Franchement, avant de voir ce spectacle, je ne connaissais rien sur ARMIDE. Et je ne regrette pas ma découverte d’un opéra certes d’un abord difficile, mais dans une mise en scène de qualité et des interprètes remarquables.
Dans la cité de Darmas, on célèbre la princesse Armide, qui, grâce à ses pouvoirs magiques a réussi à triompher des croisés. Mais un chevalier lui résiste toujours : Renaud dont Armide a rêvé qu’il toucherait son coeur d’une blessure mortelle. Armide a pourtant réussi à délivrer tous les captifs d’Armide. Il faudra invoquer quelques démons pour se défendre, et résultat: Armide va tomber amoureuse de Renaud.
Composé par Gluck et représenté pour la première fois en septembre 1777, sur un livret de Philippe Quinault, peu de temps après celui de Lully, et a été quelque peu oublié, jusqu’à 1905 où il est revenu au Palais Garnier.
Pour cette nouvelle série de représentations 2022 à l’Opéra Comique de Paris, , la direction musicale a été confiée à Christophe Rousset dans une mise en scène résolument moderne de Lila Baur, qui ne manque pas d’attraits, avec entre autres un arbre omniprésent, dans des décors créés par Bruno de Lavenère.
Dans les rôles principaux, Véronique Gens (Armide), Ian Bostridge (Renaud), Edwin Crossley-Mercer (Hidraat), Anaïk Morel (La Haine). ainsi que Philippe Estèphe (Aronte / Ubalde), Enguerrand de Hys ( Artémidore / Le chevalier Danois), Florie Valiquette ( Sidonie/ Mélisee /une bergère) et Apolline Raï-Westphal ( Phénice, Lucinde, Plaisir, une Naïade), ainsi que des danseurs qui rythment quasiment tous les tableaux: Fabien Almakiewicz, Nicolmas Diguet et Maï Ishiwata.
Certes, on ne retient pas un air, mais on plonge dans l’univers de ce conte avec grand plaisir.
L’Opéra Comique de la place Boieldieu nous offre souvent des oeuvres à découvrir ou à redécouvrir et une fois encore le pari est totalement réussi
« Les Mousquetaires au Couvent » marque le départ de Jérôme Deschamps , en fin de contrat avec l’Opéra Comique, la superbe salle Favart.
Louis Varney est un nom qui ne vous dit certainement pas grand chose, à moins que vous ne soyez un fan des opérettes du début du siècle dernier. C’est à lui que l’on doit des œuvres tombées dans l’oubli comme La Femme de Narcisse ou Les Forains, mais Les Mousquetaires au Couvent dont le livret est signe Paul Ferrier et Jules Prével est la seule de ses compositions qui n’est pas tombée dans l’oubli. Jérôme Deschamps en a profité pour lui donner un coup de jeune en la mettant au répertoire de l’Opéra Comique. L’opérette fut crée aux Bouffes Parisiens en mars 1880, et connu alors un véritable triomphe.
Franck Leguérinel (l’abbé Bridaine) / Les Cris de Paris
Franck Leguérinel (l’abbé Bridaine) / Les Cris de Paris
Jérôme Deschamps (le Gouverneur) / Les Cris de Paris
Cette intrigue historique qui se déroule sous la régence de Richelieu mélange habillement intrigues amoureuses, avec un abbé rabelaisien qui aime favoriser les mousquetaires lorsque ces derniers se sont mis dans de beaux draps; . L’action se déroule en Touraine. L’abbé Bridaine a été averti de la mélancolie d’un de ses élèves, Gontran de Solanges, par l’ami de ce dernier, Narcisse de Brissac. Gontran avoue qu’il est amoureux d’une novice du couvent proche, Marie, qui est sa nièce. Mais il ignore encore le sort qui attend la nièce et sa sœur…qui devront prendre le voile très rapidement. Ni une, ni deux, les deux mousquetaires décident de se rendre au couvent travestis en révérends…
Franck Leguérinel (l’abbé Bridaine)/ Anne-Catherine Gillet (Simone) / Ronan Debois (Rigobert) / Les Cris de Paris
Sébastien Guèze ( Gontran de Solanges) / Marc Canturro (Narcisse de Brissac)
Nicole Monestier (la mère supérieure) / Anne-Catherine Gillet (Simone) / Jérôme Deschamps (le Gouverneur) / Franck Leguérinel (l’abbé Bridaine) / Doris Lamprecht (sœur Opportune) / Les Cris de Paris
La mise en scène de Deschamps est un délice total, qui a su choisir ses interprètes, Marc Canturrri ( Narcisse), Sébastien Guèze (Gontran), Franck Leguérinel ( Bridaine), Anne Catherine Gillet (Simone), Anne-Marie Suire ( Marie), Antoinette Dennefeld (Louise), et Doris Lamprecht (la mère supérieure), dans les rôles principaux. Jérome Deschamps s’est donné le rôle du Gouverneur, qui lui permet de faire le clown, tout autant que l’Abbé Bridaine, qui sont les deux comiques de cette opérette. La direction musicale a été confiée à Laurent Campellone, qui sait donner le ton à ces airs un peu désuets, mais qui ont tant de charme. Cette coproduction de l’Opéra comique, de l’Opéra de Lausanne et de l’Opéra de Toulon vous réserve bien des surprises, et plus particulièrement dans la scène d’études au couvent lors du 2ème acte.
chanteuses de l’Académie de l’Opéra Comique / Les Cris de Paris / Nicole Monestier (la mère supérieure) / Doris Lamprecht (sœur Opportune) / Paul Canestraro (figurant)
Anne-Marine Suire (chanteuse de l’Académie de l’Opéra Comique) / chanteuses de l’Académie de l’Opéra Comique / Les Cris de Paris / Paul Canestraro (figurant)
chanteuses de l’Académie de l’Opéra Comique / Les Cris de Paris / Nicole Monestier (la mère supérieure) / Doris Lamprecht (sœur Opportune)
Comme nombre d’entre vous, je ne connaissais pas cette opérette, et j’avoue que je me suis vraiment laissé emporter par le rythme donné par la mise en scène de Deschamps, la salle était vraiment emballée dès les premières minutes. Monsieur Deschamps, si vous lisez ces lignes, sachez que nous vous regretterons, que votre humour va beaucoup nous manquer, et j’espère que vos remises au goût du jour de ces œuvres se poursuivra, je garderai un souvenir ému de , autant que de ces Mousquetaires au Couvent, et même si la salle Favart va subir quelques transformations, pour rouvrir en janvier 2017. Mais on nous laisse entendre que certains spectacles pourraient entre temps être présentés au public dans d’autres lieux…à suivre donc.
chanteuses de l’Académie de l’Opéra Comique / Les Cris de Paris / Nicole Monestier (la mère supérieure) / Doris Lamprecht (sœur Opportune) / Paul Canestraro (figurant)
Nicole Monestier (la mère supérieure) / Anne-Catherine Gillet (Simone) / Jérôme Deschamps (le Gouverneur) / Franck Leguérinel (l’abbé Bridaine) / Doris Lamprecht (sœur Opportune) / Les Cris de Paris
C’est une des oeuvres les plus populaires de Johan Strauss, une opérette aux rythmes bondissants et qui est jouée en français pour quelques dates seulement.
Strauss et Offenbach, une rencontre bien parisienne, un opéra/opérette créé en 1874 à Vienne et qui revient sur les planches parisiennes de l’Opéra Comique , dans une nouvelle adaptation française signée Pascal Paul-Harang, dans une mise en scène d’Ivan Alexandre et sous la direction musicale de Marc Minkowski. L’action a été re-située en décembre 2014, c’est dire si le public va encore mieux s’imprégner du comique et des airs célèbres.
A Vienne, Adèle, la femme de chambre des von Eisenstein veut rejoindre sa soeur au bal du prince Orlofsky. Sa maîtresse, Rosalinde, ne sait comment se dépêtrer d’Alfred, un amoureux transi qui ne cesse de lui chanter des sérénades. Eisenstein, quant à lui, s’apprête à passer cinq jours en prison pour avoir frappé un gendarme mais veut auparavant se rendre lui aussi à la soirée du Prince. Chacun prépare les heures à venir à l’insu des deux autres. Chez Orlofsky, le Docteur Falke, responsable des festivités, promet une grande réjouissance avec une pièce comique : La vengeance de la chauve-souris. Dissimulé par un masque, Eisenstein fait la cour à une comtesse hongroise qui n’est autre que sa femme …
Ne manquez pas cette opérette qui malheureusement ne s’est jouée que quelques jours à la salle Favart. C’est dommage,puisque ce genre qui peut paraître désuet aux yeux de certains, a fait les belles soirées des opéras de par le monde et a même été représentée il y a quelques années dans sa version originale à l’Opéra Bastille.
J’avoue avoir été totalement conquis, sous le charme de cette nouvelle adaptation très moderne de la Chauve Souris. On ne peut faire aucun reproche à la mise en scène ou aux décors. Le parti pris de créer cette oeuvre comme si elle avait été écrite cette année redonne un petit coup de jeune aux textes que l’on connaît mieux dans sa langue d’origine, mais cette re-création reste fidèle à l’oeuvre et on y rit beaucoup. Quant aux interprètes, on ne peut que les saluer tous, tant au niveau de la voix que de leur jeu d’acteur, mais il faut quand même donner un bravissimo à celui qui est ovationné, et à juste titre, lorsqu’il interprète avec sa voix sublime de contralto, un air de son choix au début du deuxième acte : Kangmin JustinKim. J’espère vivement le revoir dans ce bel écrin de l’Opéra Comique, si celle-ci reprogramme cette Chauve Souris, parce que c’est un vrai bonheur pour les spectateurs et les amateurs d’art lyrique. Et si ce n’est pas dans cette salle, les directeurs de salles en France devraient se bousculer pour accueillir cette opérette, avec l’ensemble de sa distribution. Vraiment si vous avez l’occasion de la voir dans cette version, n’hésitez pas, et félicitez toute l’équipe pour ces trois heures de régal absolu!
Toutes les photos / @ Pierre Grosbois
Distribution : Gabriel von Eisenstein, Stéphane Degout Rosalinde, Chiara Skerath Adele, Sabine Devieilhe Alfred, Philippe Talbot Me Falke, Florian Sempey Frank, Franck Leguérinel Prince Orlofsky, Kangmin Justin Kim
Représentations à lOpéra comique : les: 23 décembre 20.00, 25 décembre 15.00, 28 décembre 15.00, 30 décembre 20.00 et 01 janvier 2015 à 15.00
tarifs : de 6 à 120€
réservations : 0825 01 01 23
et : http://www.operacomique.com
le spectacle sera retransmis sur France Musique le 3 janvier à 19.00