Gilles Dyrek

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Je m’appelle Georges

Nous découvrons la nouvelle pièce de Gilles Dyrek, Je m’appelle Georges, mise en scène par son complice Éric Bu. Celui qui a écrit Venise sous la neige ou La touche étoile ne peut pas nous laisser indiffèrent, nous sommes fan, voilà c’est écrit.

L’idée de départ est à la fois simple et ingénieuse, nous sommes conditionnés par notre prénom, il nous situe dans le temps, les noms composés marquent les années cinquante/soixante, les Elodie les années quatre-vingts. En 2024, les Georges ne sont pas des perdreaux de l’année, mais notre Georges est sacrément séduisant. Alors qu’il emménage dans un nouvel immeuble, il se rends compte que toutes les résidences autour de lui portent le prénom de l’une de ses ex ? Quel est ce signe du destin ? Un nouvel immeuble se construit, la résidence Emilie. Emilie sera-t-elle sa prochaine conquête et pour combien de temps.

Ses collègues, dans l’agence dans laquelle il travaille, sont aussi marqués par leur prénom, Etienne, Jean-Georges, Katya. Ils sont tous parfaitement atypiques pour notre plus grand plaisir. Georges rencontre lors d’une conférence une superbe jeune femme. Il ne veut pas savoir son prénom, et il entame un subtil jeu de l’amour et du hasard. Elle est séduite, il est séduit. Mais attention, ils doivent respecter le nom secret. S’enchainent des rendez-vous improbables avec une galerie de personnages hilarants, tel le serveur grec ou son collègue dragueur, le mari désespéré et Katya !

Éric Bu a basé sa mise en scène sur la rapidité, les bonnes comédies, et Je m’appelle Georges est brillante, ne supporte pas la lenteur. Nous avons une superproduction avec des changements de décors assurés par les comédiens, un choix de perruques exceptionnel, un mobilier design, une chorégraphie digne de Pina, et des éclats de rire. Drôle, inventif, emporté par une distribution dynamique et talentueuse, la pièce remporte tous les suffrages.

Grégori Baquet, notre Georges amoureux, est bien séduisant, notre mystérieuse est interprétée par la délicieuse Mélanie Page. Marine Dusehu, Etienne Launay et Stéphane Roux forment un trio de choc digne des choreutes antiques, ils jouent plusieurs rôles avec une invention inouïe. Mention spéciale à Stéphane Roux, inénarrable serveur Grec. Attention la dernière pièce de Gilles Dyrek doit être consommée sans modération.

Marie Laure Atinault

Festival Off Avignon 2024

Je m’appelle Georges

De Gilles Dyrek, mise en scène Éric Bu, avec Mélanie Page, Grégori Baquet, Stéphane Roux, Marine Dusehu, Etienne Launay

Actuel (Théâtre) 17h40

 

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Le mois Molière à Versailles :    Un, deux, trois, Vive le théâtre !

Depuis vingt-huit ans, le mois Molière à Versailles est devenu un rendez-vous incontournable des amoureux du théâtre, qu’ils soient versaillais ou de la région, tant les propositions sont alléchantes. Des créations, des reprises sont suivis par un public nombreux et familial. Les tarifs sont très bas ou offrent des prix accessibles défiant toute concurrence. François de Maziéres, le maire de Versailles est le créateur de ce festival. Il ne ménage pas ses efforts. Son vélo est célèbre, car il se rend de lieux en lieux attentif à tout et à tous. Il faut saluer l’équipe de bénévoles qui ne compte pas leurs efforts. De nombreuses troupes sont en résidence, des troupes de théâtre amateur présentent leur spectacle. Un air de fête envahit toute la ville du Roi Soleil qui aimait tant le théâtre et protégeait notre grand Molière.
Le mois Molière est,  pendant trente jours,  le tremplin de 330 spectacles joués dans 62 lieux et accueille plus de 150.000 spectateurs .

Dans la programmation cette année, le patron du théâtre français, le grand Molière est mis à l’honneur entre autres  avec l’excellent spectacle de Nicolas Rigas, qui mêle avec un art consommé théâtre et chant d’opéra, Le médecin malgré lui, délicieusement mis en musique par Charles Gounod, Le Bourgeois Gentilhomme mis en scène par Bastien Ossart. On retrouve avec plaisir des « sociétaires » du mois Molière, Ronan Rivière revient avec son génial Revizor de Gogol, et présente également Le Journal d’un Fou du même Gogol. Antoine Seguin présente sa formidable trilogie de Pagnol à voir et à revoir et, nous offre une version de On purge Bébé de Feydeau, qui soulève des houles de rire. Notre cher Feydeau dans la mise en scène hilarante et tonique d’Anthony Magnier, dans Un Fil à la patte, qui est devenu un classique du mois Molière. Nicolas Rigas et sa troupe présentent, non seulement Le médecin malgré lui, mais également Une soirée chez Offenbach créée l’an passé et qui sera donné pour la première fois avec orchestre, et le même Nicolas Rigas met en scène Le Géniteur d’un jeune auteur dont nous parlerons plus loin.

 

Cette année le théâtre contemporain est présent, et cette nouveauté est bien accueilli par un public toujours aussi curieux, aussi présent. Un partenaire de choix pour beaucoup de festival est le temps. Le dimanche 2 juin, nous dansions tous une danse de la joie, point de pluie annoncée et même un soleil discret mais présent car l’un des lieux emblématiques est la cour de la Grande Ecurie, qui est un peu la Cour d’honneur pour le mois Molière. Mais en début d’après-midi rendez-vous au superbe théâtre Montansier, Denis Podalydès, le local de l’étape, devant une salle comble nous livre ses souvenirs d’enfant versaillais et son amour de Molière, au travers d’extrait de son livre En jouant, en écrivant, un joli moment de théâtre.
Nous découvrons la nouvelle pièce de Gilles Dyrek, Je m’appelle Georges, mise en scène par son complice Éric Bu. L’idée de départ est à la fois simple et ingénieuse, nous sommes conditionnés par notre prénom, il nous situe dans le temps, les noms composés marquent les années 50 / 60, les Elodie les années 80. En 2024, les Georges ne sont pas des perdreaux de l’année, mais notre Georges est sacrément séduisant. Alors qu’il emménage dans un nouvel immeuble, il se rend compte que toutes les résidences autour de lui portent le prénom de l’une de ses ex ? Quel est ce signe du destin ? Drôle, inventif, emporté par une distribution dynamique et talentueuse, Georges remporte tous les suffrages.

Je m’appelle Georges

Je m’appelle Georges

Je m’appelle Georges

Nous quittons la Cour des Grande Ecuries pour nous rendre au Conservatoire à rayonnement régional pour découvrir la création de la pièce Le Géniteur d’un jeune auteur François de Maziéres. Une voix enveloppante nous convie à nous asseoir ensemble. Pierre (Martin Loizillon) et Victoire (Mylène Bourbeau) veulent avoir un enfant. Ils sont jeunes, bien portants mais pour l’instant, leurs tentatives sont infructueuses, insidieusement chacun porte la responsabilité sur l’autre. Mais voilà, d’où vient la faute exactement ? Et puis d’abord qui était leur père, leur géniteur. Pierre fait des recherches et trouve son père biologique. Roger arrive chez le couple, mais il n’est pas très glamour…On rit beaucoup. Cette comédie qui expose avec humour un fait de société grave est joué avec finesse par un trio de comédiens des plus talentueux. Nicolas Rigas assure une mise en scène vive, soulignant chaque personnage avec pertinence.

Le géniteur

Nous continuons notre parcours dans le programme du mois Molière.
Au Potager du Roi, la Tempête de Shakespeare dans la mise en scène follement inventive de Stéphanie Tesson. A noter, les créations car nous ne l’avons pas assez souligné le mois Molière permet la création de beaucoup de spectacles dont certains réjouiront les festivaliers d’Avignon, de La Valise de Sophie Forte au Paris-Istanbul, Dernier Appel le dernier spectacle signé Éric Bouvron et du même Bouvron Johnny, Libre dans ma tête, avec Didier Gustin.
La musique est présente par des concerts dans les églises, à l’Hôtel de ville.
Ah quel beau festival que voilà !
Si vous allez au Festival Off d’Avignon vous pourrez retrouver certains spectacles dans un nouveau lieu l’Ancien Carmel et voir ceux que vous aurez raté.

 

Marie Laure Atinault

Le mois Molière à Versailles juin 2024
www.moismoliere.com renseignements : 01 30 21 51 39
Le mois Molière à l’Ancien Carmel d’Avignon du 3 au 21 juillet
www.moismoliere.com/avignon