Cette oeuvre de Vincenzo Bellini n’est pas la plus célèbre de toutes celles qu’il a composées, Norma étant l’Opéra de référence pour de nombreux mélomanes, mais la découvrir sur scène est un rare bonheur.
Si vous pensiez ne pas connaître cet Opéra, il est plus que certain que vous connaissiez l’histoire de Roméo & Juliette. En conséquent inutile de vous décrire l’histoire, qui sur fond musical se fera en 2 actes sur la scène de l’Opéra Bastille.
La direction musicale est assurée avec une maitrise digne des plus grands par Speranza Scappucci qui fait ses débuts à l’Opéra de Paris.
La mise en scène de Robert Carsen est comme toujours parfaite, avec Décors et costume de Michael Levine , mais comment pourrait-il en être autrement avec ce grand metteur en scène, que l’on attend d’ailleurs à nouveau à Paris en décembre pour une nouvelle reprise de CABARET, la comédie musicale qui ouvrira un nouvel endroit : Le Lido2Paris, sur les Champs Elysées.
Les chœurs, dirigés par Ching-Lien Wu sont importants pour cette oeuvre qui bénéficie d’une très belles distribution :
Découvrir une oeuvre de Gioacchino Rossini, c’est magique. Si en plus on la découvre, comme ce fut mon cas, dans la magnifique salle du Palais Garnier, là on atteint des sommets. Voilà donc LA CENERENTOLA, une adaptation du conte de Charles Perrault, dans une mise en scène de Guillaume Galienne.
Plus de pantoufle de vair, ni citrouille, ni carrosse mais avec un beau-père abominable en lieu à la place de la cruelle belle-mère, La Cenerentola est une version revue et corrigée du conte de Charles Perrault. Cendrillon vit toutefois dans un monde clos et sans tendresse, avec son beau père et ses deux belles sœurs ! Mais, comme dans un dessin animé de Disney, UN JOUR SON PRINCE VIENDRA.
La Cenerentola fut composée en 24 jours seulement pour la période du Carnaval de Rome, où Rossini, qui avait déjà à son actif 19 opéras – dont Le Barbier de Séville – réussit un nouveau chef d’œuvre.
C’est Guillaume Galienne qui assure la mise en scène dans des décors un peu sombres, qui nous met de suite dans l’ambiance. Le chef d’orchestre, Diego Matheuz qui fait ses débuts avec cette série de représentations, mérite tous les suffrages. Il a joué de par le monde,, entre autres à Venise, avec Claudio Abado, à Bologne, , à Melbourne, à Rome, à la Scala de Milan, à Istanbul, , Berlin, Barcelone, Valence pour ne citer quelques quelques lieux où il a dirigé l’orchestre. Ses débuts furent fortement acclamés, tout autant que les interprètes : Dmitry Korchak (Don Ramiro), Vito Priante (Dandini), Carlo Lepore (Don Magnifico), Martina Russomanno (Clorinda), Marine Chagnon (Tisbe), Gaelle Arquez (Angelina), et Lucas Pisaroni (Alidoro). N’oublions pas les chœurs, très importants, dirigés, par Alessandro Di Stefano.
Opera garnier la cenerentola
Opera garnier la cenerentola
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TOUTES LES PHOTOS @Julien Benhamou, Opéra de Paris
Durée de la représentation : environ 3h 10 ( 1ère partie 1h40, entracte de 30 mn et seconde partie 1h00)
Représentations :
10 représentations du 10 septembre au 9 octobre 2022
soirées à 19h30 matinées dimanches : 14h30
Samedi 10 septembre 2022 Mercredi 14 septembre 2022 Samedi 17 septembre 2022 Dimanche 25 septembre 2022 Mardi 27 septembre 2022 Jeudi 29 septembre 2022 Lundi 3 octobre 2022 Mercredi 5 octobre 2022 Vendredi 7 octobre 2022 Dimanche 9 octobre 2022
VIA L’APPLICATION Opéra national de Paris, disponible sur iOS et Android pour smartphones et tablettes.
PAR TÉLÉPHONE 08 92 89 90 90* ou +33 1 71 25 24 23 depuis l’étranger, du lundi au samedi de 9h à 19h (sauf jours fériés).
AUX GUICHETS > du lundi au samedi (sauf jours fériés) de 10h à 18h30 au Palais Garnier (à l’angle des rues Scribe et Auber) et de 14h30 (12h les jours d’ouverture des réservations) à 18h30 à l’Opéra Bastille (120, rue de Lyon). > une heure avant le début du spectacle, y compris les dimanches et jours fériés.
Je garde le meilleur pour la fin avec un bel extrait :
Tosca est une des oeuvres les plus connues du répertoire, ce chef d’oeuvre de Giacomo Puccini, qui a fait les soirées dans tous les maisons d’Opéra du monde, revient dans la mise n scène de Pierre Audi pour une série de représentations à l’Opéra Bastille.
Ce mélodrame en 3 actes , dans des décors de Christof Hetzer verra plusieurs équipes. Côté direction musicale, c’est actuellement Gustavo Dudamel jusqu’au 18 septembre qui cèdera la baguette ensuite à Paolo Bortolameoli jusqu’à fin novembre.
Parlons des rôles : Floria Tosca aura la voix et les traits de Saiona Hernandez en septembre, puis en Octobre et Novembre sera interprétée par Elena Stikhina.
Mario Cavaradossi sera interprété par Joseph Calleja (jusqu’au 24 Septembre puis à nouveau du 11 au 26 Novembre). Entretemps ce sera Brian Jagde.
Barone Scarpia aura 4 visages : Bryn Terfel jusqu’au 15 Septembre, puis Alexey Markov, les 18 et 24 du même mois, puis Gérard Finley du 20 au 29 Octobre et du 3 au 11 Novembre, et enfin, Roman Burdenko du 17 au 26 Novembre.
TOSCA – Compositeur : Giacomo PUCCINI – D apres : Victorien SARDOU – Direction musicale : Gustavo DUDAMEL – Mise en scene : Pierre AUDI – Dramaturgie : Klaus BERTISCH – Scenographie : Christof HETZER – Costumes : Robby DUIVERMAN – Lumieres : Jean KALMAN – Chef des choeurs : Alessandro DI STEFANO – Avec : Saioa HERNANDEZ (Floria Tosca) – Joseph CALLEJA (Mario Cavaradossi) – Le 31 08 2022 – Photo : Vincent PONTET
TOSCA – Saioa HERNANDEZ (Floria Tosca) – Joseph CALLEJA (Mario Cavaradossi) – Photo : Vincent PONTET
Saioa HERNANDEZ (Floria Tosca) – Joseph CALLEJA (Mario Cavaradossi) – Photo : Vincent PONTET
17 représentations du 3 septembre au 26 novembre 2022 Samedi 3 septembre 2022 Mardi 6 septembre 2022 Vendredi 9 septembre 2022 Lundi 12 septembre 2022 Jeudi 15 septembre 2022 Dimanche 18 septembre 2022 Samedi 24 septembre 2022 Jeudi 20 octobre 2022 Dimanche 23 octobre 2022(1) Mercredi 26 octobre 2022 Samedi 29 octobre 2022 Jeudi 3 novembre 2022 Mardi 8 novembre 2022 Vendredi 11 novembre 2022 Jeudi 17 novembre 2022 Mardi 22 novembre 2022 Samedi 26 novembre 2022
à 19h30 sauf les dimanches : 14h30
Bryn TERFEL (Il Barone Scarpia) – Renato GIROLAMI (Il Sagrestano) –
Photo : Vincent PONTET
Bryn TERFEL (Il Barone Scarpia) –
Photo : Vincent PONTET
Bryn TERFEL (Il Barone Scarpia) – Le 31 08 2022 – Photo : Vincent PONTET
TOSCA – Le 31 08 2022 – Photo : Vincent PONTET
Bryn TERFEL (Il Barone Scarpia) – Michael COLVIN (Spoletta) – Le 31 08 2022 – Photo : Vincent PONTET
Prix des places :
TARIFS 1ère série (du 3 au 24 septembre 2022) 210€ 190€ 175€ 155€ 135€ 100€ 70€ 50€ 35€ 15€ Excepté samedi 3, vendredi 9 et jeudi 15 septembre 2022 231€ 209€ 193€ 171€ 149€ 110€ 77€ 55€ 39€ 15€ 2ème série (du 20 octobre au 26 novembre 2022) 170€ 150€ 135€ 120€ 105€ 85€ 70€ 50€ 35€ 15€ Excepté dimanche 23 octobre et vendredi 11 novembre 2022 153€ 135€ 122€ 108€ 95€ 77€ 63€ 45€ 32€ 15€ Excepté samedi 26 novembre 2022 187€ 165€ 149€ 132€ 116€ 94€ 77€ 55€ 39€ 15€
Il y a dans le vie de bonnes surprises, ce qui fut le cas lorsque je reçu un communiqué de presse m’invitant à la présentation de Rossini Opéra festival qui va se dérouler dans quelques mois en Italie, plus précisément à Pesaro dans les Marches du 9 au 21 Août prochain.
Pour nous présenter ce Festival, en célébrant la Fête Nationale Italienne, quelques invités ont été conviés pour écouter quelques aires de Rossini, interprétés par le jeune ténor PIETRO ADAÏNI accompagne au piano par RUBEN SANCHEZ-VIECO;
En voici quelques extraits:
et pour finir, avec toute la salle debout : l’hymne national Italien.
Mais je n’allais certainement pas laisser passer l’occasion de rencontrer ce jeune Ténor qui nous a fait vibrer avec se voir, et bien que je ne parle que 2 ou 3 mots d’italien, et lui pas un mot de français ou peu s’en faut, voilà le résultat:
Vous voulez en savoir plus sur ce festival qui existe depuis 1980 :tout le programme est disponible, en italien ( normal que le bel canto soit dans la langue Dante, n’est-il pas?), sur ce site :
Richard Wagner, un compositeur qui a des fans depuis la création de ses opéras. Parsifal ne fait pas exception la règle, qui est un opéra plus difficile d’accès que la tétralogie aux airs plus célèbres.
Une oeuvre très symbolique et qu’il n’est pas facile à traduire en mots de tous les jours : À partir de la légende de Perceval et du Saint Graal, Wagner dont ce sera son ultime opéra, nous offre sa réflexion sur le combat entre le bien et le mal en faisant germer les vertus de la compassion et du renoncement. Des valeurs que Richard Jones explore en confrontant la rigueur morale d’une communauté dogmatique à l’obscurantisme d’une idéologie scientifique déviante. Deux mondes que tout oppose si ce n’est une irrépressible attraction pour les illusions.
Toutes les photos : Vincent Pontet
Ainsi dans le premier acte Amfortas, le gardien du Graal et de la Sainte Lance, a été séduit par Kundry et blessé par Klingsor qui lui a dérobé la lance. La plaie ne se referme pas ; tous les remèdes ne font que soulager brièvement la douleur. Amfortas et les chevaliers du Graal n’ ont espoir que dans la venue du sauveur annoncé, un pur innocent, rendu sage par la pitié. Les écuyers molestent Kundry, une femme étrange et sauvage, mais Gurnemanz, le plus âgé des chevaliers du Graal – ignorant qu’ elle est en fait responsable de la blessure d’ Amfortas – leur reproche leur manque de charité ; peut-être est-elle, en effet, maudite, mais elle vit aujourd’hui sous la protection du Graal. Je vous laisse découvrir la suite sur scène ou en lisant es résumés qui vous aideront tout au long de cet opéra magnifiquement mis en scène par Richard Jones, sous la direction musicale de Simone Young.
La mise en scène est très élégante avec un plateau roulant où s’enchainent les décors signés ULTZ. Coté voix, inutile de dire que c’est époustouflant, comme toujours à ‘Opéra de Paris.
Afotas : Brian Mulligan
Titurel: Reinhard Hagen
Gurnemanz : Kwngchul Youn
Kingsor : Falk Struckmann
Kundru : Marina Prudenskaya
Parsifal : Simon O’Neil ( qui fait ses débuts à l’Opéra National de Paris)
Ester Gralsritter : Nea Cooper
Zweiter Gralsitter : William Thomas
4 Knappen : Tamara Banjesevic, Marie André Bouchard Lesieur, Tobias Westman, Maciej Kwasnikowsli
Klingsors Zaubermädchen : Tamara Banjesevic, Marie André Bouchard Lesieur, Ramya Roy
Klingsors ZaubermädchenII : Ksenila Proshiba, Andrea Cueva Molnar, Claie Huckle
Eine Alstimme aus der Höhe : Claudia Huckle
Photo : Vincent PONTET
Difficile de ne pas tomber sous le charme de ces superbes voix.
Prochaines représentations :
Mardi 31 Mai à 18.00
Vendredi 3 juin à 18.00
Lundi 6 Juin à 18.00
Jeudi 9 Juin à 18.00
Dimanche 12 Juin à 14.00
quelques infos sur le spectacle : 1ère partie 1h40, entracte de 45 mns, 2ème partie : 1h05, entracte : 30 mns, 3ème partie : 1.10, soit une durée totale de 5h10 environ
Prix des paces de 15 à 190 € sauf le 6 Juin de 15€ à 1741€ et le dimanche 12 juin : de 15€ à 204€
Quel plaisir de découvrir un opéra-bouffe ( que j’appellerai tout aussi bien une opérette), une forme de théâtre musical chanté, mais avec des dialogues parlés, comme La Vie Parisienne, de Jacques Offenbach, et cette fois c’est La Périchole que nous a offert L’Opéra Comique.
L’histoire se situe au Pérou, à la fin du 18ème siècle, où , à Lima, un vice roi sans scrupule, dirige la ville, entouré de personnes pour le moins complaisantes. C’est dans cette ville qu’apparait LA PERICHOLE, une chanteuse des rues, qui crève la faim avec son grand amour Piquillo. C’est la fête dans les rues, l’alcool coule à flots et le vice roi va tenter de séduire la belle Périchole. Les lois d’alors sont telles qu’une favorite ne peut l’être que si elle est mariée, et le choix du vice -roi s’arrête sur Piquilo, sans savoir que ce dernier est l’amoureux de la belle, qui signera l’acte de mariage sous l’emprise totale de l’alcool, et n’ayant pas la plus petite idée de ce qu’il fait. Il lui faudra bien du temps pour comprendre qu’il a été marié à la nouvelle future maitresse du vice roi, mais toujours sans avoir la plus petite idée de qui est son épouse. Rebondissements après rebondissements, vu que c’est un opéra bouffe, on rira plus que s’il s’agissait d’un opéra.
Quelle excellente idée de remonter cette oeuvre, qui semble être un mélange des deux qu’avait créées Offenbach, la première version en 1868, ayant été un four avant que la célèbre Hortense Schneider impose une seconde version en 1875 qui sera célèbre cette fois.
La mise en scène de Valérie Lesort, avec la direction musicale de Julien Leroy en font un véritable régal pour les spectateurs. Tout y est réussi : les décors d’Audrey Vuong, les costumes de Vanessa Sannina et surtout les interprètes, que ce soient les premiers rôles, tout autant que les seconds rôles ou les figurants : Stephanie d’Outrac est la Périchole, Philippe Talbot : Piquilo, Tassis Christoyannis : Don Andres de Ribeiro, Lionel Peintre Don Pedro, Eric Hucher : Don Miguel, alors que Thomas Morris interprète 3 rôles : Notaire, Tarapote & le vieux prisonnier. Sans oublier Quentin Desgeorges : autre notaire, Julie Goussot dans les rôles de Guadalena & Manuelita, Marie Lenorman est Berginella puis Frasquinella, Lucie Peyraure est Mastrilla puis Brambilla. On n’oubliera pas Julia Wischniewski ni les danseurs : Lucille Daniel, Alexandre Galopin, Véronqie Laugier, Jocelyn Laurent, Maria McClurg, Gaétan Renaudin.
Voir une opérette est un vrai régal pour les sens, surtout avec cette mise en scène alerte , qui fait que les 2h45 de spectacles nous semblent bien courts. Bravo à l’Opéra Comique et à sa direction pour nous offrir un spectacle de cette qualité. Quel dommage qu’il ne se soit soit joué que quelques soirs, espérons son retour lors des prochaines saison!
Le théâtre des Champs Elysées a décidément une excellente programmation quand il s’agit de ballets ou d’Opéras. Coté Lyrique, j’avais été impressionné par La Vie Parisienne en décembre dans une version ‘longue’, et cette fois j’ai eu un coup de coeur pour un opéra de Mozart, particulièrement célèbre : Cosi Fan Tutte.
Sous la direction musicale d’Emmanuelle Haïm et une mise n scène et des costumes de Laurent Helly, la scénographie de Chantal Thomas ne passe pas inaperçue. Quant aux interprètes, je l’ai vu un soir où Vannina Santoni était souffrante et ne pouvait pas chanter. Elle était sur scène en mimant son rôle, et dans le coin gauche de la scène ( vu du public), c’était Nicole Car qui chantait le rôle de Fiodiligi, aux côtés de Gaelle Arquez (Dorabelle), Cyrille Dubois ( Ferrando), Florian Sempey (Guglielmo), Laurene Paterno (Despina) et Laurent Naouri (Don Alfonso).
Photo : Vincent PONTET
Photo : Vincent PONTET
Curieusement la pièce semblait nous ramener dans les années 40 ou 50, dans des studios d’enregistrement, avec des costumes toutefois moins datés.
Cette variation sur l’Amour et la fidélité ne vieillit pas et tous les amateurs d’opéra connaissent cette oeuvre sans qu’il n’y ait d’airs ultra célèbres. Je ne vous ferai pas l’affont de vous en raconter la trame, disons qu’il s’agit d’un pari sur la Femme et l’Amour, qui fait l’objet d’un pari.
Photo : Vincent PONTET
Photo : Vincent PONTET
Photo : Vincent PONTET
2 actes de 90 minutes chacun nous transportent avec une mise en scène alerte, et je dois reconnaitre que la chance de voir et d’écouter Nicole Car est une surprise totale. Que dire? Elle a été formidable, et les applaudissements ont été à la hauteur, où Madame Car a été ovationnée comme il se doit par une salle totalement conquise.
Photo : Vincent PONTET
Photo : Vincent PONTET
Ce sont des oeuvres comme cela qui marquant le lyrique. Je ne sais pas si la captation prévue se fera avec Nicole Car, j’en doute. Mais un moment magique comme celui là restera très longtemps dans ma mémoire.
Découvrir de nouvelles oeuvres, voir de nouvelles mises en scène, ou tout simplement vibrer avec un orchestre, des interprètes et des chœurs, voila ce que peut nous apporter une soirée à l’Opéra, et c’est bien ce qui s’est passé pour moi avec La Khovantchina, actuellement à l’affiche de l’Opéra Bastille.
L’arrière-plan historique sur lequel Moussorgski s’est basé pour écrire le livret de La Khovantchina se situe à Moscou, entre 1682 et 1689. À cette époque, la mort du tasr Alexis avait laissé deux fils : Ivan, né de sa première épouse, Marie Miloslavski et Pierre, né de ses secondes noces avec Nathalie Narychkine. Comme les deux garçons étaient encore mineurs, ce fut Sophie, sœur d’Ivan, qui fut nommée régente. Avec l’aide du prince Golitsine, son ex amant, elle fit en sorte que les Vieux-Croyants (les « Raskolniki »), en révolte contre les innovations de l’Église officielle, soient persécutés. Au même moment, Ivan Khovanski, chef d’une armée d’archers créée par Ivan le Terrible, qui comptait parmi elle nombre de Vieux-Croyants, essayait de prendre le pouvoir. Tout en prenant des libertés avec la réalité historique, La Khovantchina fait le récit de cet affrontement entre la Russie féodale et la Russie moderne du 17ème siècle.
du 26 janvier au 18 février 2022
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du 26 janvier au 18 février 2022
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Honnêtement, le premier acte est assez difficile à suivre, de par le fait que c’est en russe, et qu’on est obligé de lire les surtitres, sinon impossible de comprendre quoi que ce soit. La mise en place peut sembler longue, mais cela vaut la peine d’attendre puisqu’ensuite les chœurs, très nombreux sur scène, je crois bien n’en avoir jamais vu autant, nous font vibrer,, nous entrainent dans leur sillon,; et rien que pour ça, on est heureux de découvrir u opéra, certes difficile, et on est pris au jeu. 5 actes plus tard, avec 2 entractes, on ressort impressionné et heureux d’avoir découvert l’univers de Moussorgski.
Si j’ai parlé des chœurs, cela ne signifie pas que les voix des interprètes ne sont pas au top, bien au contraire.
du 26 janvier au 18 février 2022
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La distribution :
Prince Ivan Khovanski / Dimitry Ivashchenko
Prince Andrei Khovanski / Sergei Skorokhodov
Prince Vassili Golitsine : John Daszak
Chakloviti : Evgeny Nikitin
Dosifei :Dmitry Belosselskiy
Marfa : Anita Rachvelishvili
Susanna :Carole Wilson
Le Clerc : Gerhard Siegel
Emma :Olga Busuioc
Varsonofiev :Wojtek Smilek
Kouzka :Vasily Efimov
Strechniev : Tomasz Kumięga
Premier Strelets : Volodymyr Tyshkov
Deuxième Strelets : Alexander Milev
Un confident de Golitsine : Fernando Velasquez
Il faut saluer la performance de la cheffe des chœurs Ching-Lien Wu qui réussit à nous éblouir tout au long des 5 actes, sur les notes de Modeste Moussorgski et les orchestrations de Dimitri Chostakovitch et sous la direction d’orchestre remarquable de Hartmut Haenchen, et la mise en scène d’Andrei Serban.
Le spectacle débute à 19h00, avec une première partie de 50 mns, suivi d’un entracte de 20 mns, puis une seconde partie d’1 h 25, suivie d’un second entracte de 20 mns avant la troisième partie de 1 h 05. La fin du spectacle aux environs de 23.00
Hamlet, Opéra en cinq actes d’Ambroise Thomas (1811-1896) sur un livret de Michel Carré et Jules Barbier d’après Shakespeare, crée à l’Opéra Comique le 9 mars 1868 revient pour une série de représentations à la salle Favart.
l’Opéra Comique répare une injustice, rendre à Ambroise Thomas ce que nous lui devons. Et Hamlet le prince du Danemark porte des baskets et Ophélie des talons hauts. Rarement ces deux personnages ont été aussi bien interprétés.
Ambroise Thomas est bien oublié, l’auteur de Mignon et d’Hamlet fut pourtant reconnu par le public qui réclamait ses œuvres à l’affiche. Le Caïd en 1849 remporte un grand succès, en 1850 Ambroise Thomas rencontre Shakespeare avec Le songe d’une nuit d’été. Si Mignon est un triomphe, il sera dépassé par celui d’ Hamlet.
-Photo : Vincent PONTET
Avec ce Hamlet, le public est happé dés les premières minutes. Prés de l’orchestre, le prince Hamlet est spectateur du couronnement de son oncle Claudius qui succède à son frère. Le défunt roi est le père d’ Hamlet. Est-ce par esprit de famille que le nouveau roi épouse la mère d’ Hamlet, le reine Gertrude ? Entre la pièce de Shakespeare et le livret, il y a des différences. Ambroise Thomas a tonifié la partition d’Ophélie qui, avant la folie fatale tente d’aider son fiancé Hamlet. Cela est dû à la créatrice du rôle Christine Nilsson, d’origine suédoise. Ambroise Thomas consacre à Ophélie l’acte IV, une ballade suédoise la Willis au charme languissant et funèbre. Hamlet devient un drame romantique. Hamlet est hanté par le fantôme de son père et lui promet de le venger. Tout bascule, le destin mélange coupable et innocent. Hamlet est dans l’opéra couronné roi et non pas empoisonné par la pointe d’une épée. « Mon âme est dans la tombe. Hélas ! Et je suis Roi ! ».
Photos : Vincent PONTET
Cyril Teste nous offre une mise en scène inspirée, intelligente, tirant les personnages au pinacle. Tout nous séduit. Nous devons l’avouer, ici toutes nos réticences habituelles envers les costumes sont balayées par sa conception de mise en scène. Ce Hamlet est totalement dans notre monde, Ophélie est une jeune femme moderne, pétrie d’amour et de compassion. Hamlet porte des baskets et Ophélie des talons hauts, et nous les suivons pas à pas dans cette histoire qui est comme une spirale infernale qui les absorbe et les broie. Cyril Teste a pris possession de la scène de l’Opéra Comique.
Dés l’ouverture, lorsque Hamlet s’approche de l’orchestre nous assistons sur un écran devant nous à l’arrivée de Claudius et de Gertrude. La salle est allumée afin que nous puissions voir le cortège royal. Hamlet est spectateur au début, il est comme figée devant le spectre de son père, puis il deviendra metteur en scène de sa vengeance.
Des cameras suivront certains personnages dans les coulisses. Nous sommes au théâtre et les artisans de l’ombre, machinistes ou maquilleuse sont présents à l’image. Ici théâtre, opéra et cinéma se conjuguent pour une œuvre qui fait fi des étiquettes. La fluidité des changements de scènes et de décors ne laisse aucun temps mort.
Ambroise Thomas est un compositeur précis. Il aime les chanteurs et sait leur ménager des morceaux choisis. Sa partition est nuancée, poétique. Sa ligne mélodique et la souplesse de sa phrase musicale nous transportent. Il ne faut pas oublier que Thomas était un homme de son temps s’intéressant aux nouveaux instruments et il fut le premier à mettre le saxophone dans la fosse lyrique. Les solos de clarinette et de trombone donnent une nouvelle ampleur à l’orchestre. Nous sommes loin de l’académisme, on se doit de reconsidérer ce compositeur et sa musique élégante, précise, qui prouve sa puissance d’expression. Il y a bien sûr les moments attendus comme le monologue « Être ou ne pas être », ici le prince danois se livre à une introspection douloureuse, c’est une réflexion intime. Stéphane Degout est un baryton remarquable, alliant ses qualités de chanteur à celle de comédien, son Hamlet est douloureux, odieux dans sa froide détermination et pathétique dans sa dernière réplique. Ophélie est magnifiée par l’ interprétation de Sabine Devieilhe , belle soprano pour une Ophélie sensible et touchante. Laurent Alvaro, le terrible Claudius, et Jérôme Varnier, le spectre glaçant, nous confondent d’admiration.
Photo : Vincent PONTET
La direction musicale est assuré par Louis Langrée qui rend à l’œuvre ce mélange de poésie et de maîtrise technique qui caractérise le compositeur avec un orchestre remarquable. Hamlet est le spectacle lyrique à voir, sans plus attendre. Il est rare d’avoir sur une même production autant d’artistes de ce niveau exceptionnel.
Marie Laure Atinault
A l Opera Comique – Photo : Vincent PONTET
En plus du texte écrit par Marie Laure, je vais ajouter mon avis après avoir vu cette production. Outre la prestation hors norme de Sabine Devieilhe qui fut largement saluée , je dois reconnaître que la mise en scène, qui met la salle en valeur, et les interprètes en avant, est une réussite totale. Il faut saluer les talents conjugués de Cyril Teste, Ramy Fisher, Nicolas Doremus, Mehdi Toutain-Lopez qui font de cette production un MUST SEE. On ne peut pas dire que ce soit les airs connus qui font de cette production un chef d’oeuvre, vu qu’il n’y a pas d’air connu. Pourtant, malgré sa longueur ( 3h20 avec un petit entracte), on ne s’ennuie pas une seconde, ce qui est quand même une gageure.
Si vous en avez l’occasion, ne manquez pas de venir à l’Opéra Comique, il est certain que vous en le regretterez pas!
Guy Courthéoux
Hamlet
Direction musicale Louis Langrée
Mise en scène Cyril Teste
Décors Ramy Fischler
Costumes Isabelle Deffin
Conception Vidéo Nicolas Dorémus, Mehdi Toutain-Lopez
Cheffe de chant Marine Thoreau La Salle
Chef de chœur Joël Suhubiette
DISTRIBUTION
Hamlet : Stéphane Degout
Ophélie : Sabine Devieilhe
Claudius : Laurent Alvaro
Gertrude : Lucile Richardot
Laërte : Julien Behr
Le Spectre : Jérôme Varnier
Marcellus, 2ème Fossoyeur : Kevin Amiel
Horatio, 1er Fossoyeur : Yoann Dubruque
Polonius : Nicolas Legoux
Orchestre des Champs-Élysées
Nouvelle production Opéra Comique
Représentations les 24, 26, 28, janvier à 20.00, 30 à 15.00 et 1 & 3 février 20.00
Une nouvelle production de Turandot de Giacomo Puccini à l’Opéra Bastille!
Bonnes gens et peuple de Paris, une nouvelle mise en scène de Robert Wilson est à l’Opéra Bastille, Oyez, oyez, les trois énigmes que vous aurez à résoudre sont : Je suis chinoise mais je chante en italien. Mon père règne sur la Chine mais au mois de décembre je serai à Paris. Qui sont Ping, Pong, Pung ? N’ayez crainte si vous ne savez pas répondre, vous n’aurez pas la tête tranchée !
Une nouvelle mise en scène de Robert Wilson est un événement. Il retrouve le divin Puccini plus de 25 ans après sa mise en scène historique de Madame Butterfly dont on ne se lasse pas. Turandot est une princesse chinoise à la virginité tatillonne. Elle doit se marier mais a mis une condition, il faudra que le prétendant soit capable de répondre à trois énigmes, si il échoue, et tout prince de sang qu’il soit il sera exécuté. Le dernier en date est le jeune Prince de Perse. La foule est touchée par la jeunesse et le port altier du jeune homme. Le peuple de Pékin demande à la princesse sa grâce mais elle refuse. Dans la foule Calaf tombe immédiatement amoureux de Turandot. Calaf est, malgré ses modestes vêtements, le fils de Timur, un roi Tartare détrôné. Le hasard a mis en présence le père et le fils. Le vieil homme fut sauvé par une belle esclave Liû. Nous vous laissons le plaisir de découvrir la suite de ce conte cruel dans lequel nous découvrirons trois ministres burlesques, un Empereur fatigué, une Princesse mauvaise joueuse, un amoureux transi peu reconnaissant.
Robert Wilson reste fidèle à son style. Tableaux épurés avec des lignes sobres et fortes, des costumes hiératiques qui donnent aux protagonistes l’air d’être ces poupées traditionnelles que l’on trouve aussi bien en Chine qu’au Japon. L’inspiration du théâtre Nô, et le burlesque des scènes avec le trio Ping, Pang,Pong, plonge le public dans une Chine un peu glacée. Les lumières crues rythment la progression dramatique. On assiste avec beaucoup d’émotion à la torture de la pauvre Liû. Turandot est le dernier opéra de Puccini qui restera inachevé, car Puccini est mort vaincu par un cancer. Le compositeur avait entamé une approche de nouvelles lignes mélodiques dans lesquelles on retrouve la sensualité du maître. Gustavo Dudamel rend hommage à Puccini par sa direction sans faille, (NDLR :d’ailleurs le plus grand des réalisateurs cinéma au monde, Mr Steven Spielberg, l’avait compris bien avant nous qui lui a demandé de diriger la partition musicale de son nouveau chef d’œuvre, West Side Story). Le public aime beaucoup le trio et lui réserve des applaudissement nourris , mais la reine de la soirée est sans conteste la magnifique soprano Guanqun Yu. Pour ses débuts à l’Opera de Paris, Guanqun Yu nous a plus qu’ému tant par la modulation de sa voix, son jeu simple et par la profondeur de son interprétation. Elle sera une Liû mémorable.
Marie Laure Atinault
Les infos:
Direction musicale Gustavo Dudamel
Mise en scène Robert Wilson
Co-mise en scène Nicola Panzer
Décors Robert Wilson, Stephanie Engeln
Costumes Jacques Reynaud
Maquillage Manu Halligan
Lumières Robert Wilson, John Torres
Vidéo Tomek Jeziorski
Dramaturgie José Enrique Macián
Cheffe des Chœurs Ching-Lien Wu
La distribution :
Turandot Elena Pankratova
Liù Guanqun Yu
Calaf Gwyn Hughes Jones
Timur Vitalij Kowaljow
L’Imperatore Altoum Carlo Bosi
Ping Alessio Arduini
Pang Jinxu Xiahou
Pong Matthew Newlin
Un Mandarino Bogdan Talos
Représentations à 19.30 (sauf indication contraires)
Vendredi 10 décembre
Lundi 13 décembre
Jeudi 16 décembre
Dimanche 19 décembre à 14.30
Mercredi 22 décembre
Dimanche 26 décembre à 14.30
Jeudi 30 décembre
Prix des places :
210€ 190€ 175€ 155€ 135€ 100€ 70€ 50€ 35€ 15€
Excepté vendredi 10 et jeudi 16 décembre
231€ 209€ 193€ 171€ 149€ 110€ 77€ 55€ 39€ 15€
DURÉE 2h30 (1 entracte)
INFORMATIONS / RÉSERVATIONS EN LIGNE www.operadeparis.fr VIA L’APPLICATION OPÉRA NATIONAL DE PARIS disponible sur iOS et Android pour smartphones et tablettes.
AUX GUICHETS > du lundi au samedi (sauf jours fériés) de 10h à 18h30 au Palais Garnier (à l’angle des rues Scribe et Auber)
et de 14h30 (12h les jours d’ouverture des réservations) à 18h30 à l’Opéra Bastille (120, rue de Lyon).
une heure avant le début du spectacle,y compris les dimanches et jours fériés.