Nicolas Rigas

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Le mois Molière à Versailles :    Un, deux, trois, Vive le théâtre !

Depuis vingt-huit ans, le mois Molière à Versailles est devenu un rendez-vous incontournable des amoureux du théâtre, qu’ils soient versaillais ou de la région, tant les propositions sont alléchantes. Des créations, des reprises sont suivis par un public nombreux et familial. Les tarifs sont très bas ou offrent des prix accessibles défiant toute concurrence. François de Maziéres, le maire de Versailles est le créateur de ce festival. Il ne ménage pas ses efforts. Son vélo est célèbre, car il se rend de lieux en lieux attentif à tout et à tous. Il faut saluer l’équipe de bénévoles qui ne compte pas leurs efforts. De nombreuses troupes sont en résidence, des troupes de théâtre amateur présentent leur spectacle. Un air de fête envahit toute la ville du Roi Soleil qui aimait tant le théâtre et protégeait notre grand Molière.
Le mois Molière est,  pendant trente jours,  le tremplin de 330 spectacles joués dans 62 lieux et accueille plus de 150.000 spectateurs .

Dans la programmation cette année, le patron du théâtre français, le grand Molière est mis à l’honneur entre autres  avec l’excellent spectacle de Nicolas Rigas, qui mêle avec un art consommé théâtre et chant d’opéra, Le médecin malgré lui, délicieusement mis en musique par Charles Gounod, Le Bourgeois Gentilhomme mis en scène par Bastien Ossart. On retrouve avec plaisir des « sociétaires » du mois Molière, Ronan Rivière revient avec son génial Revizor de Gogol, et présente également Le Journal d’un Fou du même Gogol. Antoine Seguin présente sa formidable trilogie de Pagnol à voir et à revoir et, nous offre une version de On purge Bébé de Feydeau, qui soulève des houles de rire. Notre cher Feydeau dans la mise en scène hilarante et tonique d’Anthony Magnier, dans Un Fil à la patte, qui est devenu un classique du mois Molière. Nicolas Rigas et sa troupe présentent, non seulement Le médecin malgré lui, mais également Une soirée chez Offenbach créée l’an passé et qui sera donné pour la première fois avec orchestre, et le même Nicolas Rigas met en scène Le Géniteur d’un jeune auteur dont nous parlerons plus loin.

 

Cette année le théâtre contemporain est présent, et cette nouveauté est bien accueilli par un public toujours aussi curieux, aussi présent. Un partenaire de choix pour beaucoup de festival est le temps. Le dimanche 2 juin, nous dansions tous une danse de la joie, point de pluie annoncée et même un soleil discret mais présent car l’un des lieux emblématiques est la cour de la Grande Ecurie, qui est un peu la Cour d’honneur pour le mois Molière. Mais en début d’après-midi rendez-vous au superbe théâtre Montansier, Denis Podalydès, le local de l’étape, devant une salle comble nous livre ses souvenirs d’enfant versaillais et son amour de Molière, au travers d’extrait de son livre En jouant, en écrivant, un joli moment de théâtre.
Nous découvrons la nouvelle pièce de Gilles Dyrek, Je m’appelle Georges, mise en scène par son complice Éric Bu. L’idée de départ est à la fois simple et ingénieuse, nous sommes conditionnés par notre prénom, il nous situe dans le temps, les noms composés marquent les années 50 / 60, les Elodie les années 80. En 2024, les Georges ne sont pas des perdreaux de l’année, mais notre Georges est sacrément séduisant. Alors qu’il emménage dans un nouvel immeuble, il se rend compte que toutes les résidences autour de lui portent le prénom de l’une de ses ex ? Quel est ce signe du destin ? Drôle, inventif, emporté par une distribution dynamique et talentueuse, Georges remporte tous les suffrages.

Je m’appelle Georges

Je m’appelle Georges

Je m’appelle Georges

Nous quittons la Cour des Grande Ecuries pour nous rendre au Conservatoire à rayonnement régional pour découvrir la création de la pièce Le Géniteur d’un jeune auteur François de Maziéres. Une voix enveloppante nous convie à nous asseoir ensemble. Pierre (Martin Loizillon) et Victoire (Mylène Bourbeau) veulent avoir un enfant. Ils sont jeunes, bien portants mais pour l’instant, leurs tentatives sont infructueuses, insidieusement chacun porte la responsabilité sur l’autre. Mais voilà, d’où vient la faute exactement ? Et puis d’abord qui était leur père, leur géniteur. Pierre fait des recherches et trouve son père biologique. Roger arrive chez le couple, mais il n’est pas très glamour…On rit beaucoup. Cette comédie qui expose avec humour un fait de société grave est joué avec finesse par un trio de comédiens des plus talentueux. Nicolas Rigas assure une mise en scène vive, soulignant chaque personnage avec pertinence.

Le géniteur

Nous continuons notre parcours dans le programme du mois Molière.
Au Potager du Roi, la Tempête de Shakespeare dans la mise en scène follement inventive de Stéphanie Tesson. A noter, les créations car nous ne l’avons pas assez souligné le mois Molière permet la création de beaucoup de spectacles dont certains réjouiront les festivaliers d’Avignon, de La Valise de Sophie Forte au Paris-Istanbul, Dernier Appel le dernier spectacle signé Éric Bouvron et du même Bouvron Johnny, Libre dans ma tête, avec Didier Gustin.
La musique est présente par des concerts dans les églises, à l’Hôtel de ville.
Ah quel beau festival que voilà !
Si vous allez au Festival Off d’Avignon vous pourrez retrouver certains spectacles dans un nouveau lieu l’Ancien Carmel et voir ceux que vous aurez raté.

 

Marie Laure Atinault

Le mois Molière à Versailles juin 2024
www.moismoliere.com renseignements : 01 30 21 51 39
Le mois Molière à l’Ancien Carmel d’Avignon du 3 au 21 juillet
www.moismoliere.com/avignon

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Pauvre Offenbach, il a bien des soucis ! Un ami lui demande de s’occuper d’une mystérieuse Princesse, les répétitions de son prochain spectacle ne se passent pas comme prévu, le ténor le lâche, le directeur le lâche, l’inspiration le lâche !!!!   Il a besoin de tous les dieux de l’Olympe pour le secourir !

Lui le roi de Paris, n’est pas d’humeur à mener une Vie Parisienne trépidante. Il met son domestique Justin à contribution. La princesse arrive, elle est pompette, voire complétement grise. Tout tourne, tout virevolte dans ce spectacle follement drôle et pétillant !

On est sous le charme de ce florilège des airs du divin Offenbach:  La Belle Hélène, La Périchole, La Vie Parisienne, La Grande Duchesse de Gerolstein, et le trépidant trio du grill de « Pomme d’Api », nous enchantent, certains spectateurs brûlants du désir de chanter avec les artistes.

Le théâtre du Petit Monde est un label de qualité, La Vie Parisienne présentée en 2019 nous avait enchantée, Le Médecin malgré lui mis en musique par Gounod fut aussi une belle réussite. Cette soirée chez Offenbach ne déroge pas à la règle. Martin Loizillon a concocté un texte  prétexte pour introduire ces airs que nous adorons. Sa mise en scène mène tambour battant les protagonistes.

Les chanteurs sont excellents, Nicolas Rigas est un Offenbach tout à fait Ad hoc et sans postiche. Cet excellent Baryton est comme un bon vin car il se bonifie d’année en année, et il est de surcroit un comédien né. Christine Tocci , notre princesse champagnisée est une soprano brillante et piquante. Pierre-Antoine Chaumier, Justin le domestique amoureux de la princesse est un ténor remarquable au timbre élégant.

Marie-Christine Goueffon est non seulement la pianiste mais fait partie de ce spectacle dont le défaut est qu’il soit trop court !

Une soirée chez Offenbach est l’un des meilleurs spectacles de ce festival.

Texte et mise en scène Martin Loizillon, musique Jacques Offenbach, avec en alternance, Nicolas Rigas, Pierre-Antoine Chaumier, Christine Tocci, Marie-Christine Goueffon, Ping Zhang et Clémentine Decouture

Marie Laure Atinault

Festival Off Avignon

Théâtre des Corps Saints tous les jours à 12h10

 

la bande annonce:

L’Opérette certainement la plus célèbre du répertoire, jouée partout dans le monde, LA VIE PARISIENNE de Jacques Offenbach revient  pour quelques représentations aux Grandes ecuries du Roi à Versailles, avant d’aller ravir les spectateurs en Avignon.

Pour sa nouvelle création, Nicolas Rigas offre un spectacle lyrique  avec plus de 10 artistes sur scène: des Musiciens, Comédiens, Acrobates et Chanteurs . L’un des chefs d’oeuvres les plus connus et les plus populaires du répertoire, un savant mariage entre Opéra et Théâtre pour fêter les 200 ans de la naissance d’Offenbach et les 100 ans du Théâtre du Petit Monde. Un spectacle divertissant et drôle ! Sans conteste l’une des œuvres les plus emblématiques de son auteur, univers musical merveilleux et succès populaire, Jacques Offenbach offre un mbel écrin artistique, où il dépeint la joie de vivre, le spectacle, la frénésie, l’amour, une certaine folie, bref … La Vie Parisienne.

Un riche baron étranger débarque à Paris avec sa femme pour goûter au plaisir de la capitale. Un riche parisien rêve d’amour avec une Femme du Monde. Le Parisien va duper le Baron pour lui voler sa femme. Voilà comment débute, dans le hall d’une gare, La Vie Parisienne. De dîners en salon, de danses effrénées en soirées inoubliables, le Baron va découvrir la folle Vie Parisienne !  Cette opérette a certes des relents du passé, mais les airs célèbres ne manquent pas, comme LE BRESILIEN qui fut un tube dans les années 50 par Dario Moreno, parmi nombre d’airs connus.

Les artistes :

Nicolas Rigas – Metteur en scène et Gardefeu, Philippe Ermelier – Le Baron, Antonine Bacquet – La Baronne, Martin Loizillon – Bobinet, Florence Alayrac – Métella, Amélie Tatti – Gabrielle, Olivier Hernandez – Le Brésilien, Salvatore Ingoglia – Joseph, Romain Cannone – Alfonse, Nicolas Aubagnac – Urbain

Toutes les photos : @ Philippe Branet

Une rencontre avec le metteur en scène, qui est aussi acteur et chanteur dans le cadre superbe des Grandes Ecuries du Roi à Versailles, où Nicolas Rigas va noux donner quelques explications sur son choix de LA VIE PARISIENNE :

 

la bande annonce :

Représentations à venir :

Versailles : 29/30/juin

Avignon : Salle Rouge Théâtre Notre Dame du 5 au 28 juillet à 14h10

Une comédie ballet lyrique, drôle d’idée, mais qui va certainement plaire à un large public.

Tout en respectant les textes de Molière, Nicolas Rigas a eu l’idée d’en faire un spectacle à la fois nouveau ( because Offenbach, mais classique ( la comédie ballet a connu ses heures de gloire du temps de Molière). Intrigué, j’ai voulu rencontrer celui qui a mis en scène ce spectacle, Nicolas Rigas, qui est aussi sur scène…

Rencontre avec Nicolas Rigas :

30 représentations exceptionnelles au Théâtre Déjazet, du 1er au 31 décembre

du mardi au samedi à 20h45, matinées le samedi à 16h00

Réservations au Théâtre Déjazet : 01 48 87 52 55

quelques extraits :