Décidément le théâtre Marigny sait nous envoyer au firmament des comédies musicales. Après le superbe PEAU D’ÂNE, voila GUYS AND DOLLS!
À New York (Broadway), des amateurs de jeux de hasard (craps) et une Mission locale de l’Armée du Salut. Sky Masterson , qui ne sait pas refuser un pari, surtout lorsqu’il est certain de gagner accepte le pari proposé par Nathan Detroit : séduire la première jeune femme qu’il lui montrera et l’emmener dîner à Cuba (La Havane) Nathan lui désigne Sarah Brown, une sœur de la Mission, et Sky entreprend de la séduire en prétendant aider la Mission qui connaît des difficultés. Mais l’amour va déjouer les plans de Nathan (qui tente de monter un établissement de jeux) et de Sky ; le premier a pour « fiancée depuis 14 ans » la chanteuse de night-club ‘Miss’ Adelaide qui voudrait vraiment qu’on lui passe enfin la bague au doigt ; le second ne sera pas insensible aux charmes de Sarah, et réciproquement…
Jean-Luc Choplin qui dirige le Théâtre Marigny a eu l’heureuse idée de présenter cette comédie musicale qui n’avait jamais été montée en France.
This is why Broadway was born (Voilà pourquoi est né!) , pouvait-on lire dans Newsweek, au lendemain de la première de Guys and Dolls, le 24 novembre 1950. À l’affiche du 46 street Theater, à Broadway, le musical y reste pour 1 200 représentations, jusqu’en 28 novembre 1953. Un record et une pluie de récompenses, cinq Tony Awards en 1951 : meilleur musical, meilleure chorégraphie, meilleure direction musicale, meilleur acteur (Robert Alda) et meilleure actrice (Isabel Bigley). Dès 1953 Guys and Dolls traverse l’Atlantique pour le West End de Londres et enchaîne 555 représentations au London Colliseum. Hollywood s’empare de cette histoire pour en faire un film qui sort en 1955. Pour porter à l’écran, Guys and Dolls qui venait de connaître un succès colossal sur scène, à Broadway, le producteur Samuel Goldwyn veut des stars.; Marlon Brando dans le rôle de Sky Mas–terson et Frank Sinatra dans celui de Nathan Detroit. Le titre français : Blanches Colombes et vilains messieurs ! Et avec le réalisateur Joseph L. Mankiewicz aux commandes !
TOUTES LES PHOTOS : @ Julien BENHAMOU
Et maintenant pour une série limitée de représentations, voici Guys And Dolls sur une scène parisienne, en version originale avec des comédiens, chanteurs, danseurs qui méritent amplement la standing ovation à laquelle ils ont droit :
Delycia Belgrave: Agatha, Brendan Cull : Calvin, Adam Denman : Liver Lips Louie, Emily Goodenough : Martha, Matthew Goodgame : Sky Masterson, Joanna Goodwin : Margie, Swing, Clare Halse : Sarah Brown, Christopher Howell : Nathan Detroit, Barry James : Arvide Abernathy, Ria Jones : Miss Adelaide, Ian Gareth Jones : Lt. Brannigan, Rachel Izen : Générale Cartwright, Thomas-Lee Kidd : Angie the Ox, Bobbie Little : Mimi, Louis Mackrodt : Jackson the Jock, Swing, Ross McLaren: Harry the Horse, Robbie McMillan: Society Max, Joel Montague : Nicely-Nicely Johnson
Jo Morris :Betsy , Jack North : Rusty Charlie, Alexandra Waite-Roberts : Mabel, Matthew Whennell-Clark: Benny Southstreet, Joey Biltmore, Gavin Wilkinson : Big Jule
Ria Jones est vraiment la perle rare, qui reçoit toutes les ovations,même s’il faut bien souligner que les 4 rôles principaux, dont le sien, sont extraordinaires. On vibre avec eux, dans cette mise en scène pétillante signée Stephen Mear, qui signe aussi la chorégraphie dans des décors somme toute assez simples de Peter McKintosh, et des éclairages de Tim Mitchell. Si seulement toutes les comédies musicales étaient de cet acabit, de cette qualité, le nombre amateurs décuplerait. J’ai pris un plaisir énorme à cette production. Il faut dire que je faisais totale confiance à Jean-Luc Choplin qui après avoir créé des spectacles dans les premières années d’existence de Disneyland, avait ensuite pris les rennes du Chatelet, où il avait pu monter ou offrir les tournées des plus célèbres comédies musicales, comme LA MELODIE DU BONHEUR, HELLO DOLLY, CARROUSEL, 42d STREET, UN AMERICAIN A PARIS, SINGIN’ IN THE RAIN, LE ROI ET MOI, MY FAIR LADY, parmi bien d’autres comme Les Misérables (dans sa version anglaise). Croyez bien que je n’ai pas regretté cette soirée, et que j’attends avec impatience de savoir quelles surprises nous réserve le Théâtre Marigny pour la saison prochaine!
120 représentations jusqu’ au 27 juillet 2019
En soirée à 20h et en matinée à 15h le samedi et 16h le dimanche
Tarif : à partir de 36 euros jusqu’à 105€ en Carré Or
Réservations : 01 76 49 47 12
HORAIRES DES GUICHETS :
Lundi : 13H00 à 17H00
Mardi au Samedi : 13H00 à 18H00
Dimanche : 13H00 a 17H00
bande annonce et extraits :