8 euros de l’heure, c’est à la fois la nouvelle comédie de Sébastien Thiéry, et le retour au théâtre pour une série limitée de représentations, de Dany Boon
Sébastien Thiéry est un auteur à succès, les comédies douces amères dont la première date de 1995 (Sans Ascenseur). il reçoit 2 Molières en 2009 pour Cochons d’Inde, année où il crée Qui Est Monsieur Schmitt? Suivront entre autres : Momo en 2015 avec François Berléant, Muriel Robin et lui sur scène, et Ramsès II l’année dernière, toujours avec François Berléant.
Cette fois il écrit pour deux grands comédiens: Dany Boon et Valérie Bonneton, qui sont un couple à qui il arrive une aventure hors du commun. Quand leur bonne mexicaine perd son trousseau de clé, Laurence perd le sien, quand elle ne sait plus où est son téléphone portable, Laurence a le même problème. Côté santé, si Rosa a un tour de cou, Laurence aussi et ainsi de suite. Jacques et Laurence commencent sérieusement à s’inquiéter, à la fois pour Rosa, mais surtout pour eux. Que va-t-il se passer s’ils la virent? Jacques va-t-il perdre son emploi? Et si un accident arrive à Rosa? Rajoutons à ce trio improbable, le mari de Rosa encore plus improbable, et on entre dans le domaine de la folie douce. Avec des rebondissements, dont un que l’on pourrait voir venir, mais que je n’ai nulle intention de vous dévoiler ici. A noter que les seconds rôles sont absolument parfaits, surtout Rosa qui en fait des tonnes, mais qui récolte tous les suffrages. Bravo donc aux 3 comédiens : Jorge Calvo, Antonio Buil et Maria Rodriguez. Vu que certains dialogues, les plus ‘crus’ sont en Espagnol, si vous connaissez cette langue vous rirez avant tout le monde, puisque les autres vont attendre l’explication…par exemple cherchez la signification de ‘Chupa’ et vous aurez une idée de ce dont je vous parle. N’oublions pas la mise en scène efficace de Stéphane Hillel, comme toutes les mises en scène qu’il a réalisées, un homme très occupé qui co-dirige quand même plusieurs théâtres : La Michodière, le Théâtre de Paris et les Bouffes Parisiens. Ce comédien que certains se souviendront d’avoir vu dans A nous Les Petites Anglaises dans les années 70 est devenu un incontournable du Théâtre, que ce soit en tant que comédien, metteur en scène ou grand manitou!
Ceci dit, le public réagit aux situations les plus drôles sans attendre, surtout qu’ils sont conquis dès le départ par le duo Dany Boon / Valérie Bonneton, qui ne jouera la pièce que jusqu’à fin mars, date à laquelle une nouvelle distribution des rôles est d’ores et déjà prévue.
Lors de la présentation de la saison : vidéo by Guy Courthéoux / onsortoupas.fr
et une drôle de bande annonce :
HUIT EUROS DE L’HEURE, au Théâtre Antoine jusqu’au 31 Mars avec cette distribution
du mardi au samedi à 21.00 et matinées samedis et dimanches à 16.00
François Berléant égal à lui même: irrésistible, grandiose, et c’est un Festival avec ce Ramsés II
Jean (François Berléant) et sa femme Elisabeth (Evelyne Buyle) attendent leur fille (Elise Diamant) et leur gendre Mathieu (Eric Elmosnino), pour un week -end dans leur maison de campagne. Mais ce dernier arrive seul, avec un cadeau pour Jean, un masque mortuaire de Ramsés II, mais semble incapable d’expliquer la raison de l’absence de leur fille. Coup de théâtre, il v annoncer à Jean qu’il a assassiné leur fille….C’est le moment que choisit leur fille pour arriver. Que s’est-il passé? Pourquoi leur gendre s’acharne-t-il ainsi sur Jean? Je ne suis pas stupide au point de vous en dévoiler plus. C’est une comédie à la fois psychologique et policière, sans qu’on ne voie l’ombre d’un flic ou d’un gendarme. Toutefois, on reste collé à notre fauteuil et ce grâce au talent de François Berléant qui est vraiment un des meilleurs acteurs de sa génération.
Côté talent, on se souvient de Momo, que François Berléant avait interprété aux côtés de Muriel Robin et de Sébastien Thierry, qui en avait écrit le texte. C’est donc ce dernier qui a pris sa plume une fois encore pour nous plonger dans une pièce que l’on regarde avec plaisir, dans une mise en scène d’un des grands, Stéphane Hillel, qui co-dirige , entre autres, le théâtre de Paris ainsi que le Théâtre des Bouffes Parisiens, et c’est la première fois qu’il met en scène une pièce de Sébastien Thierry. *
Une chose est certaine: le public marche à fond, et il faudrait vraiment avoir envie de faire la fine bouche pour bouder notre plaisir.
TOUTES LES PHOTOS : copyright Celine Nieszawer
Ramsés II , c’est au Théâtre des Bouffes Parisiens,
du mardi au samedi à 21h – Matinées le samedi à 17h30 et dimanche à 15h- durée environ 1h40
TARIFS de 10€ à 66€ (hors samedi soir et hors frais de réservation)
La 28ème nuit des Molières se déroulera le lundi 23 Mai sur France 2, sous l’égide du nouveau président : Jean-Marc Dumontet, avec Alex Lutz en Maître de cérémonie
La soirée se déroulera ainsi: tout d’abord une pièce de théâtre sera diffusée en direct, suivie de la cérémonie.
Voilà la liste des nommés (en rouge mon choix personnel, qui n’engage que moi!)
Dans cette catégorie j’ai du mal à choisir, tous 4 sont excellents, dans des registres différents, les deux premiers dans un registre plus dramatique, les deux autres dans la comédie. Tous le méritent!
Résultats le lundi 23 Mai en seconde partie de soirée
Une autre forme d’humour, avec Didier Bénureau, qui, avec son style bien à lui, fait se plier de rire une salle comble.
Les interdits? il s’en moque! Il n’hésite pas à vous offrir des portraits acerbes, acides et bien entendu très amusantes de ses contemporains. Son spectacle, ou devrais-je écrire leur spectacle? puisqu’il n’est pas seul sur scène, il y est avec les Cochons dans l’Espace (ne vous inquiétez pas, ces cochons ne sont pas les porcins roses que l’on retrouve souvent dans les bonnes tables) non, c’est un groupe de rock qui accompagne l’artiste dans certains de ses délires. Dans son spectacle, il n’a pas peur de se métamorphoser, ni même de se travestir, il ose tout sous les traits d’un évêque qui porte perruque blonde, et peut être un poête totalement ringard. Il n’hésite pas à parler avec ses mots à lui du racisme, de la collaboration, la pédophilie, l’homophobie, la bêtise, l’ignorance, la connerie .Il virevolte, court, chante, danse, joue du ukulélé, et retrouve le personnage le plus célèbre de sa galerie, Moralès.
(c)Morales Production
(c)Morales Production
(c)Morales Production
(c)Morales Production
Il a débuté avec Philippe Bouvard, avec Muriel Robin à ses côtés et on l’entendait souvent ensuite aux Grosses têtes. Il a écrit des centaines de Brèves de Comptoir avec Jean-Michel Ribes et a tourné dans de nombreux films sous la direction de réalisateurs pour le moins illustres : Bertrand Blier, Claude Chabrol ou Claude Miller. Avec toutes ses facettes, il fait partie de la cour des grands. J’ai vu son spectacle avant les événements, et je me plais à penser qu’il va certainement ajouter de nouvelles piques qui seront applaudies comme toutes celles qu’il ose pendant son spectacle.
(c) Jean Tholance
(c) Jean Tholance
(c) Jean Tholance
(c) Jean Tholance
Ne manquez pas ce spectacle qui ne manque pas de poésie, qui se joue au Théâtre du Rond Point jusqu’au 6 Décembre à 21h00, les dimanches à 18h30, relache lundis.
PLEIN TARIF SALLE RENAUD-BARRAULT 38 € TARIFS RÉDUITS : GROUPE (8 PERSONNES MINIMUM) 23 € / PLUS DE 60 ANS 28 € DEMANDEURS D’EMPLOI 18 € / MOINS DE 30 ANS 16 € / CARTE IMAGINE R 12 €
Le succès est assuré avec Momo, des comédiens de renom comme Muriel Robin ou François Berléand, mais surtout un jeune auteur de talent : Sébastien Thiéry.
La pièce débute dans un supermarché, avec un côté surréaliste. Un couple fait ses courses, remplit son caddie, et un jeune homme surgit lorsque la femme Madame Prioux (Muriel Robin) s’est éloigné. Ce dernier ( Sébastien Thiéry) met des Chocapics dans leur caddie et s’en va. Monsieur Prioux (François Berléand), n’en croit pas ses yeux, et raconte l’anecdote à sa femme en tentant de remettre les céréales à leur place dans le linéaire. Ils finissent par rentrer chez eux, sans avoir pu finir leur marché, à leur grand désespoir, avant de trouver l’intégrale de leur caddie dans leur cuisine. Mais qui donc a pu les livrer? Le jeune homme au parler difficile se serait-il introduit chez eux? Et qui est-il? que veut-il?
L’auteur de « Deux hommes tout nus » et de « Comme s’il en pleuvait » récidive avec une pièce dont le point de départ est surréaliste. Sébastien Thiéry est pourtant jeune, sa biographie lui donne 45 ans, et à le voir sur scène, on lui en prête 20 de moins. Il faut dire qu’il se donne à fond dans la pièce et que le rôle n’est pas facile, et je ne vous en dévoilerai rien de plus, pour garder le maximum de surprises sur cette pièce. L’écriture permet à chacun d’en faire un peu plus que prévu par le metteur en scène, Ladislas Chollat, et pourtant il semblerait que les 4 comédiens ne tentent à aucun moment de tirer la couverture.
La salle se tord de rire à tous les bons mots, (et il n’en manque pas), et à toutes les situations, même si la pièce évolue et qu’il y a de beaux sentiments qui vont se mêler à l’intrigue. C’est le genre de spectacle qu’on ne peut pas oublier. Certes le talent des comédiens y est pour beaucoup, mais le texte et les situations sont tout aussi importants. Franchement entendre une salle immense comme celle du théâtre de Paris, rire et de bon coeur, cela fait du bien. Avec cette pièce nul doute que le théâtre affiche complet pendant de longues semaines. La saison s’annonce bien!