Ils sont nombreux année après année à recevoir cette belle récompense, citons, entre autres depuis sa création : Françoise Sagan , Pierre Brasseur, Pierre Fresnay, Eugène Ionesco, Jean Le Poulain, Jeanne Moreau, Serge Lama, Jean-Paul Belmondo, François Perier, Francis Huster, Raymond Devos, Fabrice Lucchini, Michel Galabru, Judith Magre, Michel Bouquet, Michel Fau, Michael Lonsdale, Christiana Réali, Catherine Frot, Franck Desmedt, Béatrice Agenin et celle qui a dirigé de main de maître le Théâtre Montparnasse : Myriam Feune de Colombie. Cette liste est loin d’être exhaustive, vu que le prix est remis chaque année depuis 1960!
Voici donc un des lauréats de cette année, où furent aussi récompensés : Christine Murillo, Danielle Mathieu- Bouillon et Stéphane Hillel : Pierre Arditi
Série culte sur Canal +, voici l’adaptation théatrale.
C’est en 1988 que Christian Fechner, Canal + et Pierre Lescure lancent Palace, et donnent carte blanche à Jean-Michel Ribes. Ce sera une série loufoque qui a permis au téléspectateur de découvrir de nouveaux visages, comme Valérie Lemercier, mais aussi des comédiens déjà célèbres, comme Jean Carmet, Philippe Khorsand, Jacqueline Maillan, Claude Pieplu (la voix des Shadoks!)=, François Rollin, François Morel, avec des apparitions de célébrités : Christian Clavier, Pierre Arditi, Roger Hanin, Gérard Lanvin, Pierre Mondy, Les Nuls, Jean Yanne ou Daniel Prévost.
L’époque est bien révolue où des stars faisaient ainsi des apparitions. Et pour l’adaptation théâtrale, vous vous doutez bien que la majorité n’étant plus de ce monde, ils ne peuvent donc être remplacés. Nouvelle distribution donc: Salim Bagayoko, Joséphine de Meaux, Salomé Dienis-Meulien, Mikaëm Halimi, Mgali Lange, Jocelyn Laurent, Philippe Magnan, Karina Marimon, Coline Omasson, Thibaut Orsini, Simon Parmentier, et celui qui a attiré notre regard depusi quelques comédies musicales : Gwendal Marimoutou, que l’on avait vu dans Résiste, Madiba et Saturday Night Fever.
C’est, une fois de plus vers lui que nos regards convergent, raison de plus pour le rencontrer à nouveau:
Voilà une rencontre vraiment pittoresque bien qu’inventée, celle entre Alexandrine Zola et un apothicaire, au moment où le corps du célèbre écrivain a été transporté au Panthéon.
Nous sommes en 1908, pour la date exacte, référez-vous à celle où la dépuoille d’Emile Zola a rejoint sa dernière demeure!
Au début de la pièce Alexandrine Zola, toujours très amoureuse de son défunt mari, bavarde avec lui, un dialogue à sens unique, mais qui nous fait comprendre sa détresse et son désaroi. L’arrivée inopinée de l’apothicaire Fleury va nous montrer cette femme, qui a des problèmes de santé, va accueillir ce nouveau venu, et parler beaucoup avec lui. D’elle, de Zola, mais aussi d’une femme à qui Emile Zola a fait deux enfants, dont elle prend grand soin. C’est le portrait d’une vraie femme, anti conformiste à laquelle on s’attache très vite. Annick le Goff a écrit cette pièce après avoir lu la biographie d’Evelyne Bloch-Dano sur l’illustre écrivain, et elle a été touchée par le fait que Madame Zola est en fait une grande inconnue pour le public. . Qui peut se vanter de savoir qu’elle était issue des bas fonds de Paris, qu’elle a été orpheline à l’âge de 7 ans, qu’elle fut blanchisseuse et qu’à 14 ans, elle ne savait ni lire, ni écrire?
On est totalement captivé par les différents récits et ceux de son nouvel ami, en tout bien tout honneur, Fleury. L’auteure, Annick Le Goff nous fait vivre cette histoire avec beaucoup de talent. On se délecte de ces dialogues et on apprécie la mise en scène d’Anouche Setbon. Mais on vibre d’autant plus pour celle qui interprête Alexandrine : Catherine Arditi.
Il n’en fallait pas plus pour que nous ayons envie de rencontrer cette immense comédienne.
Voilà chose faite dans les locaux du Théâtre Montparnasse :
Venez vous régaler avec MADAME ZOLA, au Petit Montparnasse.
C’est du mardi au samedi à 21.00, avec matinée le dimanche à 17.00. Tarif au guichet : 18€ et 34 €
Un roman signé Jean-Paul Dubois adapté pour la scène du théâtre de l’Atelier et mis en scène par Didier Bezace.
Sneijder a été victime d’un terrible accident d’ascenseur dont il est le seul à s’en être sorti alors que sa fille a perdu la vie à ses côtés. Sa vie s’est totalement transformée et il se détache de tout. De sa femme qui le trompe à un rythme régulier qu’il sait déceler puisqu’à chaque fois elle revient à la maison avec un poulet rôti. Ses deux fils jumeaux vivent loin de lui et leurs appels le laissent indifférent. Il ne s’intéresse qu’à des calculs improbables sur les ascenseurs. Au bout du rouleau, il change de métier pour se transformer en promeneur de chien, et pas n’importe lequel il va s’occuper de Charlie. Sa famille le méprise de plus en plus. Seule la compagnie du chien Charlie semble le sortir de sa torpeur.
Il faut tout le talent de Pierre Arditi, dont on entend les pensées en voix off pour faire passer toute l’émotion de ce texte, servi par d’autres trés bons comédiens comme Didier Bezace ( aussi metteur en scène), Sylvie Debrun, Morgane Fourcault, Thierry Gibaut. Même le chien Charlie semble sortir d’une école de théâtre canin (Fox, c’est son nom) évolue sur scène avec la grâce canine la plus incroyable. Ceci dit, en lisant les faits la pièce peut vous sembler difficile, mais les bons mots ne manquent pas, ce n’est pas une comédie comme les autres, le sérieux du sujet interdisant les fariboles. La belle salle du théâtre de l’Atelier est un bel écrin pour ce beau texte et le public ne s’y trompe pas, qui fait une belle ovation aux comédiens , ovation méritée.
Toutes les photos : @Nathalie Hervieux
Le Cas Sneijder c’est du mardi au samedi à 21h00, matinées samedi à 18h00 et dimanche à 15h00