Michael Fabiano

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Quand on pense à Verdi, Don Carlo n’est pas l’Opéra auquel on songe en premier, et c’est pourtant une belle oeuvre, magistralement servie par quelques grandes voix, comme Roberto Alagna, Aleksandra Kurzak et Anita Rachvelishvili, dans cette série de représentations à l’Opéra Bastille.

Adaptation italienne de Don Carlos, grand opéra français, Don Carlo est, par sa langue, plus passionnel que ne l’était la version originale. Mais d’une version à l’autre persistent la finesse de la partition et la trame dramatique qui, de l’Escurial aux Flandres, entremêle conflits politiques, familiaux et amoureux. Une fresque historique à laquelle Krzysztof Warlikowski confère la profondeur d’un huis clos où a psyché humaine est mise à nu, révélant la paralysie des hommes face à l’héritage du pouvoir. Il a mis en scène la version française de cet opéra en 2017/2018 et c’est cette même production qui est reprise cette saison en langue italienne.


Photo : Vincent PONTET

Après sa création à l’Académie impériale de Musique, l’oeuvre a été représentée pour la première fois au Palais Garnier en mars 1963, En septembre 1986, une nouvelle production, dirigée par Georges Prêtre (mise en scène et décors de Marco Arturo Marelli), était présentée au Palais Garnier. Don Carlo a fait son entrée à l’Opéra Bastille en septembre 1998, dans une mise en scène de Graham Vick, dirigée par James Conlon. La version française intégrale a été donnée à l’Opéra Bastille en 2017, dans une mise en scène de Krzysztof Warlikowski et sous la direction de Philippe Jordan. La version actuelle est la version italienne surtitrée en français, avec la :même mise en scène.

 

Don Carlo, l’infant d’Espagne, est en France sans trahir son identité afin de pouvoir observer discrètement la fille du roi de France, qu’il est censé épouser. Il rencontre Elisabeth dans la forêt. Tous deux tombent immédiatement amoureux l’un de l’autre. Mais la raison d’état unit finalement Elisabeth au père de Don Carlo, Philippe II d’Espagne. La suite ? Le plus simple c’est de venir l’applaudir.

La direction musicale de Fabio Luisi  est tout  en finesse, laissant la place belle aux cheours et surtout aux grandes voix que l’on peut applaudir tout au long de cette série de représentations. LMa mise en scène est efficace avec de nombreuses projections d’images. Quant aux interprètes, c’est le grand bonheur : FILIPPO II René Pape , DON CARLO Roberto Alagna (A) ou  Michael Fabiano (B),  RODRIGO Étienne Dupuis,  IL GRANDE INQUISITORE Vitalij Kowaljow,  UN FRATE Sava Vemić,  ELISABETTA DI VALOIS Aleksandra Kurzak (A) ou  Nicole Car (B),  LA PRINCIPESSA EBOLI Anita Rachvelishvili,  TEBALDO Ève-Maud Hubeaux,  LA VOCE DAL CIELO Tamara Banjesevic,  IL CONTE DI LERMA Julien Dran,  DEPUTATI FIAMMINGHI Pietro Di Bianco, Daniel Giulianini, Mateusz Hoedt, Tomasz Kumięga, Tiago Matos, Alexander York,  UN ARALDO REALE Vincent Morell . ( A)  > 11 nov. / (B) 14 > 23 nov.)

 


Rene PAPE (Filippo II) –
Roberto ALAGNA (Don Carlo) –
Aleksandra KURZAK (Elisabetta di Valois) –

Photo : Vincent PONTET

 

Que rajouter, Que comme toujours les voix sont superbes, que ce soient celles que j’ai citées plus haut,; comme celle de René Pape. Si j’adore Roberto AQlagna et Aleksandra Kurzac, j’ai été, une fois encore, impressionné par la puissance de la voix de Anita Rachvelishvili qui avait fait ses débuts à l’Opéra national de Paris dans le rôle d’Amneris (Aida). Avant de revenir pour Samson et Dalila, puis Carmen et Le Trouvère (Azucena). Cette mezzo-soprano a rallié tous les suffrages, chaudement acclamée pour sa performance. Inutile de dire que je reviendrais volontiers l’appaludir, et ne peux qu’espérer que dans ses futuirs projets, Paris saura l’accueillir. Pourtant elle ne tire pas la couverture, elle semble vraiment surprise par son triomphe, alors que quelques uns de ses partenaires sont de véritables stars, qui eux aussi restent dans la simplicité (Merci Monsieur Alagna, les quelques minutes que vous m’avez accordées pour votre future perstation dans Carmen au Stade de France feront partie de mes grands souvenirs, que j’espère bien réitérer….

Vous l’avez compris, avec de telles voix, on est sous le charme pendant les 4 heures 30 que dure les représentations, la 1ère partie dure 1h40, la seconde 40 mns et enfin la 3ème partie 1h40, entrecoupés d’entractes de 30 puis 2 minutes.


Roberto ALAGNA (Don Carlo) –
Aleksandra KURZAK (Elisabetta di Valois) –
 –
Photo : Vincent PONTET

Représentations :

10 représentations du 25 octobre au 23 novembre 2019
vendredi 25 octobre 2019
lundi 28 octobre 2019
jeudi 31 octobre 2019
lundi 4 novembre 2019
jeudi 7 novembre 2019
lundi 11 novembre 2019
jeudi 14 novembre 2019
dimanche 17 novembre 2019
mercredi 20 novembre 2019
samedi 23 novembre 2019    à 19h00 sauf le dimanche à 14h00

Tarifs : 210€ 190€ 175€ 155€ 135€ 100€ 70€ 50€ 35€ 15€ 5€
Excepté  jeudi 7 et samedi 23 novembre 2019:  231€ 209€ 193€ 171€ 149€ 110€ 77€ 55€ 39€ 15€ 5€

 

RÉSERVATIONS
En ligne : www.operadeparis.fr
Via l’application Opéra national de Paris disponible sur iOS et Android pour smartphones et tablettes.
Par téléphone : 08 92 89 90 90* (* 0,35€ TTC/min depuis depuis un poste fixe hors coût éventuel selon opérateur(  ou +33 1 71 25 24 23 depuis l’étranger, du lundi au samedi de 9h à 19h (sauf jours fériés).
Aux guichets :
> du lundi au samedi (sauf jours fériés) de 10h à 18h30 au Palais Garnier (à l’angle des rues Scribe et Auber) et de 12h à 18h30 à l’Opéra Bastille (120, rue de Lyon).
> une heure avant le début du spectacle, y compris les dimanches et jours fériés.

 

 

 

 

 

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Un nouveau Rigoletto à l’Opéra Bastille dans une mise en scène de Claus Guth ( qui fait ses débuts à l’Opéra de Paris)

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Le livret de Rigoletto est inspiré du Roi s’amuse de Victor Hugo. Le drame mêle le sublime au grotesque autour du personnage de Triboulet, bouffon du roi, et dénonce à travers le libertinage et la décadence des classes dirigeantes.
Le personnage central du drame de Hugo et de l’opéra de Verdi est inspiré de Nicolas Ferrial (1479-1536) alias Triboulet, qui fut bouffon à la cour du roi de France sous les règnes de Louis XII et de François Ier. Ce dernier le bannira pour s’être moqué d’une courtisane. En 1532, Triboulet deviendra l’un des personnages du Pantagruel de Rabelais.
La pièce de Hugo, comme l’opéra de Verdi, fut victime de la censure : dès le lendemain de sa création, « Le Roi s’amuse » fut interdit tant, sous la Monarchie de Juillet, la critique du pouvoir royal et de la noblesse était sensible. Vingt ans plus tard, à Venise, l’opéra de Verdi devait également passer sous les fourches  de l’Empire austro-hongrois : le compositeur et son librettiste se trouvèrent dans l’obligation de transposer l’action en Italie, à la cour de Mantoue, et de modifier sensiblement l’intrigue ainsi que les noms des personnages. Ainsi Triboulet devint Rigoletto.

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On connaît bien l’intrigue qui débute lors d’un bal : Le comte Monterone accuse le Duc de Mantoue, grand coureur de jupons, d’avoir déshonoré sa fille. Rigoletto, bouffon bossu du Duc, se moque de lui. Monterone jette alors une solennelle malédiction sur lui ainsi que sur le Duc. Or, c’est au tour de Gilda, fille du bossu, d’être séduite par le Duc. Rigoletto, dont Gilda est le bien le plus précieux, décide donc de se venger et emploie les services d’un tueur à gages. Mais la malédiction est déjà en marche et ne tarde pas à s’accomplir. Rigoletto, dans une suite d’enchaînements malheureux, perdra son enfant adorée.

Claus Guth qui assure le mise en scène de cette nouvelle production, s’attache implacablement à mettre à nu les œuvres qu’il met en scène. Pour cette production, il a imaginé un spectacle traversé de fantômes et de fantasmes, où le spectateur revit la tragédie à travers le regard d’un Rigoletto brisé et socialement déclassé. L’Opéra débute avec une sorte de préambule où un Rigoletto qui a sombré dans une déchéance totale ouvre une boite en carton. La boite contient une robe blanche souillée de sang, et un costume de fou du roi. Et la scène se transforme, et on se retrouve à l’intérieur de cette boite en carton .

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On aimera ou on détestera cette mise en scène et ces décors, mais personne ne pourra nier la puissance de l’orchestre dirigé avec brio par Nicola Luisotti actuellement puis par  Pier Giorgio Morandi (14 > 30 mai). Dans ce domaine on frise la perfection, tout autant pour les voix: LE DUC DE MANTOUE: actuellement le ténor Michael Fabiano  puis Francesco Demuro (20, 28 avril, 7, 10, 14, 16, 21, 24, 27,30 mai) qui nous a offert le morceau le plus célèbre (La Dona e Mobile) salué par un tonnerre d’applaudissements mérité, qui est vraiment superbe dans le rôle, tout autant que GILDA (soprano) : Olga Peretyatko qui sera remplacée par Irina Lungu  (20, 28 avril, 7, 14, 21, 27, 30 mai). Mais Rigoletto c’est surtout le rôle titre, et Quinn Kelsey (baryton)est vraiment fabuleux, qui sera remplacé par  Franco Vassallo (20, 28 avril, 7, 14, 21, 27, 30 mai). L’ensemble des interprètes ne déméritent pas, même si je ne les cite pas tous.

Personnellement, lorsque je vais à l’Opéra, ce sont surtout les voix et la direction d’orchestre qui m’importent le plus alors autant vous dire que j’étais sur un nuage lorsque j’ai vu cet Opéra. Et je pense que les véritables amoureux de cet art abonderont dans mon sens. Une fois encore il faut saluer la direction de l’Opéra Bastille pour la justesse de ses choix, avec cette nouvelle production de Rigoletto, qui remplace celle vue maintes fois qui avait été créée en 1996 dans une mise en scène de Jérome Savary.

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TOUTES LES PHOTOS  @ Monika-Rittershaus

Représentations : durée : environ 2h 35 avec un entracte

dimanche 17 avril 2016 – 14h30
mercredi 20 avril 2016 – 19h30
samedi 23 avril 2016 – 19h30
mardi 26 avril 2016 – 19h30
jeudi 28 avril 2016 – 19h30
lundi 2 mai 2016 – 19h30
jeudi 5 mai 2016 – 19h30
samedi 7 mai 2016 – 19h30
mardi 10 mai 2016 – 20h30
samedi 14 mai 2016 – 19h30
lundi 16 mai 2016 – 19h30
samedi 21 mai 2016 – 19h30
mardi 24 mai 2016 – 19h30
vendredi 27 mai 2016 – 19h30
lundi 30 mai 2016 – 19h30

TARIFS
210€ 190€ 160€ 140€ 100€ 70€ 35€ 15€ 5€
Excepté mer. 20 avril, sam. 21 et ven. 27 mai : 231€ 209€ 176€ 154€ 110€ 77€ 39€ 15€ 5€
Excepté lun. 2 et 16 mai :  189€ 171€ 144€ 126€ 90€ 63€ 32€ 15€ 5€

Réservations : par Internet : www.operadeparis.fr
par téléphone : 08 92 89 90 90 (numéro surtaxé : 0,34€ la minute)
téléphone depuis l’étranger : +33 1 72 29 35 35
aux guichets : au Palais Garnier et à l’Opéra Bastille tous les jours de 11h30 à 18h30 sauf dimanches et jours fériés

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Michel Plasson dirige l’orchestre et les chœurs de l’Opéra de Paris pour cette nouvelle mise en scène d’une des œuvres les plus jouées du répertoire.

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La première représentation de Faust eut lieu en 1869, et elle fut jouée pour la première fois à Garnier 6 ans plus tard. Plusieurs productions ont permis aux plus grands noms de se produire sur la scène magnifique de Garnier. Et tout particulièrement celle de Jorge Lavelli en 1975, sous la direction musicale de Michel Plasson, qui fut souvent reprise depuis à Garnier avant de faire son entrée à Bastille en 1992. Une mise en scène de Jean-Louis Martinoty fut crée en 2011, avec entre autres Roberto Alagna, avant cette nouvelle production mise en scène par Jean-Romain Vesperini. Et l’Opera a gardé les décors en donnant la mise en scène à un metteur en scène plus jeune, qui évite le côté grand-guignol qui avait fâché lors des représentations de 2011.

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On retrouve une distribution puissante autant qu’originale avec Piotr Beczala ou (Michael Fabiano les 25 et 28 Mars) dans le rôle titre, Ildar Abdrazakov (Méphistophélès), Jean-François Lapointe (Valentin), Damien Pass (Wagner), Krassimira Stoyanova (Marguerite), le rôle du jeune Siebel est interprété par Anaïk Morel et Dame Marthe est Doris Lamprecht. Faust est certainement l’Opéra le plus célèbre de Charles Gounod, sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré. Normal que cette production soit parmi les plus célèbres, avec nombre d’airs connus comme l’air des bijoux (Ah je ris de me voir si belle….) oui, c’est bien celui-là, Hergé n’avait pas inventé. Et surtout La Gloire Immortelle de Nos Aïeux; que vous retrouverez en lien dans une ancienne version en bas de page.

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Le docteur Faust veut s’empoisonner pour ne plus vieillir. Il invoque Satan qui va apparaître sous les traits de Méphistophélès, qui lui offre la jeunesse en échange de son âme. Faust tombe amoureux de Marguerite dont le frère part à la guerre. Outre le talent des interprètes principaux, dont on ne saurait douter, ce sont les airs chantés par les chœurs qui retiendront l’attention de tous. On nous promets beaucoup de monde sur la scène, ce qui devrait être du meilleur effet. D’autre part, on sait que Michel Plasson est un des chefs d’orchestre les plus influents et qu’il a déjà dirigé Faust à de nombreuses reprises. Là aussi, on est certain de la qualité de cette production. On devrait d’ailleurs le revoir très bientôt à Paris, à l’Opéra Garnier pour des représentations du Cid de Jules Massenet avec Roberto Alagna (du 27 Mars au 21 Avril). Nous reviendrons très certainement sur cette production dans quelques semaines.

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TOUTES LES PHOTOS : (c) Vincent Pontet – Opéra national de Paris

 

Faust de Gounod c’est à l’Opéra Bastille:
jeudi 5 mars 2015 – 19h30
lundi 9 mars 2015 – 19h30
jeudi 12 mars 2015 – 19h30
dimanche 15 mars 2015 – 14h30
mercredi 18 mars 2015 – 19h30
dimanche 22 mars 2015 – 14h30
mercredi 25 mars 2015 – 19h30
samedi 28 mars 2015 – 19h30

Les représentations du 15, 18 et 22 mars se feront avec audio description pour les déficients visuels.

Durée du spectacle : environ  3h30 environ 5 actes avec un entracte après le 3ème acte.

Prix des places : 195€ 180€ 150€ 130€ 100€ 70€ 35€ 15€ 5€
Excepté samedi 28 mars : 214€ 198€ 165€ 143€ 110€ 77€ 38€ 15€ 5€

Réservations : 08 92 89 90 90 (surtaxé à 0.337€ la minute)

Internet : www.operadeparis.fr

ou plus simple si on habite en région parisienne: aux guichetsde Garnier ou Bastille tous les jours de 11h30 à 18h30 sauf dimanches et jours fériés.

 

Cadeau souvenir dans des décors semblables à la production 2015 : le chœur des soldats dans la version 2011 : Gloire immortelle de nos aïeux!