Béatrice Agenin

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Ils sont nombreux année après année à recevoir cette belle récompense, citons, entre autres depuis sa création : Françoise Sagan , Pierre Brasseur, Pierre Fresnay, Eugène Ionesco, Jean Le Poulain, Jeanne Moreau, Serge Lama, Jean-Paul Belmondo, François Perier, Francis Huster, Raymond Devos, Fabrice Lucchini, Michel Galabru, Judith Magre, Michel Bouquet, Michel Fau, Michael Lonsdale, Christiana Réali, Catherine Frot, Franck Desmedt, Béatrice Agenin et celle qui a dirigé de main de maître le Théâtre Montparnasse : Myriam Feune de Colombie. Cette liste est loin d’être exhaustive, vu que le prix est remis chaque année depuis 1960!

Voici donc un  des lauréats de cette année, où furent aussi récompensés : Christine Murillo, Danielle Mathieu- Bouillon et Stéphane Hillel : Pierre Arditi

extrait de ses remerciements :

 

 

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Après avoir été créé l’an dernier à Avignon, puis repris su Petit Montparnasse, ce MARIE DES POULES, GOUVERNANTE CHEZ GEORGE SAND arrive toute auréolée par des Molières dont celui de MEILLEUR SPECTACLE DU THEATRE PRIVE et Meilleure Comédienne pour Béatrice Agenin.

 

Il faut le dire tout net : cette pièce est un véritable bijou, un chef d’oeuvre comme on en voit rarement. Signée Gérard Savoisien, à qui on doit déjà MADEMOISELLE MOLIERE qui avait aussi  connu un franc succès au théâtre Rive Gauche, on reste dans la mémoire des grands auteurs ou écrivains. Ils ne sont que 2 sur scène, et pourtant ils jouent plusieurs personnages comme vont nous l’expliquer les 2 comédiens devant la caméra d’ONSORTOUPAS.FR:

Vu que Béatrice et Arnaud ont annocé Gérard Savoisien, le voici à son tour devant la caméra:

Voilà le théâtre comme on l’aime. Un texte subtil et intelligent qui nous raconte une histoire vraie et que nous avions peu de chance de connaître jusqu’à ce que Gérard Savoisien nous en conte l’histoire, certes romancée, mais ô combien admirable. Lorsque j’ai découvert la pièce, je m’attendais à voir quelque chose qui allait me plaire, mais la vérité est autre. Dès les premières secondes je suis entré dans la pièce, j’ai adoré de bout en bout. Les comédiens méritent plus que des éloges, la mise en scène d’Arnaud Denis permet à Béatrice Agenin de montrer toute l’étendue de son talent. La salle ne s’y est pas trompée qui a fait une ovation debout au final. On ne s’y ennuie pas une seconde, et on se perd pas dans les différents rôles qu’interprête Béatrice Agenin.

 

Je ne peux que vous conseiller d’y courir avant que la pièce ne rafle plusieurs ‘Molière’, (chose faite, cet article ayant été écrit bien avant les Molière!!),  cette pièce est bien mieux qu’une réussite, c’est peut-être, en tous cas à mon humble avis, la meilleure pièce à l’affiche actuellement. A noter que pour cette série de représentations, le personnage de Maurice Sans sera interprété en alternance par Arnaud Denis et François Nambot.

 

Toutes les Photos @ Fabienne Rappeneau, tous droits réservés.

Marie des Poules au Théâtre Montparnasse, du mardi au samedi à 20.30, avec une matinée le dimanche à 15h00.

Prix des places : 18 à 54 €, et 10€ pôur les moins de 26 ans (+2€ si réservation par internet ou téléphone au 01 43 22 77 74)

Réservations sur internet : www.theatremontparnasse.com

 

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Adaptation pour le théâtre des chefs d’oeuvre d’Irène Némirovsky,  Tempête en Juin & Suite Française ont été adaptés pour les planches par Virginie Lemoine et Stéphane Laporte.

Heureuse initiative du Théâtre La Bruyère que de programmer les deux oeuvres à la suite l’une de l’autre. Tempête en juin d’abord, suivi de Suite Française .

 

3 juin 1940… « Hier, pour la première fois, des bombes sont tombées sur Paris ».
En quelques heures, les habitants désertent la capitale. Ils fuient. Ils s’entassent dans des véhicules bondés, malles et matelas sur les toits. Ils traînent leurs
valises, espérant se hisser dans les rares trains suffoquant de voyageurs, ou partent à pied, emportant les maigres bagages de toute une vie. Quelques privilégiés se glissent sur les banquettes de limousines conduites par leurs chauffeurs. Ils fuient… Les personnages de Tempête en juin s’entrechoquent sur les routes de l’exode. Et c’est Franck Desmet qui sera tous ces personnages pour le moins pittoresques.

Changement de ton pour Suite Française :

1941 : l’Allemagne a envahi la France. Dans un village de Bourgogne, Madame Angellier, dont le fils unique est prisonnier de guerre, se voit contrainte d’accueillir chez elle un officier de la Wehrmacht, le séduisant Bruno von Falk. Dans cette sombre maison, le jeune soldat rencontre Lucile, la belle-fille de Madame Angellier, dont il s’éprend immédiatement. La jeune femme lui résiste.︎ Mais comment rester ︎fidèle ︎ à un mari ︎qu’︎elle n︎’a ︎jamais aimé et ne ︎pas succomber au c︎harme indéniable de cet ︎homme ︎qu’elle devrait ︎pourtant détester ?
Un fait de résistance dans le village va révéler de façon surprenante la nature profonde de tous les personnages qui se croisent dans la demeure de Mme Angellier. Cette fois, ils sont bien plus nombreux sur scène : Florence Pernel, Béatrice Agenin, guilaine Londez, Samuel Glaumé, Emmanuelle Bougerol et soit Cédric Revollon, soit Gaëtan Borg.

 

Photo : Karine Letellier

 

 

Photos : Copyright :  Ginna Nonne / Karine LETELLIER

 

Retrouvons le personnage central de Suite Française, Lucile, interprétée avec grâce par Florence Pernel, devant la caméra d’onsortoupas.fr

 

C’est un régal de voir ou redécouvrir les textes d’Irène Némirovsky, qui devait au départ écrire plusieurs tomes, mais qui mourra dans les camps avant d’avoir pu achever son oeuvre. Traité avec sérieux, mais avec quelque touche d’humour, on se laisse entraîner avec ces deux pièces vers un plaisir évident. Enchainer les 2 me semble vraiment ce qui peut être le mieux. On reste dans le ton, avec des comédiens formidables, que ce soit Franck Desmedt, seul sur scène pour Tempête En Juin, ou les protagonistes de Suite Française qui sont tous formidables. Virginie Lemopine nous démontre ( mais le fallait-il vraiment tant on sait qu’elle possède de talents) qu’elle est devenue en peu de temps une incontournable de la mise en scène, même si cette fois, elle n’est pas sur les planches. Merci aussi à Francis Nani, Sébastien Azzopardi, du Théâtre du Palais Royal, qui se sont investis énormément pour ces spectacles!

 

Tempête en juin, du mardi au samedi à 19.00, samedi : matinée 15.00

Suite Française : du mardi au samedi à 21.00, samedi matinée samedi 16.45

Places : : si vous venez voir les 2 pièces le même jour : 40€ au lieu de 76€ (en 1ère catégorie)

Réservations par téléphone pour Tempête en juin :  au 01 48 74 76 99 : places de 26 à 34 €     prix via internet : www.theatrelabruyere.com  : 21€ à 28 €

Réservations pour Suite Française : 26€ à 48€

promo internet : de 19€ à 34€

 

bandes annonce :

Tempête En Juin :

Suite Française :

 

Bonne surprise en OFF Avignon

Marie Caillaud, petite berrichonne de onze ans, est bien intimidée d’être en face de la bonne dame de Nohant.  La fille du tisserand du haut de ses onze ans sait déjà laver, ravauder, biner, bêcher, brider une volaille et ne rechigne pas devant le travail. George Sand l’engage. Très tôt Madame Sand décèle chez la petite servante, une intelligence vive et un désir de savoir.

Photo Fabienne Rappeneau,

Marie, la cuisinière houspille la petite servante mais lui apprend à cuisiner. La table est bonne et célèbre. Marie est éblouie par ses beaux Messieurs et ses belles Dames qui viennent de Paris. Mais son cœur bat à tout rompre pour le beau Maurice, le fils de Madame. Maurice  lui propose de jouer dans ses pièces, c’est une tradition à Nohant on fait du théâtre, avec les invités, avec les résidents et avec des marionnettes. Les maîtres de Nohant sont très prolifiques. La petite Marie est une bonne et sensible comédienne. On lui apprend à lire et à écrire. C’est plus pratique pour lire et les romans de Madame et les écrits de Maurice. Marie devient la maîtresse de Maurice qui l’a séduite.

Marie prend  de l’assurance auprès de cette belle compagnie. Elle jouera plus de 35 pièces écrites par George Sand, qui, toute sa vie a brisé les tabous, ne craignant pas l’opprobre public. Mais dans sa vie privée, comment George Sand va-t-elle considérer la liaison de son Maurice avec sa gouvernante ?

Gérard Savoisien nous avait enchanté l’an passé avec « Mademoiselle Molière », cette année sa Marie des Poules nous touche au cœur.Dans cette nouvelle pièce, il décrit tout un pan de l’histoire de la littérature et du siècle. Au travers du destin d’une petite paysanne analphabète qui s’élèvera plus haut que sa condition, il brosse un portrait de femme délicat et sensible. Dans la pièce nous suivons Marie Caillaud de onze ans jusqu’à sa maturité. Béatrice Agenin compose avec sensibilité Marie. Au début nous avons une petite paysanne aux accents berrichons pour devenir une jeune fille, plus fine, plus cultivée, puis une femme amoureuse et bafouée. Toutes les émotions, les émois, les révoltes de Marie sont portées par Béatrice Agenin. Cette merveilleuse comédienne incarne également George Sand. Sa composition nous touche au cœur. Face à elle, Arnaud Denis incarne Maurice. Comment lui résister ? Nous comprenons Marie, mais Dieu que le personnage est déplaisant, ni pire, ni meilleur que la plupart des fils de famille qui exercer un droit de cuisage sur les petites bonnes. Mais Maurice est  un personnage assez complexe qui vivait dans l’ombre de sa mère, et qui aima sincèrement Marie, du moins il nous plait de le penser.

Arnaud Denis a composé une mise en scène qui sert admirablement le texte de Gérard Savoisien. Les costumes d’époque nous plongent à Nohant, une maison de poupées nous permettra de pénétrer dans l’intimité des personnages. Les marionnettes à l’image de Marie et Maurice, de Béatrice Agenin et Arnaud Denis sont de Julien Sommer, elles peuvent prendre place dans la collection  à Nohant. Chaque élément de décor est juste, bien pensé et permet aux spectateurs de prendre place pour rire et pleurer à ce superbe spectacle.

Marie Laure Atinault envoyée spéciale au festival d’Avignon

L’épopée d’un des hommes les plus populaires du XXe siècle, Charles Spencer Chaplin

CHAPLIN

Adapter la vie d’un personnage célèbre pour la scène et faire revivre les plus grands moments en moins de deux heures, voilà une gageure à laquelle s’est attelé Daniel Colas qui est à la fois l’auteur et le metteur en scène de cette pièce qui se joue actuellement au Théâtre Montparnasse. On le voit dans les premières scènes dans ses premiers films fin 1913 lors d’une tournée dans les music- halls américains, où il est remarqué par Mack Sennett et engagé par la Keystone Comedy Company à Hollywood. C’est le début d’une longue série de courts et de moyens métrages. Il crée alors le costume et le maquillage qui vont le rendre célèbre, celui de Charlot. Sa popularité et son compte en banque vont lui permettre de faire venir son frère Sidney qui vit encore à Londres. Il créera la célèbre firme : United Artists en 1919, connaitra bien des déboires par la faute de J. Edgar Hoover qui dirige alors le FBI, et il sera interdit de séjour aux Etats Unis en 1952. On verra Oona qui fut sa compagne. Cette pièce est tour à tour drôle ou grave, une réflexion sur la liberté individuelle, sur l’humanisme et la tolérance, et les paradoxes du génie.

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Il fallait surtout une équipe de comédiens qui puissent nous montrer tous ces flashs sur la vie de Charlie Chaplin, et tête desquels, le rôle titre, tenu par Maxime d’Aboville, que l’on avait déjà applaudi récemment dans The Servant au théâtre de Poche Montparnasse (http://www.onsortoupas.fr/the-servant-au-theatre-de-poche-montparnasse/#5). Il est vraiment parfait ici encore, et se trouve sur scène pendant quasiment toute la représentation. A ses côtés: Béatrice Agenin(Hannah), Linda Hardy (Oona), Benjamin Boyer (Sidney), Xavier Lafitte (Reeves), Adrien Melin (Hoover, Mack Sennett), Coralie Audret (Paulette) , Alexandra Ansidei (Mabel), Thibault Sauvage (Ted, le commandant) , Yann Couturier (Jack).

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On ne raconte pas toute la vie, ni tous les déboires qu’a connus Chaplin, ce qui semble être la volonté de l’auteur, mais des bribes qui montrent qui fut ce personnage, qui connut une célébrité incroyable. Maintenant ses films les plus célèbres sont considérés comme des chefs d’oeuvre, mais n’ont plus d’impact sur le grand public. Une bonne occasion pour les plus anciens de vérifier leur mémoire, pour les cinéphiles de se souvenir de La Ruée vers l’or ou du dictateur..

Photos : J. STEY

Toujours est-il que la performance des acteurs et plus particulièrement de Maxime d’Aboville devrait faire l’unanimité, que l’on ait été fan de Charlot ou de la comtesse de Hong Kong.

Un certain Spencer Charlie Chaplin, c’est au théâtre Montparnasse du mardi au samedi à 21h00, matinées samedi à 16h00 et dimanche à 15h00

(attention : changements d’horaires à partir du 10 Novembre : du mardi au samedi à 20h30, matinées : samedi à 17h et dimanche à 15h

Prix des places de 18 à 50 €