Molière et Madeleine Béjart, une histoire d’amour, qui va connaître des bouleversements lorsque le célèbre auteur va vouloir épouser Armande, fille de Madeleine.
En 1661 Molière (Christophe de Mareuil) connaît enfin la célébrité. c’est le moment où il décide d’abandonner sa maîtresse pour en épouser sa fille. Mais comment Madeleine (Anne Bouvier) va -t-elle réagir? On se retrouve plongé dans ces années où on parle de Boileau, La Fontaine, Corneille, et du Grand Roi. Il fallait bien du talent pour écrire cette histoire, et c’est Gérard Savoisien qui nous la raconte, dans une mise en scène d’Arnaud Denis.
Photo Fabienne Rappeneau
Photo Fabienne Rappeneau
Photo Fabienne Rappeneau
Photo Fabienne Rappeneau
Les comédiens sont absolument parfaits. On rentre dans l’histoire dès que le rideau s’ouvre, avec des décors somme toute, assez simples, mais qui semblent être la parfaite illustration de cette époque, ou d’une ‘loge’ de théâtre de cette époque.
Photo Fabienne Rappeneau
Photo Fabienne Rappeneau
Photo Fabienne Rappeneau, tous droits réservés. Toute diffusion, utilisation interdite sans autorisation de l’auteur.
Je vous ai parlé de 3 personnages, et pourtant ils ne sont que 2 sur scène, la fille étant juste représentée par une très belle robe d’époque dans un des recoins de la scène du Théâtre Rive Gauche.
Photo Fabienne Rappeneau
On ne s’ennuie pas une seconde, on vibre avec les 2 comédiens, on sourit, on rit, et on se sent concernés.
Une fois encore une rencontre s’imposait, avec Anne Bouvier, resplendissante dans le rôle de Madeleine:
Mademoiselle Molière, au Théâtre rive Gauche, c’est du mardi au samedi à 19h00, matinée le dimanche à 17h30
Cet opéra de FRANCESCO CILÈA (1866-1950) créé en 1902 sur un livret d’Arturo Colautti, tiré d’une pièce d’Eugène Scribe et Ernest Legouvé : Adrienne Lecouvreur n’est pas une oeuvre très connue, et pourtant….
Cet opéra est vraiment superbe, qui permet aux chanteurs de montrer toute l’étendue de leur talent, avec de nombreux solos et duos. Nous sommes dans les coulisses d’un théâtre où se produit Adriana Lecouvreur, qui est une des gloires des planches françaises, dont Voltaire est éperdument amoureux. Elle est magistrale dans ses interprétations de ceux que l’on appelle maintenant les classiques, comme Racine ou Corneille. Michonnet, le vieux régisseur de la comédie française veille sur elle, n’osant pas lui déclarer sa flamme. Elle est amoureuse du maréchal de Saxe qu’elle croit être un jeune officier de moindre importance. Seul problème, et de taille, elle a une rivale très puissante, la princesse de Bouillon. Et cette dernière ne veut pas laisser les choses en l’état. Au point que la princesse décide de la mort de la comédienne.
Cet opéra est tiré d’une histoire vraie, la princesse ayant , selon la légende, envoyé un bouquet empoisonné à sa rivale. L’histoire se déroule en 1730. L’œuvre rencontra un grand succès dès sa création ; le fameux Caruso y chantait le rôle de Maurice. La version définitive établie par Cilea est celle qui résulte d’une reprise à Naples en 1930 au théâtre San Carlo. Cette nouvelle production à l’Opéra Bastille est un pur chef d’oeuvre. Certes la présence d’Angela Gheorghiu dans un de ses rôles fétiches qu’elle interprète pour la première fois à Paris n’y est pas pour rien. Mais les autres interprètes sont tout aussi parfaits : Marcelo Alvarez est un Maurizio superbe, Wojtek Smilek, un prince de Bouillon convainquant, Alessandro Corbelli tout en finesse en Michonnet, Raul Gimenez un bon abbé de Chazeuil, Alexandre Duhamel, (Quinault) et Carlo Bossi (Poisson), sans oublier les rôles féminins : Luciana D’Intino (La princesse de Bouillon), Mariangela Sicilia ( Melle Jouvenot) et Carol Garcia (Melle Dangeville). La mise en scène de David Mc Vicar, avec des décors qui rappellent l’époque, signés Charles Edward, et des costumes de Brigitte Reiffenstuel donnent le ton. La direction musicale de Daniel Oren pour cette série de représentations est tout simplement parfaite. Notez toutefois que pour les représentations des 29 Juin, 9 et 15 Juillet, le rôle d’Adriana sera tenu par Svetla Vassileva. Cette coproduction avec le Royal Opera House de Covent Garden à Londres, le Théâtre del Liceu à Barcelone, le Staatsoper de Vienne et le San Francisco Opera restera dans les annales, et je n’ai qu’un souhait, le revoir encore et encore, en espérant qu’il donnera lieu à un Bluray.
Extraordinaire! Avec de tels spectacles Paris va surpasser Londres, Las Vegas et Broadway!
Ce spectacle est pris en main par M. Pokora dans le rôle titre. Mais M. Pokora n’est pas seul sur scène, il y a Stéphanie Bédard (Marianne), Dumé (Shérif de Nottingham), Nyco Lilliu (Frère Tuck), Marc Antoine (Petit-Jean), Caroline Costa (Bédélia) et Sacha Tran (Adrien). Tout le monde connait l’histoire de Robin des bois, du méchant shérif de Nottingham. Cette fois, c’est Adrien, 15 ans, le fils de Marianne, qui tombe amoureux de Bédélia, la fille du Shérif. Ils vont décider de s’enfuir, mais il est certain que le père de la belle ne voit pas cela d’un bon œil. Marianne doit faire appel à Robin des Bois et à sa bande pour sauver les jeunes amoureux. Ils auront leur étendard : Ne Renoncez jamais! qui donne le sous titre à ce spectacle.
Il faut absolument féliciter les producteurs, Nicole et Gilbert Coullier, qui ont réussi un pari de taille. Les décors sont plus que superbes, la magie de ces tableaux avec des projections 3D est omniprésente pendant tout le spectacle. Je pense , entre autres à un ballet orchestré en lumière noire, qui est un rêve éveillé pour toute la salle. Jamais encore un musical n’avait déployé autant de faste pour que le public en ait vraiment plein la vue. On ne peut absolument pas quitter la scène des yeux. La mise en scène, moderne et classique à la fois met tous les talents en vedette. M. Pokora ne tire pas la couverture à lui, et partage tout avec les autres chanteurs, et aussi, et surtout, avec la troupe de danseurs. On notera les acrobaties de certains qui méritent des salves d’applaudissements, et les deux danseurs qui jouent les chiens du méchant shérif. Ces danseurs doivent finir sur les rotules tant ils se dépensent sur scène.
Je pense que vous avez compris que j’ai adoré, avec juste un petit bémol, qui devrait s’arranger, on n’entend pas toujours les paroles des chansons, mais vu qu’on regarde tout ce qui se passe sur scène, on oublie vite ce défaut qui sera certainement vite corrigé, et je me ferai un plaisir de revoir ce Robin des Bois avec cet incident oublié.
Franchement, ne RATEZ PAS ce Robin des Bois, vous le regretteriez. Vos enfants, vos ados, vous, vos parents et vos grands parents, tous devraient adorer ce magnifique spectacle. Un grand bravo aux producteurs, Nicole et Gilbert Coullier, un autre bravo au metteur en scène, Michel Laprise, qui semble avoir autant d’idées que les créateurs du Cirque du Soleil! Bravo à toute l’équipe! et ne l’oublions pas : Bravo M.Pokora!
Le livret est du à Lionel Florence et Patrice Guirao, sur des musiques signées Antoine Angelleli, Bionix, Frédéric Chateau , Matthieu Mendès ,Gioacchino Maurici , Michael Malik , John Mamann , ou encore Corneille, David Hallyday et Don Varenn.
Le spectacle est proposé actuellement à Paris et se poursuit jusqu’au 5 janvier au Palais des Congrès de la Porte Maillot, avant de faire une très longue tournée qui débutera à Rouen, puis Lille, Strasbourg, Amnéville (près de Metz), Bordeaux,