Produit par Alexandra Cardinale, voici DREAM, un ballet chorégraphié par Julien Lestel
DREAM (C) ISABELLE AUBERT
Dans la lignée des Jirí Kylián, Ohad Naharin ou encore Crystal Pite, le chorégraphe Julien Lestel impose un style singulier avec ses créations résolument modernes, uniques, esthétiques et puissantes.
Julien Lestel nous offre sa nouvelle chorégraphie sur le thème du rêve, comme il le dit : « Dans un élan viscéral jaillit une danse d’une physicalité exacerbée et d’une sensualité vibrante. Dream nous entraîne là où logent nos désirs les plus enfouis et les plus secrets. Rêves inavoués, pulsions et passions inassouvies trouvent à s’exprimer dans ce monde propice à l’imagination. Nos peurs et nos angoisses s’y abritent, territoire parfois inconnu de nous-mêmes. »
DREAM (C) ISABELLE AUBERT
DREAM (C) ISABELLE AUBERT
Chorégraphie : Julien Lestel
Musiques : Jóhann Jóhannsson / Ivan Julliard / Nina Simone
Avec : Gaël Alamargot, Florent Cazeneuve, Matisse Coelho-Mandes, Jean-Baptiste de Gimel, Zélie Jourdan, Ivan Julliard, Roxane Katrun, Inès Pagotto, Gilles Porte, Mara Whittington.
Artiste invitée : Alexandra Cardinale, danseuse de l’Opéra de Paris
DREAM (C) ISABELLE AUBERT
DREAM (C) ISABELLE AUBERT
Cette nouvelle création est d’une modernité, d’une beauté et d’une volupté incomparables. Dream est un voyage céleste, puissant et charnel.
Rencontre avec Alexandra Cardinale et Julien Lestel.
Un coup d’état exclusivement musical. Les Sea Girls s’inspirent très librement cette fois de l’Assemblée des femmes d’Aristophane. Comment faire changer l’Histoire et rester fidèle à ses idéaux ? Penser à l’intérêt commun sans se perdre dans les rivalités de chacun ? L’énergie et l’humour suffiront-ils à gouverner une nation?
Il y a 2 500 ans Aristophane abordait bien des sujets dans sa comédie : L’Assemblée des Femmes : la subordination des femmes, bien sûr, mais aussi celle des esclaves, la mise en commun des biens pour un plus juste partage des richesses, les aberrations des politiques, les passe-droits et la résistance à une société fondée sur ces oppressions multiples. Les Sea Girls s’inspirent très librement de cette « Assemblée », pour en offrir une version inédite et musicale, réécrite par leurs soins. Parce que la musique permet de partager des situations sérieuses ou scabreuses avec légèreté et finesse. Le défi est d’inventer des situations qui éclairent les paradoxes et les hypocrisies de notre siècle. Plutôt que de faire passer un message ou d’appeler à une prise de conscience, il s’agit d’embarquer le spectateur dans une expérience singulière. En effet, la place du spectateur est primordiale. Il est peut être convié sur le plateau, pris à parti, cajolé pour être mieux secoué. Tout le propos est là, comme en -392 avant JC, comme en 1871, comme en 1936, comme en 1968 : imaginer ensemble une solution pour un « monde meilleur » et l’adopter dès ce soir.
Pour ce tournant d’inspiration, Les Sea Girls ont invité Johanny Bert, metteur en scène pluridisciplinaire (travail de marionnette, opéra avec la Cie Les Brigands, concert en langue des signes avec Emmanuelle Laborie. Fidèle depuis dix ans, Fred Pallem, créateur du Sacre du Tympan, réalise les arrangements et certaines compositions en collaboration avec Prunella Rivière. Le livret est écrit par grande prêtresse de « LA chanson Sea Girls« . Elle se met au service des situations les plus burlesques et dépasse toutes les limites.
Toutes les photos : (c) Simon Gosselin
Il n’en fallait pas plus pour avoir envier de rencontrer ces Sea Girls, certes pas au complet, mais 2 d’entre elles, Judith Rémy et Delphine Simon devant la caméra d’Onsortoupas.fr aux côtés de Guy Courthéoux :
Un spectacle interprété par :
Lise Laffont, Judith Rémy, Prunella Rivière et Delphine Simon
Musiciens : Guitare : Dani Bouillard – Percussions : Vincent Martin – Piano : Benjamin Pras
Mise en scène : Johanny Bert
Un spectacle conçu par : Johanny Bert, Judith Rémy, Prunella Rivière, Delphine Simon
Livret et composition : Prunella Rivière – Composition et orchestration : Fred Pallem – Direction vocale : Lucrèce Sassella
Lear opéra contemporain d’Aribert Reimann au Palais Garnier, avec une distribution impressionnante. Il est rare de voir des productions d’œuvres contemporaines. Plus qu’une reprise, une redécouverte, avec l’impressionnant Bo Skovhus !
Lear
Opéra en langue allemande en deux parties (1978), Musique Aribert Reimann, Livret Claus H. Henneberg d’après William Shakespeare, King Lear, Direction musicale Fabio Luisi, Mise en scène Calixto Bieito
KÖNIG LEAR Bo Skovhus, KÖNIG VON FRANKREICH Gidon SaksHERZOG, VON ALBANY Andreas Scheibner, HERZOG VON CORNWALL Michael ColvinGRAF, VON KENT Kor‑Jan Dusseljee, GRAF VON GLOSTER Lauri Vasar, EDGAR Andrew Watts, EDMUND Andreas Conrad, GONERIL Evelyn Herlitzius, REGAN Erika Sunnegårdh, CORDELIA Annette Dasch, NARR Ernst Alisch, BEDIENTER Luca Sannai, RITTER Lucas Prisor
Opéra National de Paris 11/2019
En 1968, le grand baryton Dietrich Fischer-Dieskau demande à Aribert Riemann, s’il ne voudrait pas mettre en musique la pièce de Shakespeare, Lear. En 1978, Lear est crée à Munich avec, naturellement, Dietrich Fischer-Dieskau dans le rôle titre. En 1982, Lear entre au répertoire de l’Opéra de Paris dans une version française. L’œuvre dans la mise en scène de Calixto Bieito est jouée en 2016. Reprise pour quelques représentations, cette œuvre est incontournable des créations du XXème siècle. Passionné par la voix, Aribert Reimann explore les nuances des voix masculines. Cet aspect du compositeur est flagrant dans Lear. Pour la composition, il est proche de Penderecki. Il aime utiliser à la fois les arcanes de la musique classique et mélanger tout le registre des percussions. Pour lui, l’opéra est un théâtre en musique. Lear s’accorde parfaitement à ses désirs et à ses recherches.
Lear (Bo Skovhus) est un vieux roi qui décide de partager son royaume entre ses trois filles. Il réclame que chacune lui déclare son amour afin de recevoir la plus grande faveur. Goneril et Regan se répandent en viles flatteries. Cordelia, la plus jeune, se tait. « Elle est trop jeune pour le mensonge ». Lear déshérite sa fille préférée. La pauvre Cordélia part avec son noble fiancé le roi de France. Le fidèle Kent s’insurge et Lear le chasse. Si Lear ne veut plus des charges du pouvoir, il veut conserver ses attributs et les jouets de la royauté. Insupportable vieillard aux yeux de ses filles, il devient vite un indésirable. Pièce terrible et forte, le rôle de Lear est à la fois grandiose et pitoyable. C’est une pièce pleine de fureur, de haine, de violence.
La mise en scène est signée Calixto Bieito, connu pour ses excès, souvent controversé, il peut être passionnant. En l’occurrence, nous l’avons trouvé presque sage mais surtout élégant pour ce spectacle d’une beauté formelle, et d’une sobriété totale.
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Opéra National de Paris 11/2019 LEAR
TOUTES LES PHOTOS : Bernd Uhlich
Au début, les protagonistes vêtus de costumes contemporains évoluent dans un décor de planches noires figurant le château de Lear. Souvent pour illustrer le partage du royaume de Lear, une carte était déchirée, ici Lear a une miche de pain qu’il partage. Puis les planches de bois se soulèvent et deviendront forêt, falaise. Cela semble simple, mais c’est surtout très beau. Rarement la tempête dans laquelle Lear erre, perdu dans les limbes de sa sénilité, fut rendue de façon aussi crue et poétique.
La partition de Reimann résolument inscrite dans l’évolution de la composition du siècle dernier recèle une complexité et une richesse infinie. L’usage de séries dodécaphoniques, l’abondance de clusters, l’utilisation des percussions donne une œuvre passionnante, exigeante. La tempête est un monument, impressionnante par l’utilisation des instruments. Chaque personnage possède son style mélodique. Edgar, interprété par Andrew Watts, le contre ténor s’affronte à une partition difficile puisque sa voix monte, pour arriver à des aigus incroyables pour devenir le pauvre Tom. Gidon Saks est un roi de France royal et Kor‑Jan Dusseljee compose un Kent impeccable. Les trois sœurs qui n’ont rien de Tchekhoviennes nous impressionnent par leur prestation, non seulement immenses cantatrices elles sont des comédiennes sensibles pour Annette Dasch, la fidèle Cordélia, et détestables pour les horribles sœurs Goneril Evelyn Herlitzius, et Regan Erika Sunnegårdh. On s’imagine Lear fragile vieillard, il est évident que l’athlétique Bo Skovhus ne donne pas cette impression à sa première apparition. Mais avec une force tranquille, une obstination de vieillard insupportable, il sait faire affleurer les failles du personnage. Il se voûte, hésite, marche plus difficilement, et impose un Lear historique.
Fabio Luisi dirige avec subtilité cette partition exigeante.
Un spectacle d’une rare intensité, à découvrir absolument
Lauréat de plus de 25 prix internationaux, dont le Tony Award® de la « Meilleure Pièce de Broadway» en 2011, War Horse, spectacle évènement mis en scène par Marianne Elliott et Tom Morris arrive pour la première fois en France à la Seine Musicale pour 34 représentations exceptionnelles. Témoignage universel remarquable sur le courage, la loyauté et l’amitié, inspiré du roman de Michael Morpurgo et adapté par Nick Stafford, War Horse retrace l’histoire touchante du jeune Albert et de son cheval Joey, sur fond de Première Guerre mondiale.
Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, Joey, le cheval bien-aimé du jeune Albert, est vendu à la Cavalerie et envoyé en France. Il est bientôt pris dans le feu de l’ennemi, et le destin l’entraîne dans un voyage extraordinaire, servant les deux camps avant de se retrouver seul dans un no man’s land . Albert, resté à la ferme de ses parents dans le Devon, ne peut oublier Joey. Bien qu’encore trop jeune pour s’enrôler dans l’armée, il entreprend une mission périlleuse pour retrouver son cheval et le ramener à la maison.
Sur scène, 34 comédiens et chanteurs composent cette grande fresque historique et musicale empreinte d’émotion et de poésie, aux côtés de marionnettistes de talent qui donnent vie à des chevaux plus vrais que nature grâce au talent de la compagnie sud-africaine Handspring Puppet Company.
Véritable spectacle d’aventure pour toute la famille, War Horse a été présenté en première mondiale le 9 octobre 2007 au National Theatre de Londres où il est resté à l’affiche pendant deux saisons avant d’être présenté au New London Theatre (West End) en mars 2009. Depuis, il s’est produit dans 98 villes et 12 pays, dont des productions à Broadway, à Toronto et à Berlin, ainsi qu’en tournée au Royaume-Uni et en Irlande, en Amérique du Nord, aux Pays-Bas, en Belgique et en Chine.
WAR HORSE Tour 2019
Si tout est parfait, on est en totale admiration par les chevaux, plus vrais que nature, il y a toutefois un petit bémol pour le spectateur fraçais, vu que le spectacle est celui qui est en tournée, donc en version originale en anglais avec toutefois des surtitres en français. Mais certains non anglophones pourraient manquer quelques détails en lisant ces surtitres.
Mais celà n’empêche en rien la qualité de ce spectacle, totalement différent de tout ce que l’on a pu voir à ce jour. C’est vraiment incroyable ce qu’on nous montre. La salle était conquise qui a offert une standing ovation.