Edouard Laug

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La Dégustation : un grand cru au Théâtre, avec de très bons comédiens : Certes il y a les 2 têtes d’affiche : Isabelle Carré et Bernard Campan, mais on ne peut pas passer sous silence  les trois autres protagonistes : Mounir Amamra, Eric Viellard et Olivier Claverie.

Le décor, superbe, signé Edouard Laug, nous plonge directement dans une boutique qui vend du vin.  Ivan Calbérac qui a écrit la pièce l’a aussi mise en scène.  Le vendeur, Jacques (Bernard Campan), du genre bourru et bougon, divorcé, et célibataire depuis longtemps s’occupe de sa boutique et ne songe à rien d’autre. Mais c’est sans compter sur le destin, qui a les jolies formes d’Hortence (Isabelle Carré). elle fait dans l’associatif, et débarque par hasard dans la boutique. On sent quelque chose se passe, mais qu’il faut un coup de pouce du destin. Ce coup de pouce viendra-t-il du voisin libraire ( Eric Viellard) ou du toubib (Olivier Claverie)? Non, c’est l’arrivée d’un jeune délinquant, Steve ( Mounir Amamra), en liberté conditionnelle, qui va tout chambouler.

Si on admire tous les comédiens, le rôle de Steve est toutefois important, qui est aussi un des grands déclencheurs de rires dans la salle. Et on oublie vite son côté délinquant, c’est un jeune mec qui ne demande  qu’à apprendre, qui trouve toujours le bon côté des choses. La pièce est un superbe moment de théâtre, qui s’en sort bien côté nominations aux Molières : Nommé pour La Meilleure Comédie, pour le Meilleur Comédien (Bernard Campan), pour la Meilleure comédienne (Isabelle Carré) et enfin pour le meilleur comédien dans un second rôle (Olivier Claverie).

Vu que je trouve injuste que les 2 autres comédiens n’aient pas été mentionnés, j’ai donc voulu les rencontrer :

Commençons par Eric Viellard:

Et poursuivons ces entretiens avec Mounir Amamra, qui aurait pourtant bien mérité de figurer dans la liste des révélations masculines:

Courrez vite au Théâtre de la Renaissance pour LA DEGUSTATION:

C’est du mardi au samedi à 21h00, avec des matinées samedi et dimanche à 16h30

Prix des places : de 15€ à 59 €

Locations au 01 42 08 18 50 ou www.theatredelarenaissance.com

 

la bande annonce :

 

 

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17 ans après avoir été un chef d’oeuvre de la comédie américaine au cinéma, la Garçonnière arrive sur les planches du Théâtre de Paris, et c’est un pur délice!

Retour en arrière dans le temps, aux Etats Unis, dans les années 50, lorsque le rêve américain est au sommet. Dans une compagnie d’assurances, un petit employé ‘modèle: Baxter (Guillaume de Tonquédec), prête son appartement à ses supérieurs hiérarchiques pour qu’ils y emmènent leurs maîtresses. Il jongle avec les dates, mais tout se passe pour le mieux, et chacun y trouve son compte puisque ses supérieurs parlent de lui à leur boss, pour qu’il obtienne une promotion. Lui n’a d’yeux que pour la belle Mademoiselle Novak (Claire Keim), une liftière de la société. Tout va changer lorsque le grand boss  Monsieur Sheldrake (Jean-Pierre Lorit)  le convoque dans son bureau pour lui annoncer une promotion, mais en échange il voudrait profiter de l’appartement pour y emmener sa maîtresse.

Je ne suis pas là pour vous raconter toute l’histoire, puisque peu d’entre nous ont vu le film de Billy Wilder, sorti en 1960, réalisé par Billy Wilder  et signé Billy Wilder et I.A.L. Diamond pour le scénario, avec deux stars de cette époque: Jack Lemmon et Shirley McLaine, mais le suspense est quand même une des clés de toute intrigue. On pourrait penser que le film a été tiré d’une pièce de théâtre, mais que nenni! l’adaptation française par Judith Elmaleh et Gérald Sibleyras est un bijou de finesse, rehaussé par une mise en scène remarquable de José Paul, servie par des décors hors pair d’Edouard Laug. La troupe de comédiens , et ils sont nombreux sur scène, ce qui est rare de nos jours, mérite vraiment des louanges : Jacques Fontanel, Pierre-Olivier Mornas, Benoît Tachoires, Muriel Combeau, Sophie Le Tellier, Jean-Yves Roan, Bénédicte Dessombz, Grégory Gerreboo, Anne-Sophie Nallino. Mais ce que l’on doit absolument saluer, ce sont les performances de Claire Keim et Jean-Pierre Lorit qui jouent dans la finesse, mais surtout Guillaume de Tonquédec qui ne quitte pratiquement jamais la scène, et qui est éblouissant, qui mène le bal, n’en fait jamais trop, et domine la pièce de bout en bout.

Toutes les Photos : Céline Nieszawer

La salle est totalement sous le charme, rapidement conquise, qui rit à chaque bon mot, réagit toujours et fait une véritable ovation en fin de représentation. Voilà le genre de pièce qui donne envie d’aller au théâtre, ne vous y trompez pas, voilà une bonne soirée assurée, qui réunit tout ce qu’on aime au théâtre.

La Garçonnière, c’est du mardi au samedi à 20h30, matinées le samedi à 17h00. Durée: environ 1h50.

Places de 22 à 63 €

Théâtre de Paris, 15 rue Blanche Paris 9ème