La Flûte enchantée

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Adaptation française d’un spectacle canadien d’une grande intelligence, Patrick et ses fantômes n’est pas un spectacle qui fait peur, loin s’en faut.

Tout d’abord il faut savoir une chose : les fantômes sont ceux de grands compositeurs: Bach, Mozart, Beethoven qui apparaissent par la magie d’une ‘Flûte Enchantée’. Il y a certes  en fin de spectacle l’arrivée de Satie, mais on en reparlera plus tard. Patrick est seul dans l’appartement d’Edgar, au Canada, et il somnole, lorsque des bruits le ‘réveillent’. Il s’agit de Papageno, le héros de la Flûte Enchantée de Mozart, qui va lui laisser deux objets en souvenir : une boule de cristal contenant les connaissances de l’humanité et une Flûte dont il serait mieux de ne pas jouer. Mais c’est alors qu’on découvre, caché derrière le rideau un orchestre de 25 musiciens sur scène….et tout débute, un premier morceau interprété fera apparaître Johann Sebastian Bach,  qui va converser avec lui, et découvrir que son nom est resté célèbre avec les siècles passés, puis ce sera au tour de Wolgang Amadeus Mozart, qui se chamaille avec Bach, avant que le rideau termine la première partie avec l’arrivée d’un troisième compositeur ultra célèbre : Ludwig Van Beethoven. Le rideau se lève pour la 2ème partie avec les trois illustres personnages, toujours accompagnés par l’orchestre, et pendant le spectacle, on entendra bien d’autres compositions qui ne sont pas signées d’eux, comme La Veuve Joyeuse, des extraits de Johan Strauss, Franz Léhar, Giuseppe Verdi et bien d’autres. En fait l’orchestre va faire, excusez le terme, mais je ne vois pas d’autre qualificatif : un ‘best of’ du classique. Des airs que tout le monde connaît, même ceux qui ne sont pas amateurs de ce genre de musique. La salle vibre, entonne, fredonne, c’est un spectacle magique avec PPDA tel qu’on peut l’imaginer sans le connaître, qui domine la distribution et jongle avec les mots et les dialogues des compositeurs. On en redemande. Un seul bémol (je ne pouvais pas ne pas faire ce genre d’à peu près), la présence d’un compositeur plus proche de nous, Erik Satie, dont les oeuvres n’ont pas franchi le temps, et dont la présence ne se h=justifie que par le quartier de lune  au dessus des musiciens. . Cela ne gâche pourtant pas le plaisir de ce spectacle, mais on peut malgré ce petit bémol parler de perfection!

 

Les comédiens qui entourent Patrick Poivre d’Arvor sont tout aussi talentueux : Vincent Bilodeau est Bach, André Ritaille est Mozart, Sylvain Massé Beethoven et Gilbert Lachance est Satie.  L’auteur, Normand Chaurette est venu assister à la première représentation  en France, dans une mise en scène de Normand Chouinard ( en France : André Robitaille). L’orchestre est dirigé avec brio par  Jean-Pascal Hamelin, et on ne peut passer sous silence celui qui a eu l’idée de ce spectacle : Jean Claude Dumesnil.

 

Voilà un spectacle musical intelligent qui devrait plaire tout autant à ceux qui écoutent du classique qu’à ceux qui viennent ici pour le découvrir.

 

Rencontrer un grand homme comme PPDA pour nous parler de ce spectacle est un grand moment:

 

Interview de Patrick Poivre d’Arvor : @Guy Courthéoux / onsortoupas.fr

Les extraits sonores : tous droits réservés, production

 

Patrick et ses fantômes, c’est au CASINO DE PARIS jusqu’au 13 Mai

du mercredi au vendredi à 20.30, les samedis: 15.00 et 20.30 et dimanches : 15.00

Prix des places : de 35 à 89€

Réservations : www.casinodeparis.fr

au guichet : 16 rue de Clichy – 75009 Paris

Du lundi au vendredi de 14h00 à 17h00
Ouverture les samedi, dimanche et jour férié
uniquement en cas de représentation,
1 heure avant le début de la séance

par téléphone (surtaxé) : 08 926 98 926 (0.40€ la minute)

À l’occasion du 10e anniversaire de la disparition de Maurice Béjart et du 30e anniversaire de la compagnie, le BÉJART BALLET LAUSANNE a entamé une tournée internationale du ballet LA FLÛTE ENCHANTÉE.

Gil Roman, directeur artistique de la Compagnie, reprend la célèbre chorégraphie de Béjart sur l’œuvre magistrale et féérique de Mozart. 44 danseurs calent leurs pas sur la version musicale du Philharmonie de Berlin, dirigé par Karl Böhm en 1964. D’une durée inédite de trois heures, c’est tout un opéra en version dansée qui s’offre au public parisien pour 5 dates exceptionnelles après avoir enchanté Lausanne, Shanghai et Tokyo.

©BBL_Gregory_Batardon

A travers l’alternance de scènes magiques ou comiques, ce ballet met fidèlement en scène la partition de Mozart, rend la musique visible et révèle l’essence du mouvement qui vit en son cœur.  L’enregistrement qui sert de toile à cet Opéra est la version de l’Orchestre Philharmonique de Berlin sous la direction de Karl Böhm en 1964 avec :

Sarastro : Franz CRASS,  La Reine de la Nuit :  Roberta PETERS,  Pamina :  Evelyn LEAR,  Tamino :  Fritz WUNDERLICH,  Papageno : Dietrich FISCHER-DIESKAU,  Papagena :  Lisa OTTO,  Le récitant : Hans HOTTER,  Les trois prêtres : Hubert HILTEN, Martin VANTIN,  Manfred RÖHRL,  Monostratos : Friedrich LENZ,  Les trois Dames de la Reine de la Nuit : Hildegard HILLEBRECHT,  Cvetka AHLIN,  Sieglinde WAGNER,  Les trois enfants :  Rosl SCHWAIGER,  Antonia FAHBERG,  Raili KOSTIA,  Les hommes en armures :  James KING,  Martti TALVELA.K

La troupe, sous la direction de Gil Roman :

Danseurs :

Gabriel Arenas Ruiz, Connor Barlow,  Dorian Browne, Javier Casado Suárez, Michelangelo Chelucci, Julien Favreau, Mattia Galiotto, Fabrice Gallarrague, Daniel Goldsmith, Kwinten Guilliams,  Federico Matetich,  Keisuke Nasuno, Jaym O’Esso, Masayoshi Onuki, Vito Pansini, Wictor Hugo Pedroso, Angelo Perfido, Lawrence Rigg, Jiayong Sun, Demian Vargas, Denovane Victoire.

Danseuses :

Portia Adams,  Carme Andres,   Alanna Archibald,  Solène Burel,  Jasmine Cammarota,  Lisa Cano,  Oana Cojocaru,  Valerija Frank,  Chloé Lopes Gomes,  Haydée Herrero Feria,  Clélia Mercier, Mari Ohashi,  Chiara Posca,  Elisabet Ros,  Svetlana Siplatova,  Bianca Stoicheciu,  Kathleen Thielhelm,  Aldriana Vargas López.

©BBL_Anne_Bichsel

Reprenons les paroles de Maurice Béjart : « La Flûte enchantée se présente à nous sous un double aspect : tout d’abord une féerie qui nous emporte dans la poésie pure de l’enfance ou du génie, ensuite, et surtout, un rituel précis, rigoureux, inspiré. Ce mélange peut nous sembler étrange. Constatons premièrement qu’il fonctionne parfaitement et que l’alternance des scènes, soit magiques, soit franchement comiques, avec un message philosophique d’une grande hauteur de pensée nous rend plus perméables à recevoir le symbolisme non seulement avec notre esprit, mais avec notre être total. »

 

la bande annonce :