La Nouvelle Eve nous propose un spectacle totalement hors du commun avec 4 « Divas » qui ne jouent pas les Divas, mais qui sont de superbes vois d’Opéra, et non des créatures d’opérettes.
Vous ne comprenez pas ce que j’écris? Ce n’est pas grave, 2 d’entre elles seront devant vos yeux, le temps de se changer pour reprendre leur souffle.
Elles sont 4 à chanter : Flore Philis, Marie Menand, Alexandra Hewson, Marie-Laure Coenjaerts et elle sont accompagnées par un quatuor à cordes :Albane Genat, Alice Bourlier, Robin Kirklar, Dimitri Tsypkin.
Allons à leur rencontre sur le grand canapé à l’entrée de La Nouvelle Eve :
C’est donc sous la direction de celle qui met en scène : Manon Savary qu’elle se produisent dans des costumes de Manish Arora et des perruques et maquillage de
. Vous y entendrez des extraits enchainés des ouvres suivantes : Les Noces de Figaro, Faust, Rigoletto, Lucia di Lammermoor, la Vie Parisienne.
On passe un très bon moment en leur compagnie et c’est là le principal
c’est jusqu’au 31 décembre 2023 à La Nouvelle Eve à Paris,
Opéra bouffe, opérette, opéra comique, tous ces noms correspondent à ce que l’on peut applaudir à l’Opéra Comique de la place Boieldieu à Paris. Et le programme de ce superbe théâtre a de quoi plaire au plus grand nombre. Et c’est bien le cas avec cette première production de lA SAISON : LA FILLE DE MADAME ANGOT.
Cette œuvre était un peu oubliée, signée Charles Lecocq, , qui fut créée aux Fantaisies-Parisiennes à Bruxelles le 4 décembre 1872. Charles Lecocq est le digne héritier de Jacques Offenbach, dont on ne présente plus les œuvres tant LA VIE PARISIENNE est une opérette encore souvent reprise de nos jours. L’histoire se situe justement à la fin du XIXème siècle où les gens de la Halle s’apprêtent à célébrer un mariage sans grande pompe, celui d’une orpheline qu’ils ont tous adoptée, Clairette, avec un perruquier, Pomponnet. Mais Clairette n’aime pas Pomponnet et le fait savoir, ayant hérité du caractère de sa mère. En fait son cœur balance du côté d’un chansonnier contre-révolutionnaire, Ange Pitou. Celui-ci est soudoyé par un financier, Larivaudière, qui lui demande de ne pas révéler la liaison qu’il entretient avec une actrice et favorite d’un homme puissant du Directoire, Barras.
Il suffira de 3 actes, en 2h15 avec un entracte pour démêler les histoires de la Fille De Madame Angot, avec des airs pour la plupart peu connus, alors que le titre de l’opérette nous semble familier. Les décors de Bruno de Lavenère (qui a aussi créé les costumes), sur un plateau tournant, nous emmènent à l’usine, et dans un cinéma, entre autres, avec une mise en scène intelligente de Richard Brunel. Si on parle de le direction musicale, ici encore, aucun défaut. Quant aux interprètes, on se régale à les écouter, qui tous sont parfaits : Hélène Guilmette ( Clairette Angot), Pierre Derhet (Pomponnet), Véronique Gens (Mademoiselle Lange), Julien Behr (AngePitou), Metthieu Lécroart (Larivaudière), Floriane Derthe ( Amarante et Hersilie), Antoine Foulon (Louchard), Geoffrey Carey , Matthieu Walendrzik, François Pardailhé.
Cette production a été énormément applaudie, et à juste titre et tournera à l’Opéra de Nice (27, 28 et 29/09/2024), à l’Opéra d’Avignon (28, 29 et 31 décembre 2024) et à l’Opéra de Lyon (dates ultérieures).
C’est toujours un véritable plaisir de se retrouver dans cette salle qui a été récemment rénovée. Un écrin avec une très belle acoustique, où je me rends toujours avec un plaisir non dissimulé. Certes il n’y a pas que du lyrique, mais cet endroit nous permet de découvrir des œuvres oubliées, mais aussi des œuvres plus célèbres du répertoire comme LA CHAUVE SOURIS.
Pauvre Offenbach, il a bien des soucis ! Un ami lui demande de s’occuper d’une mystérieuse Princesse, les répétitions de son prochain spectacle ne se passent pas comme prévu, le ténor le lâche, le directeur le lâche, l’inspiration le lâche !!!! Il a besoin de tous les dieux de l’Olympe pour le secourir !
Lui le roi de Paris, n’est pas d’humeur à mener une Vie Parisienne trépidante. Il met son domestique Justin à contribution. La princesse arrive, elle est pompette, voire complétement grise. Tout tourne, tout virevolte dans ce spectacle follement drôle et pétillant !
On est sous le charme de ce florilège des airs du divin Offenbach: La Belle Hélène, La Périchole, La Vie Parisienne, La Grande Duchesse de Gerolstein, et le trépidant trio du grill de « Pomme d’Api », nous enchantent, certains spectateurs brûlants du désir de chanter avec les artistes.
Le théâtre du Petit Monde est un label de qualité, La Vie Parisienne présentée en 2019 nous avait enchantée, Le Médecin malgré lui mis en musique par Gounod fut aussi une belle réussite. Cette soirée chez Offenbach ne déroge pas à la règle. Martin Loizillon a concocté un texte prétexte pour introduire ces airs que nous adorons. Sa mise en scène mène tambour battant les protagonistes.
Les chanteurs sont excellents, Nicolas Rigas est un Offenbach tout à fait Ad hoc et sans postiche. Cet excellent Baryton est comme un bon vin car il se bonifie d’année en année, et il est de surcroit un comédien né. Christine Tocci , notre princesse champagnisée est une soprano brillante et piquante. Pierre-Antoine Chaumier, Justin le domestique amoureux de la princesse est un ténor remarquable au timbre élégant.
Marie-Christine Goueffon est non seulement la pianiste mais fait partie de ce spectacle dont le défaut est qu’il soit trop court !
Une soirée chez Offenbach est l’un des meilleurs spectacles de ce festival.
Texte et mise en scène Martin Loizillon, musique Jacques Offenbach, avec en alternance, Nicolas Rigas, Pierre-Antoine Chaumier, Christine Tocci, Marie-Christine Goueffon, Ping Zhang et Clémentine Decouture
Si « LA VIE PARISIENNE » est de loin l’oeuvre la plus célèbre de Jacques Offenbach, impossible de ne pas citer LA PERICHOLE, qui a été montée deux fois en quelques mois sur une scène parisienne, et cette fois c’est au TCE (Théâtre des Champs Elysées, avenue Montaigne que les représentations ont eu lieu avec un succès certain.
Petit retour dans le temps, et loin de Paris, puisque nous sommes par un coup de baguette (du chef, bien entendu) Transportés à Lima au Pérou, et sans que l’année soit définie, au 18ème ou 19ème siècle. Le vice roi, Don Andres (Laurent Naouri en alternance avec Alexandre Duhamel) a envie de sortir s’encanailler incognito. Pour que son égo soit satisfait, son entourage a monnayé le peuple pour le flatter. Dès la première scène on voit le peuple danser et chanter, devant l’auberge des 3 cousines. Deux chanteurs des rues, affamés, La Périchole et son bien aimé Piquillo, voudrait bien gagner l’argent pour manger et surtout se marier. Elle s’endort, alors que Piquillo s’éloigne pour tenter encore sa chance. La Périchole s’endort et se fait remarquer par Don Andrès, qui totalement sous le charme de celle-ci lui propose de devenir sa demoiselle d’honneur. Sans être dupe du marché, elle accepte pour manger à sa faim… la suite nous emmène de rebondissement en rebondissement lors des 3 actes de cette comédie.
LA PERICHOLE – Photo : Vincent PONTET
L’oeuvre d’Offenbach a connu 2 versions, la première en 1868 avec 1numéros et une autre en 1874 qui en aura 5 en moins. C’est cette seconde version que nous propose le Théâtre des Champs Elysées avec une très belle distribution : La Périchole sera interprétée en alternance par Antoinette Dennefeld et Marina Viotti), alors que Piquillo restera Stanislas de Barbeyrac. Autre alternance, Laurent Naouri ou Alexandre Duhamel pour Don Andres de Ribeira. . La distribution ne s’arrête pa là, loin s’en faut, avec Rodolphie Briand (Le comte Miguel de Panatellas), Lionel Lhote ( Don Pedro de Hinoyosa), Chloe Briot (Guadalena / Manuelita), Alix Le Saux ( Berginella/ Ninetta), Eleonore Pancazi (Mastrilla / Bambilla), Natalie Pérez (Frasquinella), Eddy Letexier (Le vieux Prisonnier / le marquis de Tarapote), Mitesh Khatri (1er notaire) et Jean-Philippe Fourcade (2ème notaire) plus une dizaine de figurants.
La mise en scène est superbe qui ne mérite que louanges. Les chœurs, tout comme les rôles principaux en méritent tout autant. C’est un régal pour les oreilles, comme pour les yeux, avec entre autres deux airs célèbres :
les prochaines représentations auront lieu :
LUNDI14 novembre19H30
MARDI15 novembre19H30
VENDREDI18 novembre19H30
SAMEDI19 novembre19H30
DIMANCHE20 novembre17H00
MERCREDI23 novembre19H30
JEUDI24 novembre19H30
SAMEDI26 novembre19H30
DIMANCHE27 novembre17H00
Places de 65€ à 130€
il y a des places à visibilité réduite ou sans visibilité à : 5, 15, 40€
Photo : Vincent PONTET
Photo : Vincent PONTET
Photo : Vincent PONTET
Photo : Vincent PONTET
Photo : Vincent PONTET
Champs Elysees – Le 10 11 2022 – Photo : Vincent PONTET
L’Opérette certainement la plus célèbre du répertoire, jouée partout dans le monde, LA VIE PARISIENNE de Jacques Offenbach revient pour quelques représentations aux Grandes ecuries du Roi à Versailles, avant d’aller ravir les spectateurs en Avignon.
Pour sa nouvelle création, Nicolas Rigas offre un spectacle lyrique avec plus de 10 artistes sur scène: des Musiciens, Comédiens, Acrobates et Chanteurs . L’un des chefs d’oeuvres les plus connus et les plus populaires du répertoire, un savant mariage entre Opéra et Théâtre pour fêter les 200 ans de la naissance d’Offenbach et les 100 ans du Théâtre du Petit Monde. Un spectacle divertissant et drôle ! Sans conteste l’une des œuvres les plus emblématiques de son auteur, univers musical merveilleux et succès populaire, Jacques Offenbach offre un mbel écrin artistique, où il dépeint la joie de vivre, le spectacle, la frénésie, l’amour, une certaine folie, bref … La Vie Parisienne.
Un riche baron étranger débarque à Paris avec sa femme pour goûter au plaisir de la capitale. Un riche parisien rêve d’amour avec une Femme du Monde. Le Parisien va duper le Baron pour lui voler sa femme. Voilà comment débute, dans le hall d’une gare, La Vie Parisienne. De dîners en salon, de danses effrénées en soirées inoubliables, le Baron va découvrir la folle Vie Parisienne ! Cette opérette a certes des relents du passé, mais les airs célèbres ne manquent pas, comme LE BRESILIEN qui fut un tube dans les années 50 par Dario Moreno, parmi nombre d’airs connus.
Les artistes :
Nicolas Rigas – Metteur en scène et Gardefeu, Philippe Ermelier – Le Baron, Antonine Bacquet – La Baronne, Martin Loizillon – Bobinet, Florence Alayrac – Métella, Amélie Tatti – Gabrielle, Olivier Hernandez – Le Brésilien, Salvatore Ingoglia – Joseph, Romain Cannone – Alfonse, Nicolas Aubagnac – Urbain
Toutes les photos : @ Philippe Branet
Une rencontre avec le metteur en scène, qui est aussi acteur et chanteur dans le cadre superbe des Grandes Ecuries du Roi à Versailles, où Nicolas Rigas va noux donner quelques explications sur son choix de LA VIE PARISIENNE :
la bande annonce :
Représentations à venir :
Versailles : 29/30/juin
Avignon : Salle Rouge Théâtre Notre Dame du 5 au 28 juillet à 14h10
La dernière oeuvre composée par Jacques Offenbach, très difficile à résumer, mais tellement agréable à entendre.
Ce qu’il faut savoir c’est qu’ Ernst Theodor Amadeus Hoffmann est un poète allemand qui mourut au début des années 1800. En 1851, Jules Barbier et Michel Carré (qui avaient écrit plusieurs livrets d’opéra) adaptent assez librement trois des nouvelles fantastiques d’Hoffmann pour en faire une pièce : Der Sandmann (L’homme au sable, 1816) donnera l’acte d’Olympia , Rat Crespel (Le conseiller Crespel ou le violon de Crémone, 1818) fournira l’intrigue de l’acte d’Antonia et enfin Die Abenteuer der Silvester-Nacht (Les aventures de la nuit de la Saint Sylvestre, 1815) servira de trame à l’acte de Giulietta . Ces histoires indépendantes sont reliées par l’astuce suivante : Hoffmann devient un personnage à part entière de la pièce et en est le héros et le fil conducteur. Chaque histoire met donc en scène Hoffmann, son fidèle compagnon Nicklausse, une figure féminine ( qui est la femme aimée), une figure maléfique (une sorte d’incarnation du diable) et un personnage de valet plus ou moins comique. Le tout est encadré par un prologue et un épilogue.
Offenbach a écrit une centaine d’oeuvres lyriques, dont la plus célèbre est sans conteste La vie Parisienne, mais ces Contes d’Hoffmann sont un véritable opéra, l’oeuvre dont il aurait pu être le plus fier. C’est l’occasion qu’il attendait depuis longtemps : écrire enfin un vrai opéra. Pas une opérette rigolote et sympathique, mais un vrai drame qui fera qu’on le prendra enfin au sérieux.
L’Opéra a été maintes fois remanié et il apparaîtra rapidement qu’il faut faire chanter les quatre rôles féminins par la même chanteuse. Il en sera de même pour les quatre rôles de méchants et les quatre rôles de valets. En revanche, l’attribution du rôle d’Hoffmann reste floue. D’abord écrit pour une voix de baryton, celui-ci est finalement réécrit pour une voix de ténor.
Les répétitions commencent en septembre 1880, et on ne dispose toujours pas d’une version définitive. Offenbach se dit sûrement qu’il ajustera au fur et à mesure de l’avancement des répétitions, et qu’il fera ses choix définitifs à ce moment là. Il n’en aura malheureusement pas le temps puisqu’il meurt début octobre, laissant ainsi les Contes d’Hoffmann inachevés, non complètement orchestrés, et dotés de multiples versions différentes. Mais bon, au risque de me répéter, l’Opéra, c’est un bonheur total, celui des oreilles évidemment, celui de la vue tout autant , à condition que la mise en scène suive. Et c’est le cas ici, où Robert Carsen nous démontre une fois encore à quel point il est brillant, à qui on doit, récemment à l’Opéra de Paris : Elektra, Capriccio, Les Boréades, Rusalka, Nabucco, I Capuleti e i Montecchi. Une fois encore, il faut saluer comme il se doit la direction musicale de Philippe Jordan, est puissante et discrète , qui sait mettre en valeur les voix magnifiques de Nadine Koutcher (OLYMPIA ), Kate Aldrich (GIULIETTA), Ermonela Jaho ( ANTONIA), Stéphanie d’Oustrac ( LA MUSE, NICKLAUSSE), Doris Sofel (LA MÈRE D’ANTONI, Ramon Vargas (HOFFMANN : 6, 9, 12, 15, 18 nov.) ou Stefano Secco (21, 24, 27 nov.), Roberto Tagliavini (LINDORF, COPPÉLIUS, DAPERTUTTO, MIRACLE), Rodolphe Briand (SPALANZANI) Paul Gay (LUTHER, CRESPEL), François Lis (SCHLEMIL ), Cyrille Lovighi (NATHANAËL ), Yann Beuron ( ANDRÈS, COCHENILLE, PITICHINACCIO, FRANTZ Laurent Laberdesque (HERMANN ) .
Côté décors, ceux du 1er acte, après le prologue sont un délice, c’est l’opéra dans l’Opéra.
Donc, en ajoutant tout cela, on passe 3 heures 25 de pur bonheur, avec ce chef d’oeuvre d’Offenbach y compris 2 entractes.
TOUTES LES PHOTOS : @ Julien Benhamou / Opera National de Paris
Représentations : Les Contes d’Hofmann fait l’objet d’une captation audiovisuelle réalisée par François Roussillon, coproduite par l’Opéra national de Paris et FRA productions. Ce spectacle sera retransmis en direct dans les cinémas UGC, dans le cadre de leur saison Viva l’Opéra ! et dans des cinémas indépendants (le 15 septembre) en France et dans le monde entier
A l’Opéra Bastille : dimanche 6 novembre 2016 mercredi 9 novembre 2016 samedi 12 novembre 2016 mardi 15 novembre 2016 vendredi 18 novembre 2016 lundi 21 novembre 2016 jeudi 24 novembre 2016 dimanche 27 novembre 2016
INFORMATIONS / RÉSERVATIONS par Internet : www.operadeparis.fr par téléphone : 08 92 89 90 90 (0.35 € TTC/ min hors coût éventuel selon opérateur depuis un poste fixe) , du lundi au vendredi de 9h à 18h et le samedi de 9h à 13h (sauf jours fériés). aux guichets : au Palais Garnier et à l’Opéra Bastille, du lundi au samedi de 11h30 à 18h30 (sauf jours fériés) et une heure avant le début des représentations les dimanches et jours fériés.
UN SOUVENIR DE 2005 avec Natalie Dessay, dans la même mise en scène à l’Opéra Bastille: