Je vais être clair : Je ne me souviens pas d’avoir autant ri depuis longtemps. Peut-être avec Oscar avec Louis de Funés, ou La Cage aux Folles avec Poiret et Serrault Il y en a certainement d’autres, avec des Jacqueline Maillan ou Maria Pacôme. Je place donc la barre au plus haut en vous recommandant UNE IDEE GENIALE actuellement au théâtre Michel.
Difficile de résumer l’histoire sans en dévoiler trop. Il y a des frères, des sosies, un mari qui soupçonne sa femme d’infidélité, et une voisine envahissante, Mélangez le tout et vous obtiendrez 90 minutes de rires ininterrompus.
Qui mieux que l’auteur (Sébastien Castro) et le metteur en scène (José Paul) pourrait parler de cette pièce. La rencontre s’imposait, la voici en intégrale:
Je pense que vous l’avez compris, UNE IDEE GENIALE est la pièce à voir si on a envie de rigoler, seul en duo, avec des amis et même en famille. Je peux vous assurer que j’y retournerai, non pas que j’ai pas tout compris, mais parce que rire avec une salle comble, est un plaisir tellement rare.
Élisabeth Platel , qui dirige l’école, a commencé à étudier la danse au Conservatoire de Saint-Germain-en-Laye, puis entre au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris. Elle en sort en 1975 avec un Premier Prix qui lui ouvre les portes de l’École de Danse de l’Opéra de Paris. Engagée l’année suivante dans le Corps de ballet, elle est promue « Première danseuse » en 1979. A l’issue de sa première Giselle – le 23 décembre 1981 – Élisabeth Platel est nommée «danseuse Étoile». Grande interprète du répertoire classique et académique, elle est choisie par Rudolf Noureev – alors Directeur de la danse à l’Opéra de Paris – pour créer les rôles principaux de Raymonda – 1983, du Lac des cygnes – 1984, de La Belle au bois dormant – 1989, et de La Bayadère – son ultime création en 1992. Le 9 juillet 1999, elle fait ses adieux « officiels » à l’Opéra dans La Sylphide, tout en continuant à s’y produire en qualité d’étoile invitée (La Bayadère et Raymonda en 2000, Le Songe d’une nuit d’été en 2001). Pendant plusieurs années, Élisabeth Platel a également enseigné comme professeur invitée en France et à l’étranger et a travaillé comme répétitrice, notamment aux côtés de Claude Bessy – pour remonter Suite en blanc en 1996 et Daphnis et Chloé en 1998 au Théâtre de Rio de Janeiro – et de Pierre Lacotte – pour la recréation de La Sylphide en 1997, dans ce même Théâtre ainsi que de Paquita en 2001 au Palais Garnier. Elle a enseigné à l’Opéra national de Paris pendant la saison 2002-2003. À la rentrée 2004, elle succède à Claude Bessy à la direction de l’École de danse. En 2008, elle remonte avec Manuel Legris La Sylphide dans la version de Pierre Lacotte pour le Ballet de Hambourg et en 2011 pour le Staatsoper de Vienne. Élisabeth Platel est régulièrement invitée en tant que professeur et appelée à être membre de nombreux jury dans des compétitions internationales (Lausanne, Varda, New York).
Cette année, l’Opéra national de Paris célèbre les 350 ans de l’Opéra. Pour cette saison anniversaire, l’École de danse choisit de programmer des chorégraphes s’inscrivant dans une tradition toujours vivante où rigueur s’allie à virtuosité et héritage avec modernité. Rendez-vous annuel essentiel à l’évolution du parcours des jeunes élèves de l’École de danse, le spectacle réunit chorégraphes, répétiteurs et professeurs dans une même volonté de transmettre et de porter haut le lambeau d’un art vivant, enrichissement d’un répertoire classique et contemporain qui ne cesse de se renouveler. Le temps de préparation offre aux élèves la possibilité de valoriser et perfectionner les acquis de l’année et d’apprendre à travailler collectivement autour d’un projet scénique.
À travers son spectacle annuel, l’École de danse poursuit son œuvre de transmission auprès des jeunes générations et fait rayonner une formation fondée sur une longue tradition orale. Les œuvres de cette saison offrent un voyage dans les styles et techniques de plusieurs époques. D’ores et déjà conjugue vocabulaire baroque et danse contemporaine sous le regard de Rameau. Conservatoire ouvre une fenêtre sur l’École danoise, tout en vivacité et noblesse. Enfin, Les Deux Pigeons propose une comédie pleine d’allant qui dévoile la richesse de l’école française de la première moitié du XXe siècle .
Cette année l’Orchestre est dirigé par Yannis Pouspourikas qui dirige les oeuvres suivantes :
D’ORES ET DÉJÀ, Musique : Jean-Philippe Rameau sur une chorégraphie de Béatrice Massin, Nicolas Paul et des costumes d’Olivier Bériot
CONSERVATOIRE, Musique: Holger Simon Paulli sur une chorégraphie d’ August Bournonville, DÉCORS ET COSTUMES Maurice Le Nestour D’après Edgar Degas
LES DEUX PIGEONS, Musique André Messager, sur une chorégraphie d’Albert Aveline D’après Louis Mérante, DÉCORS Alexandre Obolensky d’après les maquettes de la création, COSTUMES Paul Larthe
Rencontrer un Monsieur avec autant de talent que Yannis Pouspourikas est un honneur. Voilà qui est fait, dans une loge de l’Opéra Garnier:
Prochaines représentations :
Lundi 1er avril 2019 – 19h30
Mercredi 3 avril 2019 – 19h30
Jeudi 4 avril 2019 – 19h30
Prix des places : de 10 à 65 €
Réservations : aux guichets : au Palais Garnier et à l’Opéra Bastille, du lundi au samedi de 11h30 à 18h30 ou sur Internet : www.operadeparis.fr
Les seconds rôles ont souvent été de grands personnages dans le cinéma français, et Ludovic Berthillot est l’un d’eux et en parle sur la scène du Théâtre de dix heures.
Avec près de 200 films ou téléfilms, une dizaine de pièces de théâtre et un premier seul en scène en 2014, Ludovic Berthillot illustre à merveille la définition de l’immense Raimu sur les seconds rôles au cinéma : ”dans le gigot c’est qui est bon ce n’est pas la viande, c’est les pointes d’ail.” Mais il ne parle pas que de lui dans ce seul en scène, il parle des autres ceux qui ont pour nom : Robert Dalban, Paulette Dubosc, Pauline Carton, André Pousse, Jean Carmet, mais on ne peut passer sous silence des Claude Gensac (celle qui fut Madame De Funés dans nombre de films), mais aussi Louis de Funès, qui fut longtemps cantonné dans ses seconds rôles, tout comme Michel Galabru ou Jean Lefebvre et nombre d’autres. Je ne cite que certains d’entre eux, malheureusement aujourd’hui disparus.
En 75 minutes Ludovic Berthillot leur rend hommage avec la participation du public, et rend hommage aux Gabin, Ventura, de Funès, Bourvil et à ce génie des mots, qui leur a offert des ‘partitions’ sur mesure, Michel Audiard.
Co écrit par Pierre Delavène et Jean-Philippe Zappa, on passe un moment sympathique avec ces souvenirs de personnes que certains ont connu, d’autres non, dans une mise en scène alerte d’un grand Monsieur du cinéma, Gérard Moulevrier. Mais le grand public ne connaît pas son nom. C’est pourtant lui à qui on doit le casting (choix des comédiens) de films comme Bienvenue Chez Les Ch’tis, les 3 films Camping, Astérix et Obélix contre César, mais aussi Pédale Douce, Les 3 frères et tant d’autres vu qu’il travaille ou a travaillé avec des réalisateurs célèbres comme Claude Berri, Bertrand Blier, Patrice Leconte, Yves Robert, Alain Corneau. Les grands acteurs sont son lot de tous les jours et ses meilleur(e)s ami(e)s s’appellent Juliette Binoche, Michèle Laroque, Gérard Depardieu, Audrey Tautou, Gérard Lanvin, André Dussolier…si je devais les citer tous, je manquerai de place dans cet article.
J’avais rencontré Gérard Moulevrier dans de nombreux Festivals de films, entre autres et c’était cette l’occasion rêvée de lui donner la parole. Entretien avec grand Monsieur, d’une élégance et d’une gentillesse sans pareille :Gérard Moulevrier:
Avec Jean Franco et Guillaume Mélanie, on peut rire de tout…ou presque puisque LIBRE OU PRESQUE se déroule lors de l’occupation française.
Ces deux comédiens ne sont pas que comédiens, loin s’en faut. L’un est aussi et surtout auteur, l’autre met en scène, parmi d’autres activités. Mais tous deux ont du talent à revendre, qui ont compris les ficelles du rire, et pour une fois, ils sont tous deux seuls en scène, dans cette histoire qui se déroule en 1942, dans la France occupée, qui débute avec les deux comédiens qui se trouvent dans les locaux de la Gestapo…où ils sont menottés l’un à l’autre. Je ne vais certainement pas vous en dévoiler plus, mais sachez que Le Palais des Glaces dirigé par Jean-Pierre Bigard les accueille depuis quelques jours et que le public ne s’y trompe pas, qui leur réserve une ovation amplement méritée.
La rencontre s’imposait: Commençons par Guillaume Mélanie:
Après cette interruption, il fallait bien donner la parole à Jean Franco, qui ne manque pas d’anecdotes sur sa carrière! Place à l’auteur donc:
LIBRES OU PRESQUE : au Palais des Glaces
37 rue FAUBOURG du TEMPLE – 75010 Paris
Spectacle du 17/01/2018 au 06/05/2018, tous les mercredis, jeudis, vendredis et samedis à 19h30 et matinée à 16h00 les dimanches, Grande Salle, durée : 1h20. Relâche le 22/03. Captation du direct sur PARIS PREMIÈRE, le samedi 03 mars 2018 la représentation aura lieu à 20h30.
Prix des places : 32€ Carré Or, 27€ (1ère cat), 22€ (2ème cat), 10€ (-26 ans) Tarifs promo / site 18€ (1ère cat), 16€ (2ème cat)
Des comédiens déchaînés pour un classique du théâtre de boulevard.
Hibernatus est certes bien plus célèbre de par son adaptation cinématographique sous la signature d’Edouard Molinaro en 1969, avec Louis de Funès dans le rôle principal (qui n’est pas le rôle titre!!). Le film avait alors connu un énorme succès, et les diffusions télévisées ne manquent pas. Et pourtant, cette pièce est bien plus ancienne, qui a été écrite en 1957 par Jean Bernard-Luc. Cette année c’est Eric Emmanuel Schmitt qui en fait une nouvelle adaptation qui se déroule de nos jours. Les portables sont de sortie, la climatisation marche. Je ne connais pas les dialogues d’origine, mais ceux que j’entends sur la scène du théâtre de la Michodière sont un régal. Au risque de passer pour un fan de l’auteur (j’aime toutes les pièces qu’il a à l’affiche actuellement et bien d’autres), il faut bien dire que cette adaptation est réussie. Et comme on ne change pas une équipe qui gagne, on retrouve Steve Suissa à la mise en scène. Celle-ci est alerte, rythmée et plaît énormément au public. Le soir où j’ai vu la pièce il y avait pas mal d’enfants qui s’éclataient, qui riaient aux bons mots, qui passaient visiblement un bon moment. Et les adultes étaient au diapason.
Bon, c’est bien beau tout cela, allez-vous me rétorquer, mais parlez-nous des comédiens, puisque les deux têtes d’affiche Ingrid Chavin et Jean Luc Reichman, sont connus de tous. C’est tout simple. Ingrid Chauvin est naturelle, charmante, et tient la rampe, comme tous les comédiens. Quant à Jean-Luc Reichman, il m’a étonné. Il sait se montrer effacé dans certaines situations, mais il sait aussi en faire des tonnes pour que la salle éclate de rires. Il joue de tout, d’une sonnerie de portable, d’une soufflerie , puisque son personnage est obsédé par sa jeunesse, qu’il ne veut pas laisser partir. Alors quand il apprend que le froid conserve les cellules, il veut en abuser. Normal de parler du froid puisque le personnage principal, Hibernatus, revient de loin : Hubert et Edmée voient leur existence bouleversée le jour où l’on retrouve au pôle Nord un homme conservé dans la glace : ce survivant n’est autre que l’arrière-grand-père d’Edmée de Tartas (Ingrid Chauvin), une femme très riche mariée à Hubert (Jean-Luc Reichmann), qui parle de se faire tirer la peau. Pour épargner au survivant le choc de découvrir qu’il a hiberné 100 ans, la famille redécore sa demeure et se vêt en costumes de 1914. Le réveil sera drôle, avec les personnages qui vivent tous dans le mensonge, Diane, la jeune bonne (Baya Rehaz), qui a un faible pour le vieux très jeune homme, Hibernatus, l’hiberné (Romain Emon), la fille d’Edmée et Hubert (Anouchka Delon), qui va se marier avec le comptable (Nicolas Messica), un mec très intéressé, le professeur en charge d’Hibernatus (Raymond Acquaviva).
J’ai eu un peu de mal avec la première scène, qui m’a fait craindre le pire, mais le pire n’est pas arrivé, la pièce prend son rythme dès le deuxième scène et ce jusqu’à la fin. Ce n’est pas le chef d’oeuvre de l’année, mais la salle a beaucoup ri et c’est quand même le principal. Les comédiens s’amusent visiblement autant que la salle.
Hibernatus, au théâtre de la Michodière, du jeudi au samedi à 20h30, matinées samedi à 16h30 et dimanche à 15h00, jusqu’au 29 Mars.
Représentation supplémentaire en raison du succès le mercredi 18 mars à 20h30
Durée du spectacle, environ 1h40
Locations : 01 47 42 95 22 ou par internet : www.michodiere.com