Ce que peu de personnes connaissent sur la vie d’un des rois de France parmi les plus célèbres, François 1er
Si je vous dit 1515, vous répondrez sans hésitation Marignan? Mais si je vous demande ce qui s’est passé quelques mois auparavant, alors que le roi Louis XII (Patrick Raynal) vit ses derniers jours après avoir épousé sa dernière femme, la très belle reine Marie (Coralie Audret), sans avoir eu d’héritier, le prétendant au trône de France est François d’Angoulème (Gael Giraudeau), marié à une femme qui est très loin d’être belle, et qui , en plus, boite (Maud Baecker). Celui-ci ne rêve que d’une chose, c’est de trousser la reine Marie. Mais la mère de François, La Louve (Béatrice Agenin) qui régente sa vie avec l’aide d’un bègue (Yvan Garouel) ne l’entend pas de cette oreille. Elle a compris que si la chose se faisait, il risquait d’engrosser la reine, et personne ne pourrait prouver que ce ne fut pas l’oeuvre du roi mourant. François va-t-il succomber à la tentation, au risque de perdre le trône?; Surtout que la belle Marie a de gros appétits concernant les hommes, qui a de forts penchants pour l’ambassadeur qui l’accompagne, Suffolk ( Adrien Melin).
Intrigues de cour, histoires d’amour, La louve, écrit par Daniel Colas, est un grand moment de théâtre. Tout d’abord par son style, résolument ancien, sans parler du français de l’époque, mais loin du parler actuel. C’est aussi une pièce d’une longueur devenue inhabituelle de nos jours, avec un tout petit entracte, ce qui est devenu rarissime dans les théâtres maintenant. Mais soyez rassurés, cela ne dure pas si longtemps, et franchement je ne me suis pas ennuyé une seule seconde. L’auteur, qui est aussi le metteur en scène a brillamment gommé tout ce qui pourrait être ennuyeux pour en revenir à l’essentiel. L’utilisation des flash-backs montre qu’il sait aussi travailler avec les méthodes actuelles. Des décors réduits au maximum, mais qui auraient été utiles dans une grande salle comme La Comédie Française, et surtout de superbes costumes signés Jean-Daniel Vuillermoz, tout cela nous ramène quelques siècles en arrière. Même si on connaît la fin ( nous ne sommes pas des ignares quand même) on s’intéresse à ces intrigues, on finit par se demander si c’est vrai ou non, si tout ce que nous conte l’auteur s’est vraiment déroulé ainsi ou non, et je me garderai bien de vous dévoiler le vrai ou faux!
Sachez simplement que le Théâtre La Bruyère a pris un pari avec ce texte, et que le pari est largement gagné. J’ai passé une soirée formidable, et je vous souhaite à tous d’en faire autant. En plus les comédiens ne nous ont pas rabâché le sempiternel: Si vous aimez, parlez en autour de vous…. réseaux sociaux, billets réduits etc etc, qui sont d’autant plus inutiles qu’ils ne changent rien à l’avis des spectateurs.
TOUTES LES PHOTOS : @ LOT
Découvrez par vous même LA LOUVE au théâtre La Bruyère
du mardi au samedi à 21h, matinée samedi 16h et dimanche 15h30
Tarifs : 38 € – 32 € – 22 € / moins de 26 ans : 10 € (du mardi au jeudi selon place disponible) hors frais de location