Cette oeuvre de Vincenzo Bellini n’est pas la plus célèbre de toutes celles qu’il a composées, Norma étant l’Opéra de référence pour de nombreux mélomanes, mais la découvrir sur scène est un rare bonheur.
Si vous pensiez ne pas connaître cet Opéra, il est plus que certain que vous connaissiez l’histoire de Roméo & Juliette. En conséquent inutile de vous décrire l’histoire, qui sur fond musical se fera en 2 actes sur la scène de l’Opéra Bastille.
La direction musicale est assurée avec une maitrise digne des plus grands par Speranza Scappucci qui fait ses débuts à l’Opéra de Paris.
La mise en scène de Robert Carsen est comme toujours parfaite, avec Décors et costume de Michael Levine , mais comment pourrait-il en être autrement avec ce grand metteur en scène, que l’on attend d’ailleurs à nouveau à Paris en décembre pour une nouvelle reprise de CABARET, la comédie musicale qui ouvrira un nouvel endroit : Le Lido2Paris, sur les Champs Elysées.
Les chœurs, dirigés par Ching-Lien Wu sont importants pour cette oeuvre qui bénéficie d’une très belles distribution :
Une nouvelle production de Turandot de Giacomo Puccini à l’Opéra Bastille!
Bonnes gens et peuple de Paris, une nouvelle mise en scène de Robert Wilson est à l’Opéra Bastille, Oyez, oyez, les trois énigmes que vous aurez à résoudre sont :
Je suis chinoise mais je chante en italien.
Mon père règne sur la Chine mais au mois de décembre je serai à Paris.
Qui sont Ping, Pong, Pung ?
N’ayez crainte si vous ne savez pas répondre, vous n’aurez pas la tête tranchée !
Une nouvelle mise en scène de Robert Wilson est un événement. Il retrouve le divin Puccini plus de 25 ans après sa mise en scène historique de Madame Butterfly dont on ne se lasse pas.
Turandot est une princesse chinoise à la virginité tatillonne. Elle doit se marier mais a mis une condition, il faudra que le prétendant soit capable de répondre à trois énigmes, si il échoue, et tout prince de sang qu’il soit il sera exécuté. Le dernier en date est le jeune Prince de Perse. La foule est touchée par la jeunesse et le port altier du jeune homme. Le peuple de Pékin demande à la princesse sa grâce mais elle refuse. Dans la foule Calaf tombe immédiatement amoureux de Turandot.
Calaf est, malgré ses modestes vêtements, le fils de Timur, un roi Tartare détrôné. Le hasard a mis en présence le père et le fils. Le vieil homme fut sauvé par une belle esclave Liû.
Nous vous laissons le plaisir de découvrir la suite de ce conte cruel dans lequel nous découvrirons trois ministres burlesques, un Empereur fatigué, une Princesse mauvaise joueuse, un amoureux transi peu reconnaissant.
Robert Wilson reste fidèle à son style. Tableaux épurés avec des lignes sobres et fortes, des costumes hiératiques qui donnent aux protagonistes l’air d’être ces poupées traditionnelles que l’on trouve aussi bien en Chine qu’au Japon. L’inspiration du théâtre Nô, et le burlesque des scènes avec le trio Ping, Pang,Pong, plonge le public dans une Chine un peu glacée. Les lumières crues rythment la progression dramatique. On assiste avec beaucoup d’émotion à la torture de la pauvre Liû.
Turandot est le dernier opéra de Puccini qui restera inachevé, car Puccini est mort vaincu par un cancer. Le compositeur avait entamé une approche de nouvelles lignes mélodiques dans lesquelles on retrouve la sensualité du maître. Gustavo Dudamel rend hommage à Puccini par sa direction sans faille, (NDLR :d’ailleurs le plus grand des réalisateurs cinéma au monde, Mr Steven Spielberg, l’avait compris bien avant nous qui lui a demandé de diriger la partition musicale de son nouveau chef d’oeuvre, West Side Story). Le public aime beaucoup le trio et lui reserve des applaudissement nourris , mais la reine de la soirée est sans conteste la magnifique soprano Guanqun Yu. Pour ses débuts à l’Opera de Paris, Guanqun Yu nous a plus qu’ému tant par la modulation de sa voix, son jeu simple et par la profondeur de son interprétation. Elle sera une Liû mémorable.
Marie Laure Atinault
Les infos:
Direction musicale Gustavo Dudamel
Mise en scène Robert Wilson
Co-mise en scène Nicola Panzer
Décors Robert Wilson, Stephanie Engeln
Costumes Jacques Reynaud
Maquillage Manu Halligan
Lumières Robert Wilson, John Torres
Vidéo Tomek Jeziorski
Dramaturgie José Enrique Macián
Cheffe des Chœurs Ching-Lien Wu
La distribution :
Turandot Elena Pankratova
Liù Guanqun Yu
Calaf Gwyn Hughes Jones
Timur Vitalij Kowaljow
L’Imperatore Altoum Carlo Bosi
Ping Alessio Arduini
Pang Jinxu Xiahou
Pong Matthew Newlin
Un Mandarino Bogdan Talos
Représentations à 19.30 (sauf indication contraires)
Vendredi 10 décembre
Lundi 13 décembre
Jeudi 16 décembre
Dimanche 19 décembre à 14.30
Mercredi 22 décembre
Dimanche 26 décembre à 14.30
Jeudi 30 décembre
Prix des places :
210€ 190€ 175€ 155€ 135€ 100€ 70€ 50€ 35€ 15€
Excepté vendredi 10 et jeudi 16 décembre
231€ 209€ 193€ 171€ 149€ 110€ 77€ 55€ 39€ 15€
DURÉE 2h30 (1 entracte)
INFORMATIONS / RÉSERVATIONS
EN LIGNE www.operadeparis.fr
VIA L’APPLICATION OPÉRA NATIONAL
DE PARIS
disponible sur iOS et Android pour
smartphones et tablettes.
AUX GUICHETS
> du lundi au samedi (sauf jours fériés)
de 10h à 18h30 au Palais Garnier (à l’angle des rues Scribe et Auber)
et de 14h30 (12h les jours d’ouverture des réservations) à 18h30 à l’Opéra Bastille (120, rue de Lyon).
une heure avant le début du spectacle,y compris les dimanches et jours fériés.
On retrouve ce décor superbe en boite de carton gigantesque et la mise en scène de Claus Guth pour cette nouvelle série de représentation à l’Opéra Bastille, sous la baguette du chef : Giacomo Sagripanti, avec des interprètes qui méritent des superlatifs: Ludovic Tézier (Rigoletto), Nadine Sierra (Gilda) et Dmitry Korchak ( Il Duca Di Montova) entre autres :
On connaît bien l’intrigue qui débute lors d’un bal : Le comte Monterone accuse le Il Duca Di Mantova, grand coureur de jupons, d’avoir déshonoré sa fille. Rigoletto, bouffon bossu du Duc, se moque de lui. Monterone jette alors une solennelle malédiction sur lui ainsi que sur le Duc. Or, c’est au tour de Gilda, fille du bossu, d’être séduite par le Duc. Rigoletto, dont Gilda est le bien le plus précieux, décide donc de se venger et emploie les services d’un tueur à gages. Mais la malédiction est déjà en marche et ne tarde pas à s’accomplir. Rigoletto, dans une suite d’enchaînements malheureux, perdra son enfant adorée.
Claus Guth qui assure le mise en scène de cette production, s’attache implacablement à mettre à nu les œuvres qu’il met en scène. Pour cette production, il a imaginé un spectacle traversé de fantômes et de fantasmes, où le spectateur revit la tragédie à travers le regard d’un Rigoletto brisé et socialement déclassé. L’Opéra débute avec une sorte de préambule où un Rigoletto qui a sombré dans une déchéance totale ouvre une boite en carton. La boite contient une robe blanche souillée de sang, et un costume de fou du roi. Et la scène se transforme, et on se retrouve à l’intérieur de cette boite en carton .
Rigoletto Générale Opéra Bastille
Rigoletto Générale Opéra Bastille
Rigoletto Générale Opéra Bastille
Rigoletto Générale Opéra Bastille
Rigoletto Générale Opéra Bastille
Rigoletto Générale Opéra Bastille
La tragédie permet à Verdi d’écrire quelques uns de ses airs les les plus célèbres comme : Questa o quella per me pari sono, La donna è mobile, ou Caro Nomé. La mise en scène de Claus Guth les sublime, et surtout donne un allant aux interprètes. Outre ceux cités dans l’introduction, n’oublions pas Goderdzi Janelidse (Sparafucile), Justina Gringyté (Maddalena), Cassandre Berthon ( Giovanna, Bogdan Talos ( Le comte de Monterone) et Jean-Luc Ballestra (Marullo). et aussi Maciej Kwasnikowski (Matteo Borsa), Florent Mbia ( Il conte di Ceprano), Isabelle Wnorowska (La Contessa), Lise Nougier (( Paggio della duchessa), Pierpaolo Palloni ( Usciere di Corte) et enfin Henri Bernard Guizirian qui est le double de Rigoletto.
Le clin d’oeil aux revues à plumes est un délice:
Rigoletto Générale Opéra Bastille
Rigoletto Générale Opéra Bastille
Rigoletto Générale Opéra Bastille
et bien entendu les chœurs, dirigés par Ching Lien Wu donnent de l’ampleur à ce spectacle superbe
Rigoletto Générale Opéra Bastille
Rigoletto Générale Opéra Bastille
Rigoletto Générale Opéra Bastille
TOUTES LES PHOTOS : ELISA HABERER ( ONP) tous droits réservés
Représentations : à 19.30 sauf dimanches : 14.30
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