une découverte que j’ai pu voir il y a quelques jours à La Seine Musicale, et qui est en tous points remarquable:
Laissons Alexander Shelley en parler :
Un projet avec l’Orchestre fédéral des jeunes est un privilège pour un chef d’orchestre, car il apporte une énergie très particulière.
Le défi consiste à capter cette énergie et à la focaliser pour lui redonner ensuite libre cours et lui donner des ailes pour les concerts.
Il est également exceptionnel de découvrir le talent extraordinaire des jeunes danseurs du Bundesjugendballett. Ils représentent d’une part la longue tradition du ballet et sont d’autre part très contemporains. Avec leurs mouvements, ils nous montrent le 21e siècle.
Avec « Le Bourgeois Gentilhomme » de Molière, le maestro John Neumeier donne vie à des personnages parfaitement adaptés et originaux. Certains sont doux, romantiques, amoureux, d’autres sont anguleux, pleins de caractère ou même ridicules. Neumeier a ajouté avec génie tout un cosmos à la musique de la comédie, étroitement liée à Jean-Baptiste Lully et que l’on peut entendre ici dans la version du compositeur Richard Strauss.
Le « Trio » de Maurice Ravel prend également une nouvelle dimension dans notre concert. Le violoniste et chef d’orchestre – et mon bon ami – Yan Pascal Tortelier a créé une version orchestrale à laquelle, il ne manque rien. Je suis convaincu que Ravel l’aurait orchestré exactement de la même manière.
Et maintenant, le Bundesjugendballett va encore une fois catapulter cette œuvre dans le présent avec sa propre chorégraphie.
Travailler avec de jeunes artistes, surtout avec un tel talent, m’apporte personnellement beaucoup. A chaque répétition, l’art évolue, chaque personnalité se développe et je peux écouter et regarder, observer et encourager ce talent. Il ne cesse de s’améliorer. Il semble n’y avoir aucune limite vers le haut.
Ce fut un joli programme avec : La Valse de Maurice Ravel
Le Bourgeois Gentilhomme de Richard Strauss
suivi en deuxième partie de Les Joyeuses facéties de Till L’espiègle de Richard Strauss
Concerto a Moll pour violon, violoncelle et clavier de Maurice Ravel. Toujours l’orchestre seul pour débuter et ensuite 6 danseurs absolument fantastiques, tous jeunes:
Lormaigne Bockmühl
Justine Cramer
Lennard Giesenberg
Thomas Krähenbühl
et je garde toutefois les 2 ceux qui m’ont bouleversé par leur prestance :
Joao Vitor Santana
Mirabelle Seymour
photo Guy Courtheoux
photo Guy Courtheoux /onsortoupas, au centre : Joao Vitor Santana
photo : Guy Courtheoux/onsortoupas
Ce n’est pas tous les jours qu’on croise de tels talents, et si ces artistes reviennent se produire à Paris, soyez certain que je serai au rendez-vous.
Il n’y a eu que 6 représentations avec l’ensemble orchestral et 8 danseurs, ils ne furent que 6 à Paris
et les villes de Ludwigshafen, Essen, Berlin et Hambourg en Allemagne ainsi que Lille et Paris en France.
En souhaitant leur retour pour les applaudir à nouveau comme ils le méritent!
Orchestre Français des Jeunes John Neumeier, Chorégraphe et Intendant Kevin Haigen, Directeur artistique et Mise en scène Alexander Shelley, Direction musicale
Découvrir de nouvelles oeuvres, voir de nouvelles mises en scène, ou tout simplement vibrer avec un orchestre, des interprètes et des chœurs, voila ce que peut nous apporter une soirée à l’Opéra, et c’est bien ce qui s’est passé pour moi avec La Khovantchina, actuellement à l’affiche de l’Opéra Bastille.
L’arrière-plan historique sur lequel Moussorgski s’est basé pour écrire le livret de La Khovantchina se situe à Moscou, entre 1682 et 1689. À cette époque, la mort du tasr Alexis avait laissé deux fils : Ivan, né de sa première épouse, Marie Miloslavski et Pierre, né de ses secondes noces avec Nathalie Narychkine. Comme les deux garçons étaient encore mineurs, ce fut Sophie, sœur d’Ivan, qui fut nommée régente. Avec l’aide du prince Golitsine, son ex amant, elle fit en sorte que les Vieux-Croyants (les « Raskolniki »), en révolte contre les innovations de l’Église officielle, soient persécutés. Au même moment, Ivan Khovanski, chef d’une armée d’archers créée par Ivan le Terrible, qui comptait parmi elle nombre de Vieux-Croyants, essayait de prendre le pouvoir. Tout en prenant des libertés avec la réalité historique, La Khovantchina fait le récit de cet affrontement entre la Russie féodale et la Russie moderne du 17ème siècle.
du 26 janvier au 18 février 2022
du 26 janvier au 18 février 2022
du 26 janvier au 18 février 2022
du 26 janvier au 18 février 2022
Honnêtement, le premier acte est assez difficile à suivre, de par le fait que c’est en russe, et qu’on est obligé de lire les surtitres, sinon impossible de comprendre quoi que ce soit. La mise en place peut sembler longue, mais cela vaut la peine d’attendre puisqu’ensuite les chœurs, très nombreux sur scène, je crois bien n’en avoir jamais vu autant, nous font vibrer,, nous entrainent dans leur sillon,; et rien que pour ça, on est heureux de découvrir u opéra, certes difficile, et on est pris au jeu. 5 actes plus tard, avec 2 entractes, on ressort impressionné et heureux d’avoir découvert l’univers de Moussorgski.
Si j’ai parlé des chœurs, cela ne signifie pas que les voix des interprètes ne sont pas au top, bien au contraire.
du 26 janvier au 18 février 2022
du 26 janvier au 18 février 2022
du 26 janvier au 18 février 2022
du 26 janvier au 18 février 2022
du 26 janvier au 18 février 2022
du 26 janvier au 18 février 2022
du 26 janvier au 18 février 2022
du 26 janvier au 18 février 2022
La distribution :
Prince Ivan Khovanski / Dimitry Ivashchenko
Prince Andrei Khovanski / Sergei Skorokhodov
Prince Vassili Golitsine : John Daszak
Chakloviti : Evgeny Nikitin
Dosifei :Dmitry Belosselskiy
Marfa : Anita Rachvelishvili
Susanna :Carole Wilson
Le Clerc : Gerhard Siegel
Emma :Olga Busuioc
Varsonofiev :Wojtek Smilek
Kouzka :Vasily Efimov
Strechniev : Tomasz Kumięga
Premier Strelets : Volodymyr Tyshkov
Deuxième Strelets : Alexander Milev
Un confident de Golitsine : Fernando Velasquez
Il faut saluer la performance de la cheffe des chœurs Ching-Lien Wu qui réussit à nous éblouir tout au long des 5 actes, sur les notes de Modeste Moussorgski et les orchestrations de Dimitri Chostakovitch et sous la direction d’orchestre remarquable de Hartmut Haenchen, et la mise en scène d’Andrei Serban.
Le spectacle débute à 19h00, avec une première partie de 50 mns, suivi d’un entracte de 20 mns, puis une seconde partie d’1 h 25, suivie d’un second entracte de 20 mns avant la troisième partie de 1 h 05. La fin du spectacle aux environs de 23.00
Si ce n’est pas une surprise pour moi, qui suit la carrière de Rudy Milstein, cela reste une des meilleures surprises de la saison que ce CHERS PARENTS, à la salle Réjane Du THEATRE DE PARIS.
Difficile de parler de ce qui se trame sur ls scène, mais partons des toutes premières minutes où les 3 enfants d’un couple sont invité, convoqués chez leurs parents qui ont quelque chose à leur annoncer, les enfants, ce sont Elise Diamant, Rudy Milstein et Emmanuel Patron, ce dernier co-auteur de la pièce avec Armelle Patron. Les parents : Frédérique Tirmont et Bernard Alane, qui arriveront un petit peu plus tard sur la scène. Mais de quoi les parents veulent-ils leur parler, qui ne sont pas chez eux lorsque les enfants arrivent.
Pierre, Jules et Louise Gauthier s’adorent et aiment profondément leurs parents. Alors, lorsque ces derniers leur demandent de venir les rejoindre d’urgence – ils ont quelque chose de très important à leur annoncer – les trois enfants bouleversés se précipitent craignant le pire. Mais le pire n’a pas lieu, du moins pas tout de suite, et la merveilleuse nouvelle que leur annoncent Jeanne et Vincent va faire voler en éclats la belle unité familiale… faisant ardemment souhaiter aux trois rejetons ce qu’ils redoutaient le plus en arrivant quelques heures plus tôt !« Chers Parents » est une comédie qui parle de la famille, d’amour, d’argent, de la place de chacun dans la fratrie, de l’impermanence des sentiments, de la part d’ombre qui sommeille en chacun de nous et de ce que les parents doivent à leurs enfants. Je ne vous en dirai pas plus, n insistez pas.
Même lorsque j’en parle à mes amis, je ne dévoile rien, sauf que j’ai ri en bout en bout tant les comédiens sont tous formidables. Et je vous garantis 90 minutes de rires, de surprises, qui démontrent que le théâtre a encore de belles années à venir. Que c’est bon de rire!!
Rendez-vous a donc été pris avec Rudy et Elise, devant la caméra: En voici le résultat:
La mise en scène co-signée Armelle Patron et Anne Dupagne est plus qu’efficace…
quelques photos:
Chers Parents
et quoi de mieux qu’une bande annonce?
Chers Parents, c’est du mardi au samedi à 20.30; mais aussi à 17.00 le samedi et à 15.30 le dimanche
Prix des places à partir de 33€
Réservez à l’avance, c’est complet quasiment tous les soirs
Hamlet, Opéra en cinq actes d’Ambroise Thomas (1811-1896) sur un livret de Michel Carré et Jules Barbier d’après Shakespeare, crée à l’Opéra Comique le 9 mars 1868 revient pour une série de représentations à la salle Favart.
l’Opéra Comique répare une injustice, rendre à Ambroise Thomas ce que nous lui devons. Et Hamlet le prince du Danemark porte des baskets et Ophélie des talons hauts. Rarement ces deux personnages ont été aussi bien interprétés.
Ambroise Thomas est bien oublié, l’auteur de Mignon et d’Hamlet fut pourtant reconnu par le public qui réclamait ses œuvres à l’affiche. Le Caïd en 1849 remporte un grand succès, en 1850 Ambroise Thomas rencontre Shakespeare avec Le songe d’une nuit d’été. Si Mignon est un triomphe, il sera dépassé par celui d’ Hamlet.
-Photo : Vincent PONTET
Avec ce Hamlet, le public est happé dés les premières minutes. Prés de l’orchestre, le prince Hamlet est spectateur du couronnement de son oncle Claudius qui succède à son frère. Le défunt roi est le père d’ Hamlet. Est-ce par esprit de famille que le nouveau roi épouse la mère d’ Hamlet, le reine Gertrude ? Entre la pièce de Shakespeare et le livret, il y a des différences. Ambroise Thomas a tonifié la partition d’Ophélie qui, avant la folie fatale tente d’aider son fiancé Hamlet. Cela est dû à la créatrice du rôle Christine Nilsson, d’origine suédoise. Ambroise Thomas consacre à Ophélie l’acte IV, une ballade suédoise la Willis au charme languissant et funèbre. Hamlet devient un drame romantique. Hamlet est hanté par le fantôme de son père et lui promet de le venger. Tout bascule, le destin mélange coupable et innocent. Hamlet est dans l’opéra couronné roi et non pas empoisonné par la pointe d’une épée. « Mon âme est dans la tombe. Hélas ! Et je suis Roi ! ».
Photos : Vincent PONTET
Cyril Teste nous offre une mise en scène inspirée, intelligente, tirant les personnages au pinacle. Tout nous séduit. Nous devons l’avouer, ici toutes nos réticences habituelles envers les costumes sont balayées par sa conception de mise en scène. Ce Hamlet est totalement dans notre monde, Ophélie est une jeune femme moderne, pétrie d’amour et de compassion. Hamlet porte des baskets et Ophélie des talons hauts, et nous les suivons pas à pas dans cette histoire qui est comme une spirale infernale qui les absorbe et les broie. Cyril Teste a pris possession de la scène de l’Opéra Comique.
Dés l’ouverture, lorsque Hamlet s’approche de l’orchestre nous assistons sur un écran devant nous à l’arrivée de Claudius et de Gertrude. La salle est allumée afin que nous puissions voir le cortège royal. Hamlet est spectateur au début, il est comme figée devant le spectre de son père, puis il deviendra metteur en scène de sa vengeance.
Des cameras suivront certains personnages dans les coulisses. Nous sommes au théâtre et les artisans de l’ombre, machinistes ou maquilleuse sont présents à l’image. Ici théâtre, opéra et cinéma se conjuguent pour une œuvre qui fait fi des étiquettes. La fluidité des changements de scènes et de décors ne laisse aucun temps mort.
Ambroise Thomas est un compositeur précis. Il aime les chanteurs et sait leur ménager des morceaux choisis. Sa partition est nuancée, poétique. Sa ligne mélodique et la souplesse de sa phrase musicale nous transportent. Il ne faut pas oublier que Thomas était un homme de son temps s’intéressant aux nouveaux instruments et il fut le premier à mettre le saxophone dans la fosse lyrique. Les solos de clarinette et de trombone donnent une nouvelle ampleur à l’orchestre. Nous sommes loin de l’académisme, on se doit de reconsidérer ce compositeur et sa musique élégante, précise, qui prouve sa puissance d’expression. Il y a bien sûr les moments attendus comme le monologue « Être ou ne pas être », ici le prince danois se livre à une introspection douloureuse, c’est une réflexion intime. Stéphane Degout est un baryton remarquable, alliant ses qualités de chanteur à celle de comédien, son Hamlet est douloureux, odieux dans sa froide détermination et pathétique dans sa dernière réplique. Ophélie est magnifiée par l’ interprétation de Sabine Devieilhe , belle soprano pour une Ophélie sensible et touchante. Laurent Alvaro, le terrible Claudius, et Jérôme Varnier, le spectre glaçant, nous confondent d’admiration.
Photo : Vincent PONTET
La direction musicale est assuré par Louis Langrée qui rend à l’œuvre ce mélange de poésie et de maîtrise technique qui caractérise le compositeur avec un orchestre remarquable. Hamlet est le spectacle lyrique à voir, sans plus attendre. Il est rare d’avoir sur une même production autant d’artistes de ce niveau exceptionnel.
Marie Laure Atinault
A l Opera Comique – Photo : Vincent PONTET
En plus du texte écrit par Marie Laure, je vais ajouter mon avis après avoir vu cette production. Outre la prestation hors norme de Sabine Devieilhe qui fut largement saluée , je dois reconnaître que la mise en scène, qui met la salle en valeur, et les interprètes en avant, est une réussite totale. Il faut saluer les talents conjugués de Cyril Teste, Ramy Fisher, Nicolas Doremus, Mehdi Toutain-Lopez qui font de cette production un MUST SEE. On ne peut pas dire que ce soit les airs connus qui font de cette production un chef d’oeuvre, vu qu’il n’y a pas d’air connu. Pourtant, malgré sa longueur ( 3h20 avec un petit entracte), on ne s’ennuie pas une seconde, ce qui est quand même une gageure.
Si vous en avez l’occasion, ne manquez pas de venir à l’Opéra Comique, il est certain que vous en le regretterez pas!
Guy Courthéoux
Hamlet
Direction musicale Louis Langrée
Mise en scène Cyril Teste
Décors Ramy Fischler
Costumes Isabelle Deffin
Conception Vidéo Nicolas Dorémus, Mehdi Toutain-Lopez
Cheffe de chant Marine Thoreau La Salle
Chef de chœur Joël Suhubiette
DISTRIBUTION
Hamlet : Stéphane Degout
Ophélie : Sabine Devieilhe
Claudius : Laurent Alvaro
Gertrude : Lucile Richardot
Laërte : Julien Behr
Le Spectre : Jérôme Varnier
Marcellus, 2ème Fossoyeur : Kevin Amiel
Horatio, 1er Fossoyeur : Yoann Dubruque
Polonius : Nicolas Legoux
Orchestre des Champs-Élysées
Nouvelle production Opéra Comique
Représentations les 24, 26, 28, janvier à 20.00, 30 à 15.00 et 1 & 3 février 20.00
Les superlatifs ne suffisent pas pour dire tout le bien du WEST SIDE STORY que nous propose Monsieur Steven Spielberg; Des comédiens formidables, qui chantent et dansent avec un naturel incroyable, une direction musicale de Gustavo Dudamel plus que réussie. Le mot chef d’oeuvre est trop léger pour qualifier cette nouvelle adaptation de cette oeuvre musicale créée à Broadway en 1957 et adaptée au cinéma en 1961 par Robert Wise et Jerome Robbins.
L’action de ce nouveau film se déroule durant l’été 1957 dans les rues des quartiers adjacents de l’Upper West Side, Lincoln Square et San Juan Hill, qui englobent la zone située à l’ouest de Broadway, de la 60e Rue Ouest à la 70e Rue Ouest, jusqu’à la limite de la ville, au niveau du fleuve Hudson. Au début des années 1950, Robert Moses, le commissaire aux travaux publics de la ville de New York, a fait raser toute cette zone pour construire, entre autres, le Lincoln Center for the Performing Arts et la Fordham University. On a l’impression d’être dans un grand terrain vague, avec décombres, immeubles quasi démolis, où deux camps s’affrontent :les Sharks (les latinoaméricains) et les Jets.
Lors d’un bal où les deux camps qui se haïssent sont présents, Maria (portoricaine) interprétée par Rachel Zegler tombe amoureuse de Tony, Ansel Elgort, qui vient de sortir de prison. Mais cet amour naissant est trop difficile vu que les 2 sont dans des camps opposés. Pourtant un terrain d’entente existe, vu que Tony vit chez Valentina, la pharmacienne ( Rita Moreno) . Mais on le sait, la haine entre les 2 chefs de camps est inexorable. Inutile de vous raconter le film. Il y a des scènes qui resteront inoubliables. Celle du bal, évidemment, et celle qui se danse dans les rues de New York, qui marquera à tout jamais, avec AMERICA, que Steven Spielberg a réussie au delà de toute attente. Rien à redire sur Somewhere et autres titres célèbres. On vibre totalement, on chante presque avec eux, et les principaux protagonistes, Ansel Elgort, Rachel Zegler et Rita Moreno sont parfaits en tous points.
Ariana DeBose/Anita in 20th Century Studios’ WEST SIDE STORY.
Ariana DeBose /Anita &David Alvarez/Bernardo in 20th Century Studios’ WEST SIDE STORY.
Certes je suis un fan de comédies musicales, et j’avais adoré la version 1961, mais là je suis comblé bien au delà de toutes mes espérances; seul un génie du cinéma pouvait faire renaître cette histoire, qui n’est pas sans rappeler Roméo & Juliette, et nous donner une version 2021 parfaite en tous points. Ne manquez pas l’occasion de vibrer, de chanter, d’avoir la chair de poule, voire même de pleurer. De tels sentiments nous honorent . Nous ne pouvons que chanter les louanges à Monsieur Spielber. West Side Story est certainement les plus grand film de 2021, si ce n’est de la décennie, et restera un chef d’oeuvre éternel.
Mike Faist / Riff in 20th Century Studios’ WEST SIDE STORY. Photo courtesy of 20th Century Studios. All Rights Reserved.
Ansel Elgort /Tony in 20th Century Studios’ WEST SIDE STORY. Photo courtesy of 20th Century Studios. All Rights Reserved.
Ansel Elgort /Tony & Rachel Zegler /Maria in 20th Century Studios’ WEST SIDE STORY.
Dois je rajouter que je vais retourner plusieurs fois voir ce film qui mérite grand écran ( Imax) ou Salle Dolby (Pathé Beaugrenelle), le son et l’image étant plus qu’importants!
Une nouvelle production de Turandot de Giacomo Puccini à l’Opéra Bastille!
Bonnes gens et peuple de Paris, une nouvelle mise en scène de Robert Wilson est à l’Opéra Bastille, Oyez, oyez, les trois énigmes que vous aurez à résoudre sont : Je suis chinoise mais je chante en italien. Mon père règne sur la Chine mais au mois de décembre je serai à Paris. Qui sont Ping, Pong, Pung ? N’ayez crainte si vous ne savez pas répondre, vous n’aurez pas la tête tranchée !
Une nouvelle mise en scène de Robert Wilson est un événement. Il retrouve le divin Puccini plus de 25 ans après sa mise en scène historique de Madame Butterfly dont on ne se lasse pas. Turandot est une princesse chinoise à la virginité tatillonne. Elle doit se marier mais a mis une condition, il faudra que le prétendant soit capable de répondre à trois énigmes, si il échoue, et tout prince de sang qu’il soit il sera exécuté. Le dernier en date est le jeune Prince de Perse. La foule est touchée par la jeunesse et le port altier du jeune homme. Le peuple de Pékin demande à la princesse sa grâce mais elle refuse. Dans la foule Calaf tombe immédiatement amoureux de Turandot. Calaf est, malgré ses modestes vêtements, le fils de Timur, un roi Tartare détrôné. Le hasard a mis en présence le père et le fils. Le vieil homme fut sauvé par une belle esclave Liû. Nous vous laissons le plaisir de découvrir la suite de ce conte cruel dans lequel nous découvrirons trois ministres burlesques, un Empereur fatigué, une Princesse mauvaise joueuse, un amoureux transi peu reconnaissant.
Robert Wilson reste fidèle à son style. Tableaux épurés avec des lignes sobres et fortes, des costumes hiératiques qui donnent aux protagonistes l’air d’être ces poupées traditionnelles que l’on trouve aussi bien en Chine qu’au Japon. L’inspiration du théâtre Nô, et le burlesque des scènes avec le trio Ping, Pang,Pong, plonge le public dans une Chine un peu glacée. Les lumières crues rythment la progression dramatique. On assiste avec beaucoup d’émotion à la torture de la pauvre Liû. Turandot est le dernier opéra de Puccini qui restera inachevé, car Puccini est mort vaincu par un cancer. Le compositeur avait entamé une approche de nouvelles lignes mélodiques dans lesquelles on retrouve la sensualité du maître. Gustavo Dudamel rend hommage à Puccini par sa direction sans faille, (NDLR :d’ailleurs le plus grand des réalisateurs cinéma au monde, Mr Steven Spielberg, l’avait compris bien avant nous qui lui a demandé de diriger la partition musicale de son nouveau chef d’œuvre, West Side Story). Le public aime beaucoup le trio et lui réserve des applaudissement nourris , mais la reine de la soirée est sans conteste la magnifique soprano Guanqun Yu. Pour ses débuts à l’Opera de Paris, Guanqun Yu nous a plus qu’ému tant par la modulation de sa voix, son jeu simple et par la profondeur de son interprétation. Elle sera une Liû mémorable.
Marie Laure Atinault
Les infos:
Direction musicale Gustavo Dudamel
Mise en scène Robert Wilson
Co-mise en scène Nicola Panzer
Décors Robert Wilson, Stephanie Engeln
Costumes Jacques Reynaud
Maquillage Manu Halligan
Lumières Robert Wilson, John Torres
Vidéo Tomek Jeziorski
Dramaturgie José Enrique Macián
Cheffe des Chœurs Ching-Lien Wu
La distribution :
Turandot Elena Pankratova
Liù Guanqun Yu
Calaf Gwyn Hughes Jones
Timur Vitalij Kowaljow
L’Imperatore Altoum Carlo Bosi
Ping Alessio Arduini
Pang Jinxu Xiahou
Pong Matthew Newlin
Un Mandarino Bogdan Talos
Représentations à 19.30 (sauf indication contraires)
Vendredi 10 décembre
Lundi 13 décembre
Jeudi 16 décembre
Dimanche 19 décembre à 14.30
Mercredi 22 décembre
Dimanche 26 décembre à 14.30
Jeudi 30 décembre
Prix des places :
210€ 190€ 175€ 155€ 135€ 100€ 70€ 50€ 35€ 15€
Excepté vendredi 10 et jeudi 16 décembre
231€ 209€ 193€ 171€ 149€ 110€ 77€ 55€ 39€ 15€
DURÉE 2h30 (1 entracte)
INFORMATIONS / RÉSERVATIONS EN LIGNE www.operadeparis.fr VIA L’APPLICATION OPÉRA NATIONAL DE PARIS disponible sur iOS et Android pour smartphones et tablettes.
AUX GUICHETS > du lundi au samedi (sauf jours fériés) de 10h à 18h30 au Palais Garnier (à l’angle des rues Scribe et Auber)
et de 14h30 (12h les jours d’ouverture des réservations) à 18h30 à l’Opéra Bastille (120, rue de Lyon).
une heure avant le début du spectacle,y compris les dimanches et jours fériés.
Je suis certes un amateur de comédies musicales, mais Charlie Et La Chocolaterie, actuellement au Théâtre du Gymnase est un véritable évènement. Philippe Hersen a réussi totalement son pari de transposer le musical en français. C’est un régal et comme toujours le public ne s’y trompe pas qui lui fait un triomphe chaque soir!
Tout le monde (ou presque) connait l’histoire de Roald Dahl , qui a connu un beau succès au cinéma, particulièrement avec le film de Tim Burton avec Johnny Depp en 2005, mais pas seulement. Maintenant le conte est au programme des scolaires et donc les enfants connaissent cette histoire :
Charlie Bucket est un petit garçon qui vit avec ses parents et ses grands-parents dans une frêle maison en bois, non loin d’une grande chocolaterie dirigée par Willy Wonka , auquel la famille et surtout un des grand pères voue une grande admiration.. Un jour, Willy Wonka annonce qu’il organise un grand concours : il a placé dans tablettes de chocolat, distribuées à travers le monde, cinq tickets d’or. Ceux qui les trouveront gagneront alors une visite guidée de la chocolaterie ainsi qu’un approvisionnement de chocolat à vie, et un des cinq gagnants se verra offrir un cadeau spécial à la fin de la visite.
Les ventes de Wonka montent en flèche et les quatre premiers tickets sont rapidement trouvés. Les gagnants sont alors Augustus, un garçon très glouton ; Veruca , pourrie-gâtée par ses parents riches ; Violette, fan de chewing gums, américaine & arrogante et Mike, américain, fan de télé au mauvais caractère. Charlie essaye de trouver un ticket, mais les deux tablettes qu’il parvient à s’acheter n’en contiennent pas. Charlie découvre le véritable cinquième et dernier ticket dans sa tablette. On lui propose alors d’importantes sommes d’argent contre ce ticket, mais il décide de le garder et invite son grand-père Joe à l’accompagner lors de la visite.
Le livre a connu des adaptations au cinéma, mais aussi en comédie musicale , qui ont connu un énorme succès partout dans le monde. Il a fallu le talent de Philippe Hersen qui a réussi son pari de monter la comédie musicale à Paris.
Retrouvons l’entretien avec Philippe Hersen, lors des premières répétitions :
Retrouvons aussi l’interprète de Willy Wonka : Arnaud Denissel:
Et enfin, la joyeuse troupe des enfants, en partie, après une représentation, aux côtés de leur metteur en scène, Philippe Hersen, et de votre serviteur:
Est-il vraiment utile de dire que je suis fan absolu de Charlie et La Chocolaterie, Le Musical, qui se joue devant des salles familiales, avec des enfants heureux, des parents admiratifs. C’est un spectacle admirable et plein d’entrain, qui va se jouer longtemps espérons le au Théâtre du Gymnase Marie bell, sur les Grands Boulevards. Une tournée en France semble plus que probable, vu le succès rencontré à Paris
Nombreuses représentations en matinée:
mercredi 16h00 vendredi 20h30 samedi 16h00 et 20h30 et dimanche 16h00
Durée : 2h30 avec entracte
Ouverture des portes 30 minutes avant le début du spectacle
Cet événement est soumis au pass sanitaire.
Pour cela, il vous faut au choix : – Un test PCR ou antigénique de moins 48h – ou avoir réalisé le cycle complet de vaccination depuis 15 jours – ou avoir un certificat de rétablissement (avoir eu la Covid depuis plus de 15 jours et moins de 6 mois).
Réservations : par téléphone au 01 53 33 45 50 ou par mail à l’adresse reservations@eventim.fr
Il n’a peut-être pas gagné The Voice, mais c’est quand même lui qui a remporté tous les suffrages dans le cœur du public : Jim Bauer. J’avais adoré la version revisitée du tube d’Annie Cordy, Tata Yoyo. Je n’allais certainement pas manquer une rencontre avec ce mec à la voix incroyable lors de la nuit de la Déprime de Raphael Mezrahi:
Auteur, compositeur, interprète et guitariste précoce, Jim Bauer fait ses armes très tôt comme musicien de rue et lors de concerts dans des pubs et des clubs à New York, Londres et Paris où il mène ses études au Cours Florent.
En 2017, Jim Bauer sort son 1er EP The Misfit Boy, composé de 4 titres en anglais et enchaine les concerts à Paris (Café de la danse, Salle Pleyel et Élysée Montmartre) et dans toute la France où il suit toute la tournée française de K’s Choice en première partie.
Parallèlement à son projet personnel, Jim Bauer écrit pour les autres (Florent Pagny, Barbara Pravi, Slimane etc) .
En février 2021, après avoir refusé pendant 10 ans de participer à l’émission The Voice, il se présente finalement à la 10e saison où il se fait remarquer par l’éclectisme de ses choix (It’s a Man Man Man’s World de James Brown, Angie des Rolling Stones, Tout va bien d’Orelsan, Tata Yoyo d’Annie Cordy. On attend avec impatience son album solo à paraître début 2022, et qui nous donnera certainement l’occasion d’une nouvelle rencontre musicale et amicale !
En plus de cette rencontre sur un lit géant dans le hall d’entrée des Folies Bergère, il fallait quand même vous faire écouter sa prestation sur la scène quelques minutes plus tard :
Je ne peux résister à la tentation de vous refaire découvrir la vidéo de Tata Yoyo:
Sa voix, c’est quelque chose de rare, d’exceptionnel, franchement il m’a sidéré, sans oublier qu’il est d’une gentillesse remarquable!
Difficile de se faire un prénom quand son père s’appelle JOE DASSIN, et c’est pourtant ce que tente Jonathan Dassin, qui est venu sur la scène des Folies Bergère pour interpréter un titre fétiche de son père: Et Si Tu N’Existais Pas! A coup sur un prénom à retenir.
Entretien enregistré dans sa loge :
la pochette de son single :
et l’extrait de son passage sur scène, suivi d’un clin d’œil de Raphael Mezrahi à Joe Dassin: