Un opéra bouffon avec ballets qui date de 1745, et qui « fonctionne » toujours auprès du public.
Jean-Philippe Rameau avait écrit cette pièce pour le mariage du dauphin Louis, fils de Louis XV avec l’infante espagnole Marie Thérèse. On peut voir dans le livret de nombreuses allusions à cette union, notamment dans le personnage de Platée, nymphe repoussante : la pauvre Marie-Thérèse était réputée particulièrement laide. Platée s’inscrit dans une tradition qui met en scène des animaux pour porter un regard satirique sur la société des hommes. Le LIVRET est signé Adrien-Joseph Le Valois d’Orville, d’après Jacques Autreau.
Dans un prologue où on plante le décor de l’action, Thespis, Momus et Thalie annoncent le sujet de la comédie en racontant le piège tendu par Jupiter à Junon pour soigner sa jalousie : Faire croire à la grenouille Platée que Jupiter s’est épris d’elle. La déclaration d’amour de Jupiter à Platée est transmise par Mercure. Quand le Dieu apparaît devant Platée sous la forme d’animaux, la nymphe appelle les oiseaux de son marais, mais ceux-ci font fuir Jupiter. Heureusement, le beau Dieu revient aussitôt et avoue sa flamme à la pauvre Platée : il voudrait même l’épouser. La Folie vient chanter pour la fiancée dans un climat absolument loufoque. Toutefois, en plein préparatifs des noces, Junon, furieuse, vient interrompre la mise en scène et presse Jupiter de remonter au Ciel avec elle.
Certes ce résumé n’est pas clair, mais il faut voir l’opéra pour comprendre. L’action est tantôt chantée, tantôt dansée, et on se régale de ce mélange. Les interprètes sont tous éblouissants, et on ne peut passer sous silence les rôles principaux : THESPIS Frédéric Antoun, THALIE, LA FOLIE Julie Fuchs, PLATÉE Philippe Talbot, JUPITER François Lis, MERCURE Julien Behr ou JUNON Aurélia Legay, sans oublier MOMUS Florian Sempey, L’AMOUR, CLARINE Armelle Khourdoïan et CITHERON Alexandre Duhamel. La DIRECTION MUSICALE de Marc Minkowski et la MISE EN SCÈNE ET COSTUMES de Laurent Pelly dans des DÉCORS signés Chantal Thomas vont faire en sorte de vous transporter loin de votre quotidien. N’oublions pas les chorégraphies de Laura Scozzi. Vous allez passer par toute la gamme des sentiments, éblouis par les vois, enchantés par la grâce des ballets, vous allez rire aux ‘mésaventures’ de Platée, et tout cela en restant sur votre siège, dans cet écrin qu’est le Palais Garnier. Voilà une belle manière de commencer l’année lyrique. J’avoue avoir été légèrement désorienté par le Prologue, mais plus que ravi par l’ensemble du spectacle. C’est un spectacle que l’on peut déguster en famille. J’ai entendu des enfants (d’environ 10/12 ans) qui montraient leur appréciation. J’aime beaucoup e côté conte de fées, cette transposition de l’Olympe en grande salle de cinéma ou théâtre, ce décalage entre trois époques, celle de la mythologie romaine, celle de Rameau et nos jours, avec cette grosse pointe d’humour!
Platée, c’est à l’Opéra Garnier à 19h30 les 11, 12, 14,17, 23, 27, 29 septembre à 19h30, le 20 septembre à 14h30 et les 3, 6 et 8 octobre à 19h30.
Durée du spectacle : environ 2h50 avec 1 entracte.
Prix des places : 190€ 160€ 130€ 70€ 45€ 25€ 10€, sauf le 3 Octobre : 209€ 176€ 143€ 77€ 50€ 25€ 10€
Réservations : par Internet : www.operadeparis.fr
aux guichets : au Palais Garnier et à l’Opéra Bastille tous les jours de 11h30 à 18h30 sauf dimanches et jours fériés
Toutes les photos : @ Agathe-Poupeney-Opéra-national-de-Paris
extrait vidéo:
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