L’Opéra français certainement le plus célèbre, non seulement en France mais dans le monde entier, CARMEN, de Georges Bizet, est de retour sur la scène de l’Opéra Bastille dans une mise en scène de Calixto Bieito:
En Espagne, à Séville, arrêtée suite à une querelle, Carmen, bohémienne au tempérament de feu, séduit le brigadier Don José, fiancé à Micaëla, et lui promet son amour s’il favorise son évasion. Don José libère Carmen, et se fait emprisonner à son tour. Il la retrouve deux mois plus tard parmi les contrebandiers. Pour elle, José se fait déserteur, et enchaîné à sa passion dévorante pour Carmen, la poursuit de sa jalousie. La bohémienne finit par le repousser, et seule Micaëla parvient à ramener José au chevet de sa mère mourante. Dernière rencontre entre Carmen et Don José devant les Arènes de Séville : alors qu’elle attend son nouvel amant, le torero Escamillo, José tente de convaincre Carmen de revenir auprès de lui.
Bourré d’airs que tout le monde connaît ( L’amour est enfant de Bohème, Toréador…) CARMEN fut créé en Mars 1875 à l’Opéra Comique et si les débuts furent critiqués, il a été joué des milliers de fois en France et de par le monde. Cette série de représentations a été mise en scène par Calixto Bieito, créée en 1999 au festival de Peralada (avec, déjà, Roberto Alagna en Don José), située de manière assez imprécise dans l’Espagne de la fin du XXe siècle, genre années 70, elle a fait escale à Venise, Barcelone, Londres, San Francisco, Oslo, entre autres.
Décors épurés, peut-être pour que les amateurs de bel canto puissent apprécier au mieux la direction musicale, superbe, de Lorenzo Viotti, et surtout les voix des principaux protagonistes. On sait que Monsieur Roberto Alagna possède une des plus belles voix actuelles, mais personne ne songera à blamer Jean-François Borras qui fait ici un Don José remarquable. Mais ceux qui auront la chance de voir Carmen sous les traits d’Anita Rachvelishvili, avec une voix puissante de Mezzo Soprano, ne seront pas près d’oublier cette Carmen. On a la chair de poule lorsqu’on l’écoute, et franchement on oublie tout tant c’est beau. Je ne peux pas juger de ce que je n’ai pas vu, à savoir la prestation de Ksenia Dudnikova, qui fera ses débuts à L’Opéra National de Paris du 11 au 23 Mai prochain.
DIRECTION MUSICALE Lorenzo Viotti*, Pierre Vallet (8 mai)
MISE EN SCÈNE Calixto Bieito
DÉCORS Alfons Flores
COSTUMES Mercè Paloma
LUMIÈRES Alberto Rodriguez Vega
CHEF DES CHOEURS Alessandro Di Stefano
Orchestre et Chœurs de l’Opéra national de Paris
Maîtrise des Hauts-de-Seine, Chœur d’enfants de l’Opéra national de Paris
Via l’application Opéra national de Paris disponible sur iOS et Android pour smartphones et tablettes
Aux guichets : du lundi au samedi (sauf jours fériés) de 10h à 18h30 au Palais Garnier (à l’angle des rues Scribe et Auber) et de 11h30 à 18h30 à l’Opéra Bastille (130, rue de Lyon). Et une heure avant le début du spectacle les dimanches et jours fériés.
La dernière oeuvre composée par Jacques Offenbach, très difficile à résumer, mais tellement agréable à entendre.
Ce qu’il faut savoir c’est qu’ Ernst Theodor Amadeus Hoffmann est un poète allemand qui mourut au début des années 1800. En 1851, Jules Barbier et Michel Carré (qui avaient écrit plusieurs livrets d’opéra) adaptent assez librement trois des nouvelles fantastiques d’Hoffmann pour en faire une pièce : Der Sandmann (L’homme au sable, 1816) donnera l’acte d’Olympia , Rat Crespel (Le conseiller Crespel ou le violon de Crémone, 1818) fournira l’intrigue de l’acte d’Antonia et enfin Die Abenteuer der Silvester-Nacht (Les aventures de la nuit de la Saint Sylvestre, 1815) servira de trame à l’acte de Giulietta . Ces histoires indépendantes sont reliées par l’astuce suivante : Hoffmann devient un personnage à part entière de la pièce et en est le héros et le fil conducteur. Chaque histoire met donc en scène Hoffmann, son fidèle compagnon Nicklausse, une figure féminine ( qui est la femme aimée), une figure maléfique (une sorte d’incarnation du diable) et un personnage de valet plus ou moins comique. Le tout est encadré par un prologue et un épilogue.
Offenbach a écrit une centaine d’oeuvres lyriques, dont la plus célèbre est sans conteste La vie Parisienne, mais ces Contes d’Hoffmann sont un véritable opéra, l’oeuvre dont il aurait pu être le plus fier. C’est l’occasion qu’il attendait depuis longtemps : écrire enfin un vrai opéra. Pas une opérette rigolote et sympathique, mais un vrai drame qui fera qu’on le prendra enfin au sérieux.
L’Opéra a été maintes fois remanié et il apparaîtra rapidement qu’il faut faire chanter les quatre rôles féminins par la même chanteuse. Il en sera de même pour les quatre rôles de méchants et les quatre rôles de valets. En revanche, l’attribution du rôle d’Hoffmann reste floue. D’abord écrit pour une voix de baryton, celui-ci est finalement réécrit pour une voix de ténor.
Les répétitions commencent en septembre 1880, et on ne dispose toujours pas d’une version définitive. Offenbach se dit sûrement qu’il ajustera au fur et à mesure de l’avancement des répétitions, et qu’il fera ses choix définitifs à ce moment là. Il n’en aura malheureusement pas le temps puisqu’il meurt début octobre, laissant ainsi les Contes d’Hoffmann inachevés, non complètement orchestrés, et dotés de multiples versions différentes. Mais bon, au risque de me répéter, l’Opéra, c’est un bonheur total, celui des oreilles évidemment, celui de la vue tout autant , à condition que la mise en scène suive. Et c’est le cas ici, où Robert Carsen nous démontre une fois encore à quel point il est brillant, à qui on doit, récemment à l’Opéra de Paris : Elektra, Capriccio, Les Boréades, Rusalka, Nabucco, I Capuleti e i Montecchi. Une fois encore, il faut saluer comme il se doit la direction musicale de Philippe Jordan, est puissante et discrète , qui sait mettre en valeur les voix magnifiques de Nadine Koutcher (OLYMPIA ), Kate Aldrich (GIULIETTA), Ermonela Jaho ( ANTONIA), Stéphanie d’Oustrac ( LA MUSE, NICKLAUSSE), Doris Sofel (LA MÈRE D’ANTONI, Ramon Vargas (HOFFMANN : 6, 9, 12, 15, 18 nov.) ou Stefano Secco (21, 24, 27 nov.), Roberto Tagliavini (LINDORF, COPPÉLIUS, DAPERTUTTO, MIRACLE), Rodolphe Briand (SPALANZANI) Paul Gay (LUTHER, CRESPEL), François Lis (SCHLEMIL ), Cyrille Lovighi (NATHANAËL ), Yann Beuron ( ANDRÈS, COCHENILLE, PITICHINACCIO, FRANTZ Laurent Laberdesque (HERMANN ) .
Côté décors, ceux du 1er acte, après le prologue sont un délice, c’est l’opéra dans l’Opéra.
Donc, en ajoutant tout cela, on passe 3 heures 25 de pur bonheur, avec ce chef d’oeuvre d’Offenbach y compris 2 entractes.
TOUTES LES PHOTOS : @ Julien Benhamou / Opera National de Paris
Représentations :
Les Contes d’Hofmann fait l’objet d’une captation audiovisuelle réalisée par François Roussillon, coproduite par l’Opéra national de Paris et FRA productions. Ce spectacle sera retransmis en
direct dans les cinémas UGC, dans le cadre de leur saison Viva l’Opéra ! et dans des cinémas indépendants (le 15 septembre) en France et dans le monde entier
A l’Opéra Bastille :
dimanche 6 novembre 2016
mercredi 9 novembre 2016
samedi 12 novembre 2016
mardi 15 novembre 2016
vendredi 18 novembre 2016
lundi 21 novembre 2016
jeudi 24 novembre 2016
dimanche 27 novembre 2016
INFORMATIONS / RÉSERVATIONS par Internet : www.operadeparis.fr par téléphone : 08 92 89 90 90 (0.35 € TTC/ min hors coût éventuel selon opérateur depuis un poste fixe) , du lundi au vendredi de 9h à 18h et le samedi de 9h à 13h (sauf jours fériés). aux guichets : au Palais Garnier et à l’Opéra Bastille, du lundi au samedi de 11h30 à 18h30 (sauf jours fériés) et une heure avant le début des représentations les dimanches et jours fériés.
UN SOUVENIR DE 2005 avec Natalie Dessay, dans la même mise en scène à l’Opéra Bastille:
Un des opéras célèbres de Verdi dans une nouvelle mise en scène à l’Opéra Bastille
Au début de la représentation, Ferrando raconte à ses soldats l’histoire d’une gitane condamnée au bûcher pour avoir ensorcelé l’un des deux fils du comte de Luna. Par vengeance, sa fille aurait enlevé l’enfant dont on a retrouvé les restes calcinés à l’endroit même où sa mère avait été suppliciée. Ferrando veut retrouver cette gitane qu’il est certain de pouvoir reconnaître.Un soir, Leonora attend son amant, le chanteur Manrico. Elle raconte à Inès, sa confidente, comment elle l’a connu. Inès conseille à celle-ci d’oublier Manrico. Le comte de Luna, lui aussi épris de Leonora, les aborde. Il veut lui déclarer son amour. Trompée par l’obscurité, Leonora se précipite vers le comte. Elle réalise sa méprise lorsque paraît Manrico. Furieux, le comte reconnaît dans le chanteur non seulement son rival, mais également un adversaire politique. Leur querelle doit se régler par un duel.
Comme dans toutes les oeuvres de Giuseppe Verdi, les choeurs sont superbes, et ceux du ‘Trouvère’ font partie des plus célèbres. Cet opéra, créé en 1893 sur un livret de Salvatore Cammarano revient dans la mise en scène signée , qui transporte le sujet dans le temps. On se retrouve dans des décors modernes, et les costumes des soldats rappellent ceux des carabinieri du temps de Mussolini. La direction musicale de Maurizio Benini est de toute perfection qui laisse la part belle aux voix. Et le choix des voix est impressionnant. En fait, vu la durée et le nombre de représentations, les rôles sont souvent partagés : Le Comte DI LUNA : Željko Lučić (A), Vitaliy Bilyy (B) ; LEONORA: Sondra Radvanovsky (A), Jennifer Rowley (B) ; AZUCENA : Anita Rachvelishvili (20, 23, 27, 30 juin, 4, 7, 10, 14 juil. 2018), Ekaterina Semenchuk (21, 25, 28 juin, 5, 11, 13 juil. MANRICO : Marcelo Álvarez (20, 23, 27, 30 juin, 4, 7, 10, 13 juil.), Roberto Alagna (25, 28 juin), Yusif Eyvazov (21 juin, 5, 11 juil.), Alfred Kim (14 juil ; FERRANDO : Mika Kare; INES :Élodie Hache , RUIZ , Yu Shao ; un vieux gitan : Lucio Prete ; UN MESSO . Luca Sannai;
Représentations A : 20.23.27.30 juin et 4.7.10.13 juillet
Représentations B : 21.25.28 juin, 5.11.14 juillet
Un très beau casting, de très belles voix et une direction musicale qui peut faire référence, les amateurs de bel canto seront ravis. Sans oublier les choeurs, dirigés par José Luis Basso, sans qui cet opéra ne serait pas ce qu’il est.
Toutes les photos : Julien Benhamou / Opera de Paris Tous droits réservés
Représentations :
14 représentations du 20 juin au 14 juillet 2018 à 19h30
par Internet :www.operadeparis.fr
par téléphone : 08 92 89 90 90 (0,34€ la minute)
téléphone depuis l’étranger : +33 1 72 29 35 35
aux guichets : au Palais Garnier et à l’Opéra Bastille tous les jours de 11h30 à 18h30 sauf dimanches et jours fériés
Cinq siècles de musique seront parcourus au cours de la saison 2016/2017
Un parcours qui débute au 17ème siècle avec l’opéra de Cavalli écrit en 1667, Eliogabalo, donné pour la première fois en France , dirigé par Leonardo García Alarcón et mis en scène par Thomas Jolly avec le contre-ténor Franco Fagioli mais aussi Paul Groves, Valer Sabadus et Nadine Sierra, et qui se conclut en mars 2017, avec la commande d’un nouvel opéra en français passée au compositeur Luca Francesconi, Trompe la Mort, dirigé par la chef d’orchestre Susanna Mälkki et mis en scène par Guy Cassiers, avec une distribution largement française : Cyrille Dubois, Julie Fuchs, Jean-Philippe Lafont, Laurent Naouri, Philippe Talbot, Béatrice Uria-Monzon, aux côtés de Thomas Johannes Mayer et d’Ildikó Komlósi.
Sous la direction de Philippe Jordan, Samson et Dalila de Saint-Saëns – qui n’a pas été joué à l’Opéra depuis 1991 – sera proposé dans une mise en scène de Damiano Michieletto. Anita Rachvelishvili sera Dalila et Aleksandrs Antonenko, Samson. Puis la reprise des Contes d’Hoffmann d’Offenbach dans la mise en scène de Robert Carsen avec Jonas Kaufmann, Sabine Devieilhe, Kate Aldrich, Ermonela Jaho et Stéphanie d’Oustrac. Une alternance exceptionnelle à souligner avec Roberto Alagna, qui interprètera Don José à Paris pour la première fois, et Bryan Hymel ou encore Clémentine Margaine, Varduhi Abrahamyan, Anita Rachvelishvili et Elīna Garanča pour Carmen, Ildar Abdrazakov et Roberto Tagliavini en Escamillo, Aleksandra Kurzak, Nicole Car et Maria Agresta pour Micaëla dans Carmen de Bizet que Calixto Bieito remontera sous la direction de Lionel Bringuier et de Mark Elder.
A (re)découvrir Sancta Susanna d’Hindemith et Cavalleria Rusticana de Mascagni seront proposés en une seule soirée par le metteur en scène Mario Martone sous la direction de Carlo Rizzi.Elīna Garanča sera Santuzza aux côtés de Yonghoon Lee et Elena Zaremba, et c’est Anna Caterina Antonacci qui interprètera Susanna. Dmitri Tcherniakov mettra en scène La Fille de neige de Rimski-Korsakov qui sera dirigé par le jeune chef d’orchestre russe Mikhail Tatarnikov. Aida Garifullina sera Snegourotchka aux côtés de Franz Hawlata, Luciana d’Intino, Thomas Johannes Mayer, Martina Serafin et Ramon Vargas. Moins connu du public l’opéra Les Fêtes d’Hébé de Rameau sera proposé par l’Académie de l’Opéra de Paris. C’est au chorégraphe Thomas Lebrun que revient la mission de mettre en scène cette opéra-ballet avec les artistes de l’Académie, les chantres du Centre de Musique baroque de Versailles et les musiciens du Royal College of Music de Londres qui seront dirigés par Jonathan Williams. L’Académie proposera aussi Owen Wingrave un des opéras de Britten les moins représentés dans une version pour orchestre de chambre de David Matthews dirigé par Stephen Higgins et mis en scène par le jeune metteur en scène irlandais, Tom Creed.
La Cenerentola de Rossini sera mis en scène par Guillaume Gallienne et dirigé par Ottavio Dantone qui font tous deux leurs débuts à l’Opéra de Paris avec à l’affiche des jeunes artistes comme Alessio Arduini ou Roberto Tagliavini. Les décors seront signés Eric Ruf. Un projet illustre à nouveau le souhait d’unité entre les domaines chorégraphiques et lyriques avec la nouvelle production de CosÌ fan tutte : Anne Teresa De Keersmaeker mettra en scène six jeunes chanteurs doublés de six danseurs (en alternance avec ceux de la Compagnie Rosas et du Ballet de l’Opéra). Dirigé par Philippe Jordan, CosÌ fan tutte débutera un cycle Da Ponte qui se poursuivra sur les saisons à venir.
Thomas-Joll
Luca-Francesconi
Le cycle Wagner engagé par Philippe Jordan se poursuivra avec Lohengrin dans la nouvelle production de Claus Guth avec Jonas Kaufmann, présent pour la deuxième fois cette saison, aux côtés de Martina Serafin et de René Pape. Dédié à Pierre Boulez qui a fait entrer cet opéra au répertoire de l’Opéra de Paris en 1963, Wozzeck de Berg mis en scène par Christoph Marthaler et dirigé par Michael SchØnwandt sera repris à l’Opéra Bastille.
Les grandes voix viendront interpréter les spectacles du répertoire avec notamment Anja Harteros, Marcelo Álvarez, Bryn Terfel dans Tosca, Sonya Yoncheva en alternance avec Anna Netrebko face à Peter Mattei dans Eugène Onéguine, Vittorio Grigolo, Željko Lučić et Nadine Sierra dans Rigoletto, Artur Ruciński, Pretty Yende dans Véronique Gens Lucia di Lammermoor, et Stanislas de Barbeyrac dans Iphigénie en Tauride ou encore pour la reprise de La Flûte enchantée, dirigé par qui fera ses débuts à l’Opéra de Paris, avec Stanislas de Barbeyrac / Pavol Breslik pour Tamino, Michael Volle / Florian Sempey pour Papageno, René Pape / Tobias Kehrer pour Sarastro, Sabine Devieilhe / Albina Shagimuratova pour La Reine de la nuit, Christina Gansch pour Papagena, Nadine Sierra / Kate Royal pour Pamina aux côtés de José Van Dam pour Der Sprecher. Enfin, Joyce DiDonato, Juan Diego Flórez, Anja Harteros, Ludovic Tézier et Rolando Villazón donneront des récitals au Palais Garnier.
Dmitri-Tcherniakov
Côté Danse
Benjamin Millepied propose neuf créations et six entrées au répertoire pour cette nouvelle saison.
La qualité des compositions musicales est de nouveau au centre de la conception de cette deuxième saison et un certain nombre d’artistes contemporains collaboreront pour la première fois avec le Ballet de l’Opéra de Paris Cinq ballets de George Balanchine seront à l’affiche au cours de la saison : trois ballets abstraits réunis dans une même soirée avec l’entrée au répertoire de Mozartiana imaginé sur une partition de Tchaikovski en hommage à Mozart avec, aux côtés des solistes, les élèves de l’École de danse ; Violin Concerto, œuvre qui s’inscrit dans l’esprit des ballets « en noir et blanc » de Balanchine et Brahms-Schönberg Quartet conçu sur une musique de Brahms orchestrée par Schönberg, avec des décors et costumes signés de Karl Lagerfeld, autre grand maître de l’élégance et de la pureté des lignes. Également une entrée au répertoire avec un des rares ballets narratifs de George Balanchine, Le Songe d’une nuit d’été.
En amoureux de la partition de Félix Mendelssohn-Bartholdy, George Balanchine avait crée en 1962, pour le New York City Ballet, sa version de la comédie de Shakespeare. La réalisation des décors et costumes a été confiée à un autre magicien de la scène, Christian Lacroix. La Valse, cette chorégraphie de George Balanchine de 1951 sera proposée dans le cadre d’une soirée autour de Maurice Ravel, intarissable source d’inspiration chorégraphique, encadré par En sol de Jerome Robbins et par un Boléro fascinant de Sidi Larbi Cherkaoui et Damien Jalet électrisé par la scénographie de Marina Abramović et les costumes de Riccardo Tisci. Cette année verra également l’entrée au répertoire de deux œuvres de William Forsythe.
Sous le signe de l’école américaine, Trio sur une musique de Ludwig van Beethoven créé en 1996 pour le Ballet Frankfurt et Workwithinwork monté deux ans plus tard sur les Duetti pour violon de Luciano Berio. Une soirée complétée par l’entrée d’une œuvre majeure de Merce Cunningham créée en 1968. Walkaround time sur une musique de David Behrman et dans des décors imaginés d’après le Grand Verre de Marcel Duchamp.
Blake Works de Forsythe, spectacle conçu en juillet 2016 pour les danseurs du Ballet de l’Opéra national de Paris, élaboré en collaboration avec l’étoile montante de la musique électro britannique James Blake, sera présenté lors du Gala d’ouverture de la saison chorégraphique pour une soirée tournée vers la modernité avec la création de la canadienne Crystal Pite qui investira pour la première fois la scène de l’Opéra avec une pièce conçue sur une musique de Max Richter inspiré de Vivaldi. Tino Sehgal travaillera aussi pour la première fois avec le ballet de l’Opéra qu’il mettra en scène tant dans les espaces publics que dans la grande salle du Palais Garnier et In Creases de Justin Peck entraînera les danseurs sur une musique de Philip Glass pour ce programme de la rentrée. Création encore avec Tree of Codes de Wayne McGregor donnée en juillet 2015 au Festival international de Manchester pour les danseurs du Ballet de l’Opéra national de Paris et de la Company Wayne McGregor. Il fait appel ici au musicien Jamie xx qui compose une musique à la lisière de la pop et de l’électronique et à l’artiste Olafur Eliasson pour la scénographie.
barbara Benjamin-Millepied-Stephane-Lissner-et-Philippe-Jordan
Également deux créations de Benjamin Millepied : l’une inspirée des mots et timbre de l’artiste Barbara, devenue un des symboles de la chanson française, proposée dans une même soirée avec la dernière œuvre majeure d’Antony Tudor sur la musique amoureuse d’Antonín Dvořák, The Leaves are Fading, créée en 1975 et souvent considérée comme la plus « abstraite » du chorégraphe. L’autre associe Philippe Parreno, artiste français qui a redéfini la notion même d’expérience de l’art et qui conçoit ses expositions comme un espace scénarisé donnant lieu à une série d’événements. Suivis et encadrés par Benjamin Millepied, avec la participation de William Forsythe, quatre chorégraphes, Sébastien Bertaud, Bruno Bouché, Nicolas Paul, Simon Valastro présenteront le fruit de leur travail élaboré au sein de l’Académie chorégraphique de l’Opéra national de Paris lors d’une même soirée
Après 20 danseurs pour le XXe siècle de Boris Charmatz, l’Opéra de Paris intégrera cette saison à son répertoire À bras-le-corps. C’est la majestueuse Rotonde du Glacier du Palais Garnier qui se voit investie par deux chorégraphes, Boris Charmatz et Dimitri Chamblas toujours tentés de rencontrer les spectateurs à l’extérieur des salles dédiées au spectacle.
Le Lac des cygnes de Rudolf Noureev sera repris pour les fêtes de fin d’année et La Sylphide de Pierre Lacotte terminera la saison au Palais Garnier. Les Démonstrations et le Spectacle de l’Ecole de danse, qui fêtera cette saison sa 40ème édition, ainsi qu’un Gala invitant les Ecoles de danse du XXIe siècle compléteront ce programme. Deux compagnies internationales seront invitées : L’American Ballet Theatre avec La Belle au bois dormant remonté par Alexei Ratmansky et le Semperoper Ballett, Dresden qui présentera Impressing the Czar de William Forsythe
Indéniablement une très belle saison 2016/2017, qui montre que l’Opéra de Paris reste un des plus grands au Monde.
TOUTES LES PHOTOS @ E BAUER Opera de Paris
Les abonnements de la saison 2016/2017 sont ouverts à la vente depuis le 10 février 2016 et la vente des spectacles à l’unité se fera à partir du 31 mai 2016 suivant un calendrier d’ouverture des ventes séquencé 3 ou 4 mois avant la première de chaque spectacle (11 dates d’ouverture).