Tristan & Isolde ouvre la saison Opéra à Bastille en beauté.
TRISTAN ET ISOLDE – Photo : Vincent PONTET
Cet Opéra de Richard Wagner est un de ses plus célèbres et la version qui nous est proposée est une création de 2005, dans une mise en scène de Peter Sellars et Bill Viola. On le sait les œuvres de Wagner durent généralement plus longtemps que les opéras italiens. Mais cela ne doit pas vous arrêter. Ici ce qui compte c’est la direction d’orchestre plus que remarquable de Philippe Jordan, toute en subtilité qui laisse la place belle aux voix wagnériennes. Et tout particulièrement celles de Tristan : Andreas Schager, d’Isolde : Martina Serafin, mais impossible de ne pas citer le roi Marke : René Pape ou Brangäne : Ekaterina Gubanova ou encore Kurwenal : Matthias Goerne. Dans Tristan & Isolde nous sommes loin des envolées des Walkyries, Tannhauser et autres chefs d’oeuvre du célèbre compositeur.
Tristan & Isolde a été représenté pour la première fois le 10 juin 1865 au Hoftheater de Munich sous la direction de Hans von Bülow. Tristan et Isolde a été représenté pour la première fois au Palais Garnier le 11 décembre 1904. Parmi les interprètes célèbres de l’ œuvre, on peut citer : Germaine Lubin, Kirsten Flagstad, Astrid Varnay, Birgit Nilsson (Isolde) et Lauritz Melchior, Max Lorenz, Wolfgang Windgassen, Jess Thomas (Tristan), sous la direction de chefs tels que André Messager, Wilhelm Furtwängler, Herbert von Karajan, Hans Knappertsbusch, Georges Sebastian.
TRISTAN ET ISOLDE – – Photo : Vincent PONTET
TRISTAN ET ISOLDE – Photo : Vincent PONTET
TRISTAN ET ISOLDE – Photo : Vincent PONTET
TRISTAN ET ISOLDE – Photo : Vincent PONTET
TRISTAN ET ISOLDE – Photo : Vincent PONTET
La mise en scène de Peter Sellars donne libre cours à un écran géant avec des projections tout au long de la pièce, que certains peuvent trouver gênantes, puisque notre regard est tourné vers ces écrans et non vers les protagonistes. Mais en dépit de cette réserve, l’oeuvre est puissante. Résumé en quelques mots: Tristan ramène sur son navire la princesse Isolde, promise à son oncle le roi Marke, mais celle-ci est irritée par l’attitude dédaigneuse de Tristan à son égard ; en fait tous deux sont amoureux l’un de l’autre – mais leur relation est sans issue. En échangeant un philtre de mort par un philtre d’amour, Brangäne, suivante d’Isolde, ravive la flamme des amants lorsque ceux-ci boivent la coupe, et c’est dans une ivresse foudroyante qu’ils abordent en Cornouailles. Malgré le mariage d’Isolde, la passion des héros s’épanouit dans le plus grand secret à la cour du Roi Marke ; mais lorsque Marke surprend le couple, il s’estime trahi, bouleversé par le geste de Tristan.
TRISTAN ET ISOLDE – Photo : Vincent PONTET
TRISTAN ET ISOLDE – A l Opera Bastille – Photo : Vincent PONTET
TRISTAN ET ISOLDE – Opéra Bastille – Photo : Vincent PONTET
TRISTAN ET ISOLDE – Photo : Vincent PONTET
TRISTAN ET ISOLDE – Photo : Vincent PONTET
TOUTES LES VIDÉOS : @ OPÉRA DE PARIS, tous droits réservés, aucune exploitation sans l’autorisation de l’Opéra de Paris
Les dates des prochaines représentations:
dimanche 16 septembre 14h00
mercredi 19 septembre 18h00
samedi 22 septembre 18h00
jeudi 27 septembre 18h00
dimanche 30 septembre 14h00
mercredi 3 octobre 18h00
samedi 6 octobre 18h00
mardi 9 octobre 2018 18h00
Tarifs :
195€ 165€ 155€ 145€ 125€ 100€ 70€ 50€ 35€ 15€ 5€
Excepté mercredi 19 septembre : 176€ 149€ 140€ 131€ 113€ 90€ 63€ 45€ 32€ 15€ 5€
Excepté dimanche 30 septembre et samedi 6 octobre : 215€ 182€ 171€ 160€ 138€ 110€ 77€ 55€ 39€ 15€ 5€
DURÉE
5h20 (avec 2 entractes)
LANGUE
En langue allemande Surtitrage en français et en anglais
La dernière oeuvre composée par Jacques Offenbach, très difficile à résumer, mais tellement agréable à entendre.
Ce qu’il faut savoir c’est qu’ Ernst Theodor Amadeus Hoffmann est un poète allemand qui mourut au début des années 1800. En 1851, Jules Barbier et Michel Carré (qui avaient écrit plusieurs livrets d’opéra) adaptent assez librement trois des nouvelles fantastiques d’Hoffmann pour en faire une pièce : Der Sandmann (L’homme au sable, 1816) donnera l’acte d’Olympia , Rat Crespel (Le conseiller Crespel ou le violon de Crémone, 1818) fournira l’intrigue de l’acte d’Antonia et enfin Die Abenteuer der Silvester-Nacht (Les aventures de la nuit de la Saint Sylvestre, 1815) servira de trame à l’acte de Giulietta . Ces histoires indépendantes sont reliées par l’astuce suivante : Hoffmann devient un personnage à part entière de la pièce et en est le héros et le fil conducteur. Chaque histoire met donc en scène Hoffmann, son fidèle compagnon Nicklausse, une figure féminine ( qui est la femme aimée), une figure maléfique (une sorte d’incarnation du diable) et un personnage de valet plus ou moins comique. Le tout est encadré par un prologue et un épilogue.
Offenbach a écrit une centaine d’oeuvres lyriques, dont la plus célèbre est sans conteste La vie Parisienne, mais ces Contes d’Hoffmann sont un véritable opéra, l’oeuvre dont il aurait pu être le plus fier. C’est l’occasion qu’il attendait depuis longtemps : écrire enfin un vrai opéra. Pas une opérette rigolote et sympathique, mais un vrai drame qui fera qu’on le prendra enfin au sérieux.
L’Opéra a été maintes fois remanié et il apparaîtra rapidement qu’il faut faire chanter les quatre rôles féminins par la même chanteuse. Il en sera de même pour les quatre rôles de méchants et les quatre rôles de valets. En revanche, l’attribution du rôle d’Hoffmann reste floue. D’abord écrit pour une voix de baryton, celui-ci est finalement réécrit pour une voix de ténor.
Les répétitions commencent en septembre 1880, et on ne dispose toujours pas d’une version définitive. Offenbach se dit sûrement qu’il ajustera au fur et à mesure de l’avancement des répétitions, et qu’il fera ses choix définitifs à ce moment là. Il n’en aura malheureusement pas le temps puisqu’il meurt début octobre, laissant ainsi les Contes d’Hoffmann inachevés, non complètement orchestrés, et dotés de multiples versions différentes. Mais bon, au risque de me répéter, l’Opéra, c’est un bonheur total, celui des oreilles évidemment, celui de la vue tout autant , à condition que la mise en scène suive. Et c’est le cas ici, où Robert Carsen nous démontre une fois encore à quel point il est brillant, à qui on doit, récemment à l’Opéra de Paris : Elektra, Capriccio, Les Boréades, Rusalka, Nabucco, I Capuleti e i Montecchi. Une fois encore, il faut saluer comme il se doit la direction musicale de Philippe Jordan, est puissante et discrète , qui sait mettre en valeur les voix magnifiques de Nadine Koutcher (OLYMPIA ), Kate Aldrich (GIULIETTA), Ermonela Jaho ( ANTONIA), Stéphanie d’Oustrac ( LA MUSE, NICKLAUSSE), Doris Sofel (LA MÈRE D’ANTONI, Ramon Vargas (HOFFMANN : 6, 9, 12, 15, 18 nov.) ou Stefano Secco (21, 24, 27 nov.), Roberto Tagliavini (LINDORF, COPPÉLIUS, DAPERTUTTO, MIRACLE), Rodolphe Briand (SPALANZANI) Paul Gay (LUTHER, CRESPEL), François Lis (SCHLEMIL ), Cyrille Lovighi (NATHANAËL ), Yann Beuron ( ANDRÈS, COCHENILLE, PITICHINACCIO, FRANTZ Laurent Laberdesque (HERMANN ) .
Côté décors, ceux du 1er acte, après le prologue sont un délice, c’est l’opéra dans l’Opéra.
Donc, en ajoutant tout cela, on passe 3 heures 25 de pur bonheur, avec ce chef d’oeuvre d’Offenbach y compris 2 entractes.
TOUTES LES PHOTOS : @ Julien Benhamou / Opera National de Paris
Représentations :
Les Contes d’Hofmann fait l’objet d’une captation audiovisuelle réalisée par François Roussillon, coproduite par l’Opéra national de Paris et FRA productions. Ce spectacle sera retransmis en
direct dans les cinémas UGC, dans le cadre de leur saison Viva l’Opéra ! et dans des cinémas indépendants (le 15 septembre) en France et dans le monde entier
A l’Opéra Bastille :
dimanche 6 novembre 2016
mercredi 9 novembre 2016
samedi 12 novembre 2016
mardi 15 novembre 2016
vendredi 18 novembre 2016
lundi 21 novembre 2016
jeudi 24 novembre 2016
dimanche 27 novembre 2016
INFORMATIONS / RÉSERVATIONS par Internet : www.operadeparis.fr par téléphone : 08 92 89 90 90 (0.35 € TTC/ min hors coût éventuel selon opérateur depuis un poste fixe) , du lundi au vendredi de 9h à 18h et le samedi de 9h à 13h (sauf jours fériés). aux guichets : au Palais Garnier et à l’Opéra Bastille, du lundi au samedi de 11h30 à 18h30 (sauf jours fériés) et une heure avant le début des représentations les dimanches et jours fériés.
UN SOUVENIR DE 2005 avec Natalie Dessay, dans la même mise en scène à l’Opéra Bastille:
Il existe des moments magiques dans la vie , et voir cet opéra de Wagner en est certainement un.
Explications. On me dit que l’Opéra va durer 6 heures…ce qui est quand même long. On entre dans la salle vide et on peut d’ores et déjà admirer le décor, un des décors en fait de cet Opéra qui n’a pas été monté à Paris depuis un quart de siècle. Un décor qui pourrait être celui d’un conte pour enfants. Lorsque s’éteignent les lumières, un personnage en bonnet de nuit à l’ancienne rentre dans ce décor, sans parler, sans chanter, s’assoit à un bureau, écrit à la plume. Et là on craint le pire. Il tire le grand rideau blanc d’un bout à l’autre de la scène, et l’orchestre, dirigé par Philippe Jordan attaque l’ouverture de ce Meistersinger von Nürnberg de Richard Wagner. Sur le rideau blanc, la projection de ce qui était toute la pièce auparavant est zoomée pour faire un gros plan sur le bureau….et lorsque le rideau nous dévoile à nouveau le décor (signé Heike Scheele) on se retrouve dans ce bureau devenu gigantesque avec les différents protagonistes de la première scène qui évoluent. C’est à la fois surprenant et intelligent. Cette mis en scène de Stefan Herheim est d’une intelligence rare, et se poursuit ainsi pendant toute la représentation, changeant de détails sur la pièce, avec des objets gigantesques, comme un soulier de la taille d’un humain. C’est inventif, poétique, et cela ne nuit aucunement à l’opéra de Wagner, qui raconte une histoire d’amour entre une fille de notable qui devra épouser le maître chanteur ( le maître de chant!!) de la ville de Nurenberg, choisi par la guilde de la ville et elle-même. Elle est amoureuse du beau chevalier, qui possède de beaux atout question poésie et chant, mais cela va à l’encontre des projets de Beckmester, qui a des vues sur la belle Eva, et sur sa dot! Et les petits, comme les grands apprécieront les clins d’œil aux contes les plus célèbres: le petit chaperon rouge, blanche neige et les 7 nains, peau d’âne, le roi lion, le chat botté, j’en oublie certainement, qui ajoutent à ce côté comédie et enfantin de l’opéra.
Je ne vais certainement pas vous raconter l’intrigue, qui est elle aussi assez proche d’un conte, qui est né à Nuremberg, lors de l’été 1835 : dans une taverne où une joute vocale oppose Richard Wagner à un menuisier chanteur, qui va dégénérer en échauffourée. Le décor de « Die Meistersinger » est en somme déjà planté. Marienbad, été 1845 : en puisant dans l’Histoire de la littérature poétique nationale des Allemands, ainsi que dans une biographie du cordonnier et poète Hans Sachs (1494-1576),le compositeur esquisse le canevas d’un pendant satirique de Tannhäuser. Venise, automne 1861 :Wagner décide de s’atteler à l’écriture de « Die Meistersinger » – opéra dont il ne viendra à bout que six ans plus tard. Avec un sens de l’autodérision qui ne lui est pas d’emblée associé, il mêle exercice de style et manifeste esthétique, à la gloire du « noble et saint art allemand ! » Au-delà d’un nationalisme que Thomas Mann qualifiera de « spiritualisé », ce sera l’unique comédie de la maturité de Wagner.
Maintenant, un opéra réussi c’est aussi et surtout de belles voix, et pour cette (trop courte) série de représentations vous aurez la chance de pouvoir applaudir Gerald Finley (HANS SACHS ), Günther Groissböck (VEIT POGNER), Dietmar Kerschbaum (KUNZ VOGELGESANG), Ralf Lukas (KONRAD NACHTIGALL), Bo Skovhus (SIXTUS BECKMESSER), Michael Kraus (FRITZ KOTHNER ), Martin Homrich (BALTHASAR ZORN) , Stefan Heibach (ULRICH EISSLINGER), Robert Wörle (AUGUSTIN MOSER) , Miljenko Turk (HERMANN ORTEL) , Panajotis Iconomou (HANS SCHWARZ), Roman Astakhov (HANS FOLTZ ), Brandon Jovanovich ( WALTHER VON STOLZING), Toby Spence (DAVID), Julia Kleiter (EVA), Wiebke Lehmkuhl (MAGDALENE) et Andreas Bauer. Tous méritent d’amples louanges, particulièrement méritées.
Précipitez-vous, ce n’est pas tous les jours que vous resterez presque 6 heures assis, à écouter un bel opéra, sans vous y ennuyer une seule seconde. Une fois encore un grand bravo à la direction de l’Opéra de Paris!
TOUTES LES PHOTOS : @ Vincent PONTET Opéra de Paris
7 représentations du 1er au 28 mars, mardi 1er mars 2016 – 17h30 samedi 5 mars 2016 – 17h30 mercredi 9 mars 2016 – 17h30 dimanche 13 mars 2016 – 14h00 lundi 21 mars 2016 – 17h30 vendredi 25 mars 2016 – 17h30 lundi 28 mars 2016 – 17h30
locations : par Internet : www.operadeparis.fr par téléphone : 08 92 89 90 90 (0,34€ la minute) téléphone depuis l’étranger : +33 1 72 29 35 35 aux guichets : au Palais Garnier et à l’Opéra Bastille tous les jours de 11h30 à 18h30 sauf dimanches et jours fériés
Cinq siècles de musique seront parcourus au cours de la saison 2016/2017
Un parcours qui débute au 17ème siècle avec l’opéra de Cavalli écrit en 1667, Eliogabalo, donné pour la première fois en France , dirigé par Leonardo García Alarcón et mis en scène par Thomas Jolly avec le contre-ténor Franco Fagioli mais aussi Paul Groves, Valer Sabadus et Nadine Sierra, et qui se conclut en mars 2017, avec la commande d’un nouvel opéra en français passée au compositeur Luca Francesconi, Trompe la Mort, dirigé par la chef d’orchestre Susanna Mälkki et mis en scène par Guy Cassiers, avec une distribution largement française : Cyrille Dubois, Julie Fuchs, Jean-Philippe Lafont, Laurent Naouri, Philippe Talbot, Béatrice Uria-Monzon, aux côtés de Thomas Johannes Mayer et d’Ildikó Komlósi.
Sous la direction de Philippe Jordan, Samson et Dalila de Saint-Saëns – qui n’a pas été joué à l’Opéra depuis 1991 – sera proposé dans une mise en scène de Damiano Michieletto. Anita Rachvelishvili sera Dalila et Aleksandrs Antonenko, Samson. Puis la reprise des Contes d’Hoffmann d’Offenbach dans la mise en scène de Robert Carsen avec Jonas Kaufmann, Sabine Devieilhe, Kate Aldrich, Ermonela Jaho et Stéphanie d’Oustrac. Une alternance exceptionnelle à souligner avec Roberto Alagna, qui interprètera Don José à Paris pour la première fois, et Bryan Hymel ou encore Clémentine Margaine, Varduhi Abrahamyan, Anita Rachvelishvili et Elīna Garanča pour Carmen, Ildar Abdrazakov et Roberto Tagliavini en Escamillo, Aleksandra Kurzak, Nicole Car et Maria Agresta pour Micaëla dans Carmen de Bizet que Calixto Bieito remontera sous la direction de Lionel Bringuier et de Mark Elder.
A (re)découvrir Sancta Susanna d’Hindemith et Cavalleria Rusticana de Mascagni seront proposés en une seule soirée par le metteur en scène Mario Martone sous la direction de Carlo Rizzi.Elīna Garanča sera Santuzza aux côtés de Yonghoon Lee et Elena Zaremba, et c’est Anna Caterina Antonacci qui interprètera Susanna. Dmitri Tcherniakov mettra en scène La Fille de neige de Rimski-Korsakov qui sera dirigé par le jeune chef d’orchestre russe Mikhail Tatarnikov. Aida Garifullina sera Snegourotchka aux côtés de Franz Hawlata, Luciana d’Intino, Thomas Johannes Mayer, Martina Serafin et Ramon Vargas. Moins connu du public l’opéra Les Fêtes d’Hébé de Rameau sera proposé par l’Académie de l’Opéra de Paris. C’est au chorégraphe Thomas Lebrun que revient la mission de mettre en scène cette opéra-ballet avec les artistes de l’Académie, les chantres du Centre de Musique baroque de Versailles et les musiciens du Royal College of Music de Londres qui seront dirigés par Jonathan Williams. L’Académie proposera aussi Owen Wingrave un des opéras de Britten les moins représentés dans une version pour orchestre de chambre de David Matthews dirigé par Stephen Higgins et mis en scène par le jeune metteur en scène irlandais, Tom Creed.
La Cenerentola de Rossini sera mis en scène par Guillaume Gallienne et dirigé par Ottavio Dantone qui font tous deux leurs débuts à l’Opéra de Paris avec à l’affiche des jeunes artistes comme Alessio Arduini ou Roberto Tagliavini. Les décors seront signés Eric Ruf. Un projet illustre à nouveau le souhait d’unité entre les domaines chorégraphiques et lyriques avec la nouvelle production de CosÌ fan tutte : Anne Teresa De Keersmaeker mettra en scène six jeunes chanteurs doublés de six danseurs (en alternance avec ceux de la Compagnie Rosas et du Ballet de l’Opéra). Dirigé par Philippe Jordan, CosÌ fan tutte débutera un cycle Da Ponte qui se poursuivra sur les saisons à venir.
Thomas-Joll
Luca-Francesconi
Le cycle Wagner engagé par Philippe Jordan se poursuivra avec Lohengrin dans la nouvelle production de Claus Guth avec Jonas Kaufmann, présent pour la deuxième fois cette saison, aux côtés de Martina Serafin et de René Pape. Dédié à Pierre Boulez qui a fait entrer cet opéra au répertoire de l’Opéra de Paris en 1963, Wozzeck de Berg mis en scène par Christoph Marthaler et dirigé par Michael SchØnwandt sera repris à l’Opéra Bastille.
Les grandes voix viendront interpréter les spectacles du répertoire avec notamment Anja Harteros, Marcelo Álvarez, Bryn Terfel dans Tosca, Sonya Yoncheva en alternance avec Anna Netrebko face à Peter Mattei dans Eugène Onéguine, Vittorio Grigolo, Željko Lučić et Nadine Sierra dans Rigoletto, Artur Ruciński, Pretty Yende dans Véronique Gens Lucia di Lammermoor, et Stanislas de Barbeyrac dans Iphigénie en Tauride ou encore pour la reprise de La Flûte enchantée, dirigé par qui fera ses débuts à l’Opéra de Paris, avec Stanislas de Barbeyrac / Pavol Breslik pour Tamino, Michael Volle / Florian Sempey pour Papageno, René Pape / Tobias Kehrer pour Sarastro, Sabine Devieilhe / Albina Shagimuratova pour La Reine de la nuit, Christina Gansch pour Papagena, Nadine Sierra / Kate Royal pour Pamina aux côtés de José Van Dam pour Der Sprecher. Enfin, Joyce DiDonato, Juan Diego Flórez, Anja Harteros, Ludovic Tézier et Rolando Villazón donneront des récitals au Palais Garnier.
Dmitri-Tcherniakov
Côté Danse
Benjamin Millepied propose neuf créations et six entrées au répertoire pour cette nouvelle saison.
La qualité des compositions musicales est de nouveau au centre de la conception de cette deuxième saison et un certain nombre d’artistes contemporains collaboreront pour la première fois avec le Ballet de l’Opéra de Paris Cinq ballets de George Balanchine seront à l’affiche au cours de la saison : trois ballets abstraits réunis dans une même soirée avec l’entrée au répertoire de Mozartiana imaginé sur une partition de Tchaikovski en hommage à Mozart avec, aux côtés des solistes, les élèves de l’École de danse ; Violin Concerto, œuvre qui s’inscrit dans l’esprit des ballets « en noir et blanc » de Balanchine et Brahms-Schönberg Quartet conçu sur une musique de Brahms orchestrée par Schönberg, avec des décors et costumes signés de Karl Lagerfeld, autre grand maître de l’élégance et de la pureté des lignes. Également une entrée au répertoire avec un des rares ballets narratifs de George Balanchine, Le Songe d’une nuit d’été.
En amoureux de la partition de Félix Mendelssohn-Bartholdy, George Balanchine avait crée en 1962, pour le New York City Ballet, sa version de la comédie de Shakespeare. La réalisation des décors et costumes a été confiée à un autre magicien de la scène, Christian Lacroix. La Valse, cette chorégraphie de George Balanchine de 1951 sera proposée dans le cadre d’une soirée autour de Maurice Ravel, intarissable source d’inspiration chorégraphique, encadré par En sol de Jerome Robbins et par un Boléro fascinant de Sidi Larbi Cherkaoui et Damien Jalet électrisé par la scénographie de Marina Abramović et les costumes de Riccardo Tisci. Cette année verra également l’entrée au répertoire de deux œuvres de William Forsythe.
Sous le signe de l’école américaine, Trio sur une musique de Ludwig van Beethoven créé en 1996 pour le Ballet Frankfurt et Workwithinwork monté deux ans plus tard sur les Duetti pour violon de Luciano Berio. Une soirée complétée par l’entrée d’une œuvre majeure de Merce Cunningham créée en 1968. Walkaround time sur une musique de David Behrman et dans des décors imaginés d’après le Grand Verre de Marcel Duchamp.
Blake Works de Forsythe, spectacle conçu en juillet 2016 pour les danseurs du Ballet de l’Opéra national de Paris, élaboré en collaboration avec l’étoile montante de la musique électro britannique James Blake, sera présenté lors du Gala d’ouverture de la saison chorégraphique pour une soirée tournée vers la modernité avec la création de la canadienne Crystal Pite qui investira pour la première fois la scène de l’Opéra avec une pièce conçue sur une musique de Max Richter inspiré de Vivaldi. Tino Sehgal travaillera aussi pour la première fois avec le ballet de l’Opéra qu’il mettra en scène tant dans les espaces publics que dans la grande salle du Palais Garnier et In Creases de Justin Peck entraînera les danseurs sur une musique de Philip Glass pour ce programme de la rentrée. Création encore avec Tree of Codes de Wayne McGregor donnée en juillet 2015 au Festival international de Manchester pour les danseurs du Ballet de l’Opéra national de Paris et de la Company Wayne McGregor. Il fait appel ici au musicien Jamie xx qui compose une musique à la lisière de la pop et de l’électronique et à l’artiste Olafur Eliasson pour la scénographie.
barbara Benjamin-Millepied-Stephane-Lissner-et-Philippe-Jordan
Également deux créations de Benjamin Millepied : l’une inspirée des mots et timbre de l’artiste Barbara, devenue un des symboles de la chanson française, proposée dans une même soirée avec la dernière œuvre majeure d’Antony Tudor sur la musique amoureuse d’Antonín Dvořák, The Leaves are Fading, créée en 1975 et souvent considérée comme la plus « abstraite » du chorégraphe. L’autre associe Philippe Parreno, artiste français qui a redéfini la notion même d’expérience de l’art et qui conçoit ses expositions comme un espace scénarisé donnant lieu à une série d’événements. Suivis et encadrés par Benjamin Millepied, avec la participation de William Forsythe, quatre chorégraphes, Sébastien Bertaud, Bruno Bouché, Nicolas Paul, Simon Valastro présenteront le fruit de leur travail élaboré au sein de l’Académie chorégraphique de l’Opéra national de Paris lors d’une même soirée
Après 20 danseurs pour le XXe siècle de Boris Charmatz, l’Opéra de Paris intégrera cette saison à son répertoire À bras-le-corps. C’est la majestueuse Rotonde du Glacier du Palais Garnier qui se voit investie par deux chorégraphes, Boris Charmatz et Dimitri Chamblas toujours tentés de rencontrer les spectateurs à l’extérieur des salles dédiées au spectacle.
Le Lac des cygnes de Rudolf Noureev sera repris pour les fêtes de fin d’année et La Sylphide de Pierre Lacotte terminera la saison au Palais Garnier. Les Démonstrations et le Spectacle de l’Ecole de danse, qui fêtera cette saison sa 40ème édition, ainsi qu’un Gala invitant les Ecoles de danse du XXIe siècle compléteront ce programme. Deux compagnies internationales seront invitées : L’American Ballet Theatre avec La Belle au bois dormant remonté par Alexei Ratmansky et le Semperoper Ballett, Dresden qui présentera Impressing the Czar de William Forsythe
Indéniablement une très belle saison 2016/2017, qui montre que l’Opéra de Paris reste un des plus grands au Monde.
TOUTES LES PHOTOS @ E BAUER Opera de Paris
Les abonnements de la saison 2016/2017 sont ouverts à la vente depuis le 10 février 2016 et la vente des spectacles à l’unité se fera à partir du 31 mai 2016 suivant un calendrier d’ouverture des ventes séquencé 3 ou 4 mois avant la première de chaque spectacle (11 dates d’ouverture).
Un des opéras les plus célèbres de Mozart de retour à l’Opéra Garnier.
L’Enlèvement au sérail fut le premier grand opéra en langue allemande construit tel un Singspiel, cette forme théâtrale typiquement germanique alternant parties chantées et parlées, et fut créé à Vienne en Juillet 1782.
Dans une Turquie totalement fantaisiste, un jeune seigneur espagnol, Belmonte, cherche à retrouver sa fiancée, Constance, qui a été capturée par des pirates et vendue au Pacha Selim. Elle n’est pas la seule à avoir été enlevée: Blonde, sa servante anglaise et son amant Pedrillo, le serviteur de Belmonte ont subi le même sort et sont soumis au bon vouloir du cruel Osmin, gardien du sérail. Belmonte et Pedrillo montent un projet d’enlèvement pour délivrer Constance, résolue à mourir pour se soustraire aux tentatives de séduction du Pacha Selim désireux de gagner le cœur de la belle captive. Bien entendu, tout ne se déroulera pas comme prévu.
Cette nouvelle production a été mise en scène par Zabou Breitamn, dont on connaît le talent au cinéma en tant qu’interprète, et qui nous prouve avec cette production que la mise en scène d’Opéra lui ouvre désormais de nouveaux horizons. Rien que les photos que vous pouvez voir ici devraient vous donner l’envie d’aller voir cet opéra qui sera présenté pour 2 séries de représentations: la première série, sous la direction musicale de Philippe Jordan se terminera le 8 Novembre et la seconde, sous la direction musicale de Marius Stieghorst, se jouera du 21 Janvier au 15 février. Vous trouverez les dates et les interprètes des deux séries ci-dessous.
mercredi 22 octobre 2014
vendredi 24 octobre 2014
lundi 27 octobre 2014
mercredi 29 octobre 2014
samedi 1er novembre 2014
mercredi 5 novembre 2014
samedi 8 novembre 2014
Toutes ces représentations débutent à 19h30.
Les interprètes de cette série : Jürgen Maurer, Erin Morley, Anna Prohaska, Bernard Richter, Paul Schweinester, Lars Woldt
Ensuite :
mercredi 21 janvier
samedi 24 janvier
lundi 26 janvier 2015
jeudi 29 janvier 2015
dimanche 1er février 2015 à 14h30
mercredi 4 février 2015
samedi 7 février 2015
mardi 10 février 2015
jeudi 12 février 2015
dimanche 15 février 2015 à 14h30
sauf mention contraire, les représentations débutent à 19h30
TARIFS
210€ 190€ 120€ 70€ 45 (sauf quelques dates: 24/10, 1/11, 8/11, 24/01, 07/2 ( places de 10e à 231€ et le 27/10 et 26/01, places de 10€ à 189€)
TOUTES LES PHOTOS @ AGATHE POUPENEY / OPERA DE PARI
Interview de Zabou Breitman à propos de l’Enlèvement au Sérail: (@Opéra de Paris)
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