Ekaterina Gubanova

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Tristan & Isolde ouvre la saison Opéra  à Bastille en beauté.

Cet Opéra de Richard Wagner est un de ses plus célèbres et la version qui nous est proposée est une création de 2005, dans une mise en scène de Peter Sellars et Bill Viola. On le sait les œuvres de Wagner durent généralement plus longtemps que les opéras italiens. Mais cela ne doit pas vous arrêter. Ici ce qui compte c’est la direction d’orchestre plus que remarquable  de Philippe Jordan, toute en subtilité qui laisse la place belle aux voix wagnériennes. Et tout particulièrement celles de Tristan : Andreas Schager, d’Isolde : Martina Serafin, mais impossible de ne pas citer le roi Marke : René Pape  ou Brangäne : Ekaterina Gubanova ou encore Kurwenal : Matthias Goerne. Dans Tristan & Isolde nous sommes loin des envolées  des Walkyries, Tannhauser et autres chefs d’oeuvre du célèbre compositeur.

Tristan & Isolde a été représenté pour la première fois  le 10 juin 1865 au Hoftheater de Munich sous la direction de Hans von Bülow. Tristan et Isolde a été représenté pour la première fois au Palais Garnier le 11 décembre 1904. Parmi les interprètes célèbres de l’ œuvre, on peut citer : Germaine Lubin, Kirsten Flagstad, Astrid Varnay, Birgit Nilsson (Isolde) et Lauritz Melchior, Max Lorenz, Wolfgang Windgassen, Jess Thomas (Tristan), sous la direction de chefs tels que André Messager, Wilhelm Furtwängler, Herbert von Karajan, Hans Knappertsbusch, Georges Sebastian.

La mise en scène de Peter Sellars  donne libre cours à un écran géant  avec des projections tout au long de la pièce, que certains peuvent trouver gênantes, puisque notre regard est tourné vers ces écrans et non vers les protagonistes. Mais en dépit de cette réserve, l’oeuvre est puissante. Résumé en quelques mots:  Tristan ramène sur son navire la princesse Isolde, promise à son oncle le roi Marke,  mais celle-ci est irritée par l’attitude  dédaigneuse de Tristan à son égard ; en fait tous deux sont amoureux l’un de l’autre – mais leur relation est sans issue. En échangeant un philtre de mort par un philtre d’amour, Brangäne, suivante d’Isolde, ravive la flamme des amants lorsque ceux-ci boivent la coupe, et c’est dans une ivresse foudroyante qu’ils abordent en Cornouailles. Malgré le mariage d’Isolde, la passion des héros s’épanouit dans le plus grand secret à la cour du Roi Marke ; mais lorsque Marke surprend le couple, il s’estime trahi, bouleversé par le geste de Tristan.

TRISTAN ET ISOLDE –
Photo : Vincent PONTET

TOUTES LES VIDÉOS : @ OPÉRA DE PARIS, tous droits réservés, aucune exploitation sans l’autorisation de l’Opéra de Paris

Les dates des prochaines représentations:

dimanche 16 septembre 14h00

mercredi 19 septembre 18h00

samedi 22 septembre 18h00

jeudi 27 septembre 18h00

dimanche 30 septembre 14h00

mercredi 3 octobre 18h00

samedi 6 octobre 18h00

mardi 9 octobre 2018 18h00

 

Tarifs :

195€ 165€ 155€ 145€ 125€ 100€ 70€ 50€ 35€ 15€ 5€

Excepté  mercredi 19 septembre :   176€ 149€ 140€ 131€ 113€ 90€ 63€ 45€ 32€ 15€ 5€
Excepté dimanche 30 septembre et samedi 6 octobre :   215€ 182€ 171€ 160€ 138€ 110€ 77€ 55€ 39€ 15€ 5€
DURÉE
5h20 (avec 2 entractes)
LANGUE
En langue allemande Surtitrage en français et en anglais

 

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Deux dialogues, qui en réalité ne sont que des monologues. Car Judith pourrait n’être,  que la voix de l’inconscient meurtri de Barbe-Bleue, reclus dans ce château sans fenêtres .  Quatre décennies, ou presque, séparent la conception du Château de Barbe-Bleue de celle de La Voix humaine – même si la pièce de Jean Cocteau, reprise telle quelle dans le livret, date de 1930. Deux compositeurs contemporains ( Bela Bartok pour le Chateau de Barbe Bleue en 1918) et Francis Poulenc pour La Voix Humaine en 1959).

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

La Voix Humaine

La Voix Humaine

Le rideau se lève sur une grande salle dans le château du duc Barbe-Bleue. Judith a épousé Barbe-Bleue contre l’avis de sa famille. Elle porte encore sa robe de mariée lorsqu’elle découvre sa nouvelle demeure, froide, sombre et humide. Elle n’a pas hésité à abandonner tout ce qui lui était cher par amour pour Barbe-Bleue mais elle est effrayée par ces murs qui semblent pleurer tant ils suintent d’humidité. Elle remarque alors sept portes closes et demande à son époux de les ouvrir afin de faire pénétrer la lumière. Barbe-Bleue tente de l’en dissuader mais la jeune femme insiste et il finit par céder, à la condition que Judith se contente de regarder sans poser de questions. L’ouverture des quatre premières portes dévoile successivement une salle de tortures, un local rempli d’armes, un trésor aux joyaux tâchés de sang et un jardin splendide où les plantes poussent sur de la terre pleine de sang. Barbe-Bleue l’implore de ne pas aller plus loin mais Judith,  exige qu’il lui remette les autres clés. Elle découvre  un lac immense rempli de larmes. Devant la septième porte, Barbe-Bleue supplie une nouvelle fois Judith de s’arrêter mais la jeune femme est persuadée que la dernière pièce cache le tombeau des précédentes épouses de son mari. Elle le presse de questions : qui a-t-il aimé avant elle  ? Devant son insistance, il lui donne la septième clé. Dans la pièce se trouvent trois femmes richement vêtues. BarbeBleue explique qu’elles sont l’incarnation du matin, du midi et du soir car il a passé la matinée avec la première, l’après-midi avec la seconde et la soirée avec la troisième. Judith, la quatrième, la plus belle de toutes, rencontrée la nuit, sera la femme des ténèbres. Barbe-Bleue pare alors Judith d’un lourd manteau, d’une couronne et de bijoux.

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

Seule dans sa chambre, une femme dialogue au téléphone avec son amant qui vient de la quitter. On n’entend que les paroles de la femme, qui laissent deviner les répliques de l’homme à l’autre bout du fil. La conversation est interrompue à plusieurs reprises par des coupures ou des interférences d’autres interlocuteurs sur la ligne. Petit à petit, elle laisse percer son désespoir.  La communication est interrompue. Elle rappelle mais c’est le serviteur qui décroche. Il lui apprend que « Monsieur n’est pas chez lui ». Elle sait à présent qu’il l’appelle d’un endroit où il n’est sans doute pas seul. Elle avoue lui avoir menti depuis le début de la conversation.

La voix humaine

La voix humaine

La Voix Humaine

La Voix Humaine

La Voix Humaine

La Voix Humaine

La Voix Humaine

La Voix Humaine

Ces deux œuvres n’en font qu’une, enchaînées l’une à l’autre sans entracte, ce qui en fait leur force, avec un petit prologue de prestidigitation. La mise en scène de Krzysztof Warlikowki est très inventive, avec différentes cages qui représentent ce qui se cache derrière chaque porte, et des projections du visage d’un enfant, qui occupent une partie de la scène . C’est fait pour mettre le spectateur mal à l’aise, et c’est parfaitement réussi. Mais comme toujours on vient à l’Opéra pour écouter un orchestre et des voix. La direction d’Esa-Pekka Salonen mérite des éloges, qui sait parfaitement mettre l’orchestre au diapason avec les voix des  trois protagonistes : John Relyea (Barbe Bleue), Ekaterina Gubanova (Judith) et celle de La voix Humaine ( Barbara Hannigan). Ces deux oeuvres n’accueillent aucun choeur, sur scène dans la première partie, deux voix, et 4 personnages muets : l’enfant et les 3 premières femmes de Barbe Bleue; puis dans la seconde partie on aperçoit l’amant, , lui aussi en rôle muet : Claude Bardouil.

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

L’Opéra de Paris sait offrir un choix parfait en offrant des oeuvres classiques comme : Madame Butterfly ou Don Giovanni et des oeuvres plus difficiles comme Moses und Aaron ou ce diptique: Le Château de Barbe Bleue / La Voix Humaine.  Deux facettes différentes de l’Opéra, et pourtant de grands moments pour les amateurs de lyrique.

 

TOUTES LES PHOTOS : @ Bernd_Uhlig  Opéra de Paris

Représentations :
lundi 23 novembre 2015   19h30
vendredi 27 novembre 2015  19h30
dimanche 29 novembre 2015  14h30
mercredi 2 décembre 2015  19h30
vendredi 4 décembre 2015 19h30
dimanche 6 décembre 2015  19h30
mardi 8 décembre 2015  19h30
jeudi 10 décembre 2015  20 h 30
samedi 12 décembre 2015  19h30

TARIFS
210€ 190€ 140€ 80€ 45€ 25€ 10€

Réservations : par Internet : www.operadeparis.fr
par téléphone : 08 92 89 90 90 (0,34€ la minute)
aux guichets : au Palais Garnier et à l’Opéra Bastille tous les jours de 11h30 à 18h30 sauf dimanches et jours fériés