C’est le grand éclat de rires de cet été, une pièce écrite il y a plus d’un siècle , Un fil à la Patte de Georges Feydeau, qui a pris un grand coup de jeunesse
Un fil à la patte? Mais qu’est-ce donc? Voyons avec Catherine Jacob si c’est elle?
Christophe Lidon a réussi une mise en scène d’exception, qui a situé l’histoire au milieu du siècle dernier, avec un choix de comédiens tous formidables : Catherine Jacob, Jean Pierre Michaël, Chjristelle Reboul, Noémie Elbaz, Marc Fayet, Adèle Bernier, Bernard Malaka, Patrick Chayriguès, Cedric Colas, Stephane Cottin.
.Pour raccourcir, le metteur en scène a utilisé des projections vidéos qui rythment encore plus ce chef d’oeuvre de la comédie. Ce qui est certain, c’est que la salle rit de bon cœur de bout en bout. Certes ce classique a été joué des milliers de fois, mais on garde toutefois les surprises, et on adore.
TOUTES LES PHOTOS @ J.STEY
Catherine Jacob va vous en dire plus sur les comédiens, la pièce. On ne se lasse pas de l’écouter:
UN FIL A LA PATTE c’est au Théâtre Montparnasse, rue de la Gaité
Du mardi au samedi à 20h30, matinées samedi à 17h00
Les représentations des mercredis et samedis soirs seront sur-titrées en anglais, avec le concours de Théâtre in Paris
Un dîner de cons très intelligent et toujours aussi drôle!
Francis Véber est un des grands du théâtre et du cinéma puisqu’on lui doit de grands succès du rire . Au cinéma, personne ne peut oublier les Compères, Le jouet, La Chèvre qu’il a réalisés. On sait moins qu’il fut aussi le scénariste et/ou dialoguiste de Coup de tête, On aura tout vu, Adieu poulet, mais aussi de l’emmerdeur, d’après sa pièce et de petits chefs d’oeuvre d’humour comme Le Grand Blond avec une chaussure Noire et mon film préféré avec Jean Paul Belmondo : Le Magnifique, et enfin, on ne peut pas passer sous silence qu’il a adapté La Cage aux folles, d’après la pièce de Jean Poiret. Au théâtre ses succès sont légions, antre autres L’emmerdeur , Cher Trésor et surtout le fameux dîner de cons.
J’ai eu la chance de voir la pièce à sa création avec Claude Brasseur et Jacques Villeret, et ensuite deux autres fois avec d’autres interprètes, dont Michel Roux. Je ne m’en suis jamais lassé et je crois avoir ri à chaque fois aux répliques qui fusaient. Il faut avouer que Jacques Villeret qui fut plus de 600 fois Pignon sur scène reste inoubliable. Alors je partais pour le théâtre de la Michodière, récemment acquis par Mr Vente-privée.com : Jacques Antoine Granjon sans trop d’à-priori. Je me souviens avoir vu Patrick Haudecoeur et José Paul , les deux interprètes principaux il y a longtemps sur scène, et que je les avais trouvés formidables. Donc aucune raison de craindre le pire.
Et c’est en fait le meilleur qui nous est offert, avec Patrick Haudecoeur éblouissant dans le rôle fétiche de FrançoisPignon. Il est d’une drôlerie rare, et peut se comparer sans en souffrir à celui qui créa ce rôle. La mise en scène est elle aussi légère avec de bonnes trouvailles, qui laisse le spectateur se régaler des situations et surtout du texte de Francis Véber. Certes le duo Patrick Haudecoeur /François Pignon, et José Paul / Pierre Brochant ne manque pas de piquant. Les comédiens n’en font pas des tonnes, et pourtant la salle est hilare. Ils savent laisser le texte faire son effet, etpour que les spectateurs puissent ainsi déguster ce délice.
Je ne vous ferai pas l’affront de vous raconter la pièce. Vous en connaissez l’histoire, celle d’un éditeur comblé, qui, chaque mardi organise un dîner un peu spécial, en invitant un CON, dont tous les convives vont rire à ses dépens. Bien entendu, celui qui trouve le plus cons des cons est vainqueur au finish. Et Pierre Brochant semble bien avoir trouvé un invité gagnant en la personne d’un contrôleur des impôts, passionné de maquettes en allumettes. Lorsque François Pignon arrive, brochant est cloué sur son canapé, pris d’un lumbago fulgurant. l’arrivée de Pignon va bouleverser sa vie, et les catastrophes s’enchaînent à un rythme effréné, sous les rires de toute la salle. La troupe qui entoure les deux comédiens a quelquefois du mal à garder son sérieux, et tous entourent les deux comédiens avec une précision d’horloger. Lucien Cheval – Grégoire Bonnet, Juste Leblanc- Patrick Zard, , Florence Maury, Anne Marie Germanaz et Stéphane Cottin, dans des rôles moins importants ont chacun trouvé leur place. La mis en scène d’Agnés Boury est efficace, légère, et s’efface devant le texte et les comédiens. C’est ainsi que le théâtre qui a vocation de faire rire se doit d’être. certes certains comédiens comme le duo Jean Poiret et Michel Serrault dans La Cage aux Folles prenait largement ses distances avec le texte…mais bon, l’auteur était sur scène, et le metteur en scène, Pierre Mondy, savait qu’il fallait leur laisser s’amuser. C’est d’ailleurs la seule pièce que j’ai vu 4 fois, et je pense avoir vu 4 pièces différentes. avec le Diner de cons, j’ai eu aussi l’impression de redécouvrir ce texte, m’amuser auditant, sinon plus que la première fois. Et ça tient du miracle. On rit constamment pendant toute la durée de la pièce, même si on l’avait vu sur scène, même si on connait les répliques par coeur, même si on avait ri au film. Alors a qui doit-on dire merci pour une aussi belle soirée? Les comédiens, celle qui a mis en scène? Le Théâtre? l’Auteur? ….Je les salue tous, je les remercie tous, et les félicite tout autant!
toutes les photos@ Bernard Richebé
Le Dîner de Cons au théâtre de la Michodière, 4 bis rue de la Michodière Paris 2 (proche Métro Opéra et Quatre Septembre)
Représentations du mardi au samedi à 20h30, matinées samedi à 17h00 et le dimanche à 15h00.
Places de 15 à 47€,
Réservations : par téléphone : 01.47.42.95.22 ou http://www.michodiere.com
la bande annonce :
un extrait du film avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, réalisation : Francis Véber