Robert Carsen

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Voilà, une fois encore une très bonne surprise avec la création de CABARET dans la salle du Lido2Paris, sur les Champs Elysées.

Ne criez pas au scandale, il est vrai que Cabaret a été monté plusieurs fois sur une scène parisienne. A Mogador, certes, mais aussi aux Folies Bergère et au Théâtre Marigny et c’est une nouvelle version signée Robert Carsen qui a été présentée au public du célèbre établissement sur les Champs Elysées. Cette fois pas de tête d’affiche ultra connue, comme Marc Lavoine, Magali Noël, Catherine Arditi, Ute Lemper,  Emmanuel Moire ou Nicole Croisille, ou pour les plus cinéphiles: Liza Minelli, Michael York ou Helmut Griem. Et l’affiche le clame haut et fort, vous allez voir une nouvelle version où le maître de cérémonie est imposant comme le prouve l’affiche:

Pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire, petit résumé. Nous nous retrouvons à Berlin, au nouvel an 1929, aux débuts du nazisme dans un cabaret , le Kit Kat Klub où tout le monde trouve son compte. Un écrivaillon, une logeuse, une chanteuse qui sait se servir de ses charmes, et le décor est posé. Question décors le Lido2Paris, utilise toute sa scène avec un orchestre scindé en deux de chaque côté et le plateau qui fait bouger les décors. Dès les premières secondes nous sommes directement dans le ton avec le meneur de revue du Cabaret qui est impressionnant dans tous les sens du terme et nous souhaite la bienvenue avec Willkommen, Bienvenue, Welcome, très vite rejoint par danseurs et danseuses. On est déjà sous le charme, et pour ceux qui, comme moi, ont vu toutes les versions précitées et connaissent le film de bout en bout, nous sommes totalement impressionnés !

Il en sera ainsi de bout en bout, pendant ces plus de deux heures, avec un entracte. Revenons quelques minutes avant le début. La salle du Lido est telle que je la connaissais avant qu’elle ne ferme ses portes. En lieu et places des grandes tablées, ce sont des petites tables rondes pour 4 personnes qui ont été disposées. Qui dit table dit boissons, et cette fois, nous revenons en 2022 sans service à table. Dans l’entrée vous avez un bar assez grand où vous allez acheter vos consommations, si vous le désirez, avec quelques en cas, et tout cela n’est pas vraiment donné. Un simple exemple : la bouteille de Champagne est facturée 100€, mais les eaux minérales et bières pression sont nettement moins onéreux.

Franchement les spectateurs en prennent plein les yeux et les oreilles. C’est du grand spectacle! Pour preuve, nous allons retrouver le directeur artistique de l’établissement, Monsieur Jean Luc Choplin, que j’ai interviewé quelques minutes avant de découvrir le spectacle :

Si je suis enthousiaste, et c’est le moins que je puisse dire,  je ne suis pas le seul. La salle applaudit à tout rompre, et plus fort encore lors des morceaux les plus célèbres. Honnêtement je signe immédiatement pour revoir ce spectacle qui est là pour une durée déterminée, comme  l’a indiqué Jean-Luc Choplin, avant des travaux de rénovation qui devraient durer plusieurs mois.

Les fans de comédie musicale devraient désormais compter avec le personnage qui domine le jeu : Sam Buttery dans le rôle d’Emcee. Lizzie Connolly interprète Sally Bowles, Oliver Dench est Clifford Bradshaw  , Sally Ann Triplet la logeuse Fräulein Schneider, Charlie Martin la prostituée Fräulein Kost et d’autres personnages, Gary Milner le vendeur de fruits Herr Schultz et Ciarán Owens l’autre personnage central, Ernst Ludwig, qui exploite l’innocence de Cliff à des fins politiques pas très nettes.

CRÉDITS PHOTOS Julien Benhamou
Tous droits réservés

Quant aux danseurs et danseuses, ils sont en tout point remarquables qui auraient tous pu faire partie de la troupe du Lido pour les revues : notamment Darnell Mathew-James, Carl Au, Rhys Batten, Hannah Yun Chamberlain, Anya Ferdinand, Elizabeth Fullalove, Fraser Fraser, Luke Johnson, Dominic Lamb,  Natasha  May-Thomas, Nic Myers, Rishard-Kyro Nelson, Oliver Ramsdale, Clancy Ryan, Charlie Shae-Waddell, Kraig Thornber, Poppy Tierney. Ils sont absolument formidables (tiens c’est le nom d’une revue dans le plus célèbre cabaret parisien actuellement!! )

le teaser:

Quelques infos pratiques :

Représentations au Lido 2 Paris 116 bis Champs Elysées, Métro George V

Tous les soirs du mardi au dimanche à 20h00, , jusqu’au 3 Février 2023.

pas de représentation les lundis et le 25 décembre à 20h00.

samedis deux représentations : 15h00 et 20.00

Prix des places à partir de 29€,

jusqu’à 120 / 130 ou 140 en carré or selon les jours.

Tel : +33 (0) 1 53 33 45 50
Lundi – Vendredi : 10:00-19:00,
Samedi : 12:00-15:00 et 16:00-19:00
Dimanche et jours fériés : fermé

 

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Cette oeuvre de Vincenzo Bellini n’est pas la plus célèbre de toutes celles qu’il a composées, Norma étant l’Opéra de référence pour de nombreux mélomanes, mais la découvrir sur scène est un rare bonheur.

Si vous pensiez ne pas connaître cet Opéra, il est plus que certain que vous connaissiez l’histoire de Roméo & Juliette. En conséquent inutile de vous décrire l’histoire, qui sur fond musical se fera en 2 actes sur la scène de l’Opéra Bastille.

La direction musicale est assurée avec une maitrise digne des plus grands par Speranza Scappucci qui fait ses débuts à l’Opéra de Paris.

La mise en scène  de Robert Carsen est comme toujours parfaite,  avec Décors et costume de Michael Levine , mais comment pourrait-il en être autrement avec ce grand metteur en scène, que l’on attend d’ailleurs à nouveau à Paris en décembre pour une nouvelle reprise de CABARET, la comédie musicale qui ouvrira un nouvel endroit : Le Lido2Paris, sur les Champs Elysées.

Les chœurs, dirigés par Ching-Lien Wu sont importants pour cette oeuvre qui bénéficie d’une très belles distribution :

Giulietta  : Julie Fuchs

Romeo  : Anna Goryachova

Capellio  : Jean Teitgen

Tebaldo : Francesco Demuro

Lorenzo : Krzysztof Bącyk

Quelques photos  :

Représentations :

Mercredi 21 septembre 2022

Vendredi 23 septembre 2022

Mardi 27 septembre 2022

Jeudi 29 septembre 2022

Samedi 1er octobre 2022

Vendredi 7 octobre 2022

Dimanche 9 octobre 2022

Mardi 11 octobre 2022

Vendredi 14 octobre 2022

TARIFS 145€ 125€ 110€ 95€ 80€ 60€ 45€ 35€ 25€ 15€

Excepté dimanche 9 octobre 2022:

131€ 113€ 99€ 86€ 72€ 54€ 41€ 32€ 23€ 15€

Excepté samedi 1er et vendredi 14 octobre 2022

160€ 138€ 121€ 105€ 88€ 66€ 50€ 39€ 28€ 15€

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TOUTES LES PHOTOS / @ Emilie Brouchon   Opera National de Paris

 

QUELQUES EXTRAITS :

 

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Tout le monde se souvient du film, ou tout au moins du titre phare chanté et dansé par Gene Kelly et nombre d’entre nous avaient vu ce musical au Châtelet en 2015!

 

L’histoire se déroule à Hollywood, à la fin de l’ère du cinéma muet. Don Lockwood (Dan Burton) est devenu une star du cinéma muet. Lina Lamont, (Emma Kate Nelson) son insipide et antipathique partenaire, est persuadée qu’ils forment un couple à la ville comme à l’écran. Alors que Le Chanteur de Jazz, le tout premier film parlant, connaît un succès fulgurant, le directeur du studio R.F Simpson (Robert Dauney) n’a d’autre choix que de convertir le nouveau film du duo Lockwood / Lamont. L’équipe de production est confrontée à de nombreuses difficultés, notamment l’insupportable voix de crécelle de Lina Lamont. un soir Don rencontre une jeune et jolie jeune femme à la sortie de la première d’un de ses films. Il est très vite épris d’elle, Kathy Selden (Monique Young) . Le meilleur ami de Don Lockwood, Cosmo Brown (Daniel Crossley, a l’idée d’engager Kathy  pour doubler la voix de Lina et de transformer The Dueling Cavalier en comédie musicale intitulée The Dancing Cavalier.  Lina découvre l’idylle entre Don et Kathy  et, furieuse, exige qu’à l’avenir Kathy continue de jouer les doublures et demeure pour toujours dans l’anonymat. Cette idée révolte Simpson, mais il n’a d’autre choix que d’accepter, tout comme Kathy, liée au studio par contrat. La première de The Dancing Cavalier sera un triomphe. Le public conquis réclame une chanson de Lina. Don et Cosmo décident d’improviser : ils proposent à Lina de chanter en playback pendant que Kathy, dissimulée derrière le rideau, créé l’illusion enchantant en simultané dans un second micro….

Photo : Vincent PONTET

Photo : Vincent PONTET

C’est un enchantement de tous les instants. La mise en scène de Robert Carsten est d’une intelligence rare. En fait on met un petit moment avant de le remarquer, mais tout est en noir et blanc, les décors, les costumes, même certains éclairages. Et la couleur n’apparaît en fait qu’à la toute fin du spectacle, et alors on nage dans l’or et le jaune, sauf pour la reprise toute en couleurs de la chanson titre au final avec toute la troupe. Ce musical est-il un classique? En fait non. C’est l’adaptation toute récente du film, avec l’accord de la MGM qui distribuait le film dans les années 50. Si tout le monde connaît une des nombreuses adaptations de la chanson Singin’ in the rain ( dont la version disco de Sheila ), il y a d’autres airs connus comme Good Morning ou encore Make ’em laugh, et on se surprend à fredonner avec les comédiens sur scène. Autre excellente surprise, l’orchestre est dans la fosse, et non pas en bande enregistrée. C’est dire tout le soin apporté à cette production grandiose.

Photo : Vincent PONTET

Photo : Vincent PONTET

Si je dis que ce n’est pas un classique dans le sens des productions comme My Fair Lady, The Sound of Music -La mélodie du bonheur, ou West Side Story, il y a de fortes chances que cette version de Robert Carsten le devienne, vu les bravos . Une excellente direction musicale de Gareth Valentine, avec l’Orchestre Padeloup dans la fosse! Les costumes ont été créés par Anthony Powell et les comédiens chanteurs évoluent dans des décors signés Tim Hatley. Il faudrait saluer tout le monde pour montrer l’excellence de cette  production tout en  anglais avec, rassurez-vous, des surtitres français pour les non anglophones, elle pourrait être présentée partout dans le monde sans problème majeur. Pourquoi en anglais? Adapter en français le texte et les chansons aurait dénaturé totalement ce musical. Cette production au Chatelet avait été initiée par Jean-Luc Choplin qui a depuis pris les rennes de La Seine Musicale.

Le théâtre du Châtelet a vu les choses en grand pour la reprise de sa comédie musicale phare Singin’in the Rain.
Cette opération hors les murs est une prouesse technique : plateau, gradins, coulisses, fosse d’orchestre, machinerie et système de cintres, loges, piscine d’eau pour faire tomber la pluie sur scène… pour la première fois, un théâtre parisien érige de toutes pièces une salle de spectacle dans la gigantesque nef du Grand Palais.  Une semaine pour tout monter!
De part et d’autres de la scène, nombre d’activités attendront le spectateur dans un espace  avec l’ambiance d’un studio de cinéma : initiations aux claquettes, karaoké autour des comédies musicales, entre autres.
C’est donc une véritable expérience qui sera ainsi proposée au public venu découvrir le spectacle, deux heures avant chaque spectacle.
Quelques chiffres :
– 13 500 m2 aménagés –  une scène de 16m d’ouverture et de 1 040m² – une cage de scène de 25m de hauteur – une machinerie théâtrale recréée avec 30 porteuses mobiles – 140 tonnes d’échafaudages – 80 haut-parleurs – 6000 litres d’eau chaude en circuit fermé pour la pluie – plus de 100 techniciens – 40 artistes sur scène – plus de 20 musiciens dans la fosse – 2 400 places, avec un espace restauration.

 

Photo : Vincent PONTET

c-Sylvain-Gripoix.

TOUTES LES PHOTOS, sauf mention contraire : @Théâtre-du-Châtelet-Marie-Noëlle-Robert

Non seulement il est prudent de réserver, mais quasi obligatoire, de nombreuses soirées affichent déjà complet, et le bouche à oreille qui va suivre va vite remplir le Grand Palais

Durée du spectacle : environ 2h50 avec un entracte de 30 mns

Dates des représentations
Mardi 28 novembre ,  Mercredi 29 novembre Jeudi 30 novembre  Vendredi 1er décembre 20h

samedi 2 décembre 15h et 20h Dimanche 3 décembre 18h
Mardi 5 décembre , Mercredi 6 décembre ,  Jeudi 7 décembre ,  Vendredi 8 décembre 20h

samedi 9 décembre 15h et 20h Dimanche 10 décembre 18h
Mardi 12 décembre , Mercredi 13 décembre ,  Vendredi 15 décembre 20h

samedi 16 décembre 15h et 20h, Dimanche 17 décembre 18h
Mardi 19 décembre , Mercredi 20 décembre ,  Vendredi 22 décembre 20h

samedi 23 décembre 15h  et  20h Dimanche 24 décembre 15h et 20h
Mercredi 27 décembre , Jeudi 28 décembre , Vendredi 29 décembre 20h

samedi 30 décembre 20h Dimanche 31 décembre 15h, Dimanche 31 décembre 20h, lundi 1er janvier 18h
Mercredi 3 janvier , Jeudi 4 janvier , Vendredi 5 janvier 20h

samedi 6 janvier 15h et  20h Dimanche 7 janvier 18h
Mardi 9 janvier  Mercredi 10 janvier , et dernière le  Jeudi 11 janvier 20h

Tarifs  :de 23 à 143 €

Réservations :

Internet www.chatelet-theatre.com
Téléphone (sauf dimanches et jours fériés) 01 40 28 28 40
Aux caisses du Grand Palais à partir du 28 novembre de 13h au début du spectacle

bande annonce :

 

 

 

 

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La dernière oeuvre composée par Jacques Offenbach, très difficile à résumer, mais tellement agréable à entendre.

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Ce qu’il faut savoir c’est qu’ Ernst Theodor Amadeus Hoffmann est un poète allemand qui mourut au début des années 1800. En 1851, Jules Barbier et Michel Carré (qui avaient écrit plusieurs  livrets d’opéra) adaptent assez librement trois des nouvelles fantastiques d’Hoffmann pour en faire une pièce : Der Sandmann (L’homme au sable, 1816) donnera l’acte d’Olympia , Rat Crespel (Le conseiller Crespel ou le violon de Crémone, 1818) fournira l’intrigue de l’acte d’Antonia et enfin Die Abenteuer der Silvester-Nacht (Les aventures de la nuit de la Saint Sylvestre, 1815) servira de trame à l’acte de Giulietta . Ces histoires indépendantes sont reliées par l’astuce suivante : Hoffmann devient un personnage à part entière de la pièce et en est le héros et le fil conducteur. Chaque histoire met donc en scène Hoffmann, son fidèle compagnon Nicklausse, une figure féminine ( qui est la femme aimée), une figure maléfique (une sorte d’incarnation du diable) et un personnage de valet plus ou moins comique. Le tout est encadré par un prologue et un épilogue.

julien_benhamou___opera_national_de_paris-les-contes-d-hoffmann-16-17-julien-benhamou-onp-9-1600 Les contes d'Hoffmann (Saison 2016-2017) julien_benhamou___opera_national_de_paris-les-contes-d-hoffmann-16-17-julien-benhamou-onp-6-1600 Les contes d'Hoffmann (Saison 2016-2017)

Offenbach a écrit une centaine d’oeuvres lyriques, dont la plus célèbre est sans conteste La vie Parisienne, mais ces Contes d’Hoffmann sont un véritable opéra, l’oeuvre dont il aurait pu être le plus fier. C’est l’occasion qu’il attendait depuis longtemps : écrire enfin un vrai opéra. Pas une opérette rigolote et sympathique, mais un vrai drame qui fera qu’on le prendra enfin au sérieux.

L’Opéra a été maintes fois remanié et il apparaîtra rapidement qu’il faut faire chanter les quatre rôles féminins par la même chanteuse. Il en sera de même pour les quatre rôles de méchants et les quatre rôles de valets. En revanche, l’attribution du rôle d’Hoffmann reste floue. D’abord écrit pour une voix de baryton, celui-ci est finalement réécrit pour une voix de ténor.

Les contes d'Hoffmann (Saison 2016-2017) Les contes d'Hoffmann (Saison 2016-2017) julien_benhamou___opera_national_de_paris-les-contes-d-hoffmann-16-17-julien-benhamou-onp-5-1600-1 julien_benhamou___opera_national_de_paris-les-contes-d-hoffmann-16-17-julien-benhamou-onp-4-1600 Les contes d'Hoffmann (Saison 2016-2017) julien_benhamou___opera_national_de_paris-les-contes-d-hoffmann-16-17-julien-benhamou-onp-3-1600

Les répétitions commencent en septembre 1880, et on ne dispose toujours pas d’une version définitive. Offenbach se dit sûrement qu’il ajustera au fur et à mesure de l’avancement des répétitions, et qu’il fera ses choix définitifs à ce moment là. Il n’en aura malheureusement pas le temps puisqu’il meurt début octobre, laissant ainsi les Contes d’Hoffmann inachevés, non complètement orchestrés, et dotés de multiples versions différentes. Mais bon, au risque de me répéter, l’Opéra, c’est un bonheur total, celui des oreilles évidemment, celui de la vue tout autant , à condition que la mise en scène suive. Et c’est le cas ici, où Robert Carsen nous démontre une fois encore à quel point il est brillant, à qui on doit, récemment à l’Opéra de Paris : Elektra, Capriccio, Les Boréades, Rusalka, Nabucco, I Capuleti e i Montecchi. Une fois encore, il faut saluer comme il se doit la direction musicale de Philippe Jordan, est puissante et discrète , qui sait mettre en valeur les voix magnifiques de Nadine Koutcher (OLYMPIA ), Kate Aldrich (GIULIETTA), Ermonela Jaho ( ANTONIA), Stéphanie d’Oustrac ( LA MUSE, NICKLAUSSE), Doris Sofel (LA MÈRE D’ANTONI, Ramon Vargas (HOFFMANN : 6, 9, 12, 15, 18 nov.) ou Stefano Secco  (21, 24, 27 nov.), Roberto Tagliavini (LINDORF, COPPÉLIUS, DAPERTUTTO, MIRACLE), Rodolphe Briand (SPALANZANI)  Paul Gay (LUTHER, CRESPEL), François Lis (SCHLEMIL ), Cyrille Lovighi (NATHANAËL ), Yann Beuron ( ANDRÈS, COCHENILLE, PITICHINACCIO, FRANTZ  Laurent Laberdesque     (HERMANN ) .

Côté décors, ceux du 1er acte, après le prologue sont un délice, c’est l’opéra dans l’Opéra.

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Donc, en ajoutant tout cela, on passe 3 heures 25 de pur bonheur, avec ce chef d’oeuvre d’Offenbach y compris 2 entractes.

TOUTES LES PHOTOS : @ Julien Benhamou / Opera National de Paris

Représentations :
Les Contes d’Hofmann fait l’objet d’une captation audiovisuelle réalisée par François Roussillon, coproduite par l’Opéra national de Paris et FRA productions. Ce spectacle sera retransmis en
direct  dans les cinémas UGC, dans le cadre de leur saison Viva l’Opéra ! et dans des cinémas indépendants  (le 15 septembre) en France et dans le monde entier

A l’Opéra Bastille :
dimanche 6 novembre 2016
mercredi 9 novembre 2016
samedi 12 novembre 2016
mardi 15 novembre 2016
vendredi 18 novembre 2016
lundi 21 novembre 2016
jeudi 24 novembre 2016
dimanche 27 novembre 2016

Tarifs : 210€ 190€ 170€ 155€ 135€ 100€ 70€ 50€, 35€ 15€ 5€
Excepté lundi 21 novembre
189€ 171€ 153€ 140€ 122€ 90€ 63€ 45€ ,32€ 15€ 5€
Excepté jeu. 3, dim. 6, mer. 9, sam. 12, mar. 15, ven. 18 novembre
252€ 228€ 204€ 186€ 162€ 120€ 84€ 60€ , 42€ 15€ 5€

INFORMATIONS / RÉSERVATIONS
par Internet : www.operadeparis.fr
par téléphone : 08 92 89 90 90 (0.35 € TTC/ min hors coût éventuel selon opérateur depuis un poste fixe) , du lundi au vendredi de 9h à 18h et le samedi de 9h à 13h (sauf jours fériés).
aux guichets : au Palais Garnier et à l’Opéra Bastille, du lundi au samedi de 11h30 à 18h30 (sauf jours fériés) et une heure avant le début des représentations les dimanches et jours fériés.

 

UN SOUVENIR DE 2005 avec Natalie Dessay, dans la même mise en scène à l’Opéra Bastille:

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Avant dernier Opéra de W.A. Mozart la Flûte enchantée, créé en 1791, est une parabole des grands thèmes qui ont occupé le XVIIIe siècle : la nature et la culture, l’éducation et la morale, la vérité et la religion.

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Mauro Peter (Pamino) et  EDWIN CROSSLEY-MERCER ( Papageno)

Mauro Peter (Pamino) et EDWIN CROSSLEY-MERCER ( Papageno)

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C’est à l’Opéra comique que l’oeuvre a été créée en français en 1879, et il faudra attendre 1977 pour qu’elle soit chantée dans sa version d’origine, et elle sera représentée en 1991 pour la première fois à l’Opéra Bastille. Ce conte qui est à la fois chanté et parlé (Singspiel) est l’histoire de Tamino qui tombe amoureux de Pamina, la fille de la Reine de la nuit. Il rencontre un joueur de flûte, (Papajeno)qui sait charmer les oiseaux, tous deux vont devoir se rendre au royaume  de Sarastro pour délivrer la belle Pamina. Résumer ce conte fantastique en quelques mots est du domaine de l’impossible, laissez vous donc bercer par les voix, par la musique de Mozart.

Vous pourrez apprécier les décors de Michael Levine et la mise en scène de Robert Carsen, qui oscille entre le vert des moments plus tendres et le marron des scènes sombres. Vous verrez, ou plutôt vous devinez certains personnages à travers les voiles qu’ils portent sur le visage.

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Mais surtout vous viendrez pour la musique, et l’orchestre dirigé par Constantin Trinks (jusqu’au 14 Mai) puis par Patrick Lange. Lorsque j’ai vu cette oeuvre, j’ai été absolument sous le charme de la voix de baryton de Edwin Crossley Mercer (Papageno), et de toute la distribution. Je m’en voudrais de ne pas dire que les trois jeunes garçons aux voix d’anges ont reçu leur belle part d’applaudissements parfaitement mérités. Une fois encore l’Opéra de Paris nous montre la qualité de ses choix artistiques, des œuvres retenues pour cette saison. Il y en a pour tous les goûts, et la saison n’est pas encore terminée. Les applaudissements se doivent d’aller non seulement à ceux que l’on voit sur la scène, ou que l’on entend depuis la fosse, mais aussi à ceux qui travaillent dans l’ombre ou qui choisissent les opéras représentés. L’opéra est présenté en version allemande avec sur titres en français et en anglais.

Bravo à tous!

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 TOUTES LES PHOTOS : @ Elisa-Haberer  OPERA DE PARIS

Distribution:
MAURO PETER (A) ⁄ JULIEN BEHR (B) Tamino
ANDREEA SOARE (A) ⁄ CAROLINE STEIN (B) Erste Dame
ANNA PENNISI (A) ⁄ ALINE MARTIN (B) Zweite Dame
KATHARINA MAGIERA (A) ⁄ BARBARA DI CASTRI (B) Dritte Dame
EDWIN CROSSLEY-MERCER (A) ⁄ BJORN BÜRGER (B) Papageno
ELISABETH SCHWARZ (A) ⁄ NORMA NAHOUN (B) Papagena
ANTE JERKUNICA (A) ⁄ DIMITRY IVASHCHENKO (B) Sarastro
RODOLPHE BRIAND (A) ⁄ MICHAEL LAURENZ (B) Monostatos
JACQUELYN WAGNER (A) ⁄ CAMILLA TILLING (B) Pamina
JANE ARCHIBALD (A) ⁄ OLGA PUDOVA (B) Königin der Nacht
ROMAN TREKEL (17, 20, 24 avril et 3, 10, 14 mai) ⁄ MARTIN GANTNER Der Sprecher
MICHAEL HAVLICEK Erster Priester
DIETMAR KERSCHBAUM Zweiter Priester
ERIC HUCHET Erster geharnischter Mann
KAKHABER SHAVIDZE Zweiter geharnischter Mann
SOLISTES D’AURELIUS SÄNGERKNABEN CALW Drei Knaben

 

DISTRIBUTION A :
vendredi 17 avril 2015 – 19h30
lundi 20 avril 2015 – 19h30
vendredi 24 avril 2015 – 19h30
lundi 27 avril 2015 – 19h30
jeudi 30 avril 2015 – 19h30
dimanche 3 mai 2015 – 14h30
mercredi 6 mai 2015 – 19h30
dimanche 10 mai 2015 – 14h30
jeudi 14 mai 2015 – 19h30
DISTRIBUTION B :
mardi 26 mai 2015 – 19h30
vendredi 29 mai 2015 – 19h30
lundi 1er juin 2015 – 19h30
jeudi 4 juin 2015 – 19h30
dimanche 7 juin 2015 – 14h30
mercredi 10 juin 2015 – 19h30
lundi 15 juin 2015 – 19h30
vendredi 19 juin 2015 – 19h30
lundi 22 juin 2015 – 19h30
jeudi 25 juin 2015 – 19h30
dimanche 28 juin 2015 – 14h30

TARIFS
195€ 180€ 150€ 130€ 100€ 70€ 35€ 15€ 5€
Exceptés vendredi 17 avril, vendredi 29 mai et vendredi 19 juin
214€ 198€ 165€ 143€ 110€ 77€ 38€ 15€ 5€

Réservations aux guichets de l’Opéra Bastille ou Garnier tous les jours de 11h30 à 18h30 sauf dimanches et jours fériés/

www.operadeparis.fr

Il est rare qu’un conte donne naissance à un Opéra, mais celui de Hans Christian Andersen, La Petite Sirène, sans en être l’adaptation exacte, a pourtant donné naissance à un des opéras  les plus connus de Dvorak (pour ceux qui ne parlent pas Tchèque : prononcer : Dvorjak)

photo : Olga Guryakova, @Eric Mahoudeau/Opéra de Paris

photo : Olga Guryakova, @Eric Mahoudeau/Opéra de Paris

Rusalka, composé en 1901, sur un livret de Jaroslav Kvapil, nous plonge dès le départ dans un lac au clair de lune, où les trois sœurs d’une naïade, Rusalka, s’amusent, et leur père Ondin les rejoint. Rusalka révèle alors à son père le chagrin qui la ronge, elle est tombée amoureuse d’un humain, un Prince qui vient parfois se baigner dans le lac. Elle veut quitter les profondeurs du lac, prendre forme humaine pour devenir sa femme. Seule une sorcière, Jezibaba, peut l’aider, mais au prix d’un grand sacrifice. Dans le monde des humains, elle sera muette. La transformation a lieu, le Prince tombe effectivement amoureux, mais son entourage ne l’entend pas de cette oreille, et une princesse étrangère va tenter de se faire aimer du prince…Comme les contes, on aime bien connaître la fin, mais nous ne sommes pas ici chez Andersen, et l’intrigue se poursuit sur 3 actes.

Rusalka Rusalka Rusalka

Le décor dénué du départ nous emmène dans son sillon, soutenu par des voix très puissantes: les trois sœurs tout d’abord : Yun Jung Choi, Alzbeta Polackova et Agata Schmidt, aux voix limpides, celle d’Odin , l’esprit du lac à la superbe voix de basse : Dimitry Ivaschenko, et bien entendu celle de Russalka, la soprano Svetlana Aksenova, qui a repris le rôle, d’après ce que j’ai compris, à moins de huit jours de la générale, et qui est absolument éblouissante. Elle sera en alternance avec Kristine Opolais ( les 16/18/23 et 26 Avril). Il faut aussi parler de la sorcière, Larissa Diadkova, mezzo soprano et enfin des deux principaux humains : Le prince : le ténor Pavel Cernoch, et la princesse étrangère, Alisa Kolosova, autre mezzo soprano. la distribution ne serait pas complète sans le garde forestier (Igor Gnidii) et le garçon de cuisine: la soprano Diana Axentii ainsi que le chasseur : Damien Pass. Ce qui nous accroche en fait dès les premières secondes ce sont la puissance de ces voix, qui nous envoûtent totalement. Vu que l’Opéra est chanté dans sa langue d’origine, les sous-titres sont vraiment bienvenus, ils sont d’ailleurs en double langue : français et anglais.

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La direction musicale de  Jacub Hrusa pour la mise en scène de Robert Carsen souligne les voix. Rusalka n’a pas été très souvent jouée à l’Opéra de Paris., qui y est rentré au répertoire seulement en 2002, dans la même mise en scène, qui réunissait alors Renée Fleming sous la direction musicale de James Conlon. Elle y reviendra en 2005. C’est dire si elle n’a pas été beaucoup jouée. Ce sera certainement un vrai plaisir pour les amateurs de Bel Canto de découvrir cette oeuvre à l’Opéra Bastille pour cette série de représentations.

Rusalka Rusalka Rusalka

 

Photos : C.Leiber et E. Bauer @Opera de Paris, tous droits réservés

Représentations à l’Opéra Bastille:

mardi 7 avril 2015 – 19h30
vendredi 10 avril 2015 – 19h30
lundi 13 avril 2015 – 19h30
jeudi 16 avril 2015 – 19h30
samedi 18 avril 2015 – 19h30
jeudi 23 avril 2015 – 19h30
dimanche 26 avril 2015 – 14h30

Tarifs :

150€ 140€ 115€ 90€ 70€ 50€ 30€ 15€ 5€
Excepté lundi 13 avril
120€ 112€ 92€ 72€ 56€ 40€ 24€ 15€ 5€

Réservations aux guichets de Bastille ou Garnier, tous les jours de 11h30 à 18h30 sauf dimanches et jours fériés