Lionel Peintre

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Peu d’entre nous se souviennent du film, petite série B signée Roger Corman dans les années 60, et pas beaucoup plus de l’adaptation en comédie musicale en 1986, toujours sur grand écran, de Franck Oz, qui pourtant fut l’adaptation du musical de Broadway, qui connut le succès 5 années durant. Cette fois, c’est en français que le musical nous arrive à l’Opéra Comique, et il faut bien avouer que cette adaptation est totalement réussie.

 

En effet pour cette fin d’année, l’Opéra comique a décidé de nous offrir ce musical signé Howard Ashman et Alan Menken pour une série de représentations. Pour la version française, la mise en scène est assurée avec génie » par Valérie Lesort et Christian Hecq avec de décors inspirés de Andrey Vuong. Tout se déroule  chez un fleuriste qui n’attire pas beaucoup ses clients, et où ce dernier est entouré d’une jolie vendeuse et d’un vendeur qui a trouvé une plante insolite qui est apparue après une éclipse de soleil. Il l’a appelée Audrey 2 en hommage à la jolie fleuriste dont il est secrètement amoureux. Mais pour que cette plante grandisse, il lui faut autre chose que de l’eau. En effet quelques gouttes de sang lui permettent de se développer. Et bien vite ces quelques gouttes de sang ne suffiront plus, et la plante devient célèbre sans que personne ne connaisse son régime particulier. Vous serez vite conquis par cette histoire , surtout par la part pris d’en rire.

On s’amuse de bout en bout avec la transformation de la plante qui grandit et qui bientôt pourrait bien avaler un humain pour se développer.

Lionel Peintre (Mr Mushnik) et de gauche à droite, Anissa Brahmi (Ronnette), Laura Nanou
(Chiffon), Sofia Mountassir (Crystal)

Marc Mauillon (Seymour)

Marc Mauillon (Seymour), (danseurs, danseuses)

Judith Fa (Audrey), Joël-Élisée Konan (danseur)

Judith Fa (Audrey), Damien Bigourdan (Orin Scrivello)

Judith Fa (Audrey), Damien Bigourdan (Orin Scrivello)

Judith Fa (Audrey), Marc Mauillon (Seymour)

Certes nous ne sommes pas dans l’univers d’Alan Menkel que nous connaissons, à qui on doit les musiques de certains chefs d’œuvre de Walt Disney, comme LA PETITE SIRENE, LE BOSSU DE NOTRE DAME ou ALLADIN, sans oublier LA BELLE ET LA BETE, parmi bien d’autres. Et la plante devient à elle seule le centre du monde, ou de la scène de l’Opéra Comique, pour le public qui lui réserve une ovation. Les interprètes sont irréprochables : Marc Mauillon ( Seymour), Judith Fa ( Audrey), Lionel Peintre (Mr Muschnik), Damien Bigourdan (Orin Scrivello), le trio de filles : Laura Manau, Sofia Mountasair et Anissa Brami), sans oublier la plante qui a la voix de Daniel Njo Lobbe

(Manipulateur de la Plante), Daniel Njo Lobé (Voix de la Plante)

Lionel Peintre (Mr Mushnik)

Marc Mauillon (Seymour), Lionel Peintre (Mr Mushnik)

Lionel Peintre (Mr Mushnik), Daniel Njo Lobé (le client)

Damien Bigourdan (Orin Scrivello), danseurs, danseuses

Photos : Stefan Brion

 

Tout ici est fait pour plaire, avec un orchestre dirigé par Maxime Pascal. En fait toute la troupe mérite d’être applaudie et c’est bien ce qui s’est passé lors de la représentation où j’ai eu le bonheur d’être invité.

Précipitez-vous LA PETITE BOUTIQUE DES HORREURS mérite vraiment le détour.

Représentations  à venir : 13, 14, 16, 18, 20, 21 24 et 25 décembre à 20.00 durée du spectacle avec entracte : 2h15

Prix des places : de 6 à 115€, réservations sur le site de l’Opéra Comique : https://www.opera-comique.com/fr/spectacles/la-petite-boutique-des-horreurs

la bande annonce :

 

 

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Quel plaisir de découvrir un opéra-bouffe ( que j’appellerai tout aussi bien une opérette), une forme de théâtre musical chanté, mais avec des dialogues parlés, comme La Vie Parisienne, de Jacques Offenbach, et cette fois c’est La Périchole que nous a offert L’Opéra Comique.

L’histoire se situe au Pérou, à la fin du 18ème siècle, où , à Lima, un vice roi sans scrupule, dirige la ville, entouré de personnes pour le moins complaisantes. C’est dans cette ville qu’apparait LA PERICHOLE, une chanteuse des rues, qui crève la faim avec son grand amour Piquillo. C’est la fête dans les rues, l’alcool coule à flots et le vice roi va tenter de séduire la belle Périchole. Les lois d’alors sont telles qu’une favorite ne peut l’être que si elle est mariée, et le choix du vice -roi s’arrête sur Piquilo, sans savoir que ce dernier est l’amoureux de la belle, qui signera l’acte de mariage sous l’emprise totale de l’alcool, et n’ayant pas la plus petite idée de ce qu’il fait. Il lui faudra bien du temps pour comprendre qu’il a été marié à la nouvelle future maitresse du vice roi, mais toujours sans avoir la plus petite idée de qui est son épouse.  Rebondissements après rebondissements, vu que c’est un opéra bouffe, on rira plus que s’il s’agissait d’un opéra.

Quelle excellente idée de remonter cette oeuvre, qui semble être un mélange des deux qu’avait créées Offenbach, la première version en 1868, ayant été un four avant que la célèbre Hortense Schneider impose une seconde version en 1875 qui sera célèbre cette fois.

La mise en scène  de Valérie Lesort, avec la direction musicale de Julien Leroy en font un véritable régal pour les spectateurs. Tout y est réussi : les décors d’Audrey Vuong, les costumes de Vanessa Sannina et surtout les interprètes, que ce soient les premiers rôles, tout autant que les seconds rôles ou les figurants : Stephanie d’Outrac est la Périchole, Philippe Talbot : Piquilo, Tassis Christoyannis : Don Andres de Ribeiro, Lionel Peintre Don Pedro, Eric Hucher : Don Miguel, alors que Thomas Morris interprète 3 rôles : Notaire, Tarapote & le vieux prisonnier. Sans oublier Quentin Desgeorges : autre notaire, Julie Goussot dans les rôles de Guadalena & Manuelita, Marie Lenorman est Berginella puis Frasquinella, Lucie Peyraure  est Mastrilla puis Brambilla. On n’oubliera pas Julia Wischniewski ni les danseurs : Lucille Daniel, Alexandre Galopin, Véronqie Laugier, Jocelyn Laurent, Maria McClurg, Gaétan Renaudin.

Voir une opérette est un vrai régal pour les sens, surtout avec cette mise en scène alerte , qui fait que les 2h45 de spectacles nous semblent bien courts. Bravo à l’Opéra Comique et à sa direction pour nous offrir un spectacle de cette qualité. Quel dommage qu’il ne se soit soit joué que quelques soirs, espérons son retour lors des prochaines saison!

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Si le nom d’Henri Rabaud a peu de chances de vous rappeler quelque chose, les 1001 nuits vous rappelleront que les contes sont toujours d’actualité, et c’est le cas avec cette oeuvre composée et créée en Mai 1914, sur un livret de Lucien Népoty et une partition signée Henri Rabaud

Marouf est un pauvre savetier flanqué d’une épouse CALAMITEUSE, acariâtre, qui le déteste à un point difficile à envisager. Par suite d’une querelle, elle fera en sorte qu’il subisse la bastonnade , et ce dernier va s’enfuir sur une felouque et se retrouver inanimé sur les rivages de Kheitan, où il va retrouver Ali,  son ami d’enfance, marchand très riche. Ce dernier va le présenter autour de lui comme le marchand le plus riche au monde, ce qui va attirer le sultan qui va lui offrir sa jolie fille en mariage. Mais la vérité est que Marouf est pauvre, très pauvre et que sa promesse d’une caravane remplie d’or, de bijoux et autres richesses, a toutes les chances de ne jamais être tenue, surtout lorsque le vizir soupçonne la supercherie. Mais nous sommes dans un conte des 1001 nuits….où tout peut arriver.

 

 

 

 

Cette oeuvre reprise à l’Opéra Comique en 2013 dans une mise en scène admirable de Jérôme Deschamps, revient pour quelques jours dans la salle Favart, et c’est une merveille de drôlerie, avec des décors tout simples, mais des costumes bariolés, des toques incroyables et surtout d’excellentes voix : Jean Sébastien Bou (Marouk), Vannina Santoni (la princesse Saacheddine), Jean Teitgen (Le Sultan), Franck Leguérinel (Le Vizir) ou Lionel Peintre (Ali). Autour d’eux : Aurélia Legay, Valerio Contaldo, , Luc Bertin-Hugault, Yu Shao, Jeremy Duffau, Didney Fierro, Simon Solas et David Ortega, sans oublier toute la troupe de danseurs. C’est au chef Marc Minkowski que revient l’honneur de diriger l’Orchestre national de Bordeaux Aquitaine et les choeurs de l’Opéra National de Bordeaux

 

 

 

 

C’est un plaisir des yeux et des oreilles, même si nous ne sommes pas habitués aux mélodies d’Henri Rabaud, ne serait ce que pour les costumes superbes créés par Nanessa Sannino. Ce spectacle conviendra aux parents mais aussi aux jeunes ados . Mais ce spectacle mérite vraiment d’être découvert. 5 actes, avec un  seul entracte après le 3ème acte. La durée totale de la représentation est de 3h10 ( entracte compris)

 

Représentations : 23, 25, 27 avril à 20h00

et le 29 Avril à 15h00

Places de 6 à 135 €

Réservations : www.opera-comique.com ou 0 825 01 01 23 (0,15 € la minute)