Philip Glass

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En ces temps malheureux pour l’Opéra, avec la fermeture des deux grands temples que sont Garnier & Bastille pour Paris, il ne reste que peu de théâtres pour satisfaire les besoins des mélomanes, parmi lesquels le Théâtre des Champs Elysées, et le Théâtre de l’Athénée Louis Jouvet.

C’est dans ce superbe écrin que j’ai eu la chance d’applaudir un Opéra Baroque créé pour la première fois en France en version scénique: CRESUS, de Reinhard Keiser

Comme vous pouvez le lire sur l’affiche, cet Opéra a été créé en 1711 et 1730 à Hambourg. sur un texte de Lukas Von Bostel. Bien entendu, l’Opéra est chanté dans sa langue originale, l’Allemand, avec des sous titres en Français. Ces traductions sont situées dans la loge droite et gauche de la scène et non pas au dessus de la scène comme nous en avons l’habitude. Mais ils restent d’une excellente visibilité. La mise en scène de Benoît Bénichou est d’une rare intelligence, avec un espace cubique au centre de la scène, espace qui donne une vision différente pour chaque côté.

photo : Amélie Kiritzé Topor

Tout un chacun connaît l’expression : Riche comme Crésus. Et oui, Crésus est un personnage qui a bel et bien existé,  roi de Lydie ( bon maintenant c’est la Turquie), qui était effectivement richissime , et ce n’était pas hier,  Durant son règne, qui s’étend d’environ 561 à 547 ou 546 av. J.-C, il conquiert plusieurs pays, et amasse sa fortune grâce au fleuve Pactole, riche en or. C’est un philosophe grec, Solon, qui lui laisse entendre  que la gloire et la fortune ne suffisent pas à rendre un homme heureux. Il sera ensuite fait prisonnier lors d’une de ses guerres avec Cyrus. Son fils Alys, alors muet retrouve l’usage de la parole, qui déjouera la traitrise de certains. J’arrête là , vous laissant toute liberté pour revoir les histoires antiques, que cet opéra nous fait découvrir.

photo : Amélie Kiritzé Topor

Certes on est loin des fastes et des airs des grands compositeurs comme Verdi, mais on ne reste pas sur notre faim, vu la qualité des voix:  Ramiro Maturana (Crésus, roi de Lydie), Andriy Gnattluk (Cyrus, roi de Perse), Inès Berlet (Atys, fils de Crésus), Yun Jung Choi (Elmira), Wolfgang Resch (Orsanes), Jorge Navarro Colorado (Eliates), Marion Grange (Clerida), Benoit Rameau (Solon) et Charlie Guillemin (Elsius), tous sous la direction musicale de Johannes Pramsohler, qui dirige avec un talent certain l’Orchestre: l’Ensemble Diderot!

Vous l’avez compris, cette expérience est vraiment au top, et la salle était conquise dès les premières secondes, où le parti pris moderne ajoutait la fête des yeux à celle des oreilles, notamment avec de superbes costumes signés Bruno Fatalot!

 

Cet opéra va partir en tournée dans quelques villes en France : les 15 et 16 Octobre à 20h30 au Centre Des Bords de Marne , Le Perreux, et les 15 et 16 Avril au théâtre Roger Barat à Herblay.

Créus est une création de l’ARCAL dont la directrice artistique est Catherine Kollen.

Merci à l’Athénée pour cet émerveillement, dans l’attente de leur prochains spectacles, plus particulièrement  Normandie , une opérette signée Henri Decoin et André Hornez, avec des airs signés Paul Mizraki. L’air le plus connu en était: Ca vaut mieux qu’ Attraper la scarlatine…  Puis La belle et la Bête, le film de Jean Cocteau sera revisité sur des musiques de Philip Glass et bien d’autres que l’équipe d’ONSORTOUPAS compte bien vous parler.

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Voilà certainement la plus belle surprise de cette saison avec une oeuvre remarquable de Crystal Pite.

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Chaque nouvelle saison donne l’occasion de découvrir le corps de ballet de l’Opéra de Paris lors d’un spectacle donné en Gala à l’Opéra Garnier, Donc cette saison, c’est le 24 septembre que s’est déroulé ce défilé du ballet, avec toute la troupe des  petits rats aux danseurs les plus réputés. 20 minutes de pur bonheur, mais c’est toujours le cas dans ce genre de présentation. Après l’entracte ce sont deux oeuvres différentes qui ont été présentées: In Creases de Justin Peck, sur une musique signée Philip Glass, avec Valentine Cosasante, Hannah O’Neil, Ida Viikinkoski, Aubane Philbert, Vincent Chaillet, Marc moreau, Daniel Stokes, Alexandre Gasse. Cette oeuvre est suivie de Blake Works 1 de William Forsythe, un ballet créé en juillet cette année.

IN CREASES

IN CREASES

IN CREASES

IN CREASES

Blake Works 1

Blake Works 1

Blake Works 1

Blake Works 1

Blake Works 1

Blake Works 1

Blake Works 1

Blake Works 1

Il faudra attendre la fin de l’entracte pour découvrir une oeuvre formidable, créée le soir même à l’Opéra Garnier . Les mots manquent pour dire à quel point c’est superbe. Sur une musique signée Max Richter, les danseurs, nombreux, ils sont plus de 50  qui  évoluent dans un univers étrange, évoquant des souvenirs tristes ou douloureux, gays ou sensuels , selon le point de vue de chacun. Parmi les noms des danseurs, on retrouve MarieAgnés Gillot, Eve Grinsztajn, Eléonore Guerineau, Ludmila Pagliero, Alice Renavand, François Alu, Alessio Carbone, Vincent Chaillet, Adrien Couvez, Alexandre Gasse, Axel Ibot, Marc Moreau, Daniel Stokes. Costumes simples, si on regarde de loin, on peut avoir l’impression que les danseuses sont seins nus, mais elles sont dans un body moulant de couleur chair, créés par Nancy Bryant . C’est la grâce sur scène, des mouvements ondulatoires, la salle est conquise qui se lève pour faire une ovation plus que méritée, avec des applaudissements à n’en plus finir.

THE SEASONS' CANON

THE SEASONS’ CANON

THE SEASONS' CANON

THE SEASONS’ CANON

THE SEASONS' CANON

THE SEASONS’ CANON

THE SEASONS' CANON

THE SEASONS’ CANON

THE SEASONS' CANON

THE SEASONS’ CANON

THE SEASONS' CANON

THE SEASONS’ CANON

Difficile de terminer une soirée après une oeuvre d’une telle force, néanmoins le dernier ballet est tout aussi incroyable, où tout commence par des jeux de lumière sans protagoniste sur scène. Éclairages des plafonds, des balcons, avant l’entrée de danseurs, mais dans la salle, dans les loges, danseurs pour ce ballet ‘sans titre’ créé aussi pour cette occasion par Tino Sehgal. Seconde surprise, les danseurs quittent la salle, et la salle se doit de les suivre vers les grands escaliers où ils ne danseront plus ou peu s’en faut, mais donneront de la voix. Etrange, mais inoubliable.

TOUTES LES PHOTOS : JULIEN BENHAMOU / OPERA DE PARIS

Dernières Représentations : Lundi 3 octobre 2016 – 19h30 , Mardi 4 octobre 2016 – 19h30,  Jeudi 6 octobre 2016 – 19h30,  Samedi 8 octobre 2016 – 19h30 et Dimanche 9 octobre 2016 – 14h30

 

Tarifs différents selon les soirs :

4, 6, 8, 9 oct 2016 :          110€ 95€ 80€ 50€ 25€ 12€ 10€

et

3 octobre 2016:                 99€ 86€ 72€ 45€ 23€ 12€ 10€

Réservations aux guichets des opéras Bastille et Garnier

ou par Internet : www.operadeparis.fr