C’est une des oeuvres les plus populaires de Johan Strauss, une opérette aux rythmes bondissants et qui est jouée en français pour quelques dates seulement.
Strauss et Offenbach, une rencontre bien parisienne, un opéra/opérette créé en 1874 à Vienne et qui revient sur les planches parisiennes de l’Opéra Comique , dans une nouvelle adaptation française signée Pascal Paul-Harang, dans une mise en scène d’Ivan Alexandre et sous la direction musicale de Marc Minkowski. L’action a été re-située en décembre 2014, c’est dire si le public va encore mieux s’imprégner du comique et des airs célèbres.
A Vienne, Adèle, la femme de chambre des von Eisenstein veut rejoindre sa soeur au bal du prince Orlofsky. Sa maîtresse, Rosalinde, ne sait comment se dépêtrer d’Alfred, un amoureux transi qui ne cesse de lui chanter des sérénades. Eisenstein, quant à lui, s’apprête à passer cinq jours en prison pour avoir frappé un gendarme mais veut auparavant se rendre lui aussi à la soirée du Prince. Chacun prépare les heures à venir à l’insu des deux autres. Chez Orlofsky, le Docteur Falke, responsable des festivités, promet une grande réjouissance avec une pièce comique : La vengeance de la chauve-souris. Dissimulé par un masque, Eisenstein fait la cour à une comtesse hongroise qui n’est autre que sa femme …
Ne manquez pas cette opérette qui malheureusement ne s’est jouée que quelques jours à la salle Favart. C’est dommage,puisque ce genre qui peut paraître désuet aux yeux de certains, a fait les belles soirées des opéras de par le monde et a même été représentée il y a quelques années dans sa version originale à l’Opéra Bastille.
J’avoue avoir été totalement conquis, sous le charme de cette nouvelle adaptation très moderne de la Chauve Souris. On ne peut faire aucun reproche à la mise en scène ou aux décors. Le parti pris de créer cette oeuvre comme si elle avait été écrite cette année redonne un petit coup de jeune aux textes que l’on connaît mieux dans sa langue d’origine, mais cette re-création reste fidèle à l’oeuvre et on y rit beaucoup. Quant aux interprètes, on ne peut que les saluer tous, tant au niveau de la voix que de leur jeu d’acteur, mais il faut quand même donner un bravissimo à celui qui est ovationné, et à juste titre, lorsqu’il interprète avec sa voix sublime de contralto, un air de son choix au début du deuxième acte : Kangmin JustinKim. J’espère vivement le revoir dans ce bel écrin de l’Opéra Comique, si celle-ci reprogramme cette Chauve Souris, parce que c’est un vrai bonheur pour les spectateurs et les amateurs d’art lyrique. Et si ce n’est pas dans cette salle, les directeurs de salles en France devraient se bousculer pour accueillir cette opérette, avec l’ensemble de sa distribution. Vraiment si vous avez l’occasion de la voir dans cette version, n’hésitez pas, et félicitez toute l’équipe pour ces trois heures de régal absolu!
Toutes les photos / @ Pierre Grosbois
Distribution : Gabriel von Eisenstein, Stéphane Degout
Rosalinde, Chiara Skerath
Adele, Sabine Devieilhe
Alfred, Philippe Talbot
Me Falke, Florian Sempey
Frank, Franck Leguérinel
Prince Orlofsky, Kangmin Justin Kim
Représentations à lOpéra comique : les: 23 décembre 20.00, 25 décembre 15.00, 28 décembre 15.00, 30 décembre 20.00 et 01 janvier 2015 à 15.00
tarifs : de 6 à 120€
réservations : 0825 01 01 23
et : http://www.operacomique.com
le spectacle sera retransmis sur France Musique le 3 janvier à 19.00
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