48 ans avant il y avait un film, signé Jacques Demy, tiré du conte de Charles Perrault…en voici la version scénique:
On ne raconte pas le conte de Perrault, mais tout le monde se souvient du film de Demy qui réunissait Catherine Deneuve, Jean Marais et Jacques Perrin, avec des musiques et des chansons de Michel Legrand. Impossible d’oublier ces airs, qui depuis sont devenus cultes, et surtout totalement impossible de ne pas se souvenir de ces robes incroyables. On pourrait penser que rien ne ferait oublier le film, mais c’est sans compter sur des talents réunis. Tout d’abord le directeur de théâtre Marigny qui a rouvert ses portes récemment : Monsieur Jean-Luc Choplin. Le créateur de la musique, Michel Legrand, a adapté ses chansons du film vers la scène. La mise en scène mérite bien des éloges (merci Emilio Sagi); les costumes, et notamment ceux de l’héroïne peuvent faire oublier ceux du film. Merci cette fois à toute l’équipe de création : Daniel Bianco, Pepa Ojanguren, Nuria Castejon.
Mais les yeux se tournent surtout vers la belle héroïne : Marie Oppert, que l’on retrouve devant notre caméra, en salle de maquillage et de coiffure:
Vous aussi êtes tombé sous son charme? rien de plus normal. Non seulement elle est charmante, gentille dans le meilleur sens du terme, elle a une voix et une prestance sur scène. ce n’est pas de la graine de star, non, c’est une jeune star de 21 ans, qui ne se la joue pas. Elle est Peau d’âne, mais c’est elle qui chante, qui joue la comédie, et qui éclipse quasiment tous les autres protagonistes, sans pour autant chercher cela. Profitez des dernières représentations, essayez de trouver encore quelques places, cette féerie vous enchantera dès les premières minutes, avec l’apparition de Claire Chazal dans le rôle de celle qui raconte l’histoire, et toute la troupe : Michael Denart, Emma Kate Nelson, Olivier Fredj, Marie Agnès Gillot, Christine Gagneux, Franck Lopez.
TOUTES LES PHOTOS / @ JULIEN BENHAMOU
Peau d’âne, c’est au Théâtre Marigny, jusqu’au 17 Février
Du mardi au samedi : soirée à 20h et en matinée à 15h le samedi et à 16h le dimanche
Tout le monde se souvient du film, ou tout au moins du titre phare chanté et dansé par Gene Kelly et nombre d’entre nous avaient vu ce musical au Châtelet en 2015!
L’histoire se déroule à Hollywood, à la fin de l’ère du cinéma muet. Don Lockwood (Dan Burton) est devenu une star du cinéma muet. Lina Lamont, (Emma Kate Nelson) son insipide et antipathique partenaire, est persuadée qu’ils forment un couple à la ville comme à l’écran. Alors que Le Chanteur de Jazz, le tout premier film parlant, connaît un succès fulgurant, le directeur du studio R.F Simpson (Robert Dauney) n’a d’autre choix que de convertir le nouveau film du duo Lockwood / Lamont. L’équipe de production est confrontée à de nombreuses difficultés, notamment l’insupportable voix de crécelle de Lina Lamont. un soir Don rencontre une jeune et jolie jeune femme à la sortie de la première d’un de ses films. Il est très vite épris d’elle, Kathy Selden (Monique Young) . Le meilleur ami de Don Lockwood, Cosmo Brown (Daniel Crossley) , a l’idée d’engager Kathy pour doubler la voix de Lina et de transformer The Dueling Cavalier en comédie musicale intitulée The Dancing Cavalier. Lina découvre l’idylle entre Don et Kathy et, furieuse, exige qu’à l’avenir Kathy continue de jouer les doublures et demeure pour toujours dans l’anonymat. Cette idée révolte Simpson, mais il n’a d’autre choix que d’accepter, tout comme Kathy, liée au studio par contrat. La première de The Dancing Cavalier sera un triomphe. Le public conquis réclame une chanson de Lina. Don et Cosmo décident d’improviser : ils proposent à Lina de chanter en playback pendant que Kathy, dissimulée derrière le rideau, créé l’illusion enchantant en simultané dans un second micro….
Photo : Vincent PONTET
Photo : Vincent PONTET
C’est un enchantement de tous les instants. La mise en scène de Robert Carsten est d’une intelligence rare. En fait on met un petit moment avant de le remarquer, mais tout est en noir et blanc, les décors, les costumes, même certains éclairages. Et la couleur n’apparaît en fait qu’à la toute fin du spectacle, et alors on nage dans l’or et le jaune, sauf pour la reprise toute en couleurs de la chanson titre au final avec toute la troupe. Ce musical est-il un classique? En fait non. C’est l’adaptation toute récente du film, avec l’accord de la MGM qui distribuait le film dans les années 50. Si tout le monde connaît une des nombreuses adaptations de la chanson Singin’ in the rain ( dont la version disco de Sheila ), il y a d’autres airs connus comme Good Morning ou encore Make ’em laugh, et on se surprend à fredonner avec les comédiens sur scène. Autre excellente surprise, l’orchestre est dans la fosse, et non pas en bande enregistrée. C’est dire tout le soin apporté à cette production grandiose.
Photo : Vincent PONTET
Photo : Vincent PONTET
Si je dis que ce n’est pas un classique dans le sens des productions comme My Fair Lady, The Sound of Music -La mélodie du bonheur, ou West Side Story, il y a de fortes chances que cette version de Robert Carsten le devienne, vu les bravos . Une excellente direction musicale de Gareth Valentine, avec l’Orchestre Padeloup dans la fosse! Les costumes ont été créés par Anthony Powell et les comédiens chanteurs évoluent dans des décors signés Tim Hatley. Il faudrait saluer tout le monde pour montrer l’excellence de cette production tout en anglais avec, rassurez-vous, des surtitres français pour les non anglophones, elle pourrait être présentée partout dans le monde sans problème majeur. Pourquoi en anglais? Adapter en français le texte et les chansons aurait dénaturé totalement ce musical. Cette production au Chatelet avait été initiée par Jean-Luc Choplin qui a depuis pris les rennes de La Seine Musicale.
Le théâtre du Châtelet a vu les choses en grand pour la reprise de sa comédie musicale phare Singin’in the Rain. Cette opération hors les murs est une prouesse technique : plateau, gradins, coulisses, fosse d’orchestre, machinerie et système de cintres, loges, piscine d’eau pour faire tomber la pluie sur scène… pour la première fois, un théâtre parisien érige de toutes pièces une salle de spectacle dans la gigantesque nef du Grand Palais. Une semaine pour tout monter! De part et d’autres de la scène, nombre d’activités attendront le spectateur dans un espace avec l’ambiance d’un studio de cinéma : initiations aux claquettes, karaoké autour des comédies musicales, entre autres. C’est donc une véritable expérience qui sera ainsi proposée au public venu découvrir le spectacle, deux heures avant chaque spectacle. Quelques chiffres : – 13 500 m2 aménagés – une scène de 16m d’ouverture et de 1 040m² – une cage de scène de 25m de hauteur – une machinerie théâtrale recréée avec 30 porteuses mobiles – 140 tonnes d’échafaudages – 80 haut-parleurs – 6000 litres d’eau chaude en circuit fermé pour la pluie – plus de 100 techniciens – 40 artistes sur scène – plus de 20 musiciens dans la fosse – 2 400 places, avec un espace restauration.
Photo : Vincent PONTET
c-Sylvain-Gripoix.
TOUTES LES PHOTOS, sauf mention contraire : @Théâtre-du-Châtelet-Marie-Noëlle-Robert
Non seulement il est prudent de réserver, mais quasi obligatoire, de nombreuses soirées affichent déjà complet, et le bouche à oreille qui va suivre va vite remplir le Grand Palais
Durée du spectacle : environ 2h50 avec un entracte de 30 mns
Dates des représentations Mardi 28 novembre , Mercredi 29 novembre Jeudi 30 novembre Vendredi 1er décembre 20h
samedi 2 décembre 15h et 20h Dimanche 3 décembre 18h Mardi 5 décembre , Mercredi 6 décembre , Jeudi 7 décembre , Vendredi 8 décembre 20h
samedi 9 décembre 15h et 20h Dimanche 10 décembre 18h Mardi 12 décembre , Mercredi 13 décembre , Vendredi 15 décembre 20h
samedi 16 décembre 15h et 20h, Dimanche 17 décembre 18h Mardi 19 décembre , Mercredi 20 décembre , Vendredi 22 décembre 20h
samedi 23 décembre 15h et 20h Dimanche 24 décembre 15h et 20h Mercredi 27 décembre , Jeudi 28 décembre , Vendredi 29 décembre 20h
samedi 30 décembre 20h Dimanche 31 décembre 15h, Dimanche 31 décembre 20h, lundi 1er janvier 18h Mercredi 3 janvier , Jeudi 4 janvier , Vendredi 5 janvier 20h
samedi 6 janvier 15h et 20h Dimanche 7 janvier 18h Mardi 9 janvier Mercredi 10 janvier , et dernière le Jeudi 11 janvier 20h
Tarifs :de 23 à 143 €
Réservations :
Internet www.chatelet-theatre.com Téléphone (sauf dimanches et jours fériés) 01 40 28 28 40 Aux caisses du Grand Palais à partir du 28 novembre de 13h au début du spectacle
Tout le monde se souvient du film, ou tout au moins du titre phare chanté et dansé par Gene Kelly
L’histoire se déroule à Hollywood, à la fin de l’ère du cinéma muet. Don Lockwood (Dan Burton) est devenu une star du cinéma muet. Lina Lamont, (Emma Kate Nelson) son insipide et antipathique partenaire, est persuadée qu’ils forment un couple à la ville comme à l’écran. Alors que Le Chanteur de Jazz, le tout premier film parlant, connaît un succès fulgurant, le directeur du studio R.F Simpson (Robert Dauney) n’a d’autre choix que de convertir le nouveau film du duo Lockwood / Lamont. L’équipe de production est confrontée à de nombreuses difficultés, notamment l’insupportable voix de crécelle de Lina Lamont. un soir Don rencontre une jeune et jolie jeune femme à la sortie de la première d’un de ses films. Il est très vite épris d’elle, Kathy Selden (Clare Halse) . Le meilleur ami de Don Lockwood, Cosmo Brown (Daniel Crosley) , a l’idée d’engager Kathy pour doubler la voix de Lina et de transformer The Dueling Cavalier en comédie musicale intitulée The Dancing Cavalier. Lina découvre l’idylle entre Don et Kathy et, furieuse, exige qu’à l’avenir Kathy continue de jouer les doublures et demeure pour toujours dans l’anonymat. Cette idée révolte Simpson, mais il n’a d’autre choix que d’accepter, tout comme Kathy, liée au studio par contrat. La première de The Dancing Cavalier sera un triomphe. Le public conquis réclame une chanson de Lina. Don et Cosmo décident d’improviser : ils proposent à Lina de chanter en playback pendant que Kathy, dissimulée derrière le rideau, créé l’illusion enchantant en simultané dans un second micro….
C’est un enchantement de tous les instants. La mise en scène de Robert Carsten est d’une intelligence rare. En fait on met un petit moment avant de le remarquer, mais tout est en noir et blanc, les décors, les costumes, même certains éclairages. Et la couleur n’apparaît en fait qu’à la toute fin du spectacle, et alors on nage dans l’or et le jaune, sauf pour la reprise toute en couleurs de la chanson titre. Ce musical est(-il un classique? En fait non. C’est l’adaptation toute récente du film, avec l’accord de la MGM qui distribuait le film dans les années 50. Si tout le monde connaît une des nombreuses adaptations de la chanson Singin’ in the rain ( dont la version disco de Sheila ), il y a d’autres airs connus comme Good Morning ou encore Make ’em laugh, et on se surprend à fredonner avec les comédiens sur scène. Autre excellente surprise, l’orchestre est dans la fosse, et non pas en bande enregistrée. C’est dire tout le soin apporté à cette production grandiose.
Si je dis que ce n’est pas un classique dans le sens des productions comme My Fair Lady, The sound of music -La mélodie du bonheur, ou West Side Story, il y a de fortes chances que cette version de Robert Carsten le devienne, vu les bravos . Vu que la production est chantée en anglais avec, rassurez-vous, des surtitres français pour les non anglophones, elle pourra être présentée partout dans le monde sans problème majeur. Pourquoi en anglais. Adapter en français le texte et les chansons aurait dénaturé totalement ce musical. Puisque j’en suis aux superlatifs, je dois bien féliciter Jean Luc Choplin pour sa programmation, qui devrait nous offrir un autre musical, Kiss Me Kate, certes moins célèbre, mais grand classique quand même , début 2016.
Non seulement il est prudent de réserver, mais quasi obligatoire, de nombreuses soirées affichent déjà complet, et le bouche à oreille qui va suivre va vite remplir ce beau théâtre du centre de Paris.
Singin’ in the rain c’est au théâtre du Chatelet, jusqu’au 15 Janvier, du mardi au vendredi à 20h00, samedi 15h00 et 20h00 et dimanche 16h00
du lundi au samedi (sauf jours fériés) 11h à 19h. Les caisses se situent au 17 avenue Victoria (75001), à droite du Théâtre.
Les dimanches et jours fériés, pour la représentation du jour uniquement, ouverture une heure avant le début de chaque représentation.Lors des représentations, les caisses ferment dès le lever du rideau.
par téléphone : au 01 40 28 28 40, du lundi au samedi (sauf jours fériés) de 10h à 19h.