Le théâtre des Champs Elysées a décidément une excellente programmation quand il s’agit de ballets ou d’Opéras. Coté Lyrique, j’avais été impressionné par La Vie Parisienne en décembre dans une version ‘longue’, et cette fois j’ai eu un coup de coeur pour un opéra de Mozart, particulièrement célèbre : Cosi Fan Tutte.
Sous la direction musicale d’Emmanuelle Haïm et une mise n scène et des costumes de Laurent Helly, la scénographie de Chantal Thomas ne passe pas inaperçue. Quant aux interprètes, je l’ai vu un soir où Vannina Santoni était souffrante et ne pouvait pas chanter. Elle était sur scène en mimant son rôle, et dans le coin gauche de la scène ( vu du public), c’était Nicole Car qui chantait le rôle de Fiodiligi, aux côtés de Gaelle Arquez (Dorabelle), Cyrille Dubois ( Ferrando), Florian Sempey (Guglielmo), Laurene Paterno (Despina) et Laurent Naouri (Don Alfonso).
Curieusement la pièce semblait nous ramener dans les années 40 ou 50, dans des studios d’enregistrement, avec des costumes toutefois moins datés.
Cette variation sur l’Amour et la fidélité ne vieillit pas et tous les amateurs d’opéra connaissent cette oeuvre sans qu’il n’y ait d’airs ultra célèbres. Je ne vous ferai pas l’affont de vous en raconter la trame, disons qu’il s’agit d’un pari sur la Femme et l’Amour, qui fait l’objet d’un pari.
2 actes de 90 minutes chacun nous transportent avec une mise en scène alerte, et je dois reconnaitre que la chance de voir et d’écouter Nicole Car est une surprise totale. Que dire? Elle a été formidable, et les applaudissements ont été à la hauteur, où Madame Car a été ovationnée comme il se doit par une salle totalement conquise.
Ce sont des oeuvres comme cela qui marquant le lyrique. Je ne sais pas si la captation prévue se fera avec Nicole Car, j’en doute. Mais un moment magique comme celui là restera très longtemps dans ma mémoire.
Guy Courthéoux