Patrick Zard

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Naïs est belle comme un soleil, gaie comme un pinson. On ne peut la voir sans être séduit. C’est bien ce que pense Toine son ami d’enfance.

Il est le seul homme que le terrible Micoulin, le père de Naïs, accepte dans l’entourage de sa fille. Mais pour Micoulin, Toine n’est pas un danger, il est bossu. Il n’en pas moins homme, généreux et sensible.

Micoulin dit : « ma fille je ne la donne pas, je me la garde ». Jaloux et méchant comme une teigne, il est dangereux comme un scorpion.

La belle saison marque le retour de Madame Rostaing dans sa propriété au bord de la mer. Micoulin le métayer et sa fille s’occupent de l’entretien de la propriété. Naïs et Toine attendent avec impatience le retour de Frédéric Rostaing, mais pas pour les mêmes raisons. L’été embrasent le cœur des jeunes gens. Micoulin découvre les escapades amoureuses de sa fille…… Le reste est à découvrir.

Quelle belle aventure théâtrale ! Arthur Cachia présente son adaptation du film de Marcel Pagnol Naïs, alors qu’il est élève dans un cour d’art dramatique. Thierry Harcourt qui est juré au concours de fin d’année, est subjugué par le travail. Il conseille à Arthur Cachia de continuer. Thierry Harcourt met en scène avec une économie de moyen inversement proportionnelle à ses inventions. Un tabouret, un filet de pêche nous suffisent pour être en Provence, au bord de la mer. La superbe langue de Marcel Pagnol porte ce récit grave. Quelle émotion lorsque Toine raconte son enfance entourée de l’amour de sa famille et qu’une femme dit « comme il est joli ce petit bossu », un mot qu’il ne connaissait pas. Arthur Cachia campe un Toine, généreux, pudique, suggérant sa bosse sans exagération. Il est très émouvant et sa composition fera date. Autour de lui, une belle distribution, la ravissante Marie Wauquier est une Naïs craquante. Un étonnant Patrick Zard qui nous fait froid dans le dos tant on déteste le terrible Micoulin. Il est méconnaissable. Tous les comédiens sont juste, ils nous embarquent dans cette histoire que l’on suit avec une passion un peu enfantine dans notre désir que le méchant soit puni.

Marcel Pagnol est l’un des grands auteurs du XX siècle, il serait temps que l’on s’en rende compte. La beauté de sa langue, la richesse de son vocabulaire ; et puis le personnage est passionnant. Naïs est un film de 1945. Pagnol s’est inspiré d’une nouvelle de Zola, il a « dénoircie » l’histoire et a offert à Fernandel l’un de ses plus beaux rôles, donnant à une jeune et ravissante comédienne le rôle de Naïs, la future Manon des sources, Jacqueline Pagnol. Le spectacle est à voir et à revoir.

Toutes les photos : © Philippe Dayries

Naïs

De Marcel Pagnol,

Adaptation Arthur Cachia, mise en scène Thierry Harcourt

Avec Arthur Cachia, Kevin Coquard, Clément Pellerin (en alternance), Simon Gabillet (en alternance), Lydie Tison, Marie Wauquier, Patrick Zard’

Lucernaire jusqu’au 30 juin 2024

Festival d’Avignon 2024 Théâtre de la Condition des Soies

 

Marie Laure Atinault

 

 

Rating:

Tout le monde se souvient du film de Christophe Barratier, en voilà la version scénique, plus musicale, aux Folies Bergère.

Le film Les Choristes, remake d’un film de Jean Dréville de 1945, fut le plus grand succès cinématographique de l’année 2004, qui avait largement dépassé les 8 millions de spectateurs, et la musique de Bruno Coulais, et plus particulièrement Va Sur Ton Chemin fut un tube. Les comédiens étaient tous parfaits : Gérard Jugnot ( le nouveau pion, Clément Mathieu), François Berléant, (le directeur de l’institution), Kad Merad (le prof de sport), Jean-Paul Bonnaire (le père Maxence, infirmier) et surtout le tout jeune Jean-Baptiste Maunier (Pierre Morhange) à la voix superbe.

Cinquante ans après l’histoire principale, Pierre Morhange, devenu chef d’orchestre, revient en France après avoir appris la mort de sa mère avant un de ses concerts. Un vieil ami, Pépinot, sonne à sa porte et lui apporte l’ancien journal intime de Clément Mathieu, un des anciens surveillants de l’école qu’ils fréquentaient . Les deux amis lisent le journal ensemble, qui commence en Janvier 1949.  Clément Mathieu, professeur de musique sans emploi, trouve un emploi de surveillant dans un internat de rééducation pour mineurs, appelé « Fond de l’étang », où les méthodes répressives appliquées par le directeur  ne fonctionnent pas sur certains élèves.  Clément amène de la joie dans l’établissement en créant une chorale, désapprouvée par le directeur. Mais le Pion, Clément repère  Morhange pour ses talents vocaux et insiste auprès de sa mère, dont il tombe amoureux, pour qu’il entre au conservatoire. On ajoute une promenade en forêt, une disparition d’argent, un incendie, et voilà que La France tombait sous le charme, et surtout sous l’émotion.

Cette fois on retrouve la majorité des personnages sur la scène des Folies Bergère, avec Jean-Louis Barcelona (Clément Mathieu), Jean Pierre Clami (Maxence), Patrick Zard ( le directeur) et Aude Candela (la mère de Morhange), Michel Pilorgé (le prof de maths) et Victor Le Blond (Pascal Mondain, le jeune voyou, que l’on voit malheureusement trop peu. Bien entendu ce sont les enfants les plus importants, qui se partagent les rôles, et qui  issus du chœur de la prestigieuse Maîtrise des Hauts-de-Seine, Si on adore entendre les enfants chanter, qui font passer les sentiments, il est quand même difficile de retrouver toute l’émotion ressentie lorsqu’on avait vu le film. L’orchestre n’est pas sur scène, ce qui n’est pas rare, les ‘musicals’ à succès actuellement à Paris comme Saturday Night Fever, Priscilla Folle du Désert, ne l’ont pas non plus.

C’est Christophe Barratier qui a écrit le nouveau livret et qui assure la mise en scène, en gardant la partition ancienne et rajoutée de Bruno Coulais. La salle est assez hétéroclite, avec beaucoup de grands parents accompagnés de leurs petits enfants, qui font une ovation plus particulièrement  aux chœurs de la jeune chorale. Les enfants présents sur scène ont du charisme à revendre, et tout particulièrement celui qui joue le tout petit Pépino, ou celui qui interprète Pierre Morhange. Des décors sympathiques, de bons jeux de lumière, voilà de quoi plaire au plus grand nombre.

 

Toutes les photos : @ Cyril Moreau / Bestimage

Les Choristes, aux Folies Bergère, rue Richer à Paris jusqu’au 21 Mai, suivi d’une tournée en France

Représentations : jeudi et vendredi à 20h00, vsamedi à 16h00 et 20h00 et dimanche à16h00.

Durée du spectacle, 2h30 environ

Prix des places de 30 à 89 €

Réservations : leschoristes-spectacle.com

Réservation au guichet de la salle du lundi au vendredi de 14h00 à 18h00 : 32 rue Richer – 75009 Paris
La réservation est possible le samedi, le dimanche et les jours fériés, s’il y a représentation, 1h avant la représentation

dates de la tournée: (sous réserve de modification)

22 Septembre Epernay

23 Septembre Zenith de Strasbourg

29 Septembre Caen

6 Octobre Amiens

7 Octobre Lille

13 Octobre Nice

14 Octobre Marseille

20 Octobre Pau

21 Octobre Toulouse

27 Octobre Limoges

28 Octobre Bordeaux

3 Novembre St Etienne

4 Novembre Lyon

9 Novembre Orleans

0 Novembre Cournon

11 Novembre Montpellier

17 Novembre Brest

18 Novembre Nantes

24 Novembre Le Mans

25 Novembre Rennes

8 Décembre Nancy

9 Décembre Forest National en Belgique

15 Décembre Chambéry

16 Décembre Dijon