La nouvelle saison de l’Opéra de Paris s’ouvre avec une des œuvres les plus connues de Verdi : La Traviata, qui se joue sur la scène de l’Opéra Bastille.
Un grand moment de PUR BONHEUR, pour tous ceux qui aiment l’Opéra. Précipitez-vous, tout y est éblouissant, des interprètes à la direction d’orchestre, sans oublier la mise en scène.
Créé en 1853 par Giuseppe Verdi, sur un livret de Francesco Maria Piave, La Traviata est une des oeuvres les plus jouées dans le monde, qui est une adaptation de la Dame aux Camélias, d’Alexandre Dumas. Tout le monde connaît l’histoire de cette courtisane, Violetta, de santé fragile, qui choisira de renoncer à sa vie mondaine parisienne par amour pour Alfredo Germont, puis devra renoncer à cet amour par sacrifice. Et chacun pourrait fredonner les airs les plus célèbres dont le Libiamo ne’ lieti calici sans oublier E strano …Ah ! fors’e lui…Folilie, follie!!
Toutes les cantatrices les plus célèbres ont iinterprété Violetta, Maria Callas en est la figure emblématique, mais on ne peut passer sous silence des noms aussi célèbres que Natalie Dessay, Renée Fleming, Montserrat Caballé, ou Angela Gheorghiu. Pour cette série de représentations, deux sopranos se partageront le rôle, Ermonela Jaho principalement, relayée par Venera Gimadieva pour les dates suivantes : 26 septembre et 7 octobre. Alfredo aura les traits de Francesco Meli du 8 au 24 septembre et Ismael Jordi du 26 septembre au 12 octobre. Germont, le père sera interprété par Dmitri Hvorostovsky jusqu’au 24 septembre et par Luca Salsi .
Je sors tout juste d’une représentation, et je dois avouer que je suis heureux. triplement heureux. Heureux d’avoir passé une des plus plus belles soirées Opéras avec un de mes opéras préférés. Heureux de voir cette version dans une mise en scène moderne et intelligente de Benoit Jacquot, qui arrive à nous surprendre avec le second acte, où la scène est divisée en deux, un arbre géant pour la rencontre entre Violetta et Germont père, avec juste à côté un immense escalier, où les personnages restent de marbre pendant une bonne 1/2 heure, au point que l’on pense que ce sont des décors eux mêmes. Lorsque l’escalier devint vivant on passe de surprise en surprise, avec les danseuses espagnoles…qui ont des airs de Conchita Wurst…alors que les matadors ne sont pas très masculins. Cela ne nuit aucunement à l’intrigue, cela nous fait juste sourire, en plein milieu du drame, sans que l’on en souffre en quoi que ce soit. Et enfin dernier bonheur, et pas des moindres, ce sont les interprètes. Violetta – Ermonela Jaho, est éblouissante, juste, la voix limpide, qui a réussi à m’arracher des larmes (je ne mens pas!) lors du dernier acte. Giorgio Germont – Dmitri Hvorostovky est un baryton qui a été acclamé à juste titre pas la salle. Que dire de plus? L’orchestre, dirigé de main de maître par Dan Ettinger, un chef qui semble bien jeune, sait s’effacer derrière les voix des chanteurs, et monter en puissance lorsque besoin est. Je crois que vous avez compris à quel point j’a adoré cette version, qui sans me faire oublier celle que j’avais vu en 1997 lorsqu’elle entre au répertoire de l’Opéra Bastille dans une mise en scène de Jonathan Miller, avec Angela Gheorghiu, Deux versions qui marquent l’Opéra. Les amateurs de bel canto devraient être ravis, puisque cet opéra n’est que le premier d’une série de trois, qui rend hommage aux grands opéras italiens. Dès le 14 septembre, Ce sera Le Barbier de Séville de Rossini, suivi par Tosca de Puccini à partir du 10 Octobre. Vous en saurez plus sur ces oeuvres dans les jours à venir, et j’espère avoir le plaisir de vous en parler avec autant de fougue que pour cette Traviata 2014!
TOUTES LES PHOTOS / @OPERA DE PARIS; Elisa Haberer et E. Bauer
La mise en scène de Benoît Jacquot est celle qui fut déjà présentée la saison dernière.
La direction musicale est assurée par Dan Ettinger.
Représentations : les 10, 14, 17, 21, 24, 26 et 30 Septembre, et 3, 5, 7, 12 Octobre TARIFS : 5€, 15€, 35€, 70€, 100€, 135€, 155€, 190€, 210€ sauf : (8 sep 5€, 15€, 28€, 56€, 80€, 108€, 124€, 152€, 168€) et (26 sep, 3 oct 5€, 15€, 38€, 77€, 110€, 148€, 170€, 209€, 231€)
Le spectacle commence à 19h30 précises et dure 2h 47.
Opéra Bastille, Place de la Bastille à Paris
Entretien avec Benoit Jacquot :
Entretien avec Benoît Jacquot : La Traviata par operadeparis
Objet Vidéo Non Identifié – La Traviata par operadeparis