Shakespeare

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Hamlet, Opéra en cinq actes d’Ambroise Thomas (1811-1896) sur un livret de Michel Carré et Jules Barbier d’après Shakespeare, crée à l’Opéra Comique le 9 mars 1868 revient pour une série de représentations à la salle Favart.

 

l’Opéra Comique répare une injustice, rendre à  Ambroise Thomas ce que nous lui devons. Et Hamlet le prince du Danemark porte des baskets et Ophélie des talons hauts. Rarement ces deux personnages ont été aussi bien interprétés.

 Ambroise Thomas est bien oublié, l’auteur de Mignon et d’Hamlet fut pourtant reconnu par le public qui réclamait ses œuvres à l’affiche. Le Caïd en 1849 remporte un grand succès, en 1850 Ambroise Thomas rencontre Shakespeare avec Le songe d’une nuit d’été. Si Mignon est un triomphe, il sera dépassé par celui d’ Hamlet.

-Photo : Vincent PONTET

Avec  ce Hamlet, le public est happé dés les premières minutes. Prés de l’orchestre, le prince Hamlet est  spectateur du couronnement de son oncle Claudius qui succède à son frère. Le défunt roi est le père d’ Hamlet. Est-ce par esprit de famille que le nouveau roi épouse la mère d’ Hamlet, le reine Gertrude ? Entre la pièce de Shakespeare et le livret, il y a des différences. Ambroise Thomas a tonifié la partition d’Ophélie qui, avant la folie fatale tente d’aider son fiancé Hamlet. Cela est dû à la créatrice du rôle Christine Nilsson, d’origine suédoise. Ambroise Thomas consacre à Ophélie l’acte IV, une ballade suédoise la Willis au charme languissant et funèbre. Hamlet devient un drame romantique. Hamlet est hanté par le fantôme de son père et lui promet de le venger. Tout bascule, le destin mélange coupable et innocent. Hamlet est dans l’opéra couronné roi et non pas empoisonné par la pointe d’une épée. «  Mon âme est dans la tombe. Hélas ! Et je suis Roi ! ».


Photos : Vincent PONTET

Cyril Teste nous offre une mise en scène inspirée, intelligente, tirant les personnages au pinacle. Tout nous séduit. Nous devons l’avouer, ici toutes nos  réticences habituelles envers les costumes sont balayées par sa conception de mise en scène. Ce Hamlet est totalement dans notre monde,  Ophélie est une jeune femme moderne, pétrie d’amour et de compassion. Hamlet porte des baskets et Ophélie des talons hauts, et nous les suivons pas à pas dans cette histoire qui est comme une spirale infernale qui les absorbe et les broie. Cyril Teste a pris possession de la scène de l’Opéra Comique.

Dés l’ouverture, lorsque Hamlet s’approche de l’orchestre nous assistons sur un écran devant nous à l’arrivée de Claudius et de Gertrude. La salle est allumée afin que nous puissions voir le cortège royal. Hamlet est spectateur au début, il est comme figée devant le spectre de son père, puis il deviendra metteur en scène de sa vengeance.

Des cameras suivront certains personnages dans les coulisses. Nous sommes au théâtre et les artisans de l’ombre, machinistes ou maquilleuse sont présents à l’image. Ici théâtre, opéra et cinéma se conjuguent pour une œuvre qui fait fi des étiquettes. La fluidité des changements de scènes et de décors ne laisse aucun temps mort.

Ambroise Thomas est un compositeur précis. Il aime les chanteurs et sait leur ménager des morceaux choisis. Sa partition est nuancée, poétique. Sa ligne mélodique et la souplesse de sa phrase musicale nous transportent. Il ne faut pas oublier que Thomas était un homme de son temps s’intéressant aux nouveaux instruments et il fut le premier à mettre le saxophone dans la fosse lyrique. Les solos de clarinette et de trombone donnent une nouvelle ampleur à l’orchestre. Nous sommes loin de l’académisme, on se doit de reconsidérer ce compositeur et sa musique élégante, précise, qui prouve sa puissance d’expression. Il y a bien sûr les moments attendus comme le monologue « Être ou ne pas être », ici le prince danois se livre à une introspection douloureuse, c’est une réflexion intime. Stéphane Degout est un baryton remarquable, alliant ses qualités de chanteur à celle de comédien, son Hamlet est douloureux, odieux dans sa froide détermination et pathétique dans sa dernière réplique. Ophélie est magnifiée par l’ interprétation de Sabine Devieilhe , belle soprano pour une Ophélie sensible et touchante. Laurent Alvaro, le terrible Claudius, et  Jérôme Varnier, le spectre glaçant, nous confondent d’admiration.


Photo : Vincent PONTET

La direction musicale est assuré par Louis Langrée qui rend à l’œuvre ce mélange de poésie et de maîtrise technique qui caractérise le compositeur avec un orchestre remarquable. Hamlet est le spectacle lyrique à voir, sans plus attendre. Il est rare d’avoir sur une même production autant d’artistes de ce niveau exceptionnel.

Marie Laure Atinault


A l Opera Comique –
Photo : Vincent PONTET

En plus du texte écrit par Marie Laure, je vais ajouter mon avis après avoir vu cette production. Outre la prestation hors norme  de Sabine Devieilhe qui fut largement saluée , je dois reconnaître  que la mise en scène, qui met la salle en valeur, et les interprètes en avant, est une réussite totale. Il faut saluer les talents conjugués de Cyril Teste, Ramy Fisher, Nicolas Doremus, Mehdi Toutain-Lopez qui font de cette production un MUST SEE. On ne peut pas dire que ce soit les airs connus qui font de cette production un chef d’oeuvre, vu qu’il n’y a pas d’air connu. Pourtant, malgré sa longueur ( 3h20 avec un petit entracte), on ne s’ennuie pas une seconde, ce qui est quand même une gageure.

Si vous en avez l’occasion, ne manquez pas de venir à l’Opéra Comique, il est certain que vous en le regretterez pas!

Guy Courthéoux

Hamlet

Direction musicale Louis Langrée

Mise en scène Cyril Teste

Décors Ramy Fischler

Costumes Isabelle Deffin

Conception Vidéo Nicolas Dorémus, Mehdi Toutain-Lopez

Cheffe de chant Marine Thoreau La Salle

Chef de chœur Joël Suhubiette

DISTRIBUTION

Hamlet : Stéphane Degout

Ophélie : Sabine Devieilhe

Claudius : Laurent Alvaro

Gertrude : Lucile Richardot

Laërte : Julien Behr

Le Spectre : Jérôme Varnier

Marcellus, 2ème Fossoyeur : Kevin Amiel

Horatio, 1er Fossoyeur : Yoann Dubruque

Polonius : Nicolas Legoux

Orchestre  des Champs-Élysées

Nouvelle production Opéra Comique

Représentations les 24, 26, 28, janvier à 20.00, 30 à 15.00 et 1 & 3 février 20.00

PRIX DES PLACES DE 6 à 145 €

https://www.opera-comique.com/fr/spectacles/hamlet-2022

Salle Favart Opéra Comique Tél : 01 70 23 01 31   opera-comique.com

la bande annonce :

 

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Elle avait débuté son spectacle qui a du s’arrêter apres très peu de représentations, because COVI. Depuis le spectacle a évolué, en mieux, c’est certain, et vu que c’est toujours un grand plaisir de la saluer, revoici Prisca Demarez, en VRAIe, et une fois encore devant la caméra, mais avec un nouveau décor.

 

VRAIe ! C’est l’histoire d’une fille qui écrit un spectacle pour rencontrer Bradley Cooper, pour vivre « A star is born » en vrai ! On lui a prédit que l’homme de sa vie était Américain donc Bradley c’est son René, elle le sait ! D’habitude elle maitrise tout. Mais ce soir tout lui échappe et elle va devoir improviser. Et ce qu’elle fait de mieux, c’est chanter ! Alors de chansons en souvenirs, de rencontres en délires, sans cacher les déceptions, elle nous raconte sa vie avec humour et fait tomber le masque en Vrai! Le spectacle est mis en scène par PAPY, qui fourmille d’idées nouvelles et qui met Prisca en valeur.

@Jeanne Degois

Vraie : Vraiment Femme, Vraiment belle, Vraiment artiste, Vraiment humaine, Vraiment ELLE. Sur la scène de ce petit théâtre, elle n’est pas seule : un pianiste, John Florencio et un violoncelliste : Erwan Le Guen. Et à eux trois, vous aurez toute une série de personnages qui vous feront passer du rire aux coups de cœur.
Vous entendrez bien des artistes célèbres, avec la voix de Prisca, de Barbra Streisand à Céline Dion, sans oublier un peu de Piaf et bien d’autres. Inutile de vous dire que je me suis régalé encore plus avec cette nouvelle version, mais laissons la parole à Mademoiselle Prisca Demarez:

VRAIe, c’est actuellement les jeudis et vendredis à 19.00 au Théâtre L’Archipel, 17 boulevard de Strasbourg 75010 Paris, mais les horaires et les soirées peuvent évoluer, donc rdv sur les sites de ventes de billets en ligne ou en location directe au Théâtre : 01 73 54 9 79

Tarifs à partir de 20€

@Jeanne Degois

 

teaser :

 

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Si le grand public la reconnait surtout grâce à un film d’animation DISNEY, où elle fut la voix française de La reine Iduna, Prisca Demarez a bien d’autres cordes à son arc, et elle le prouve sur la scène du Théâtre de l’Archipel.

 

VRAIe ! C’est l’histoire d’une fille qui écrit un spectacle pour rencontrer Bradley Cooper, pour vivre « A star is born » en vrai ! On lui a prédit que l’homme de sa vie était Américain donc Bradley c’est son René, elle le sait ! D’habitude elle maitrise tout. Mais ce soir tout lui échappe et elle va devoir improviser. Et ce qu’elle fait de mieux, c’est chanter ! Alors de chansons en souvenirs, de rencontres en délires, sans cacher les déceptions, elle nous raconte sa vie avec humour et fait tomber le masque en Vrai! Le s^pectacle est mis en scène par PAPY

Vraie : Vraiment Femme, Vraiment belle, Vraiment artiste, Vraiment humaine, Vraiment ELLE. Sur la scène de ce petit théâtre, elle n’est pas seule : un pianiste, John Florencio et un violoncelliste : Erwan Le Guen. Et à eux trois, vous aurez toute une série de personnages qui vous feront passer du rire aux coups de cœur.

Vous entendrez bien des artistes célèbres, avec la voix de Prisca, de Barbra Streisand à Céline Dion, sans oublier un peu de Piaf et bien d’autres.

Revenons un peu sur la carrière de Prisca : en 2005, elle est dans le musical TITANIC, après voir chanté dans différents cabarets parisiens. Le théâtre l’a accaparée où elle sera l’interprète principale pour des pièces de Molière, Marivaux, Shakespeare, Marguerite Duras, Marcel Aymé ou face à Victoria Abril dans la pièce de Pierre Palmade ‘Paprika’. On la verra dans plusieurs ‘musicals’« Avenue Q », « Blanche Neige », « Cabaret », « Oliver Twist » avant d’être Graziella dans CATS à Mogador. Plus récemment on a pu l’applaudir au Grand Rex, puis en tournée lors des concerts symphoniques James Bond, aux côtés de Damien Sargues . Voila son premier SEULE EN SCENE, et c’est un régal.

Toutes les photos @ Jeanne Degois

Raison de plus pour la rencontrer une nouvelle fois :

En raison des restrictions sanitaires, le spectacle se joue actuellement les jeudis et vendredis soirs à 19h00, fin du spectacle 20h15

Prix des places :  20€ et 25 €

Locations : 01 76 54 79 79

larchipel.net

 

 

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Une pièce célèbre de Shakespeare, revue et corrigée avec un talent indéniable.

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Nous sommes en 1929, dans un monde encore insouciant et léger. Lear (Michel Aumont) décide d’abandonner son empire et de le redistribuer entre ses trois filles (Marianne Basler, Agathe Bonitzer, Anne Bouvier ) . Mais le refus de Cordélia, la plus jeune (Agathe Bonitzer), entraînera sa colère et son propre déclin. Tandis que les deux autres se déchirent pour sa fortune, l’isolant de ses amis et finissant par le jeter dehors, seul sur la lande, accompagné de son fou (Denis d’Arcangelo), il plongera de plus en plus dans la folie.  Cornelia et celui qui fut son bras droit (Bruno Abraham Kremer) s’allient pour sauver Lear. Et on ne peut pas oublier le compte de Gloucester (Jean-Paul Farré) et ses deux fils; Le légitime, Edgar ( José-Antonio Pereira) et l’autre, le bâtard Edmond (Arnaud Denis) qui a très mauvais fond. Quand il commencera à perdre la raison, il nous entraîne dans ses visions d’un monde transfiguré. Au début on sent la richesse de Lear, pour aller petit à petit vers sa déchéance tant physique que mentale.

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Ce spectacle qui dure près de 3 heures sans entracte est tellement passionnant que lorsque le rideau tombe on a comme l’impression qu’il n’a duré qu’une heure. Un trait de génie du à la fois aux comédiens, mais aussi à une mise en scène brillante de Jean-Luc Revol, qui en a aussi écrit l’adaptation. Si Michel Aumont réalise une véritable performance, dont personne n’oserait douter, tout comme Jean Paul Farré, impossible de passer sous silence celle de José-Antonio Pereira, qui dans le rôle du fils pur va se transformer physiquement et jouer les simples d’esprit. Il en devient totalement méconnaissable, et pourtant crédible de bout en bout. Mais avec toute cette troupe de comédiens, ceux cités plus haut et les autres : Olivier Breitam (le duc d’Albany), Eric Verdin (duc de Cornouailles), Nicolas Gasparl (Roi de France), Martin Guillaud (Duc de Bourgogne), Eric Gueno (Oswald l’intendant) et Frédéric Chevaux (Le Chevalier). Cette troupe en nombre vous offrira un spectacle de qualité, avec quelques moments horribles , comme lorsque Gloucester va perdre la vue…

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Du théâtre sérieux, qui n’est nullement recommandé aux plus jeunes, et qui est présenté en français. C’est avec de telles pièces et de grands acteurs que l’on sait que le théâtre a encore de nombreuses belles surprises à nous offrir.

Le Roi LEAR, c’est au théâtre de la Madeleine, du mardi au samedi à 20h00, matinées le dimanche à 17h00.

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Locations :

par téléphone au 01 42 65 07 09, ou en ligne : www.theatremadeleine.com

Prix des places : de 10 à 55€. les moins de 26 ans : 10€

la bande annonce :

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