Retour d’un des sommets de l’Opéra pour les fêtes, avec La Bohème de Giacomo Puccini.
Cet opéra est un des plus joués à l’Opéra de Paris, qui a dépassé les 180 représentations dont plus de 110 dans cette mise en scène de Jonathan Miller qui fut créée en 1995, et qui a vu des voix aussi célèbres que celle de Roberto Alagna, Roberto Aronica, Nuccia Focile, Angela Gheorghiu, Roberto Villazon parmi bien d’autres. La direction musicale est cette fois confiée à Sir Mark Elder. Pourquoi cet opéra est-il aussi adulé des français? Peut-être parce que l’histoire est tiré d’un roman d’Henri Murger, Scènes de la vie de Bohème, mais aussi parce que l’action se déroule à Paris, dans une mansarde sous les toits où le poète Rodolfo, le peintre Marcello partagent l’atelier avec le philosophe Colline et un musicien, Schaunart. Mais ils sont sans le sou et un bon repas leur ferait grand plaisir. Une charmante voisine se présente à Rodolfo et la romance débute.
Il est normal que cette oeuvre soit célébrée à l’Opéra Bastille dans une très jolie mise en scène avec des interprètes hors pari, comme Ana Maria Martinez qui est une Mimi époustouflante. Elle gardera le rôle jusqu’au 13 décembre et sera remplacée ensuite par Nicole Cabell. Rodolfo a la voix de Khachatur Badalyan jusqu’au 13 et ensuite vous aurez la possibilité d’entendre Dimitri Pittas. Le reste de la distribution est inchangé pour toutes les représentations : Maraiangela Sicilia ( Musetta), Tassis Christoyannis (Marcello), Ante Jerkunica ( Colline), Simone del Savio ( Schaunart), Bruno Lazzaretti (Benoit), Francis Dudziak (Alcindoro, Se Jin Hwang (Parpignol), Olivier Ayault (Sergente dei Dognari). Une distribution qui ne peut que plaire à un public amateur de bel canto. J’ai adoré la voix chaude de la soprano Ana Maria Martinez, une voix envoûtante, face à celle du ténor Piotr Beczala dans le rôle de Rodolfo qui était le ténor le jour où j’ai assisté à la représentation.
Je m’aperçois, excusez le ‘Je’, que plus je vais à l’Opéra, et plus je l’apprécie. J’avais à l’époque de la création applaudi Roberto Alagna et Angela Giorghiu, mais je dois avouer que j’ai tout autant apprécié ceux que j’ai pu entendre cette année. Si vous n’avez jamais été à l’Opéra et que le bel canto vous attire, il est des œuvres d’accès plus facile pour débuter, comme ce ‘La Bohème’, mais aussi Carmen de Bizet, La Traviata et d’autres opéras de Verdi. Si vous commencez avec un opéra de Wagner qui dure 4 ou 5 heures, vous n’aurez peut-être pas la même envie d’y revenir, alors que si vous voyez des opéras avec des airs célèbres, vous arriverez à des opéras plus difficiles avec un plaisir certain. Faites vous plaisir, allez à l’Opéra, vous en sortirez conquis!
La Bohème, c’est à l’Opéra Bastille
Représentations 19h30 sauf indications contraires :
4 décembre, 6 décembre, 9 décembre, 11 décembre, 13 décembre, 15 décembre, 18 décembre, 21 décembre, 23 décembre, 26 décembre, 28 décembre à 14h30, 30 décembre
Prix des places: de 5€ à 195€ sauf : les 6 et 13 décembre, de 5€ à 214€ et le 15 décembre de 5€ à 156€
Réservations par téléphone : N° surtaxé à 0.337€/ minute),
ou par internet : www.operadeparis.fr et mieux encore, pour les parisiens: aux guichets de l’Opéra Garnier ou Bastille tous les jours de 11h30 à 18h30, sauf dimanches et jours fériés.