Avant toute chose, le titre peut vous induire en erreur, et pourtant la surprise » sera certainement agréable. Cela mérite explications, et en regardant l’entretien ci dessous, vous comprendrez mieux!
La surprise fut de taille avec ce spectacle, surtout lorsque j’ai vu qui étaient les spectateurs. Je pense que le plus simple est de regarder cet entretien avec ce comédien qui est aussi co-auteur du texte avec Thibaut Evrard qui le met en scène:
Maintenant vous comprenez mieux ma surprise, et pourtant j’ai été totalement subjugué par le texte
Pour rappel : COMING OUT, c’est au Théâtre Tristan Bernard les jeudis à 20.00 et vendredi et samedi à 21h00 jusqu’au 17 juin !
Un spectacle qui ne vous laissera pas indifférent, et ceux qui me connaissent savent que ce genre de sujet peut m’effrayer, et ce ne fut certainement pas le cas, j’y ai pris un vrai plaisir, et ça c’est le bonheur!
Enorme succès au Petit Montpanasse, la pièce a ensuite traversé la rue pour prendre ses nouveaux quartiers au Théâtre Rive Gauche, et maintenant sur l’autre rive, au théâtre de l’Oeuvre
Nous sommes à Paris, en 1942. Le port de l’étoile jaune pour les Juifs est décrété. Au bord de la faillite, Joseph Haffmann, bijoutier juif, propose à son employé, Pierre Vigneau, de lui confier sa bijouterie, s’il accepte de le cacher en attendant que la situation s’améliore. Pierre prendra-t-il le risque d’héberger clandestinement son “ancien” patron dans les murs de la boutique ? Et si oui, à quelle condition. Ecrit et mis en scène par Jean-Philippe Daguerre, ADIEU MONSIEUR HAFFMANN a reçu 4 Molières dont celui du meilleur auteur francophone vivant, révélation féminine pour Julie Cavanna, meilleur spectacle en théâtre privé et enfin : meilleur comédien dans un second rôle pour Franck Desmedt.
Occasion idéale pour’ rencontrer ce grand monsieur du théâtre à Paris: Franck Desmedt, qui est non seulement comédien mais directeur d’un autre théâtre à Paris, le Théâtre de la Huchette, devant la caméra d’Onsortoupas pour un entretien exclusif! Cet entretien avait été tourné lorsque FranckDesmedt était sur scène au Théâtre Rive Gauche. Actuellement quelques comédiens ont changé, comme vous pourrez le lire ensuite.
Merci au restaurant l’Opportun pour son accueil pour réaliser cet entretien
Nous sommes au théâtre et c’est du grand art! On passe par toute une gamme de sentiments, incrédulité, on s’amuse, on sourit, on est ému presque aux larmes. Avec des pièces comme celle-là on comprend que tout le monde veut aller au théâtre. C’est vraiment un bijou qu’il ne faut surtout pas manquer.
Il y a de nombreux comédiens qui se partagent l’affiche et les rôles:
PIERRE VIGNEAU :
Charles LELAURE ou Benjamin BRENIERE ou Simon Larvaron
JOSEPH HAFFMANN :
Alexandre BONSTEIN en alternance avec Marc SIEMIATYCKI
ISABELLE VIGNEAU :
Julie CAVANNA en alternance avec Anne PLANTEY et Pauline Caupenne
OTTO ABETZ :
Franck DESMEDT en alternance avec Jean-Philippe DAGUERRE ou Benjamin EGNER
SUZANNE ABETZ :
Charlotte MATZNEFF en alternance avec Salomé VILLIERS ou Herrade VON MEIER
Photos : Crédit / Copyright : Evelyne Desaux
ADIEU MONSIEUR HAFFMANN:- Avec en alternance :
Charles Lelaure ou Benjamin Brenière ou Simon Larvaron
Pauline Caupenne ou Julie Cavanna ou Anne Plantey
Alexandre Bonstein ou Marc Siemiatycki
Franck Desmedt ou Jean-Philippe Daguerre ou Benjamin Egner
Charlotte Matzneff ou Salomé Villiers ou Herrade von Meier
– A partir du 21 octobre 2020 : les séances des mercredi et jeudi sont annulées
– Les séances des vendredi et samedi sont reportées à 18h30 au lieu de 20h
– Ouverture d’une séance supplémentaire tous les dimanche à 15h30 (à partir du 25 octobre) durée du spectacle : 1h35
Après avoir été créé l’an dernier à Avignon, puis repris su Petit Montparnasse, ce MARIE DES POULES, GOUVERNANTE CHEZ GEORGE SAND arrive toute auréolée par des Molières dont celui de MEILLEUR SPECTACLE DU THEATRE PRIVE et Meilleure Comédienne pour Béatrice Agenin.
Il faut le dire tout net : cette pièce est un véritable bijou, un chef d’oeuvre comme on en voit rarement. Signée Gérard Savoisien, à qui on doit déjà MADEMOISELLE MOLIERE qui avait aussi connu un franc succès au théâtre Rive Gauche, on reste dans la mémoire des grands auteurs ou écrivains. Ils ne sont que 2 sur scène, et pourtant ils jouent plusieurs personnages comme vont nous l’expliquer les 2 comédiens devant la caméra d’ONSORTOUPAS.FR:
Vu que Béatrice et Arnaud ont annocé Gérard Savoisien, le voici à son tour devant la caméra:
Voilà le théâtre comme on l’aime. Un texte subtil et intelligent qui nous raconte une histoire vraie et que nous avions peu de chance de connaître jusqu’à ce que Gérard Savoisien nous en conte l’histoire, certes romancée, mais ô combien admirable. Lorsque j’ai découvert la pièce, je m’attendais à voir quelque chose qui allait me plaire, mais la vérité est autre. Dès les premières secondes je suis entré dans la pièce, j’ai adoré de bout en bout. Les comédiens méritent plus que des éloges, la mise en scène d’Arnaud Denis permet à Béatrice Agenin de montrer toute l’étendue de son talent. La salle ne s’y est pas trompée qui a fait une ovation debout au final. On ne s’y ennuie pas une seconde, et on se perd pas dans les différents rôles qu’interprête Béatrice Agenin.
Toutes les Photos @ Fabienne Rappeneau, tous droits réservés.
Je ne peux que vous conseiller d’y courir avant que la pièce ne rafle plusieurs ‘Molière’, (chose faite, cet article ayant été écrit bien avant les Molière!!), cette pièce est bien mieux qu’une réussite, c’est peut-être, en tous cas à mon humble avis, la meilleure pièce à l’affiche actuellement. A noter que pour cette série de représentations, le personnage de Maurice Sans sera interprété en alternance par Arnaud Denis et François Nambot.
Toutes les Photos @ Fabienne Rappeneau, tous droits réservés.
Marie des Poules au Théâtre Montparnasse, du mardi au samedi à 20.30, avec une matinée le dimanche à 15h00.
Prix des places : 18 à 54 €, et 10€ pôur les moins de 26 ans (+2€ si réservation par internet ou téléphone au 01 43 22 77 74)
Deux comédiens remarquables, un texte qui tient en haleine, L’un de nous deux est une excellente surprise de cette rentrée théâtrale.
Jean-Noël Jeanneney est l’auteur de cette joute verbale qui se déroule dans un camp de travail en Allemagne en juin 1944. Dans une maison , un peu mieux lotis que les ‘travailleurs’, 2 hommes: Léon Blum, fidèle admirateur de Jean Jaurès, chef du front populaire et Georges Mandel, un collaborateur de Clémenceau. Ces deux hommes politiques aux antipodes l’un de l’autre discutent avec beaucoup d’humour, alors qu’un soldat allemand , qui semble les admirer et certainement les respecter, leur apprend ce qui se déroule à l’extérieur. Deux comédiens sur scène : Emmanuel Dechertre et Christophe Barbier, avec le soldat interprété par Simon Willame. Un décor assez simple dans la pièce où les deux hommes politiques peuvent se rencontrer, un billard, deux postes de radio, un petit meuble. Par les fenêtres on aperçoit l’extérieur, avec des projections. La mise en scène de Jean-Claude Idée est terriblement efficace, et on vibre avec ces personnages des premières secondes jusqu’au final.
Toutes les photos : @ J. STEY
Voilà ce qu’on aime au théâtre. Des comédiens auxquels on croit, voire auxquels on peut s’identifier, et pour beaucoup, la découverte de ce moment d’histoire. Pourquoi L’UN DE NOUS DEUX ? Laissons parler les comédiens, qui ont acceptés de se confier devant la caméra d’ONSORTOUPAS.FR.
Le premier à se confier : Emmanuel Dechartre :
Vu qu’il a accepté avec entrain, son comparse, Christophe Barbier est venu le rejoindre et échanger leur place :
Courrez voir ce grand moment d’histoire
C’est au Petit Montparnasse:
Mardi, mercredi, jeudi, vendredi et samedi : 19h00 et Matinée : Dimanche: 15h
Radieuse Vermine: drôle de titre pour cette comédie à l’humour british, difficile à décrire mais servie par des comédiens qui se donnent à fond.
Fleur (Joséphine Berry) et Olive (Louis Bernard) attendent un enfant. Ils ont envie d’une vie meilleure et flânent en rêvant à une belle cuisine, une belle chambre, etc. Une lettre glissée dans la boite leur propose une offre difficilement récusable. Mais ils doivent rénover cette maison, actuellement sans eau ni électricité. Ils vont accepter cette proposition quasi diabolique, pour le « bonheur de leur futur enfant ». Mais qui est donc cet agent immobilier (Floriane Andersen) qui leur fait miroiter monts et merveilles? . Une mécanique loufoque et macabre se met en place. Jusqu’où vont-ils aller dans leur quête du bonheur matériel ?
Difficile de mieux résumer la pièce, sans trop en dévoiler. La mécanique mise en marche, on se demande quelle serait notre réaction devant une proposition aussi alléchante. Philip Ridley, auteur du texte original n’a pas été trahi par l’adaptateur du texte pour la France : Louis Bernard. La mise en scène reste dans la ton, signée David Mercatali.
Toutes les photos : Copyright : Jessica Forde
Double occasion pour rencontrer ce personnage, pour un entretien qui commence ( et se termine) dans le rire et la bonne humeur:
Radieuse Vermine, c’est au Petit Montparnasse, du mercredi au samedi à 19h00, matinées samedi à 16h00 et le dimanche à 17h15
Places 18 à 32 €. Moins de 26 and : 10€ mercredi et jeudi selon disponibilités
Un bonheur de découvrir cette pièce écrite et mise en scène par Jean-Philippe Daguerre qui se déroule à Paris pendant l’occupation.
Paris, 1942. Le port de l’étoile jaune pour les Juifs est décrété. Joseph Haffmann ( Alexandre Bonstein) propose à son employé Pierre Vigneau (Gregori Baquet) de lui confier sa bijouterie, s’il accepte de le cacher en attendant que la situation s’améliore. Pierre et sa femme (Julie Cavanna) vont devoir prendre une décision, mais celle-ci sera assujettie à une condition pour le moins incroyable, qui vous sera révélée dans les premières minutes de la pièce. Pierre prendra-t-il le risque d’héberger clandestinement son « ancien » patron dans les murs de la boutique ? Difficile de vous en dévoiler plus , si ce n est qu’il y a de fortes probabilités que cela se termine de manière pour le moins inattendue.
Un très beau texte, des comédiens vraiment formidables qui ont reçu une véritable ovation le soir où j’ai applaudi à tout rompre cette magnifique pièce écrite et mise en scène par Jean-Philippe Daguerre, sur un des épisodes les plus douloureux du siècle dernier. La mise en scène est subtile, qui n’hésite pas à offrir une bonne dose d’humour alors qu’on ne s’y attend pas. Certes on est loin de la comédie, et pourtant il y a des moments comiques, des moments de tendresse, et on est pris par le jeu des comédiens, par les sujets abordés, comme la stérilité, alors qu’on rêve d’avoir en enfant et qu’on est prêt à tout pour réaliser son rêve. Outre les comédiens cités ci dessus (avec, en alternance Charles Delaure dans le rôle de Pierre Vigneau), deux autres comédiens arrivent sur scène dans la deuxième partie, qui est un curieux repas, avec des invités auxquels on ne s’attend pas : Franck Desmedt et en alternance Charlotte Matzneff ou Salomé Villiers.
Il y a des soirs comme hier lorsque j’ai applaudi cette pièce où on se sent heureux d’aller au théâtre, croyez moi sur parole, ne manquez pas ce ADIEU MONSIEUR HAFFMANN au Petit Montparnasse.
Photos : @ Evelyne Desaux
Du Mardi au Samedi à 21h00, et le dimanche à 15h00
Places 18€ et 32 €, pour les moins de 26 ans: 10€ en fonction des places disponibles
On l’a vu en avant première, le spectacle sera présenté à Avignon, avant de revenir à Paris à la rentrée.
Vienne, décembre 1791. Wolfgang Amadeus Mozart vient de mourir. Constance, sa veuve, doit faire front. Seule et désargentée, il lui faut trouver le disciple capable de terminer le fameux Requiem. Franz-Xavier Süssmayer, qui ne la laisse pas indifférente, vient lui rendre visite, mais sera-t-il à la hauteur du Maître ? Sur ce sujet, on rentre dans le modèle classique, unité de temps et de lieu, pour un dialogue entre les deux protagonistes; Je ne connaissais pas Delphine Depardieu (pour ceux qui se poseraient la question, elle est la nièce de Gérard) qui joue une Constance absolument remarquable. En finesse, mais avec des pointes , et son partenaire, Guillaume Marquet est dans le même esprit, qui passe par une gamme de sentiments et d’expressions, qui devraient emporter le public dans leur sillon.
La pièce, écrite par Alain Tieulé a été mise en scène par Raphaëlle Cambray. Elle ne demande pas une grande scène, et la salle du petit Montparnasse est l’écrin parfait pour ce bijou.
Si vous passez par Avignon, ne la manquez pas, et si vous restez à Paris, vérifiez que LE DERNIER BAISER DE MOZART se joue bientôt pour y réserver vos places.
L’adaptation au théâtre d’un des grands films d’Ettore Scola, avec Corinne Touzet et Jérôme Anger dans les deux rôles principaux.
L’action se déroule en 1938, le jour où Hitler vient rendre visite au Duce (Mussolini). L’Italie vit en plein dans le régime fasciste, et tout Rome est descendu dans la rue pour voir le défilé. Tous sauf deux personnes. Antonietta (Corinne Touzet) , la femme au foyer, totalement soumise à son mari Emanuele (Yannis Baraban), mère de 5 enfants, qui doit d’abord assurer ses tâches ménagères avant de sortir. Elle reste donc cloîtrée chez elle, avec son mainate qui va s’enfuir pour aller vers le voisin d’en face, Gabriele (Jérôme Anger), un homme seul qui semble en avoir marre de la vie. Vêtue de sa robe de chambre elle va déranger l’homme solitaire, empêchant ainsi, sans le savoir, qu’il commette une erreur fatale. Bien entendu la concierge (Huguette Hatem) va voir ce qui ne la regarde aucunement, et débarquera chez Antonietta, sitôt celle-ci rentrée. Mais les deux voisins, que tout semble opposer vont apprendre à se connaître. Gabriele va avouer son homosexualité, qui est la raison pour laquelle il a été viré de la Radio pour laquelle il travaillait.
Le film de Scola, présenté à Cannes en 1977, avait connu un beau retentissement, avec la présence de Sophia Loren et de Marcello Mastroianni, deux des monstres sacrés du cinéma italien/ L’adaptation du film pour le théâtre fur l’oeuvre de Gigiola Fantoni, et le texte français est signé Huguette Hatem. Ce huis clos mené de main de maître a trouvé son maître d’oeuvre en la personne du metteur en scène et scénographe, Christophe Lidon, qui utilise des projections, des extraits sonores d’époque, pour bien nous montrer la vie en 1938. Il joue avec des draps et juste quelques pièces de décors: une table, une lampe, un buffet, et pourtant on est cloué au siège. On vit les malheurs de ces êtres solitaires ou de ces fanatiques du Duce. Le talent des acteurs est indéniable, qui sont omniprésents dans la pièce. Corinne Touzet tout particulièrement, qui est ultra connue pour ses apparitions dans des séries télé, et que je ne connaissais pas, vu que je ne regarde jamais la télé…Mais c’est encore mieux de découvrir ainsi quelqu’un directement sur scène.
Photos : Karine Letellier
Une journée particulière se joue actuellement au théâtre Montparnasse. Durée du spectacle : environ 1h25.
Représentations jusqu’au 16 Mars à 19h00 et à 21h00 à partir du 17 mars à 20h00 ou 21h00 selon les jours avec des matinées le dimanche à 15h00
Prix des places : 20 et 34 € (frais de locations inclus)
Le petit monde des grands imitateurs et des humoristes peut se vanter de compter Gerald Dahan parmi les siens.
En effet, hormis les imitateurs qui ont élu domicile à RTL ou Europe 1, de ceux qui sont depuis très longtemps sur Canal+, rares sont ceux qui jouent le jeu de la politique, comme un surdoué au niveau chanson, Michael Gregorio, qui joue avec les tubes, mais ne touche pas à la politique. Gérald Dahan se trouve donc dans le registre politique, et aussi dans le canular téléphonique, en utilisant les voix d’hommes politiques aussi célèbres que Le Président Jacques Chirac, pour ne citer que celui dont il a utilisé la voix auprès du Capitaine de l’équipe de France de Football ou Zinedine Zidane, à qui il a réussi le tour de force de demander à l’équipe de France de chanter la Marseillaise avec la main sur le coeur. Il en parle d’ailleurs dans son spectacle où on apprendra que non seulement le Président ne lui en a pas voulu, mais qu’il l’a remercié. Ces détails pour donner le ton du spectacle que Dahan nous offre au Petit Montparnasse. Il égratigne autant Sarkozy que Hollande…ou presque, mais sans que les épines soient trop blessantes. Il utilise Patrick Timsit ou Fabrice Lucchini pour nous raconter des histoires politiques qui font la joie du public.
On ne voit pas le temps passer avec les personnages sur la scène. Il termine d’ailleurs le spectacle en chansons, avec son complice au piano, Julien Bourel, en rendant un hommage à des grands de la chanson, comme Aznavour, Gainsbourg et même Claude François. Il nous montre aussi comment il arrive à se transformer physiquement en Albert Dupontel entre autres. Ce n’est pas la première fois qu’il se produit sur une scène parisienne: Le Casino de Paris, le Gymnase ont déjà accueilli cet humoriste qui a rempli la salle du Petit Montparnasse, avec une salle qui lui a fait une véritable ovation. Comme il aime retrouver son public, il accueille ceux qui le désirent en fin de spectacle pour leur dédicacer un double DVD ou un livre que l’on peut se procurer alors. Ne nous y trompons pas. On passe une très bonne soirée. On rit sans aucune honte, et ça fait du bien.
Gerald Dahan au Petit Montparnasse du mardi au samedi à 21h00 jusqu’au 14 Mars
Les textes de Jean Yanne reprennent un petit coup de jeune sur la scène du Théâtre du Petit Montparnasse.
Jean Yanne fut un génie, et s’il peut paraître avoir été oublié, il suffit d’écouter les Grosses têtes de Philippe Bouvard pour voir que son humour est resté toujours aussi incisif. Les plus âgés se souviendront l’avoir vu sur les écrans de télévision, alors que celle-ci était encore en noir et blanc, et ensuite l’avoir lu, ou suivi au cinéma avec des films comme ‘Tout Le Monde il est beau, Tout le monde il est gentil », Moi y’en a vouloir des sous, ou Show Business, sans oublier ‘Liberté Egalité Choucroute ou Deux heures moins le quart avant Jésus Christ, des films qu’il avait réalisés. Sans oublier des films dans lesquels il jouait l’acteur, comme Le Boucher (Chabrol), Je règle mon pas sur les pas de mon père ( Remy Waterhouse), Nous en vieillirons pas ensemble (Pialat) ou Week end (Godard). Certes ses films en tant que réalisateur reflétaient mieux cet esprit grivois, anticonformiste, anticlérical qui ont fait sa gloire. C’était donc un drôle de boulot d’extraire de quoi monter une pièce de tout ce qu’il a écrit, ou fait en télévision, et c’est ce à quoi s’est intéressé le metteur en scène et acteur/chanteur de ce ‘On n’arrête pas la Connerie’, Jean-François Vinciguerra, qui joue aux côtés d’un autre ancien secrétaire des Grosses têtes, Eric Laugérias.
Le spectacle a ressorti des textes dont on ne se souvenait pas, qui commencent le spectacle, et dont certains auraient pu rester dans les malles sans que l’on ne s’en plaigne. Il faut attendra le retour de Grands classiques comme les dialogues des Routiers (qu’il avait enregistrés avec Paul Mercey pour des émissions de télé) ou celui du Permis de conduire (avec Lawrence Reisner) ou le tout aussi célèbre La Circulation à Rome ( avec les deux précités à l’époque) pour que spectacle trouve enfin son rythme. Certes au départ les publicités totalement loufoques donnent le ton, mais passent trop rapidement, entre des chansons pour qu’on s’accroche totalement. Mais la seconde partie, lorsque ces sketchs arrivent fait redoubler les rires, avec le rythme de certaines chansons comme celles de ses films font que le spectacle se termine avec de vrais rires dans la salle. Les deux comédiens jouent et chantent, accompagnés par un ou une pianiste selon les jours. J’ai pu apprécier Isabelle Fleur lors de la représentation où je me suis rendu. Tout cela est bon enfant et vous permet de passer une excellente soirée.
Les comédiens peuvent changer selon les jours, puisque les noms de Frédéric Longbois, Johan Farjot ou Bruno Membrey sont cités en alternance. Et pour certaines publicités, vous verrez Chantal Ladesou, Laurent Ruquier, Eve Ruggieri, François Berléand ou Marie Drucker.
Toutes les photos : Copyright : Jeep STEY Au Petit Montparnasse, 31 rue de la Gaité Paris 14 (métro Gaité ou Edgar Quinet)
. Places 20€ et 34 € Réservations par téléphone : 01 43 22 77 74, du lundi au samedi entre 11h et 19 h, dimanche 11h /15h Pour le plaisir: un des sketchs filmé dans les années 60: