Opera Comique

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Opéra bouffe, opérette, opéra comique, tous ces noms correspondent à ce que l’on peut applaudir à l’Opéra Comique de la place Boieldieu à Paris. Et le programme de ce superbe théâtre a de quoi plaire au plus grand nombre. Et c’est bien le cas avec cette première production de lA SAISON : LA FILLE DE MADAME ANGOT.

Cette œuvre était un peu oubliée, signée Charles Lecocq, , qui fut créée aux Fantaisies-Parisiennes à Bruxelles le 4 décembre 1872. Charles Lecocq est le digne héritier de Jacques Offenbach, dont on ne présente plus les œuvres tant LA VIE PARISIENNE est une opérette encore souvent reprise de nos jours.  L’histoire se situe justement à la fin du XIXème siècle où les gens de la Halle s’apprêtent à célébrer un mariage sans grande pompe, celui d’une orpheline qu’ils ont tous adoptée, Clairette, avec un perruquier, Pomponnet. Mais Clairette n’aime pas Pomponnet et le fait savoir, ayant hérité du caractère de sa mère. En fait son cœur balance du côté  d’un chansonnier contre-révolutionnaire, Ange Pitou. Celui-ci  est soudoyé par un financier, Larivaudière, qui lui demande de ne pas révéler  la liaison qu’il entretient  avec une actrice et favorite d’un homme puissant du Directoire, Barras.

Il suffira de 3 actes, en 2h15 avec un entracte pour démêler les histoires de la Fille De Madame Angot, avec des airs pour la plupart peu connus, alors que le titre de l’opérette nous semble familier. Les décors de Bruno de Lavenère (qui a aussi créé les costumes), sur un plateau tournant, nous emmènent à l’usine, et dans un cinéma, entre autres, avec une mise en scène intelligente de Richard Brunel. Si on parle de le direction musicale, ici encore, aucun défaut. Quant aux interprètes, on se régale à les écouter, qui tous sont parfaits : Hélène Guilmette ( Clairette Angot), Pierre Derhet (Pomponnet), Véronique Gens (Mademoiselle Lange), Julien Behr (AngePitou), Metthieu Lécroart (Larivaudière), Floriane Derthe ( Amarante et Hersilie), Antoine Foulon (Louchard), Geoffrey Carey , Matthieu Walendrzik, François Pardailhé.

Cette production a été énormément applaudie, et à juste titre et  tournera à l’Opéra de Nice (27, 28 et 29/09/2024), à l’Opéra d’Avignon (28, 29 et 31 décembre 2024) et à l’Opéra de Lyon (dates ultérieures).

C’est toujours un véritable plaisir de se retrouver dans cette salle qui a été récemment rénovée. Un écrin avec une très belle acoustique, où je me rends toujours avec un plaisir non dissimulé. Certes il n’y a pas que du lyrique, mais cet endroit nous permet de découvrir des œuvres oubliées, mais aussi des œuvres plus célèbres du répertoire comme LA CHAUVE SOURIS.

TOUTES LES PHOTOS : Jean-Louis Fernandez.

un petit extrait:

 

 

 

 

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Une oeuvre d’un grand compositeur et qui m’était totalement inconnue, il n’en fallait pas plus pour me réjouir à l’avance de la possibilité de voir, d’écouter LE VOYAGE DANS LA LUNE de Jacques Offenbach.

 

Si cet Opéra bouffe n’est pas très célèbre aujourd’hui, il n’en fut pas de même lors de sa création en 1875 au théâtre de la Gaîté, où il connut un succès phénoménal, dont l’histoire s’inspire de deux romans de Jules Verne, De La Terre A La Lune  et  Au Centre de La Terre. Avec les années, les chansons certes entrainantes, et les ballets pour le moins cocasses ont été oubliés et les personnages ont beaucoup vieilli. Nous avons vu entretemps les premiers pas de l’Homme sur La Lune.

Arthur Roussel ( Le prince Caprice), Franck Leguérinel (Le roi V’lan)

Arthur Roussel ( Le prince Caprice)

L’histoire, celle du roi Vlan, et de son fils de retour de voyage, le prince Caprice (qui porte bien son nom) Le rêve de ce dernier est de partir en voyage sur la Lune, et c’est Microscope, un savant qui est en charge du projet. Le voyage se fera grâce à un énorme canon. Les habitants de la lune (si, si, il y en a appelés Les Sélénites) verront donc débarquer les terriens avec stupeur, vu qu’ils sont convaincus depuis toujours que la Terre est inhabitée. Il faut une histoire d’amour, ….Caprice tombe amoureux de Fantasia, la fille du roi de la Lune, Cosmos. Mais là bas, on ne sait pas ce qu’est l’amour…, pour le reste, il vous suffira de trouver le livret, signé Albert Vanloo, Eugène Leterrier et Arnold Mortier,  pour savoir comment tout cela finira.

Maîtrise Populaire de l’Opéra Comique

Maîtrise Populaire de l’Opéra Comique

Arthur Roussel (Le prince Caprice), Franck Leguérinel (Le roi V’lan), Matéo Vincent-Denoble (Microscope)

C’est un régal que de découvrir cette œuvre, sous la direction musicale d’Alexandra Cravero, et dans la mise en scène bien déjantée de Laurent Pelly ( qui est aussi le créateur des costumes, que vous ne risquez pas d’oublier. La distribution est à la hauteur de nos attentes : Franck Leguérinel (Roi Vlan), Arthur Roussel (Caprice), Ludmila Bouakkaz (Fantasia), Mateo Vincent-Denoble ( Microscope), Enzo Bishop (Le Roi Cosmos), Violette Clapeyron (Flama), Rachel Masclet (Popotte), Michel Calvez-Richer ( Cactus), et les demoiselles d’honneur : Salamé Baslé, Justine Chauzy le Joly, Jusdith Gasnier, Airelle Groleau, Maxence Herman

Maxence Hermann* (Demoiselle d’honneur), Enzo Bishop* (Le roi Cosmos), Violette Clapeyron (Flama),
Salomé Basle* (Demoiselle d’honneur), Micha Calvez* (Cactus), Judith Gasnier* (Demoiselle d’honneur), Airelle Groleau* (Demoiselle d’honneur)

Enzo Bishop* (Le roi Cosmos), Rachel Masclet* (Popotte), Micha Calvez* (Cactus), Maxence Hermann*
(Demoiselle d’honneur), Salomé Basle* (Demoiselle d’honneur), Judith Gasnier* (Demoiselle d’honneur), Airelle Groleau* (Demoiselle d’honneur), Ludmilla Bouakkaz (La princesse Fantasia), Violette Clapeyron (Flama)

Arthur Roussel (Le prince Caprice), Ludmilla Bouakkaz (La princesse Fantasia)

Rachel Masclet* (Popotte), Enzo Bishop* (Le roi Cosmos), Franck Leguérinel (Le roi V’lan)

Toute cela en 130 minutes dont un entracte de 30 minutes. Franchement cette opérette est superbe, tout nous fait rêver, même si on a tendance à se moquer de l’histoire. Il vaut mieux penser à un autre astre que la lune, mais avec les décors superbes et le talent de toute la troupe, y compris les chœurs, on ne s’ennuie pas, on sourit et on passe une Excellente soirée. Merci à l’Opéra Comique et à sa direction de nous offrir de tels spectacles. Déjà j’avais été plus qu’enthousiaste avec LA PETITE BOUTIQUE DES HORREURS, et je dois bien avouer que j’ai tout autant apprécie LE VOYAGE DANS LA LUNE.

Matéo Vincent-Denoble (Microscope), Franck Leguérinel (Le roi V’lan), Arthur Roussel (Le prince Caprice), Justine Chauzy (Demoiselle d’honneur), Ludmilla Bouakkaz (La princesse Fantasia), Violette Clapeyron (Flama)

Arthur Roussel ( Le prince Caprice), Franck Leguérinel (Le roi V’lan), Matéo Vincent-Denoble(Microscope), Rachel Masclet* (Popotte), Enzo Bishop* (Le roi Cosmos), Salomé Basle* (Demoiselle d’honneur), Judith Gasnier* (Demoiselle d’honneur), Micha Calvez* (Cactus), Ludmilla Bouakkaz (La princesse Fantasia), Violette Clapeyron (Flama), Justine Chauzy (Demoiselle d’honneur)

toute la troupe final

Un immense BRAVO à toute l’équipe!

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Peu d’entre nous se souviennent du film, petite série B signée Roger Corman dans les années 60, et pas beaucoup plus de l’adaptation en comédie musicale en 1986, toujours sur grand écran, de Franck Oz, qui pourtant fut l’adaptation du musical de Broadway, qui connut le succès 5 années durant. Cette fois, c’est en français que le musical nous arrive à l’Opéra Comique, et il faut bien avouer que cette adaptation est totalement réussie.

 

En effet pour cette fin d’année, l’Opéra comique a décidé de nous offrir ce musical signé Howard Ashman et Alan Menken pour une série de représentations. Pour la version française, la mise en scène est assurée avec génie » par Valérie Lesort et Christian Hecq avec de décors inspirés de Andrey Vuong. Tout se déroule  chez un fleuriste qui n’attire pas beaucoup ses clients, et où ce dernier est entouré d’une jolie vendeuse et d’un vendeur qui a trouvé une plante insolite qui est apparue après une éclipse de soleil. Il l’a appelée Audrey 2 en hommage à la jolie fleuriste dont il est secrètement amoureux. Mais pour que cette plante grandisse, il lui faut autre chose que de l’eau. En effet quelques gouttes de sang lui permettent de se développer. Et bien vite ces quelques gouttes de sang ne suffiront plus, et la plante devient célèbre sans que personne ne connaisse son régime particulier. Vous serez vite conquis par cette histoire , surtout par la part pris d’en rire.

On s’amuse de bout en bout avec la transformation de la plante qui grandit et qui bientôt pourrait bien avaler un humain pour se développer.

Lionel Peintre (Mr Mushnik) et de gauche à droite, Anissa Brahmi (Ronnette), Laura Nanou
(Chiffon), Sofia Mountassir (Crystal)

Marc Mauillon (Seymour)

Marc Mauillon (Seymour), (danseurs, danseuses)

Judith Fa (Audrey), Joël-Élisée Konan (danseur)

Judith Fa (Audrey), Damien Bigourdan (Orin Scrivello)

Judith Fa (Audrey), Damien Bigourdan (Orin Scrivello)

Judith Fa (Audrey), Marc Mauillon (Seymour)

Certes nous ne sommes pas dans l’univers d’Alan Menkel que nous connaissons, à qui on doit les musiques de certains chefs d’œuvre de Walt Disney, comme LA PETITE SIRENE, LE BOSSU DE NOTRE DAME ou ALLADIN, sans oublier LA BELLE ET LA BETE, parmi bien d’autres. Et la plante devient à elle seule le centre du monde, ou de la scène de l’Opéra Comique, pour le public qui lui réserve une ovation. Les interprètes sont irréprochables : Marc Mauillon ( Seymour), Judith Fa ( Audrey), Lionel Peintre (Mr Muschnik), Damien Bigourdan (Orin Scrivello), le trio de filles : Laura Manau, Sofia Mountasair et Anissa Brami), sans oublier la plante qui a la voix de Daniel Njo Lobbe

(Manipulateur de la Plante), Daniel Njo Lobé (Voix de la Plante)

Lionel Peintre (Mr Mushnik)

Marc Mauillon (Seymour), Lionel Peintre (Mr Mushnik)

Lionel Peintre (Mr Mushnik), Daniel Njo Lobé (le client)

Damien Bigourdan (Orin Scrivello), danseurs, danseuses

Photos : Stefan Brion

 

Tout ici est fait pour plaire, avec un orchestre dirigé par Maxime Pascal. En fait toute la troupe mérite d’être applaudie et c’est bien ce qui s’est passé lors de la représentation où j’ai eu le bonheur d’être invité.

Précipitez-vous LA PETITE BOUTIQUE DES HORREURS mérite vraiment le détour.

Représentations  à venir : 13, 14, 16, 18, 20, 21 24 et 25 décembre à 20.00 durée du spectacle avec entracte : 2h15

Prix des places : de 6 à 115€, réservations sur le site de l’Opéra Comique : https://www.opera-comique.com/fr/spectacles/la-petite-boutique-des-horreurs

la bande annonce :

 

 

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Franchement, avant de voir ce spectacle, je ne connaissais rien sur ARMIDE. Et je ne regrette pas ma découverte d’un opéra certes d’un abord difficile, mais dans une mise en scène de qualité et des interprètes remarquables.

Dans la cité de Darmas, on célèbre la princesse Armide, qui, grâce à ses pouvoirs magiques a réussi à triompher des croisés. Mais un chevalier lui résiste toujours : Renaud  dont Armide a rêvé qu’il toucherait son coeur d’une blessure mortelle. Armide a pourtant réussi à délivrer tous les captifs d’Armide. Il faudra invoquer quelques démons pour se défendre, et résultat: Armide va tomber amoureuse de Renaud.

Composé par Gluck et représenté pour la première fois en septembre 1777, sur un livret de Philippe Quinault, peu de temps après celui de Lully, et a été quelque peu oublié, jusqu’à 1905 où il est revenu au Palais Garnier.

Pour cette nouvelle série de représentations 2022 à l’Opéra Comique de Paris, , la direction musicale a été confiée à Christophe Rousset dans une mise en scène résolument moderne de Lila Baur, qui ne manque pas d’attraits, avec entre autres un arbre omniprésent, dans des décors créés par Bruno de Lavenère.

Dans les rôles principaux, Véronique Gens (Armide), Ian Bostridge (Renaud), Edwin Crossley-Mercer (Hidraat), Anaïk Morel (La Haine). ainsi que Philippe Estèphe (Aronte / Ubalde), Enguerrand de Hys ( Artémidore / Le chevalier Danois), Florie Valiquette ( Sidonie/ Mélisee /une bergère) et Apolline Raï-Westphal ( Phénice, Lucinde, Plaisir, une Naïade),  ainsi que des danseurs qui rythment quasiment tous les tableaux: Fabien Almakiewicz, Nicolmas Diguet et Maï Ishiwata.

Certes, on ne retient pas un air, mais on plonge dans l’univers de ce conte avec grand plaisir.

L’Opéra Comique de la place Boieldieu nous offre souvent des oeuvres à découvrir ou à redécouvrir et une fois encore le pari est totalement réussi

et quelques extraits

 

 

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Quel plaisir de découvrir un opéra-bouffe ( que j’appellerai tout aussi bien une opérette), une forme de théâtre musical chanté, mais avec des dialogues parlés, comme La Vie Parisienne, de Jacques Offenbach, et cette fois c’est La Périchole que nous a offert L’Opéra Comique.

L’histoire se situe au Pérou, à la fin du 18ème siècle, où , à Lima, un vice roi sans scrupule, dirige la ville, entouré de personnes pour le moins complaisantes. C’est dans cette ville qu’apparait LA PERICHOLE, une chanteuse des rues, qui crève la faim avec son grand amour Piquillo. C’est la fête dans les rues, l’alcool coule à flots et le vice roi va tenter de séduire la belle Périchole. Les lois d’alors sont telles qu’une favorite ne peut l’être que si elle est mariée, et le choix du vice -roi s’arrête sur Piquilo, sans savoir que ce dernier est l’amoureux de la belle, qui signera l’acte de mariage sous l’emprise totale de l’alcool, et n’ayant pas la plus petite idée de ce qu’il fait. Il lui faudra bien du temps pour comprendre qu’il a été marié à la nouvelle future maitresse du vice roi, mais toujours sans avoir la plus petite idée de qui est son épouse.  Rebondissements après rebondissements, vu que c’est un opéra bouffe, on rira plus que s’il s’agissait d’un opéra.

Quelle excellente idée de remonter cette oeuvre, qui semble être un mélange des deux qu’avait créées Offenbach, la première version en 1868, ayant été un four avant que la célèbre Hortense Schneider impose une seconde version en 1875 qui sera célèbre cette fois.

La mise en scène  de Valérie Lesort, avec la direction musicale de Julien Leroy en font un véritable régal pour les spectateurs. Tout y est réussi : les décors d’Audrey Vuong, les costumes de Vanessa Sannina et surtout les interprètes, que ce soient les premiers rôles, tout autant que les seconds rôles ou les figurants : Stephanie d’Outrac est la Périchole, Philippe Talbot : Piquilo, Tassis Christoyannis : Don Andres de Ribeiro, Lionel Peintre Don Pedro, Eric Hucher : Don Miguel, alors que Thomas Morris interprète 3 rôles : Notaire, Tarapote & le vieux prisonnier. Sans oublier Quentin Desgeorges : autre notaire, Julie Goussot dans les rôles de Guadalena & Manuelita, Marie Lenorman est Berginella puis Frasquinella, Lucie Peyraure  est Mastrilla puis Brambilla. On n’oubliera pas Julia Wischniewski ni les danseurs : Lucille Daniel, Alexandre Galopin, Véronqie Laugier, Jocelyn Laurent, Maria McClurg, Gaétan Renaudin.

Voir une opérette est un vrai régal pour les sens, surtout avec cette mise en scène alerte , qui fait que les 2h45 de spectacles nous semblent bien courts. Bravo à l’Opéra Comique et à sa direction pour nous offrir un spectacle de cette qualité. Quel dommage qu’il ne se soit soit joué que quelques soirs, espérons son retour lors des prochaines saison!

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Hamlet, Opéra en cinq actes d’Ambroise Thomas (1811-1896) sur un livret de Michel Carré et Jules Barbier d’après Shakespeare, crée à l’Opéra Comique le 9 mars 1868 revient pour une série de représentations à la salle Favart.

 

l’Opéra Comique répare une injustice, rendre à  Ambroise Thomas ce que nous lui devons. Et Hamlet le prince du Danemark porte des baskets et Ophélie des talons hauts. Rarement ces deux personnages ont été aussi bien interprétés.

 Ambroise Thomas est bien oublié, l’auteur de Mignon et d’Hamlet fut pourtant reconnu par le public qui réclamait ses œuvres à l’affiche. Le Caïd en 1849 remporte un grand succès, en 1850 Ambroise Thomas rencontre Shakespeare avec Le songe d’une nuit d’été. Si Mignon est un triomphe, il sera dépassé par celui d’ Hamlet.

-Photo : Vincent PONTET

Avec  ce Hamlet, le public est happé dés les premières minutes. Prés de l’orchestre, le prince Hamlet est  spectateur du couronnement de son oncle Claudius qui succède à son frère. Le défunt roi est le père d’ Hamlet. Est-ce par esprit de famille que le nouveau roi épouse la mère d’ Hamlet, le reine Gertrude ? Entre la pièce de Shakespeare et le livret, il y a des différences. Ambroise Thomas a tonifié la partition d’Ophélie qui, avant la folie fatale tente d’aider son fiancé Hamlet. Cela est dû à la créatrice du rôle Christine Nilsson, d’origine suédoise. Ambroise Thomas consacre à Ophélie l’acte IV, une ballade suédoise la Willis au charme languissant et funèbre. Hamlet devient un drame romantique. Hamlet est hanté par le fantôme de son père et lui promet de le venger. Tout bascule, le destin mélange coupable et innocent. Hamlet est dans l’opéra couronné roi et non pas empoisonné par la pointe d’une épée. «  Mon âme est dans la tombe. Hélas ! Et je suis Roi ! ».


Photos : Vincent PONTET

Cyril Teste nous offre une mise en scène inspirée, intelligente, tirant les personnages au pinacle. Tout nous séduit. Nous devons l’avouer, ici toutes nos  réticences habituelles envers les costumes sont balayées par sa conception de mise en scène. Ce Hamlet est totalement dans notre monde,  Ophélie est une jeune femme moderne, pétrie d’amour et de compassion. Hamlet porte des baskets et Ophélie des talons hauts, et nous les suivons pas à pas dans cette histoire qui est comme une spirale infernale qui les absorbe et les broie. Cyril Teste a pris possession de la scène de l’Opéra Comique.

Dés l’ouverture, lorsque Hamlet s’approche de l’orchestre nous assistons sur un écran devant nous à l’arrivée de Claudius et de Gertrude. La salle est allumée afin que nous puissions voir le cortège royal. Hamlet est spectateur au début, il est comme figée devant le spectre de son père, puis il deviendra metteur en scène de sa vengeance.

Des cameras suivront certains personnages dans les coulisses. Nous sommes au théâtre et les artisans de l’ombre, machinistes ou maquilleuse sont présents à l’image. Ici théâtre, opéra et cinéma se conjuguent pour une œuvre qui fait fi des étiquettes. La fluidité des changements de scènes et de décors ne laisse aucun temps mort.

Ambroise Thomas est un compositeur précis. Il aime les chanteurs et sait leur ménager des morceaux choisis. Sa partition est nuancée, poétique. Sa ligne mélodique et la souplesse de sa phrase musicale nous transportent. Il ne faut pas oublier que Thomas était un homme de son temps s’intéressant aux nouveaux instruments et il fut le premier à mettre le saxophone dans la fosse lyrique. Les solos de clarinette et de trombone donnent une nouvelle ampleur à l’orchestre. Nous sommes loin de l’académisme, on se doit de reconsidérer ce compositeur et sa musique élégante, précise, qui prouve sa puissance d’expression. Il y a bien sûr les moments attendus comme le monologue « Être ou ne pas être », ici le prince danois se livre à une introspection douloureuse, c’est une réflexion intime. Stéphane Degout est un baryton remarquable, alliant ses qualités de chanteur à celle de comédien, son Hamlet est douloureux, odieux dans sa froide détermination et pathétique dans sa dernière réplique. Ophélie est magnifiée par l’ interprétation de Sabine Devieilhe , belle soprano pour une Ophélie sensible et touchante. Laurent Alvaro, le terrible Claudius, et  Jérôme Varnier, le spectre glaçant, nous confondent d’admiration.


Photo : Vincent PONTET

La direction musicale est assuré par Louis Langrée qui rend à l’œuvre ce mélange de poésie et de maîtrise technique qui caractérise le compositeur avec un orchestre remarquable. Hamlet est le spectacle lyrique à voir, sans plus attendre. Il est rare d’avoir sur une même production autant d’artistes de ce niveau exceptionnel.

Marie Laure Atinault


A l Opera Comique –
Photo : Vincent PONTET

En plus du texte écrit par Marie Laure, je vais ajouter mon avis après avoir vu cette production. Outre la prestation hors norme  de Sabine Devieilhe qui fut largement saluée , je dois reconnaître  que la mise en scène, qui met la salle en valeur, et les interprètes en avant, est une réussite totale. Il faut saluer les talents conjugués de Cyril Teste, Ramy Fisher, Nicolas Doremus, Mehdi Toutain-Lopez qui font de cette production un MUST SEE. On ne peut pas dire que ce soit les airs connus qui font de cette production un chef d’oeuvre, vu qu’il n’y a pas d’air connu. Pourtant, malgré sa longueur ( 3h20 avec un petit entracte), on ne s’ennuie pas une seconde, ce qui est quand même une gageure.

Si vous en avez l’occasion, ne manquez pas de venir à l’Opéra Comique, il est certain que vous en le regretterez pas!

Guy Courthéoux

Hamlet

Direction musicale Louis Langrée

Mise en scène Cyril Teste

Décors Ramy Fischler

Costumes Isabelle Deffin

Conception Vidéo Nicolas Dorémus, Mehdi Toutain-Lopez

Cheffe de chant Marine Thoreau La Salle

Chef de chœur Joël Suhubiette

DISTRIBUTION

Hamlet : Stéphane Degout

Ophélie : Sabine Devieilhe

Claudius : Laurent Alvaro

Gertrude : Lucile Richardot

Laërte : Julien Behr

Le Spectre : Jérôme Varnier

Marcellus, 2ème Fossoyeur : Kevin Amiel

Horatio, 1er Fossoyeur : Yoann Dubruque

Polonius : Nicolas Legoux

Orchestre  des Champs-Élysées

Nouvelle production Opéra Comique

Représentations les 24, 26, 28, janvier à 20.00, 30 à 15.00 et 1 & 3 février 20.00

PRIX DES PLACES DE 6 à 145 €

https://www.opera-comique.com/fr/spectacles/hamlet-2022

Salle Favart Opéra Comique Tél : 01 70 23 01 31   opera-comique.com

la bande annonce :

 

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Une oeuvre totalement inconnue de Jacques Offenbach, renaît après avoir été reconstituée en 2013!

Créé en 1872, Fantasio fut mal accueilli, et la partition fut même recyclée dans Les Contes d’Hoffmann, et disparut ensuite en partie dans l’Incendie de l’Opéra Comique. Elle fut reconstituée en 2013 puis confiée à Laurent Campellone (direction musicale) et Thomas Jolly (Mise en scène). L’Opéra Comique crée donc ce Fantasio au Théâtre du Chatelet, qui doit ensuite fermer ses portes pour rénovation.

Un mariage se prépare dans le Royaume de Bavière, mariage arrangé pour sauver la paix entre deux pays. Le Prince de Mantoue (Jean Sébastien Bou) devra épouser Elsbeth (Marie-Eve Munger), la fille du roi de Bavière (Franck Leguérinel). Un jeune étudiant, Fantasio (Marianne Crebassa) rêve de changer de vie, et, sur un coup de tête, assailli par des dettes, il va essayer le costume de bouffon Du Roi, lequel vient de mourir. Le Prince de Mantoue va échanger sa place avec celle de son aide de camp, Marioni (Loïc Félix). …

L’oeuvre est construite en 3 parties bien visibles. Le premier acte tout est dans les tons noirs ou très sombres. Au second acte, quelques couleurs arrivent, sans plus et il fait attendre le dernier acte pour que les couleurs arrivent enfin. La mise en scène , brillante de Thomas Jolly, met vraiment en valeur les différents costumes ( plus d’une centaine) créés par Sylvette Dequest, qui changent à chaque acte. Certes nous ne sommes pas dans La Vie Parisienne, avec ses airs ultra célèbres, ni dans les contes D’Hoffmann, mais la partition reste néanmoins très agréable à écouter, et surtout à découvrir. On pourra être désorienté par le fait que le rôle titre de Fantasio est interprété par une belle voix de mezzo-soprano, mais ce ne sera que le temps de s’y habituer. La voix  est bien mise en valeur lorsque Fantasio chante sous le balcon de la princesse. Il est à noter que Marianne Crebassa, a obtenue la victoire de la musique classique 2017 en tant qu’artiste Lyrique. L’orchestre Philarmonique de Radio France est dirigé par Laurent Campellone.

Excellente initiative que d’ouvrir la nouvelle saison de l’Opéra Comique qui va donc bientôt retrouver son palais habituel, et de réinvestir le superbe Théâtre du Chatelet.

Représentations les :  14 .  . 18 . 20 . 22 . 24 . 26 . 27 FÉVRIER 2017 à 20h00 et le 26 Février à 16h00

Durée du spectacle : environ 3h00 avec un entracte.

Prix des places : de 16 à 135 euros,

Réservations : billeterie-chatelet.com , ou au 01 40 28 28 40, ainsi qu’aux guichets du théâtre. Il est plus que prudent de réserver!

 

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« Les Mousquetaires au Couvent » marque le départ de Jérôme Deschamps , en fin de contrat avec l’Opéra Comique, la superbe salle Favart.

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Louis Varney est un nom qui ne vous dit certainement pas grand chose, à moins que vous ne soyez un fan des opérettes du début du siècle dernier. C’est à lui que l’on doit des œuvres tombées dans l’oubli comme La Femme de Narcisse ou  Les Forains, mais Les Mousquetaires au Couvent dont le livret est signe Paul Ferrier et Jules Prével est la seule de ses compositions qui n’est pas tombée dans l’oubli. Jérôme Deschamps en a profité pour lui donner un coup de jeune en la mettant au répertoire de l’Opéra Comique. L’opérette fut crée aux Bouffes Parisiens en mars 1880, et connu alors un véritable triomphe.

Anne-Catherine Gillet (Simone) / Ronan Debois (Rigobert)

Anne-Catherine Gillet (Simone) / Ronan Debois (Rigobert)

Franck Leguérinel (l’abbé Bridaine) / Les Cris de Paris

Franck Leguérinel (l’abbé Bridaine) / Les Cris de Paris

Franck Leguérinel (l’abbé Bridaine) / Les Cris de Paris

Franck Leguérinel (l’abbé Bridaine) / Les Cris de Paris

Jérôme Deschamps (le Gouverneur) / Les Cris de Paris

Jérôme Deschamps (le Gouverneur) / Les Cris de Paris

Cette intrigue historique qui se déroule sous la régence de Richelieu mélange habillement intrigues amoureuses, avec un abbé rabelaisien qui aime favoriser les mousquetaires lorsque ces derniers se sont mis dans de beaux draps; . L’action se déroule en Touraine. L’abbé Bridaine a été averti de la mélancolie d’un de ses élèves, Gontran de Solanges, par l’ami de ce dernier, Narcisse de Brissac. Gontran avoue qu’il est amoureux d’une novice du couvent proche, Marie, qui est sa nièce. Mais il ignore encore le sort qui attend la nièce et sa sœur…qui devront prendre le voile très rapidement. Ni une, ni deux, les deux mousquetaires décident de se rendre au couvent travestis en révérends…

Franck Leguérinel (l’abbé Bridaine)/  Anne-Catherine Gillet (Simone) / Ronan Debois (Rigobert) / Les Cris de Paris

Franck Leguérinel (l’abbé Bridaine)/ Anne-Catherine Gillet (Simone) / Ronan Debois (Rigobert) / Les Cris de Paris

Sébastien Guèze ( Gontran de Solanges) / Marc Canturro (Narcisse de Brissac)

Sébastien Guèze ( Gontran de Solanges) / Marc Canturro (Narcisse de Brissac)

Nicole Monestier (la mère supérieure) / Anne-Catherine Gillet (Simone) / Jérôme Deschamps (le Gouverneur) /  Franck Leguérinel (l’abbé Bridaine) /  Doris Lamprecht (sœur Opportune) / Les Cris de Paris

Nicole Monestier (la mère supérieure) / Anne-Catherine Gillet (Simone) / Jérôme Deschamps (le Gouverneur) / Franck Leguérinel (l’abbé Bridaine) / Doris Lamprecht (sœur Opportune) / Les Cris de Paris

La mise en scène de Deschamps est un délice total, qui a su choisir ses interprètes, Marc Canturrri ( Narcisse), Sébastien Guèze (Gontran), Franck Leguérinel ( Bridaine), Anne Catherine Gillet (Simone), Anne-Marie Suire ( Marie), Antoinette Dennefeld (Louise), et Doris Lamprecht (la mère supérieure), dans les rôles principaux. Jérome Deschamps s’est donné le rôle du Gouverneur, qui lui permet de faire le clown, tout autant que l’Abbé Bridaine, qui sont les deux comiques de cette opérette. La direction musicale a été confiée à Laurent Campellone, qui sait donner le ton à ces airs un peu désuets, mais qui ont tant de charme. Cette coproduction de l’Opéra comique, de l’Opéra de Lausanne et de l’Opéra de Toulon vous réserve bien des surprises, et plus particulièrement dans la scène d’études au couvent lors du 2ème acte.

chanteuses de l’Académie de l’Opéra Comique / Les Cris de Paris / Nicole Monestier (la mère supérieure) / Doris Lamprecht (sœur Opportune) / Paul Canestraro (figurant)

chanteuses de l’Académie de l’Opéra Comique / Les Cris de Paris / Nicole Monestier (la mère supérieure) / Doris Lamprecht (sœur Opportune) / Paul Canestraro (figurant)

Anne-Marine Suire (chanteuse de l’Académie de l’Opéra Comique) / chanteuses de l’Académie de l’Opéra Comique / Les Cris de Paris / Paul Canestraro (figurant)

Anne-Marine Suire (chanteuse de l’Académie de l’Opéra Comique) / chanteuses de l’Académie de l’Opéra Comique / Les Cris de Paris / Paul Canestraro (figurant)

chanteuses de l’Académie de l’Opéra Comique / Les Cris de Paris / Nicole Monestier (la mère supérieure) / Doris Lamprecht (sœur Opportune)

chanteuses de l’Académie de l’Opéra Comique / Les Cris de Paris / Nicole Monestier (la mère supérieure) / Doris Lamprecht (sœur Opportune)

Comme nombre d’entre vous, je ne connaissais pas cette opérette, et j’avoue que je me suis vraiment laissé emporter par le rythme donné par la mise en scène de Deschamps, la salle était vraiment emballée dès les premières minutes. Monsieur Deschamps, si vous lisez ces lignes, sachez que nous vous regretterons, que votre humour va beaucoup nous manquer, et j’espère que vos remises au goût du jour de ces œuvres se poursuivra, je garderai un souvenir ému de , autant que de ces Mousquetaires au Couvent, et même si la salle Favart va subir quelques transformations, pour rouvrir en janvier 2017. Mais on nous laisse entendre que certains spectacles pourraient entre temps être présentés au public dans d’autres lieux…à suivre donc.

chanteuses de l’Académie de l’Opéra Comique / Les Cris de Paris / Nicole Monestier (la mère supérieure) / Doris Lamprecht (sœur Opportune) / Paul Canestraro (figurant)

chanteuses de l’Académie de l’Opéra Comique / Les Cris de Paris / Nicole Monestier (la mère supérieure) / Doris Lamprecht (sœur Opportune) / Paul Canestraro (figurant)

Nicole Monestier (la mère supérieure) / Anne-Catherine Gillet (Simone) / Jérôme Deschamps (le Gouverneur) /  Franck Leguérinel (l’abbé Bridaine) /  Doris Lamprecht (sœur Opportune) / Les Cris de Paris

Nicole Monestier (la mère supérieure) / Anne-Catherine Gillet (Simone) / Jérôme Deschamps (le Gouverneur) / Franck Leguérinel (l’abbé Bridaine) / Doris Lamprecht (sœur Opportune) / Les Cris de Paris

Les Mousquetaires Au Couvent

Opéra Comique

les 17, 19 et 23 juin à 20h00 et le 21 à 15 h00

Réservations : www.opera-comique.com ou Au guichet  1, place Boieldieu – 75002 Paris

Tarifs : 6 à 120€

extraits :

 

Rating:

Après le succès considérable de cette production en 2013, la revoilà pour cette nouvelle saison avec une nouvelle distribution.

 

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Cette opérette, assez peu connue, comparée à des opérettes de Strauss, Offenbach, Léhar ou Louis Varney (dont l’Opéra Comique vous proposera LES MOUSQUETAIRES AU COUVENT  en juin prochain) est une oeuvre de Reynaldo Hahn sur un livret de Robert de Flers et Francis de Croisset qui fut créé au théâtre des Variétés en avril 1923. Ce fut la première partition ‘légère’ de Hahn. Nous sommes en plein coeur du Paris de la Belle Epoque, avec un régiment de hussards, avec des maraîchers des halles, un opéra, une petite ville de banlieue, et des personnages typiques de cette époque. Le quartier des Halles, à cette époque est le quartier qui vit le plus. Hussards et coquettes se retrouvent pour la nomination d’un nouveau capitaine. Amants et maîtresses se mélangent, et Zénobie se partage entre deux de ses amants, le nouveau lieutenant et le riche Antonin. Elle va se retrouver forcée à choisir. Mais Ciboulette, me rétorquerez-vous avec raison? Ciboulette est une très belle maraîchère, qui fête ses 21 ans, à la tête de 8 fiancés qu’elle n’aime pas. Il va donc falloir un nouveau fiancé pour les départager.On le sait, dans l’opérette, les lyrics ont beaucoup d’importance, qui racontent l’histoire, comme ce sera le cas bien des années plus tard dans les comédies musicales américaines comme La Mélodie du Bonheur, Funny Girl, West Side Story et bien d’autres.

Patrick KABONGO MUBENGA (Victor) - Ronan Debois (le lieutenant) - Photo : Vincent PONTET

Patrick KABONGO MUBENGA (Victor) –
Ronan Debois (le lieutenant) –
Photo : Vincent PONTET

Julien BEHR (Antonin) - Olivia DORAY (Zenobie) - Ronan Debois (le lieutenant) - Photo : Vincent PONTET

Julien BEHR (Antonin) –
Olivia DORAY (Zenobie) –
Ronan Debois (le lieutenant) –
Photo : Vincent PONTET

Photo : Vincent PONTET

Photo : Vincent PONTET

Melody LOULEDJIAN (Ciboulette) - Andrea FERREOL (Madame Pingret) - Photo : Vincent PONTET

Melody LOULEDJIAN (Ciboulette) –
Andrea FERREOL (Madame Pingret) –
Photo : Vincent PONTET

 Photo : Vincent PONTET


Photo : Vincent PONTET

Trois actes, mais un seul entracte pour cette comédie qui ne manque pas d’humour, et ce, tout particulièrement dans la deuxième partie. On pourra être troublé par la présentation avant le spectacle, avec une annonce bien particulière, mais lorsque lors de l’ouverture de la seconde partie on retrouve certains personnages, on comprend beaucoup mieux. Je vous en laisse la surprise. (Il faut avoir vu Michel Fau dans un drôle d’accoutrement pour comprendre). Le metteur en scène, Michel Fau semble vraiment s’amuser dans cette tenue. Il a même demandé à Jérôme Deschamps, de jouer un directeur d’Opéra. Ceci dit, ce ne sont pas les plaisanteries que nombre d’entre nous sont venus écouter, quoique sans ces bons mots, Ciboulette perdrait beaucoup de son intérêt…comma une Martine qui est appelé Marine…On ne voit pas pourquoi??!!

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Melody LOULEDJIAN (Ciboulette) - Photo : Vincent PONTET

Melody LOULEDJIAN (Ciboulette) –
Photo : Vincent PONTET

Melody LOULEDJIAN (Ciboulette) - Tassis CHRISTOYANNIS (Duparquet) - Andrea FERREOL (Madame Pingret) - Photo : Vincent PONTET

Melody LOULEDJIAN (Ciboulette) –
Tassis CHRISTOYANNIS (Duparquet) –
Andrea FERREOL (Madame Pingret) –
Photo : Vincent PONTET

Melody LOULEDJIAN Photo : Vincent PONTET

Melody LOULEDJIAN
Photo : Vincent PONTET

Melody LOULEDJIAN (Ciboulette) - Julien BEHR (Antonin) - A l Opera Comique - Photo : Vincent PONTET

Melody LOULEDJIAN (Ciboulette) –
Julien BEHR (Antonin) –
A l Opera Comique –
Photo : Vincent PONTET

La troupe est formidable avec de belles voix : Mélody Louledjian (Ciboulette), Tassis Christoyannis (Duparquet), Julien Behr (Antonin), Olivia Doray (Zénobie), ainsi que Ronan Debois, Caroline Chassany, Jean-Claude Sarragosse, Guillemette Laurens, Patrick-Kabongo Mubenga, Jean-Yves Ravoux, Safir Behloul, Thibault de Damas, sans oublier un rôle parlé par la délicieuse Andréa Ferréol qui est une Madame Pingret parfaite. On ne peut pas parler d’une pièce chantée sans parler de la direction d’orchestre ( celui de Chambre de Paris) sous la baguette de Laurence Equilbey. N’oublions pas les choeurs qui sont tellement présents.

C’est ce genre de comédie chantée qui fait chanter la salle, à plusieurs reprises, qui sort un peu des cartons oubliés des pièces légères, qui redonne vie à une forme autrefois jugée désuète. Pourtant le côté désuet est le charme de ces opérettes, qui ne demandent qu’une seule, l’adoption du public, et pour ça, vous pouvez me croire, c’est partie gagnée. La salle chantait, riait, s’amusait et les applaudissements nourris prouvent bien que ce genre ne demande qu’un coup de pouce pour revivre pleinement? J’étais assis à côté d’une jeune maman avec son fiston de 12/13 ans, qui ne cachait pas sa joie. Y-a-t-il meilleure preuve que Ciboulette est un excellent spectacle.

Photo : Vincent PONTET

Photo : Vincent PONTET

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une surprise de taille!

une surprise de taille!

 Photo : Vincent PONTET


Photo : Vincent PONTET

 

REPRÉSENTATIONS LES 27 ET 29 AVRIL à 20H00 AINSI QUE 3 MAI à 15H00 ET 5 ET 7 MAI A 20.00

 

Prix des places de 6 à 120€

Locations : www.opera-comique.com et 0825 01 01 23 (0.15€ la minute)

sur le site vous verrez les nombreux évènements autour de Ciboulette.

Si vous venez une heure avant les représentations vous apprendrez certaines chansons et pourrez chanter avec les troupe sans quitter votre place

La bande annonce :

C’est une des oeuvres les plus populaires de Johan Strauss, une opérette aux rythmes bondissants et qui est jouée en français pour quelques dates seulement.

LA CHAUVE-SOURIS

Strauss et Offenbach, une rencontre bien parisienne, un opéra/opérette créé en 1874 à Vienne et qui revient sur les planches parisiennes de l’Opéra Comique , dans une nouvelle adaptation française signée Pascal Paul-Harang, dans une mise en scène d’Ivan  Alexandre et sous la direction musicale de Marc Minkowski. L’action a été re-située en décembre 2014, c’est dire si le public va encore mieux s’imprégner du comique et des airs célèbres.

LA CHAUVE-SOURIS LA CHAUVE-SOURIS LA CHAUVE-SOURIS LA CHAUVE-SOURIS LA CHAUVE-SOURIS

A Vienne, Adèle, la femme de chambre des von Eisenstein veut rejoindre sa soeur au bal du prince Orlofsky. Sa maîtresse, Rosalinde, ne sait comment se dépêtrer d’Alfred, un amoureux transi qui ne cesse de lui chanter des sérénades. Eisenstein, quant à lui, s’apprête à passer cinq jours en prison pour avoir frappé un gendarme mais veut auparavant se rendre lui aussi à la soirée du Prince. Chacun prépare les heures à venir à l’insu des deux autres. Chez Orlofsky,  le Docteur Falke, responsable des festivités, promet une grande réjouissance avec une pièce comique : La vengeance de la chauve-souris. Dissimulé par un masque, Eisenstein fait la cour à une comtesse hongroise qui n’est autre que sa femme …

LA CHAUVE-SOURIS LA CHAUVE-SOURIS LA CHAUVE-SOURIS LA CHAUVE-SOURIS

Ne manquez pas cette opérette qui malheureusement ne s’est jouée que quelques jours à la salle Favart. C’est dommage,puisque ce genre qui peut paraître désuet aux yeux de certains, a fait les belles soirées des opéras de par le monde et a même été représentée il y a quelques années dans sa version originale à l’Opéra Bastille.

J’avoue avoir été totalement conquis, sous le charme de cette nouvelle adaptation très moderne de la Chauve Souris. On ne peut faire aucun reproche à la mise en scène ou aux décors. Le parti pris de créer cette oeuvre comme si elle avait été écrite cette année redonne un petit coup de jeune aux textes que l’on connaît mieux dans sa langue d’origine, mais cette re-création reste fidèle à l’oeuvre et on y rit beaucoup. Quant aux interprètes, on ne peut que les saluer tous, tant au niveau de la voix que de leur jeu d’acteur, mais il faut quand même donner un bravissimo à celui qui  est ovationné, et à juste titre, lorsqu’il interprète avec sa voix sublime de contralto, un air de son choix au début du deuxième acte : Kangmin JustinKim. J’espère vivement le revoir dans ce bel écrin de l’Opéra Comique, si celle-ci reprogramme cette Chauve Souris, parce que c’est un vrai bonheur pour les spectateurs et les amateurs d’art lyrique. Et si ce n’est pas dans cette salle, les directeurs de salles en France devraient se bousculer pour accueillir cette opérette, avec l’ensemble de sa distribution. Vraiment si vous avez l’occasion de la voir dans cette version, n’hésitez pas, et félicitez toute l’équipe pour ces trois heures de régal absolu!

Toutes les photos / @ Pierre Grosbois

 

Distribution : Gabriel von Eisenstein, Stéphane Degout
Rosalinde, Chiara Skerath
Adele, Sabine Devieilhe
Alfred, Philippe Talbot
Me Falke, Florian Sempey
Frank, Franck Leguérinel
Prince Orlofsky, Kangmin Justin Kim

Représentations à lOpéra comique : les: 23 décembre 20.00, 25 décembre 15.00, 28 décembre 15.00, 30 décembre 20.00 et 01 janvier 2015 à 15.00

tarifs : de 6 à 120€

réservations : 0825 01 01 23

et : http://www.operacomique.com

le spectacle sera retransmis sur France Musique le 3 janvier à 19.00

extrait :

 

présentation: