barbe bleue

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Le plus beau des ballets, la plus belle partition, la chorégraphie d’un maître et une troupe au sommet, que peut-on demander de plus?

Gillian Murphy as Princess Aurora in Alexei Ratmansky's The Sleeping Beauty. Photo: Gene Schiavone.

Photo: Gene Schiavone.

Pour l’ouverture de sa saison de ballets l’Opéra de Paris a choisi d’inviter une des meilleures troupes au monde : L’American Ballet Theater pour une courte série de représentations. En choisissant un ballet classique, La Belle au Bois Dormant de Piotr Ilyitch Tchaïkovski, il y a certitude d’un grand moment. Personnellement je suis comblé car c’est mon compositeur préféré, et le thème me rappelle mon enfance et le célèbre dessins-animés de Walt Disney. Mais cette fois c’est en ballet que j’ai dégusté cette oeuvre, sous la baguette de Ormsby Wilkins qui dirigeait l’Orchestre de l’Opéra National de Paris. Inutile de dire qu’on frise l’excellence à tous niveaux. La chorégraphie est celle de Marius Petipa qui date de 1890, dans une mise en scène et la chorégraphie additionnelle d’Alexel Ratmansky, telle qu’il l’ a créée en 2015.

Misty Copeland (Princess Florine) and Gabe Stone Shayer (Bluebird) in Alexei Ratmansky's The Sleeping Beauty.  Photo: Doug Gifford.

Misty Copeland+ Gabe Stone Shayer Photo: Doug Gifford.

Isabella Boylston (Princess Aurora) and Victor Barbee (King Florestan) in Alexei Ratmansky's The Sleeping Beauty.  Photo: Gene Schiavone.

Isabella Boylston (Princesse Aurore) + Victor Barbee (Roi Florestan) . Photo: Gene Schiavone.

Alexei Ratmansky's The Sleeping Beauty - B

Lauren Post (Silver Fairy), Melanie Hamrick (Sapphire Fairy) and Stephanie Williams (Gold Fairy) in Alexei Ratmansky's The Sleeping Beauty.  Photo: Gene Schiavone.

Lauren Post, Melanie Hamrick , Stephanie Williams   Photo: Gene Schiavone.

Scene from Alexei Ratmansky's The Sleeping Beauty.  Photo: Gene Schiavone.

Photo: Gene Schiavone.

Je ne vous ferai pas honte en vous racontant en détails ce conte de Charles Perrault sur une princesse qui se piquera le doigt sur une quenouille et qui va tomber dans un sommeil de 100 ans avant qu’un prince la réveille. Le ballet se joue en 1 prologue et 3 actes, qui dure environ 2 heures 50 dont 2 entractes de 20 minutes chacun. J’ai fait référence à la troupe, mais il est difficile de citer tous les danseurs, qui ne sont pas les mêmes tous les soirs. Parmi les plus célèbres : Stella Abrera, Misty Copeland, Isabella Boylston, Herman Cornejo, Jeffrey Cirio, Marcelo Gomes, Gillian Murphy, Daniil Simkin, Veronica Part, Cory Stearns, Hee Seo, James XWhiteside, Skylar Brandt, Alexandre Hammoudi, Luciana Paris, Thomas Forster, Blaine Hoven, Craig Samlstein, Joseph Gorak, Sarah Lane, Arron Scott, Christine Shevchenko, Roman Zurbin, Devon Teuscher, Cassandra Trenary.

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 photo@ Ula Blocksage

photo@ Ula Blocksage -Opéra National de Paris

 photo@ Ula Blocksage

photo@ Ula Blocksage Opéra National de Paris

 photo@ Ula Blocksage

photo@ Ula Blocksage  Opéra National de Paris

Une mise en scène formidable qui garde le côté classique tout en apportant des nouveautés comme l’apparition d’autres protagonistes de contes de fées, comme le Chat Botté, Le Petit Chaperon Rouge, , l’Oiseau Bleu, Cendrillon, Barbe Bleue, ou Schéhérazade. Tout cela est un Plaisir des sens, des yeux, des oreilles  qui en fait un incontournable.

Représentations restantes:

Mardi 6 septembre 2016 – 19h30
Mercredi 7 septembre 2016 – 19h30
Jeudi 8 septembre 2016 – 19h30
Vendredi 9 septembre 2016 – 19h30
Samedi 10 septembre 2016 – 14h30
Samedi 10 septembre 2016 – 20h00

TARIFS

06, 07 et 08 septembre
140€ 110€ 100€ 90€ 70€ 50€ 35€ 25€ 20€ 15€ 5€
Let 10 septembre à 14h30
126€ 99 € 90€ 81€ 63€ 45€ 32€ 23€ 18€ 15€ 5€

INFORMATIONS / RÉSERVATIONS
par téléphone : 08 92 89 90 90
(0,337€ la minute)
téléphone depuis l’étranger :
+33 1 72 29 35 35
par Internet : www.operadeparis.fr
aux guichets : au Palais Garnier et à l’Opéra Bastille tous les jours de 11h30 à 18h30 sauf dimanches et jours fériés

 

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Deux dialogues, qui en réalité ne sont que des monologues. Car Judith pourrait n’être,  que la voix de l’inconscient meurtri de Barbe-Bleue, reclus dans ce château sans fenêtres .  Quatre décennies, ou presque, séparent la conception du Château de Barbe-Bleue de celle de La Voix humaine – même si la pièce de Jean Cocteau, reprise telle quelle dans le livret, date de 1930. Deux compositeurs contemporains ( Bela Bartok pour le Chateau de Barbe Bleue en 1918) et Francis Poulenc pour La Voix Humaine en 1959).

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

La Voix Humaine

La Voix Humaine

Le rideau se lève sur une grande salle dans le château du duc Barbe-Bleue. Judith a épousé Barbe-Bleue contre l’avis de sa famille. Elle porte encore sa robe de mariée lorsqu’elle découvre sa nouvelle demeure, froide, sombre et humide. Elle n’a pas hésité à abandonner tout ce qui lui était cher par amour pour Barbe-Bleue mais elle est effrayée par ces murs qui semblent pleurer tant ils suintent d’humidité. Elle remarque alors sept portes closes et demande à son époux de les ouvrir afin de faire pénétrer la lumière. Barbe-Bleue tente de l’en dissuader mais la jeune femme insiste et il finit par céder, à la condition que Judith se contente de regarder sans poser de questions. L’ouverture des quatre premières portes dévoile successivement une salle de tortures, un local rempli d’armes, un trésor aux joyaux tâchés de sang et un jardin splendide où les plantes poussent sur de la terre pleine de sang. Barbe-Bleue l’implore de ne pas aller plus loin mais Judith,  exige qu’il lui remette les autres clés. Elle découvre  un lac immense rempli de larmes. Devant la septième porte, Barbe-Bleue supplie une nouvelle fois Judith de s’arrêter mais la jeune femme est persuadée que la dernière pièce cache le tombeau des précédentes épouses de son mari. Elle le presse de questions : qui a-t-il aimé avant elle  ? Devant son insistance, il lui donne la septième clé. Dans la pièce se trouvent trois femmes richement vêtues. BarbeBleue explique qu’elles sont l’incarnation du matin, du midi et du soir car il a passé la matinée avec la première, l’après-midi avec la seconde et la soirée avec la troisième. Judith, la quatrième, la plus belle de toutes, rencontrée la nuit, sera la femme des ténèbres. Barbe-Bleue pare alors Judith d’un lourd manteau, d’une couronne et de bijoux.

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

Seule dans sa chambre, une femme dialogue au téléphone avec son amant qui vient de la quitter. On n’entend que les paroles de la femme, qui laissent deviner les répliques de l’homme à l’autre bout du fil. La conversation est interrompue à plusieurs reprises par des coupures ou des interférences d’autres interlocuteurs sur la ligne. Petit à petit, elle laisse percer son désespoir.  La communication est interrompue. Elle rappelle mais c’est le serviteur qui décroche. Il lui apprend que « Monsieur n’est pas chez lui ». Elle sait à présent qu’il l’appelle d’un endroit où il n’est sans doute pas seul. Elle avoue lui avoir menti depuis le début de la conversation.

La voix humaine

La voix humaine

La Voix Humaine

La Voix Humaine

La Voix Humaine

La Voix Humaine

La Voix Humaine

La Voix Humaine

Ces deux œuvres n’en font qu’une, enchaînées l’une à l’autre sans entracte, ce qui en fait leur force, avec un petit prologue de prestidigitation. La mise en scène de Krzysztof Warlikowki est très inventive, avec différentes cages qui représentent ce qui se cache derrière chaque porte, et des projections du visage d’un enfant, qui occupent une partie de la scène . C’est fait pour mettre le spectateur mal à l’aise, et c’est parfaitement réussi. Mais comme toujours on vient à l’Opéra pour écouter un orchestre et des voix. La direction d’Esa-Pekka Salonen mérite des éloges, qui sait parfaitement mettre l’orchestre au diapason avec les voix des  trois protagonistes : John Relyea (Barbe Bleue), Ekaterina Gubanova (Judith) et celle de La voix Humaine ( Barbara Hannigan). Ces deux oeuvres n’accueillent aucun choeur, sur scène dans la première partie, deux voix, et 4 personnages muets : l’enfant et les 3 premières femmes de Barbe Bleue; puis dans la seconde partie on aperçoit l’amant, , lui aussi en rôle muet : Claude Bardouil.

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

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Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

Le-Chateau-de-Barbe-Bleue

L’Opéra de Paris sait offrir un choix parfait en offrant des oeuvres classiques comme : Madame Butterfly ou Don Giovanni et des oeuvres plus difficiles comme Moses und Aaron ou ce diptique: Le Château de Barbe Bleue / La Voix Humaine.  Deux facettes différentes de l’Opéra, et pourtant de grands moments pour les amateurs de lyrique.

 

TOUTES LES PHOTOS : @ Bernd_Uhlig  Opéra de Paris

Représentations :
lundi 23 novembre 2015   19h30
vendredi 27 novembre 2015  19h30
dimanche 29 novembre 2015  14h30
mercredi 2 décembre 2015  19h30
vendredi 4 décembre 2015 19h30
dimanche 6 décembre 2015  19h30
mardi 8 décembre 2015  19h30
jeudi 10 décembre 2015  20 h 30
samedi 12 décembre 2015  19h30

TARIFS
210€ 190€ 140€ 80€ 45€ 25€ 10€

Réservations : par Internet : www.operadeparis.fr
par téléphone : 08 92 89 90 90 (0,34€ la minute)
aux guichets : au Palais Garnier et à l’Opéra Bastille tous les jours de 11h30 à 18h30 sauf dimanches et jours fériés