembre : Genève

15 et 16 Décembre : Strasbourg

20 Décembre : Nancy

21 Décembre : Metz / Amnéville

26 et 27 Janvier 2018 : St Etienne

2 et 3 Février : Brest

9 et 10 Février : Orléans

16 et 17 Février : Caen

23 et 24 Février : Rennes

9 et 10 Mars : Lille

16 et 17 Mars : Rouen

23 et 24 Mars : Dijon

30 et 31 Mars : Clermont Ferrand

6 et 7 Avril : Nice

13 Avril : Bruxelles

Gageons que celà ne saurait s’arrêter là!

un petit extrait télé

 

Et vu que c’est pour le fun, voilà quelques photos de l’accueil lors de la générale (Photos : Guy Courthéoux /Claude Laplace /onsortoupas.fr)

 

 

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Geneviève Casile incarne une Alma Mahler superbe qui voit un éditeur pour publier ses mémoires.

A New York, dans les années 60, Alma Mahler va recevoir son éditeur, qui arrive avec du retard chez elle. Ils vont relire ses mémoires. Ses mémoires amoureuses surtout, car, bien qu’elle ait été la femme du célèbre compositeur, il ne fut pas son premier amour, ni son dernier. Toutefois il fut son premier mari, de 1902 à 1911. Cette femme extraordinaire a connu des amants qui tous furent célèbres dans le Vienne du début de ce siècle. Son premier ‘baiser’ lui aurait été donné par Gustav Klimt, elle  fréquente aussi Alexander Von Zemlinsky, la pièce ne parle pas de tous les hommes qui ont traversé sa vie, mais l’amour qu’elle connut avec Walter Gropius ou Franz Werfel qui furent ses deux autres époux, ou son autre amant célèbre, Oskar Kokoschka.   Et la mise en scène habile de Georges Werler, sur le texte de Marc Delaruelle, permet au spectateur de revivre toute la vie d’Alma Mahler avec seulement 3 personnes sur scène. Geneviève Casile, qui est Alma Mahler au crépuscule de sa vie, alors que son éditeur, et tous les personnages masculins auront les traits de Stéphane Valensi, alors qu’Alma jeune, ou sa fille auront les traits de Julie Judd.

Passionnant de bout en bout, Alma Mahler, l’éternelle amoureuse ne peut laisser personne indifférent. Cette femme qu’on pourrait cataloguer comme volage est pourtant une femme d’amour, qui garda le nom de Mahler à tout jamais, même quand elle fut mariée à ses deux autres maris. Mais il faut voir cette pièce pour l’interprétation hors pair de Madame Geneviève Casile, impressionnante de vérité, drôle, fière, unique. Si ce n’était que pour elle, vous devriez voir cette pièce. Mais, comme je vous l’ai dit, il y a bien d’autres raisons, ne serait-ce que pour les rôles masculins tous interprétés avec justesse par Stéphane Valensi.

Décidément cette année 2017 démarre sous les meilleurs auspices pour le théâtre.

Photos: @ jstey

Alma Mahler, l’éternelle amoureuse, c’est au Petit Montparnasse, rue de la Gaité, du mardi au samedi à 19h00, matinée le dimanche à 17h30

Places 18 et 32€

Réservations : 01 43 22 77 74  ou www.theatremontparnasse.com

 

 

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Le moins que l’on puisse dire c’est que cet hôtel n’est sur aucune carte, et que Eric-Emmanuel Schmitt ne manque pas d’idées pour nous offrir une oeuvre magistrale!

 

Julien Portal (Davy Sardou) sort d’un ascenseur, accueilli par deux jeunes gens angéliques ( Günther Vanseveren et Roxanne Le Texier), qui semblent trop silencieux, et qui lui montrent le chemin d’une chambre. Désorienté, il va les suivre pour se reposer. D’autres « clients » de cet hôtel vont se retrouver dans cette pièce principale pour converser, bientôt rejoints par Julien. Il y a Marie (Michèle Garcia), une femme de chambre qui aime raconter sa vie, un vieux mage, Radjapour (Jean-Paul Farré), le président d’une société connue, Delbec (Jean-Jacques Moreau), qui tous voudraient bien voir le Docteur S (Odile Cohen). Ils tentent tous d’expliquer à Julien où il se trouve. Une fois que ce dernier comprend enfin la situation arrive une nouvelle jeune femme , Laura ( Noémie Elbaz). Chacun de ces personnages a son importance dans ce conte surréaliste, métaphysique, et absolument passionnant de bout en bout. Ne comptez pas sur moi pour vous en dévoiler plus.

© Fabienne Rappeneau

Une fois encore, on sent la patte de l’auteur, Eric Emmanuel Schmitt, qui arrive à nous passionner deux heures durant ( ou peu s’en faut), certes avec des comédiens remarquables, mais surtout avec un texte comme on aime en découvrir au théâtre, et des situations à la fois cocasses et surprenantes, des personnages qui n’auraient jamais dû se rencontrer, dans ce très beau décor de Stéphanie Jarre qui permet au metteur en scène, Anne Bourgeois , de nous démontrer une fois de plus qu’elle est indispensable à la santé du théâtre français.

Que dire de plus, si ce n’est qu’on passe par toute une gamme de sentiments, on rira au début à certaines répliques, ensuite on frissonnera un peu, on s’inquiètera, on tentera de deviner le déroulement final, qui va rester, qui va partir, et ce jusqu’à la dernière seconde. Décidément, cette deuxième partie de saison nous offre une diversité de pièces qu’on a vraiment envie de voir, et de conseiller, même lorsqu’il s’agit de sujets graves. Du grand théâtre, et une nouvelle réussite à l’actif du Théâtre Rive Gauche.

© Fabienne Rappeneau

Hôtel des deux mondes, c’est du mardi au samedi à 21h00, avec une matinée le dimanche à 15h00 au théâtre Rive Gauche, rue de la Gaité, à 2 pas du Métro Edgar Quinet.

Places de 27 à 45€ (en réservant plus de 30 jours à l’avance, vous bénéficiez d’une réduction de 10 à 20 %

Réservations au 01 43 35 32 31  ou www.theatre-rive-gauche.com

© Fabienne Rappeneau

 

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J’ai rarement vu une salle rire autant au théâtre. C’est de la folie, Eric Fraticelli a écrit la pièce la plus drôle actuellement à l’affiche, c’est LE CLAN. Ne lisez pas le sous titre du flyer : Le Fiasco du siècle. C’est la réussite de l’année!

Près de deux heures de fous rires, avec une histoire rocambolesque, celle d’une bande de bras cassés, des pieds nickelés, Fred, Max, Achille et Francis la belette, des petits voyous sans envergure, qui, après avoir raté un « contrat », consistant à abattre un autre voyou se retrouvent sans le sou, et cherchent un moyen de payer leur loyer. Ils finissent par trouver le nouveau « mauvais coup » pour se refaire, et décident d’un kidnapping.  Comme il se doit, tout ne va pas se passer comme prévu.

Ils sont 5 sur scène, dont un avec un accent corse à couper au couteau, plus vrai que nature : Jean François Perrone. Il y a aussi celui qui a écrit la pièce, et qui l’a mise en scène : Eric Fraticelli, qui joue le plus idiot de ce Clan, Denis Braccini, le cerveau et Philippe Corti, le plus célèbre, que l’on a vu dans nombre d’émissions de Thierry Ardisson. Il fallait une touche féminine, qui tient un rôle important dans cette pièce et c’est Aurélia Decker qui vous réjouira.

Difficile d’en dire plus sur cette pièce géniale, sans en dévoiler la trame. Même si ce ne sont pas les surprises qui manquent, ce sont les dialogues qui vous feront pouffer de rire. Et pas une seule fois. Je crois bien que dès les premières minutes la salle est pliée de rires, et applaudit chaudement. Ces dialogues avec une touche de non-sens prouvent que les directeurs du Théâtre de Paris, Stéphane Hillel et Richard Caillat, ont trouvé la perle rare, qui fera de ce CLAN la pièce à voir cette saison, et peut-être bien plus. Tout le monde trouvera son compte dans cette pièce, tout le monde pourra rire. C’est un pur bonheur. Près de deux heures qui nous font oublier tout. Franchement, voir une salle dans une telle euphorie, c’est rarissime et ce grâce à toute l’équipe de ce CLAN.

Je crois avoir été clair, courrez vite à la salle Réjane du Théâtre de Paris, Ne faites pas comme ces bras cassés: Réservez vos places.

LE CLAN : du mardi au samedi à 21h00, matinée samedi à 17h00 et le dimanche à 15h00.

Réservations au : 01 42 80 01 81 ou theatredeparis.com

 

 

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4ème film de Lucien Jean Baptiste en tant que réalisateur, et certainement le meilleur à ce jour.

Rien de plus normal, on se retrouve dans une famille on ne peut plus normale. Paul et Sali (Lucien Jean Batiste et Aïssa Maïga) sont mariés et ne peuvent pas avoir d’enfant. Ils ont déposé une demande d’adoption, et celle-ci est sur le point d’aboutir grâce à l’ouverture d’esprit du directeur de l’office d’adoption (Michel Jonasz), et ce malgré l’opposition d’une assistante sociale qui refuse un état de fait, Madame Mallet, ( Zabou Breitman). Oui, les parents adoptifs sont blacks, lui martiniquais, elle africaine, et le bébé, Benjamin, est blond comme les blés. On ajoute à ce cocktail les parents africains (Marie Philomène Nga et Bass Dhem) qui sont totalement opposés à l’idée d’avoir un petit fils blanc, et le meilleur ami de Paul, Manu, un mec pour le moins farfelu, (Vincent Elbaz), et vous allez obtenir un cocktail délirant.

Dès les premières scènes on est sous le charme. Non pas uniquement à cause de la situation, mais avec la dose d’humour que nous prodigue le réalisateur, Lucien jean Batiste. Et tout cela pendant toute la durée du film, qui accumule les situations extravagantes, qui oscille entre plusieurs formes d’humour, dont une , en fin de film qui rappelle les grandes comédies, même si alors on se doute un peu de ce qui va arriver. Je me suis laissé aller, à rire, à être ému par ce bébé qui ne cesse de sourire, à m’intéresser à toute cette gamme de personnages et à ces situations pour le moins rocambolesques. Voilà une comédie dont on sort avec un large sourire. Un film qui nous fait du bien. Bien mieux qu’un médicament contre l’anxiété. Il a déjà tes yeux…nous on a encore le sourire.

Il est sur les écrans depuis quelques jours, et semble attirer le public. Preuve que le bouche à oreille est efficace!

 

le film annonce :

 

 

 

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Les pièces signées Jean Cocteau sont rares, profitons de l’aubaine pour découvrir celle-ci avec de remarquables comédiens!

Une jeune reine au visage voilé, erre de château en château dans un pays d’Europe, recluse et coupée du monde. Elle ne voit que deux personnes,  Félix, un duc qui lui sert de valet de pied (Julien Urrutia) et Edith, qui lui fait la lecture et qui est la seule personne à avoir l’autorisation de voir son visage (Salomé Villiers). Elle refuse de se mêler à la cour, et vit dans le souvenir de son mari assassiné lors de ses noces par un terroriste.  Le soir du 10ème anniversaire de la mort de son défunt, un jeune inconnu fait irruption dans sa chambre, qui ressemble beaucoup à son ex mari. Le comte (François Nambot) qui est le chef de la garde, enquête.

Jean Cocteau avait réalisé le film en 1947, avec Jean Marais, dans le rôle de l’inconnu, Stanislas, face à Edwige Feuillère , la reine. Cette fois c’est au théâtre, dans ce bel écrin en bois qu’est le théâtre du Ranelagh que l’on va pouvoir applaudir Alexis Moncorgé, qui avait été sublime dans Amok (au théâtre de Poche Montparnasse), avec à ses côtés, Delphine Depardieu, que j’avais découverte au théâtre dans le Dernier Baiser de Mozart.

Certes nous sommes là dans les hautes sphères du français, avec un texte superbe du grand maître, et une mise en scène habile d’Issame Chayle. On nage en plein drame, et c’est  drame politico-romantique. La pièce est une adaptation “imaginaire” et très libre de la mort du roi Louis II de Bavière, déclaré fou et interné au château de Berg, où il trouvera la mort dans des circonstances mystérieuses.

Un beau texte, une mise en scène intelligente et des acteurs brillants, que demander de plus?

TOUTES LES PHOTOS @BEN DUMAS

Jusqu’au 30 mars 2017

THEATRE LE RANELAGH

5 rue des Vignes 75016 PARIS

du mercredi au samedi à 20h45 dimanche à 17h supplémentaires : . à 17h les samedi 21 janvier et 18 mars .

19h les lundi 6, 13 février, le mardi 21 février et le vendredi 10 mars

20h45 les lundi 13, 20 et 27 mars

Réservation Le Ranelagh 01 42 88 64 44 ou  www.theatre-ranelagh.com

Un beau texte, une mise en scène intelligente et des acteurs brillants, que demander de plus?

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L’adaptation vraiment réussie du roman de Joseph Joffo par Christian Duguay nous ramène dans les années d’occupation.

Exercice difficile que de retranscrire au cinéma un roman qui a connu un énorme succès, encore plus difficile quand il s’agit d’un sujet maintes fois vu et revu au cinéma, comme ici les difficultés de vivre, l’obligation de bouger, de vivre constamment avec le poids écrasant des soldats et autres miliciens qui pourchassaient les juifs pendant les années 42/45. Et pourtant Christian Deguay a réussi haut la main son film, qui est à la fois bouleversant, digne d’intérêt de bout en bout, humain, bref tout ce qu’on adore quand on aime le cinéma.

Dans une France occupée, deux jeunes frères, Joseph et Maurice doivent traverser seuls la France pour échapper aux allemands, et tenter de retrouver leurs parents à Nice. A eux de faire preuve de courage, qui vont voyager seuls et faire des rencontres, de se retrouver face à des allemands butés.

Faire les louages d’un réalisateur est une chose, mais parler de tous les acteurs de ce film en est une autre. Les deux jeunes frères dans le film, Dorian Le Clech et Batyste Fleurial Palmieri sont époustouflants de justesse. Ils peuvent être drôles, ils peuvent souffrir, pleurer, nous ressentons à travers eux toute la gamme des sentiments et des sensations. Ils ne jouent pas la comédie, ce ne sont pas des petits singes savants. Non: ils sont les personnages et on croit en eux à chaque minute du film. Ils sont pour le moins bien entourés, avec dans les rôles de leurs parents Elsa Zylberstein et Patrick Bruel. Ce dernier n’a jamais été aussi bon, et pourtant il en a interprété des rôles dans sa carrière, il est absolument génial ici. Lorsqu’il pleure dans ce film, nous avons la larme à l’oeil. Sa partenaire Elsa Zylberstein n’est pas en reste. Autres surprises les apparitions de Kev Adams et de Christian Clavier, qui nous démontrent, (mais en avions nous besoin?), qu’ils sont certes habitués des comédies, mais aussi qu’ils sont doués lorsqu’il s’agit d’interpréter des personnages nettement différents de ce à quoi ils nous ont habitués. Sans oublier Bernar Campan, qui joue à merveille un fasciste, père d’un milicien.

1h50 de vrai cinéma, du genre qui nous rend fier , heureux de vivre, vraiment un grand film!

le film annonce :

 

 

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Si vous lisez ces chroniques régulièrement, vous devez penser que je suis ami ou famille avec Eric Emmanuel Schmitt, . Que nenni, je suis admirateur de  ses textes , et une fois de plus je dois avouer que son adaptation m’a pris aux tripes.

LIBRES SONT LES PAPILLONS(Théâtre Rive Gauche-Paris 14ème) - Visuel définitif SANS PARTENAIRES

En apparence, ils sont normaux ; en réalité, ils cachent un secret. Quentin, vingt ans, (Julien Dereims) vient de s’installer dans un studio à Paris. Sa voisine, Julia, (Anouchka Delon)même âge, libérée et rigolote, a envie d’une aventure avec lui  tandis que Florence, la mère protectrice, (Nathalioe Roussel) rôde pour faire revenir son fils à la maison.  Reste un beau jeune homme, metteur en scène, qui va peut-être tout chambouler (Guillaume Beyeler) Tous aiment, mais aiment maladroitement, en se faisant mal… Libres sont les papillons ? un véritable classique contemporain de Broadway adapté dans le Paris d’aujourd’hui par Eric-Emmanuel Schmitt.

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Libres sont les papillons, De Léonard Gershe, adaptation Éric-Emmanuel Schmitt, mise en scène Jean-Luc Moreau, Avec Nathalie Roussel, Anouchka Delon, Julien Dereims, Guillaume Beyeler, Theatre Rive Gauche (Paris), 13 janvier 2016, © Fabienne Rappeneau

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L’idée de monter ce classique de Broadway à Paris, signé Léonard Gershe, est née d’une envie commune des deux acteurs principaux après avoir eu l’occasion de se donner la réplique entre 2013 et 2014 dans Une journée ordinaire, avec Alain Delon. À deux, ils ont donc mis sur pied ce projet et ont contacté des pointures du milieu : Jean-Luc Moreau pour la mise en scène et Eric-Emmanuel Schmitt pour l’adaptation. Et c’est une réussite, une pure merveille. Julien Dereims mériterait déjà le Molière du meilleur acteur pour sa prestation. Vous le comprendrez au bout de quelques minutes, et dévoiler le léger mystère ici ne m’enverra pas aux enfers. Il joue un aveugle, et si vous êtes assez  près de la scène, vous verrez son regard qui est celui d’un non voyant, fixe. C’est vraiment incroyable. Si vous êtes un peu plus loin, n’oubliez pas d’apporter une paire de jumelles. Voilà un grand comédien. Quand à Anouchka Delon, elle a de qui tenir. Son père n’est-il pas un des plus grands acteurs de sa génération. Bon sang ne saurait mentir.

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Un grand moment de théâtre, des interprètes hors pair, une fois encore le Théâtre Rive Gauche a misé juste. Si certaines répliques sont d’une extrême drôlerie, d’autres sont beaucoup plus sérieuses, L’auteur réussit à nous faire partager toute une gamme de sentiments en 90 minutes et on ne peut que  crier bravo à toute la troupe, dont le metteur en scène, Jean-Luc Moreau qui fait dans la sobriété, avec de beaux décors de Stéphanie Jarre

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Toutes les photos : @ Fabienne Rappeneau

Courrez au Théâtre Rive Gauche, rue de la Gaité

représentations : Du mardi au samedi à 21h , Matinée le dimanche à 15h

Places de  12 à 36€

réservations : Tél : 01 43 35 32 31
Du lundi au samedi de 11h à 19h ou 21h
Dimanche de 11h à 15h ou 19h

http://www.theatre-rive-gauche.com/

 

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Les instants volés, qui se joue actuellement au Vingtième Théâtre  est loin de ce que l’on connaît en matière de musical, mais ne manque certainement pas de talents.

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Max et Lula, eux, vont se rencontrer dans un lieu pour le moins inhabituel: un hôpital psychiatrique. C’est dans cet univers insolite que quelque chose de tendre va naître entre eux deux ; là,
malgré eux et malgré le lieu. Une histoire qui va les transporter et les faire espérer. Et c’est au rythme d’une musique aux accents jazzy et électro, au milieu de personnages fantasques que Max et Lula vont se découvrir l’un l’autre . Mais cette aventure dans ce lieu clos entre une dépressive chronique et un jeune homme à fleur de peau.

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S’il est certes difficile de se projeter dans les personnages, la mise en scène moderne de Nicolas Guilleminot sur le texte de Cyrille Garit  ne peut pas laisser les spectateurs indifférents. C’est la musique (écrite et composée par Cyrille Garit et Steve Perrin) qui donne le ton à la pièce. certes il ne fait pas s’attendre à des tubes ou des titres qui auraient pu se trouver dans les comédies musicales auxquelles nous sommes habitués, mais dans ce décor, c’est un très bon choix.

Et ce sont surtout les deux comédiens principaux qui retiendront toute notre attention : Stéphanie Robert, et Alexis Mahi qui possède non seulement beaucoup de charme, mais qui sait l’utiliser au mieux sur la scène sans que ce soit au détriment des autres membres de la troupe, qui jouent tous plusieurs personnages : Lucie Riedinger, Julien Baptist, ou le pianiste : Jibril Caratini Sotto.

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Photos : @ Julien Vachon

LES INSTANTS VOLES :Du 21 Janvier au 6 Mars 2016au Vingtième Théâtre – 7, rue des Plâtrières 75020 Paris
Du jeudi au samedi à 21h30 + Le dimanche à 17h30
TARIFS
Tarif plein: 25 euros
senior: 20 euros
étudiant et demandeur d’emploi: 13 euros
groupes scolaires: 11 euros
Réservations:  01 48 65 97 90

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Un cabaret baroque’n’roll sans précédent !

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Extravagant, subversif, surréaliste, irrévérencieux, inventif,jouissif : la liste des adjectifs ne manque pas pour qualifier The Hole.
A travers les amours tumultueuses d’une Maîtresse de Cérémonie (ou, selon les jours, du Maître de cérémonie) avec un rat, c’est tout un univers que l’on découvre devant une bouche sensuelle et béante  : les Supernenas genre sexys, les Majordomes chantants ou La Boule Rouge composent une famille de trublions qui enchaînent les numéros comme des funambules sur un fil à la limite ultime de la morale. Aux confins d’une obscénité totalement assumée par ce melting-pot d’artistes, la troupe esquive de justesse la vulgarité , à ce qu’on nous promet.

Maîtresse de Cérémonie – La Terremoto de Alcorcón

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Madame – Vinila Von Bismark

Madame – Vinila Von Bismark

Pony Loco - Nacho Sánchez

Pony Loco – Nacho Sánchez

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Entre les polyphonies burlesques du Radio Star des Buggles et l’âme de Queen qui plane sur ce show, la performance est vraiment époustouflante. Du théâtre au cirque, du stand up à l’effeuillage d’une matrone fellinienne et trapéziste, ce cabaret rend la paillardise élégante avec son esthétisme hypnotisant. Vous n’avez jamais rien vu de tel : sans tabou, les acrobaties, la danse, les chants, les blagues d’une actualité brûlante servent un spectacle d’une totale liberté . Qu’un amazone roule sur des patins en glissant sur de la poésie ou qu’une pin-up coquine lèche son flingue n’empêche surtout pas de transcender les genres, les sexes, et d’évoquer, en creux, la différence. La morale est épicurienne : la vie est une fête, les amis !
Voilà The Hole, dans l’esprit du film The Rocky Horror Picture Show, un mets inclassable à déguster cru et épicé. Avec son petit secret maison : son goût inoubliable reste en bouche longtemps et continue à hanter les mémoires de ses fous rires bien après le final dantesque.

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Duo Flash - Yefrem Bitkine & Yevgeny Dashkivskyy

Duo Flash – Yefrem Bitkine & Yevgeny Dashkivskyy

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Maîtresse de Cérémonie –La Terremoto de Alcorcó

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Suite à la première du spectacle  en Septembre 2011, THE HOLE a été programmé deux années de suite à Madrid avant de  partir en tournée affichant régulièrement COMPLET dans toutes les villes. A ce jour plus de 750.000 spectateurs ont vu le spectacle dans 40 villes différentes.
L’équipe des créateurs du spectacle est composée de grandes figures espagnoles et internationales, avec, parmi eux un français : le styliste Nicolas Vaudelet qui a conçu les costumes de THE HOLE. Il avait travaillé auparavant pour Jean Paul Gaultier, Givenchy, Vuitton, Madonna et récemment pour Franco Dragone à la conception des costumes de la nouvelle production
du Lido à Paris. La troupe est une “Tour de Babel” réunissant des artistes internationaux qui ont parcouru les plus grands festivals de cirque internationaux ou provenant de productions renommées telles que celles du Cirque du Soleil, de La Clique ou La Soirée. On peut découvrir ce spectacle pour la première fois  en France jusqu’au 24 Janvier prochain, et c’est au Casino de Paris.

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Supernenas - Arantxa Fernández & Mónica Riba

Supernenas – Arantxa Fernández & Mónica Riba

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La Boule Rouge - Julio Bellido

La Boule Rouge – Julio Bellido

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Les Majordomes Toni Valles – Carlos Valledor – Arnau Lobo – Victor Genestar

Les Majordomes
Toni Valles – Carlos Valledor – Arnau Lobo – Victor Genestar

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Toutes les photos ci-dessus : @ Philippe Fretault

 

Les photos suivantes sont @ guy courtheoux   /* onsortoupas.fr

Ce spectacle, que j’ai eu le bonheur de découvrir est une merveille. C’est vrai que c’est totalement inclassable. Pêle mêle, The Hole mélange avec habilité des numéros de cirque acrobatique, des chansons, des passages assez osés, et sans aucun temps morts. Le soir de la première, quelques couacs , qui, je l’espère n’étaient que le fait d’un jour: le spectacle devait commencer à 20h30 et il a fallu attendre 21h00, dans une salle comble pour voir les lumières de la salle s’éteindre. Mais dès lors, on en prend plein les yeux et plein les oreilles. Tout d’abord avec 4 chanteurs qui enchaînent a capela des titres connus. surtout ne pensez pas que vous avez déjà entendu cela, c’est de loin une des meilleures performances que j’ai pu applaudir. Les 15 protagonistes sur scène ne ménagent aucun effort pour nous faire passer une bonne soirée. Il y en a pour tous les goûts. Les filles sont superbes, les mecs  pour le moins bien ‘gaulés’. Si j’utilise ces mots c’est volontairement puisqu’ils ne nous cachent absolument rien de leur anatomie, et ce plus particulièrement dans la seconde partie. Si cela choque les plus puritains dans les premières secondes, on voit bien que tout le monde adore finalement. Avec de telles plastiques, pourquoi ne pas montrer tout. The Hole est quand même fait pour choquer le public, et tous les coups sont permis. Une histoire d’amour entre le (ou la) maitre(sse) de cérémonie et un superbe rat blanc, une trapéziste aux formes très très généreuses ( elle doit facilement dépasser les 100 kilos), un jongleur totalement à poil, deux autres trapézistes aux seins nus, qui n’hésitent pas à s’embrasser à bouche que veux tu. Le public n’est pas épargné, il vaut mieux ne pas se trouver dans les premières tables. Les tables allez-vous me rétorquer? Et oui, le parterre a été transformé, fini les sièges, on a tout enlevé pour un super carré Or, avec tables et chaises. On se retrouve dans un cabaret. Alors lorsqu’à un certain moment on recherche le rat, un des spectateurs (malchanceux) va se faire fouiller par les deux belles trapézistes…et se retrouver en slip devant toute la salle!

 

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Que dire? C’est fou, c’est interactif, drôle de bout en bout, même l’entracte qui est généralement interminable, est interactif avec un des protagonistes en tenue ultra légère, va poser avec ceux qui le désirent, ce qui constitue un beau spectacle. Côté photos, n’oubliez pas votre smartphone, parce qu’à la sortie, vous pourrez poser avec les personnages, dans tous les coins du hall, comme vous pouvez le voir sur les photos ci après. N’hésitez pas, oubliez vos préjugés, et venez rire et laissez vous entraîner dans le tourbillon de The Hole!

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J’adore, je suis fan et j’espère pouvoir revoir ce spectacle, cette fois avec la maîtresse de cérémonie….petit clin d’oeil à la production.

Représentations du mardi au vendredi à 20h30 et samedis à 16h00 et 20h30, dimanches 14h00 et 17h30

prix des places : de 20 à 85 € locations dans les points de vente habituels ou aux guichets du Casino de Paris, 16 rue de Clichy, Du lundi au vendredi de 13h00 à 18h00
Ouverture les samedi, dimanche et jour férié uniquement en cas de représentation, 1 heure avant le début de la séance